[Index Santé] Discutons ici du Covid-19 !

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Tugdual
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

Tests PCR du coronavirus :
Spoiler : ▮▶ : 

C'est dommage qu'ils ne parlent pas des tests groupés. J'aurais aimé savoir s'ils font ou pas, et le cas échéant pour quelles raisons...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Tugdual
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

Pandémie Covid-19 :
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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piedsboueux
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par piedsboueux »

Après on en aura d'autres, qui vont sortir du congèl...

https://www.francetvinfo.fr/monde/russi ... 37707.html
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Tugdual
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

C'est hors-sujet, ici on parle Covid.
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Tugdual »

TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).
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Jiheu
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par Jiheu »

Un petit détail m'inquiète un peu bcp:
Au mois de janvier se tiennent les traditionnelles cérémonies des "Voeux du Maire" avec bouteilles et amuse-gueules.
Ces cérémonies seront-elles maintenues et si oui, avec l'apéro en fin de discours ?
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freeshost
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Message par freeshost »

Le Covid-19, un virus dans le labyrinthe administratif français
Spoiler : Citation : 
Richard Werly

Publié mardi 13 octobre 2020 à 22:23
Modifié mardi 13 octobre 2020 à 22:24

L’infectiologue suisse Didier Pittet dirige, depuis le 25 juin, une mission indépendante d’évaluation de la gestion française de la pandémie. Son premier rapport d’étape brosse le portrait d’un pays clairvoyant, mais enlisé dans ses procédures et ses conflits

Les Français peuvent conserver leur confiance dans leur système de santé et dans leurs hôpitaux, alors que la «deuxième vague» de la pandémie déferle sur l’Hexagone et qu’Emmanuel Macron intervient ce mercredi soir à la télévision. «Ce système a tenu, contrairement à ce qui s’est passé dans d’autres pays européens. Des collaborations public-privé se sont mises en place. Le conseil scientifique constitué autour de l’exécutif a fonctionné», a d’emblée rassuré l’infectiologue suisse Didier Pittet, lors de la présentation, mardi, du rapport d’étape de la mission indépendante d’évaluation qu’il dirige. Tout en pointant «des défauts manifestes d’anticipation, de préparation et de gestion»…

Nommé par Emmanuel Macron le 25 juin, le professeur genevois, entouré de quatre autres personnalités (l’économiste Laurence Boone, le magistrat de la Cour des comptes Raoul Briet, le médecin Pierre Parneix et l’anthropologue spécialiste des épidémies Anne-Marie Moulin), a mené plus de 70 auditions, en parallèle aux travaux des deux commissions d’enquête parlementaires, à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le président français a reçu son document de 39 pages. Qu’en retenir?

Une France médicale prise de cours mais clairvoyante

Pour résumer, le système de santé français a bien répondu lorsque l’urgence sanitaire a été avérée, soit à partir des premiers jours de mars et de l’activation du «plan blanc» dans les hôpitaux (réactivé cette semaine à Paris et en Ile-de-France). La détection précoce des premiers individus contaminés par le coronavirus a en revanche échoué. «Les capteurs de détection n’ont pas bien fonctionné. L’événement pandémique n’a pas été détecté assez vite. Et ce, malgré ce qui se passait en Italie, submergée par les contaminations», confirme le rapport de la mission Pittet, pour qui la prise de conscience du danger épidémique «s’est surtout faite grâce aux contacts directs entre cliniciens».

Echec, donc, du système d’alerte. Mais ensuite, médecins, hôpitaux et autorités politiques ont réagi comme il le fallait. «A tous ceux qui parlaient d’un événement pas plus grave qu’une mauvaise épidémie de grippe, les faits ont apporté un démenti cinglant. Indéniablement, le Covid-19 a fait mal, très mal. Nous n’avions jamais vu un tel impact sur les courbes de mortalité. Tout cela a été bien pris en compte, avec l’augmentation du nombre de lits de réanimation, la mise en place de collaborations public-privé et les transferts sanitaires», complète Didier Pittet.

