La naïveté sociale
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La naïveté sociale
Bonjour, je ne sais pas si ce sujet a déjà été évoqué, mais je n'ai pas trouvé de topic consacré uniquement à cette question dans l'onglet recherche.
J'aimerais parler de la naïveté sociale, qui semble être une caractéristique de beaucoup d'autistes asperger, au vu de ce que j'ai pu lire sur la toile. Si vous vous reconnaissez dans cette caractéristique, comment cela se manifeste chez vous ? Est ce que cela vous a posé problème durant votre enfance/adolescence et vous pose moins problème aujourd'hui ou avez-vous, jeunes ou moins jeunes adultes, toujours des difficultés avec ça ? Est-ce que cela vous a déjà attiré des ennuis ou conduit dans des situations délicates ? N'hésitez pas à faire part de vos témoignages. (évidemment le but n'est pas de se juger mais je pense que c'est inutile de le préciser...)
Si je vous pose cette question, c'est parce que c'est un point qui m'intéresse beaucoup. En effet, j'ai toujours l'impression d'être assez naïve même si à 22 ans, je le suis beaucoup moins que quand j'étais jeune adolescente. Et justement avec le recul, quand je me représente certaines choses que j'ai pu croire ou faire, cela me semble énorme tellement aujourd'hui ça me paraît évident. Alors bien sûr quand on est ado, on est naïf, mais j'ai quand même l'impression que ça fais presque parti de ma personnalité... Par exemple, quand quelqu'un me dit "tu peux me faire confiance" ou qu'il m'assure dire la vérité, je ne remets pas du tout en doute sa parole, même si ce qu'il me dit peut paraître gros. Pour moi, quand quelqu'un me dit qu'il est honnête, c'est qu'il l'est. J'ai quelques exemples pour vous dessiner la chose. (mais il y en aurait bien d'autres...)
- Au collège, une fille que je connaissais depuis quelques semaines m'a fait croire qu'elle habitait dans une cabane dans un arbre. Elle avait l'air tellement convaincante que je l'ai cru, si bien que je voulais absolument visiter cette cabane et que j'ai continué à y croire même quand elle m'a invitée à manger chez elle et qu'elle a soudainement annulé l'invitation le jour J (justement, pour voir jusqu'où je pouvais aller par naïveté). J'ai continué à la croire pendant des mois, racontant même cela à des gens de ma classe qui faisaient semblant de me croire (mais qui bien évidemment étaient au courant) je leur disais ", c'est incroyable elle habite dans un arbre ! Vous êtes déjà venus chez elle ?" J'ai découvert plus tard qu'on s'était bien foutu de ma gueule, car la nana en question m'a dit qu'elle n'habitait pas dans un arbre (forcément...) et qu'elle ne pensait pas que j'y croirais jusqu'au bout, mais jusqu'à ce moment-là, je n'ai jamais douté de sa sincérité
- Au collège toujours, des gens de ma classe sont venu me dire qu'un garçon était amoureux de moi. Donc je suis venue vers ce garçon en lui disant que je n'étais pas intéressée. Il m'a répondu "ce n'est pas grave, on peut être amis". C'en est suivi une amitié qui a duré... 7 ans. Oui, 7 ans. Il a changé de collège et de ville au bout de deux ans, mais on a continué à se parler tous les jours par messages et il venait chez moi pendant les vacances. On s'est finalement un peu perdus de vue et puis, il y a quelques mois, j'ai décidé de le rappeler pour lui demander de ses nouvelles. L'accueil que j'ai reçu m'a glacée. Pour moi, il était le seul véritable ami que j'avais eu dans ma vie. Je tenais énormément à lui. Et il m'a dit que pendant toutes ces années, il essayait désespérément d'attirer mon attention, de me faire comprendre qu'il m'aimait et qu'il ne voulait pas uniquement être ami avec moi. Je vous laisse imaginer la claque que j'ai reçue Il m'a dit : "mais ça me paraissait évident, les signes que je t'envoyais, non ?" NON. Pour moi, il m'avait dit qu'on pouvait être juste amis, donc même s' il m'avait ensuite déjà plusieurs fois fait comprendre que je lui plaisais, je pensais que s'il ne me disait pas clairement "je veux sortir avec toi ", c'est qu'il était passé à autre chose. Même mes parents me disaient que ça se voyait qu'il était amoureux, mais je leur disais que non, qu'on étaient juste super proches... Jusqu'au jour de ce fameux appel, je n'ai jamais pensé qu'il espérait autre chose que de l'amitié... La grosse claque. Me dire que ma seule véritable amitié a existé uniquement dans ma tête...
- J'ai couché avec un mec qui disait m'aimer et qui en fait a raconté à tout le monde ce qu'on avait fait. Je suis devenue la risée du collège et après ça, il est revenu vers moi en me disant qu'il m'aimait vraiment, qu'il s'était mal comporté... Et je suis retournée à ses pieds, recouchant avec lui et rebelote... Plus naïve, tu meurs...