Une France piégée par son labyrinthe administratif

L’expression «labyrinthe» ne figure pas dans le rapport d’étape de la mission Pittet, mais ce qu’il contient accrédite cette image. «La crise a révélé ou accentué un certain nombre de faiblesses dans la gouvernance du dispositif», explique le document. Quatre points en particulier méritent d’être approfondis: «Le déploiement heurté du processus de gestion de crise, notamment au niveau interministériel; l’organisation complexe et souvent ambiguë des relations entre le Ministère de la santé et les agences et instances qui l’entourent; la fragilité structurelle des administrations et agences en matière d’approvisionnement et de logistique; les difficultés d’articulation entre agences régionales de santé, préfets de région, préfets de département et préfets de zone de défense.»

La comparaison avec l’Allemagne – où la mission Pittet va se rendre d’ici à la fin de l’année – complète ce jugement. «L’Allemagne a eu la chance d’être touchée plus tardivement, et d’avoir diagnostiqué très tôt un cas importé venu de Chine, explique Didier Pittet. Ensuite, il est avéré que leur plateforme logistique était mieux préparée, et que le système de soins très décentralisé a prouvé sa grande utilité dans l’isolement des foyers infectieux, qui partent toujours d’une personne et d’un lieu.»

Une France trop peu masquée, trop peu testée

La mission Pittet ne blâme pas les autorités françaises pour la pénurie initiale de masques, dont l’ensemble des pays européens ont souffert, dès lors que la doctrine d’emploi de ceux-ci a changé. «Depuis de nombreuses années, la doctrine consistait à équiper le personnel médical en contact et les personnes symptomatiques. La découverte de la transmission asymptomatique a tout fait basculer. Cela a changé considérablement les choses et la pédagogie, sur ce point, a manqué de clarté.»

Pour les tests, l’infectiologue suisse est plus sévère: «Le fait que les tests PCR, produits en Allemagne comme en France, n’aient pas été distribués de la même manière dans les deux pays est révélateur. La stratégie française reposait sur les établissements hospitaliers de référence. Le dialogue entre les labos publics et privés n’a pas été facile. Les vétérinaires, qui connaissent bien le coronavirus, auraient pu et dû être associés. Or cela n’a pas été le cas. L’organisation de la biologie médicale en France est compliquée.» Autre réalité: les plateformes allemandes de tests sont ouvertes à différents types de réactifs, permettant une variété d’approvisionnement. En France, la plupart des plateformes sont fermées. Dès que les réactifs nécessaires ont commencé à manquer, le système s’est donc retrouvé paralysé.

Une France victime d’une communication défectueuse

«La confiance a été ébranlée au début de la crise par les polémiques sur les masques et, dans une moindre mesure, sur les tests […] Les discours officiels sont apparus contradictoires au point d’être perçus comme mensongers.» Le rapport de la mission Pittet interroge. Plongés «au cœur des débats scientifiques et politiques qui agitent la crise», les Français ont pu ressentir «des difficultés à se sentir impliqués dans une stratégie collective et vivre les mesures comme des contraintes injustifiées, avec un sentiment d’infantilisation et de défiance».

Interrogé mardi lors de sa présentation, dans une annexe du palais présidentiel de l’Elysée, Didier Pittet a également reconnu l’effet dévastateur de la polémique sur la chloroquine, défendue par le fameux professeur marseillais Didier Raoult. «Elle a contribué au sentiment d’insécurité sanitaire.» Et d’ajouter: «Nous avons tous souffert, durant cette crise, de publications écrites trop rapidement, revues trop rapidement, publiées trop rapidement. Mais en France, cela a pris des proportions extraordinaires.»
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freeshost
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par freeshost »

Les rares cas de réinfection posent une multitude de questions.
Spoiler : Citation : 
ATS

Publié mardi 13 octobre 2020 à 15:45
Modifié mardi 13 octobre 2020 à 15:45

On peut attraper deux fois le Covid-19, et même être plus malade la deuxième fois. Ces cas de réinfection sont encore très rares mais posent de nombreuses questions sur l’immunité et la suite de la pandémie.

Selon la revue médicale The Lancet Infectious Diseases, cinq cas de réinfections ont été confirmés dans le monde jusqu’à présent: à Hong-Kong (c’était le premier, annoncé le 24 août), en Belgique, aux Pays-Bas, en Equateur et dans l’État américain du Nevada (c’est l’objet d’une étude publiée mardi).

D’autres cas ont été décrits par des chercheurs en Corée du Sud ou en Israël, ce qui donne au maximum moins d’une vingtaine de réinfections scientifiquement prouvées. Soit une goutte d’eau dans l’océan des cas positifs (37,5 millions diagnostiqués dans le monde depuis le début de la pandémie). «Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas davantage», prévient l’auteur principal de l’étude sur le Nevada, le Pr Mark Pandori.

D’une part, de nombreuses personnes infectées par le Covid-19 n’ont pas de symptômes, ce qui les rend difficiles à repérer. La deuxième infection du patient de Hong-Kong avait d’ailleurs été découverte par hasard, grâce à un test de dépistage à l’aéroport alors qu’il revenait d’Europe.

D’autre part, pour être sûr qu’il s’agit d’une réinfection, il faut faire une analyse génétique des prélèvements réalisés à chacune des deux infections pour vérifier qu’on est bien en présence de deux souches différentes de virus. Ce qui est lourd à mettre en oeuvre à grande échelle.

Nombreuses hypothèses

Chez les patients du Nevada et de l’Equateur, la deuxième infection était plus grave que la première, alors que cela n’était pas le cas pour les trois autres. Pour les scientifiques, le fait que le patient de Hong-Kong n’ait pas développé de symptôme la deuxième fois est une bonne nouvelle: c’est le signe que son système immunitaire a appris à se défendre après la première infection.

A l’inverse, le patient du Nevada a dû être hospitalisé aux urgences et recevoir de l’oxygène lors de sa deuxième infection, alors qu’il avait eu des symptômes plus légers la première fois. «C’est inquiétant», juge la Pre Akiko Iwasaki, spécialiste de l’immunité à l’université de Yale (Etats-Unis), dans un commentaire publié par The Lancet Infectious Diseases.

Les auteurs de l’étude sur le patient américain ont dressé des hypothèses pour expliquer pourquoi sa deuxième infection était plus grave. Cela pourrait venir du fait qu’il «ait été exposé à une dose de virus (inoculum) très importante la deuxième fois, qui aurait provoqué une réaction plus aiguë».

Autres hypothèses: une version du virus plus virulente, ou encore le fait que la seconde infection ait été facilitée par la présence d’anticorps due à la première (cela peut être le cas dans d’autres maladies, comme la dengue).

Enfin, des chercheurs néerlandais ont récemment décrit le cas d’une femme de 89 ans décédée après une réinfection. Mais elle souffrait par ailleurs d’un cancer rare et ses défenses immunitaires étaient très basses.

Pas d’immunité à vie

Les réinfections relancent la lancinante question que le monde se pose depuis le début de la pandémie et qui n’a pas encore de réponse définitive: quels sont le niveau et la durée de l’immunité contre le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19?

Les réinfections recensées ont eu lieu dans un laps de temps relativement court, quatre mois et demi entre la première et la seconde infection pour le patient de Hong-Kong et même 48 jours pour celui du Nevada.

«Les exemples d’autres coronavirus, responsables de banals rhumes mais aussi du Sras et du Mers (épidémies qui ont éclaté en 2002 puis 2012, ndlr), montrent qu’il n’y a pas d’immunité à vie», a récemment souligné une experte de l’OMS, Maria van Kerkhove.

«Les gens qui ont été testés positifs au SARS-CoV-2 devraient continuer de prendre des précautions, dont la distanciation physique, le port du masque et le lavage des mains», puisqu’une réinfection est possible, conseille le Pr Pandori.