- Ça, c'est une histoire récente : un type que j'avais rencontré sur adopteunmec m'a donné rendez-vous chez lui un soir(apres d'autres rendez-vous à l'extérieur). On a couché ensemble et j'ai dormi chez lui. Le lendemain, il m'explique très gêné que je ne peux pas rester, car il a une dialyse à faire et doit partir très tôt... Il me dit qu'il n'osait pas me parler de son cancer de peur que ça me fasse peur... Je l'ai cru et je suis partie. J'ai su plus tard qu'il m'avait dit de partir car il trompait sa femme avec moi et celle-ci devait sûrement arriver ce matin-là... Cette stupide histoire de dialyse ne tenait pas du tout debout, mais j'y ai cru.
Je ne vais pas vous énumérer tous les exemples, mais c'est pour vous montrer que ça pourrais, en d'autres circonstances, me foutre légèrement dans la merde. Est-ce que il vous est déjà arrivé des choses similaires ? Toute réponse est bienvenue
J'aimerais parler de la naïveté sociale, qui semble être une caractéristique de beaucoup d'autistes asperger, au vu de ce que j'ai pu lire sur la toile. Si vous vous reconnaissez dans cette caractéristique, comment cela se manifeste chez vous ? Est ce que cela vous a posé problème durant votre enfance/adolescence et vous pose moins problème aujourd'hui ou avez-vous, jeunes ou moins jeunes adultes, toujours des difficultés avec ça ? Est-ce que cela vous a déjà attiré des ennuis ou conduit dans des situations délicates ? N'hésitez pas à faire part de vos témoignages. (évidemment le but n'est pas de se juger mais je pense que c'est inutile de le préciser...)
Si je vous pose cette question, c'est parce que c'est un point qui m'intéresse beaucoup. En effet, j'ai toujours l'impression d'être assez naïve même si à 22 ans, je le suis beaucoup moins que quand j'étais jeune adolescente. Et justement avec le recul, quand je me représente certaines choses que j'ai pu croire ou faire, cela me semble énorme tellement aujourd'hui ça me paraît évident. Alors bien sûr quand on est ado, on est naïf, mais j'ai quand même l'impression que ça fais presque parti de ma personnalité... Par exemple, quand quelqu'un me dit "tu peux me faire confiance" ou qu'il m'assure dire la vérité, je ne remets pas du tout en doute sa parole, même si ce qu'il me dit peut paraître gros. Pour moi, quand quelqu'un me dit qu'il est honnête, c'est qu'il l'est. J'ai quelques exemples pour vous dessiner la chose. (mais il y en aurait bien d'autres...)
- Au collège, une fille que je connaissais depuis quelques semaines m'a fait croire qu'elle habitait dans une cabane dans un arbre. Elle avait l'air tellement convaincante que je l'ai cru, si bien que je voulais absolument visiter cette cabane et que j'ai continué à y croire même quand elle m'a invitée à manger chez elle et qu'elle a soudainement annulé l'invitation le jour J (justement, pour voir jusqu'où je pouvais aller par naïveté). J'ai continué à la croire pendant des mois, racontant même cela à des gens de ma classe qui faisaient semblant de me croire (mais qui bien évidemment étaient au courant) je leur disais ", c'est incroyable elle habite dans un arbre ! Vous êtes déjà venus chez elle ?" J'ai découvert plus tard qu'on s'était bien foutu de ma gueule, car la nana en question m'a dit qu'elle n'habitait pas dans un arbre (forcément...) et qu'elle ne pensait pas que j'y croirais jusqu'au bout, mais jusqu'à ce moment-là, je n'ai jamais douté de sa sincérité
- Au collège toujours, des gens de ma classe sont venu me dire qu'un garçon était amoureux de moi. Donc je suis venue vers ce garçon en lui disant que je n'étais pas intéressée. Il m'a répondu "ce n'est pas grave, on peut être amis". C'en est suivi une amitié qui a duré... 7 ans. Oui, 7 ans. Il a changé de collège et de ville au bout de deux ans, mais on a continué à se parler tous les jours par messages et il venait chez moi pendant les vacances. On s'est finalement un peu perdus de vue et puis, il y a quelques mois, j'ai décidé de le rappeler pour lui demander de ses nouvelles. L'accueil que j'ai reçu m'a glacée. Pour moi, il était le seul véritable ami que j'avais eu dans ma vie. Je tenais énormément à lui. Et il m'a dit que pendant toutes ces années, il essayait désespérément d'attirer mon attention, de me faire comprendre qu'il m'aimait et qu'il ne voulait pas uniquement être ami avec moi. Je vous laisse imaginer la claque que j'ai reçue Il m'a dit : "mais ça me paraissait évident, les signes que je t'envoyais, non ?" NON. Pour moi, il m'avait dit qu'on pouvait être juste amis, donc même s' il m'avait ensuite déjà plusieurs fois fait comprendre que je lui plaisais, je pensais que s'il ne me disait pas clairement "je veux sortir avec toi ", c'est qu'il était passé à autre chose. Même mes parents me disaient que ça se voyait qu'il était amoureux, mais je leur disais que non, qu'on étaient juste super proches... Jusqu'au jour de ce fameux appel, je n'ai jamais pensé qu'il espérait autre chose que de l'amitié... La grosse claque. Me dire que ma seule véritable amitié a existé uniquement dans ma tête...