Vaccin et rappels?

Par ailleurs, les scientifiques cherchent à comprendre pourquoi certaines personnes peuvent être réinfectées. «Ces cas sont très étudiés pour savoir s’ils n’ont pas un petit facteur différent qui pourrait justifier» leur réinfection, dit à l’AFP Frédéric Altare, spécialiste d’immunologie à l’institut de recherche français Inserm.

Mais quelle que soit leur cause, «les réinfections nous montrent que nous ne pouvons pas nous appuyer sur l’immunité acquise par l’infection naturelle pour atteindre une immunité de groupe», écrit la Pr Iwasaki, selon qui «cette stratégie est non seulement mortelle pour de nombreuses personnes mais aussi inefficace».

«Le fait que des réinfections soient possibles pourrait vouloir dire qu’un vaccin ne serait pas totalement protecteur. Mais dans la mesure où le nombre de cas est minuscule, cela ne doit pas nous dissuader d’en développer», avance prudemment le Pr Brendan Wren (London School of Hygiene & Tropical Medicine), cité par l’organisme britannique Science Media Centre (SMC).

«On ne connaît pas les implications sur l’évolution de la pandémie, ni sur la capacité à développer un vaccin efficace», reconnaît pour sa part l’Alliance pour les vaccins (Gavi).

«Mais même en prenant en compte toutes ces inconnues, la vaccination reste notre meilleur moyen de protection (contre le Covid-19), même s’il s’avère que les vaccins ne procurent pas une immunité à vie et que des rappels sont nécessaires», souligne cette organisation internationale sur son site internet.
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freeshost
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Message par freeshost »

Coronavirus: l’importance des aérosols revue à la hausse
Spoiler : Citation : 
Sylvie Logean

Publié mardi 13 octobre 2020 à 19:23
Modifié mardi 13 octobre 2020 à 22:25

Cela semble désormais une évidence: les aérosols, ces particules invisibles en suspension, seraient responsables d’au moins 70% des infections au coronavirus – soit bien plus qu’initialement estimé.

«Le coronavirus pourrait finalement se transmettre par l’air.» Début avril déjà, la communauté scientifique et Le Temps alertaient sur une possible transmission du virus SARS-CoV-2 dans l’air ambiant et non pas, comme cela avait été suggéré jusque-là, uniquement via de grosses gouttelettes éjectées par la toux, les éternuements ou les postillons.

Il aura néanmoins fallu attendre la mi-juillet pour que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) intègre la question des aérosols dans ses recommandations officielles et reconnaisse la probabilité d’une dissémination de la maladie par voie aérienne.

Aujourd’hui, nombre d’études se penchent sur le rôle et la formation de ces fines particules ainsi que sur l’importance de ce mode de diffusion dans la pandémie de Covid-19. Le point sur l’état actuel des connaissances en quatre questions.

1) Comment les aérosols sont-ils émis?

Lorsque nous respirons, parlons et chantons, nous émettons des gouttelettes qui se mélangent à l’air ambiant et forment ce que l’on appelle un aérosol respiratoire composé de très petites gouttelettes de moins de 10 microns de diamètre, soit l’équivalent d’un dixième de la largeur d’un cheveu humain.

Alors que les grosses gouttelettes ne voyagent en général pas au-delà de 2 mètres, les aérosols respiratoires peuvent rester en suspension dans l’air pendant de nombreuses minutes voire pendant des heures, comme l’a notamment montré une étude parue en 2011 sur le virus de la grippe.

Par ailleurs, si la viabilité de l’ARN viral du SARS-CoV-2 dans les aérosols est contestée par l’OMS, cette probabilité a néanmoins été émise par une recherche publiée dans The New England Journal of Medicine. Le virus pouvant, selon les chercheurs, rester viable jusqu’à trois heures au sein de ces minuscules particules.

Vortex jusqu’à 2 mètres

Une équipe de scientifiques du CNRS, de l’Université de Montpellier et de l’Université de Princeton a, de son côté, cherché à comprendre par quels mécanismes les aérosols se propageaient durant la parole et le chant. Dans le cadre de leurs récents travaux, publiés notamment dans la revue PNAS, ces derniers ont pu démontrer, à l’aide d’un laser et d’un brouillard produit en laboratoire, que les flux d’air générés en parlant avaient une direction et une portée dépendante des sonorités produites.

«Les consonnes occlusives telles que les «P» ou les «B» génèrent des tourbillons qui peuvent parcourir 1 mètre en une seconde. L’accumulation de ces consonances plosives produit ensuite une sorte de «jet conique» transportant le matériel expiré par une personne jusqu’à 2 mètres en trente secondes, explique Manouk Abkarian, chercheur au Centre de biologie structurale de l’Université de Montpellier et auteur de l’étude avec Simon Mendez et Howard Stone. Bien sûr il y a des variations interpersonnelles, selon que l’on parle doucement ou que l’on ait une voix bien posée, mais ces résultats sont tout de même assez perturbants, dans le sens où nous n’imaginions pas que les aérosols pouvaient atteindre cette distance.»

Ces travaux viennent compléter les nombreuses recherches déjà effectuées sur les micro-gouttelettes. «Comprendre le mécanisme de transport des aérosols permet de mieux appréhender le rôle que jouent les individus asymptomatiques et présymptomatiques dans la propagation du Covid-19, mais aussi de prendre des mesures en conséquence», ajoute Manouk Abkarian.

2) Quelle est la part des transmissions par les aérosols?

Selon Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l’Université de Genève, au moins 70% des contaminations se feraient par les aérosols. «Ce mode de transmission est devenu une évidence mais, étonnamment, la santé publique montre souvent une grande réticence à reconnaître le rôle des aérosols dans la propagation d’une pathologie, souligne l’épidémiologiste. C’était le cas aussi pour la tuberculose, pour laquelle on a longtemps pensé que seule une transmission par grosses gouttelettes était possible, jusqu’à ce que l’on admette enfin le rôle unique des aérosols comme moyen de diffusion.»

Pour l’épidémiologiste, qui s’appuie sur une méta-analyse de 25 essais randomisés, le lavage intensif des mains permettrait de prévenir 15% des transmissions. «La probabilité d’une contamination par les grosses gouttelettes serait encore plus faible, car cette voie de contamination nécessite que quelqu’un éternue à moins de 1 mètre et que ses postillons vous atterrissent dans l’œil, la narine ou la bouche.»

Et qu’en est-il de la fumée de cigarette ou la vapeur émise par les cigarettes électroniques? Peut-elle contribuer à une propagation du virus? «Les aérosols diffusés avec la fumée de cigarette se comportent de manière similaire aux aérosols de coronavirus que l’on expire, décrit Antoine Flahault. Si la personne qui émet de la fumée est contaminée, alors les aérosols contenus dans ce nuage le seront aussi. Le risque n’est toutefois pas supérieur qu’avec un non-fumeur, la seule différence étant que l’on voit le nuage se déplacer.»

3) Comment diminuer les risques de transmission?

A l’image de la fumée de cigarette qui se dissipe plus lentement dans un espace intérieur fermé, les aérosols vont également flotter un certain temps dans une pièce insuffisamment ventilée, d’où l’importance de prendre des précautions lorsque l’on rentre dans un lieu clos.

«Il faudrait porter un masque en tout temps en milieu intérieur et garder une certaine distance entre les personnes, appuie Antoine Flahault. Par ailleurs, il faut alléger au maximum le nombre de personnes présentes dans un espace fermé, favoriser le télétravail et renouveler l’air intérieur de l’ordre de six fois par heure. C’est en cumulant toutes ces mesures que l’on peut espérer réduire le risque de transmission du coronavirus en lieux clos.»

Ventilation suffisante

La ventilation efficace des bâtiments est d’ailleurs au cœur d’une lettre ouverte signée par plus de 200 scientifiques et publiée en juillet dans le Clinical Infectious Diseases.

«Il y a certes des personnes qui sont des super-propagateurs, mais plus important encore, il y a des événements dits de super-propagation, au sein desquels la ventilation n’est pas suffisante pour éliminer le virus expiré dans l’air par les personnes infectées, détaille au Temps Lidia Morawska, professeure à la Queensland University of Technology (Australie) et principale auteure de cet appel aux autorités sanitaires. La durée d’exposition est en outre un facteur important: plus les gens passent de temps dans de tels environnements, comme lorsque l’on chante dans une chorale ou que l’on mange au restaurant, plus la probabilité d’infection est élevée.»

Toute la difficulté est alors de savoir dans quelle mesure l’air contenu dans une pièce est efficacement renouvelé. «Si la ventilation est uniquement re-circulante, alors cette dernière ne fera que brasser l’air, pointe Manouk Abkarian. Il est nécessaire d’avoir un système permettant de filtrer des matériaux en dessous du micron. Dans le cas contraire, il vaut mieux ouvrir les fenêtres afin de créer un renouvellement suffisant de l’air.»

4) Le masque constitue-t-il une protection efficace?

On a souvent entendu que les masques chirurgicaux ou en tissu ne constituaient pas une barrière suffisante contre les particules inférieures à 10 microns. Qu’en est-il réellement?

«Il y a des préjugés concernant les masques chirurgicaux et communautaires, analyse Antoine Flahault. En laboratoire, les masques FFP2 ont certes montré une plus grande capacité de filtration des gouttelettes et des aérosols, mais cela n’a toutefois pas été confirmé par les essais randomisés qui les ont comparés aux masques chirurgicaux. Par ailleurs, les masques en tissu ne s’avèrent pas moins performants, pour autant qu’ils soient de bonne facture et correspondent aux normes en vigueur.»
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par piedsboueux »

Cherchez l'erreur.
dans le guide du routard a écrit :Nous partons en voyage à la Réunion du 26 octobre au 5 novembre et nous souhaitons faire étape au gite de la caverne dufour pendant notre séjour pour pouvoir faire le Piton des neiges.

Au vu des conditions actuelles de covid et pour limiter les risques de contagion, il faut réserver un dortoir entier or nous sommes seulement 2 (un couple) et il n'y a plus de date disponible aux dates de notre séjour.

Nous cherchons des personnes qui auraient une reservation (non complète) entre le 26 octobre et le 5 novembre et qui serait prêt à partager un dortoir et faire une réservation commune.

Merci pour votre aide,
En espérant vous croiser à la Réunion,
Justine et Adrien
Alors que les grosses gouttelettes ne voyagent en général pas au-delà de 2 mètres, les aérosols respiratoires peuvent rester en suspension dans l’air pendant de nombreuses minutes voire pendant des heures, comme l’a notamment montré une étude parue en 2011 sur le virus de la grippe.
Dans une forêt tropicale humide sans vent, voir se regrouper des touristes qui déjà, naturellement puent (au point qu'ils arrivent à se sentir sur 1 ou 2 hectares de forêt durant 20 minutes si un seul d'entre eux porte de l'Ariel 3 en 1 avec rejets de l'usine GIVAUDAN) , est donc bien risqué comme je le pensais...
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par piedsboueux »

Un nouveau rhume avec les petites mutations qui vont bien: made-in-china et qui fait couler les poumons en plus du nez.
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par EnHans »

Bonjour Freeshost, pourrais-tu modifier le titre stp ? :wink: On devrait donc dire la covid 19, puisque le noyau est un équivalent du nom français féminin maladie. http://www.academie-francaise.fr/le-cov ... a-covid-19
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Re: Discutons ici du Covid-19 !

Message par olivierfh »

TSA de type syndrome d'Asperger (03/2017) + HQI (11/2016).
4 enfants adultes avec quelques traits me ressemblant, dont 1 avec diagnostic TSA et 1 au début du parcours de diagnostic.