- J'ai couché avec un mec qui disait m'aimer et qui en fait a raconté à tout le monde ce qu'on avait fait. Je suis devenue la risée du collège et après ça, il est revenu vers moi en me disant qu'il m'aimait vraiment, qu'il s'était mal comporté... Et je suis retournée à ses pieds, recouchant avec lui et rebelote... Plus naïve, tu meurs...
- Ça, c'est une histoire récente : un type que j'avais rencontré sur adopteunmec m'a donné rendez-vous chez lui un soir(apres d'autres rendez-vous à l'extérieur). On a couché ensemble et j'ai dormi chez lui. Le lendemain, il m'explique très gêné que je ne peux pas rester, car il a une dialyse à faire et doit partir très tôt... Il me dit qu'il n'osait pas me parler de son cancer de peur que ça me fasse peur... Je l'ai cru et je suis partie. J'ai su plus tard qu'il m'avait dit de partir car il trompait sa femme avec moi et celle-ci devait sûrement arriver ce matin-là... Cette stupide histoire de dialyse ne tenait pas du tout debout, mais j'y ai cru.
Je ne vais pas vous énumérer tous les exemples, mais c'est pour vous montrer que ça pourrais, en d'autres circonstances, me foutre légèrement dans la merde. Est-ce que il vous est déjà arrivé des choses similaires ? Toute réponse est bienvenue
Modifié en dernier par Auberose le vendredi 2 octobre 2020 à 16:08, modifié 1 fois.
Diagnostiquée TSA en décembre 2022
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Re: La naïveté sociale
Je ne peux pas te dire qu'être naïve affectivement/socialement tient nécessairement au TSA, mais je me retrouve dans ce que tu décris.
J'expliquerais cela comme une tendance à tout prendre pour argent comptant, sauf preuve du contraire. J'y vois aussi de par mon expérience le caractère timide d'une personne qui aurait eu l'impression de faire quelque chose d'inconvenant en remettant en cause des choses dites par une personne a priori digne de fois, en tout cas pas indigne. Le tout avec un caractère légaliste, qui va pousser à croire à la chose dite devant témoins, parce que cela lui confère une sorte de valeur supplémentaire - impossible d'imaginer que des personnes se liguent pour nous faire croire à quelque chose et s'amuser à nos dépens.
C'est peut-être aussi un manque d'imagination sociale, d'empathie cognitive : si on n'a pas du tout l'esprit tourné de cette manière, qu'on est à mille lieues de se moquer et de s'acharner sur quelqu'un (peut-être aussi parce qu'on s'en fiche un peu), on n'est pas enclin(e) à imaginer facilement que ce soit un intérêt pour d'autres.
C'est bien en tout cas de réfléchir à cela, un peu aidée parfois - le diagnostic m'a poussée à me remettre en cause par rapport à cette naïveté sociale (bêtise, pour moi) - parce qu'on peut apprendre à prendre des indices, à vérifier avant de croire. On n'apprendra pas forcément mieux à décoder les comportements, mais le fait d'avoir un regard plus averti peut aider à éviter des embûches. Mais cela isole aussi...
J'expliquerais cela comme une tendance à tout prendre pour argent comptant, sauf preuve du contraire. J'y vois aussi de par mon expérience le caractère timide d'une personne qui aurait eu l'impression de faire quelque chose d'inconvenant en remettant en cause des choses dites par une personne a priori digne de fois, en tout cas pas indigne. Le tout avec un caractère légaliste, qui va pousser à croire à la chose dite devant témoins, parce que cela lui confère une sorte de valeur supplémentaire - impossible d'imaginer que des personnes se liguent pour nous faire croire à quelque chose et s'amuser à nos dépens.
C'est peut-être aussi un manque d'imagination sociale, d'empathie cognitive : si on n'a pas du tout l'esprit tourné de cette manière, qu'on est à mille lieues de se moquer et de s'acharner sur quelqu'un (peut-être aussi parce qu'on s'en fiche un peu), on n'est pas enclin(e) à imaginer facilement que ce soit un intérêt pour d'autres.
C'est bien en tout cas de réfléchir à cela, un peu aidée parfois - le diagnostic m'a poussée à me remettre en cause par rapport à cette naïveté sociale (bêtise, pour moi) - parce qu'on peut apprendre à prendre des indices, à vérifier avant de croire. On n'apprendra pas forcément mieux à décoder les comportements, mais le fait d'avoir un regard plus averti peut aider à éviter des embûches. Mais cela isole aussi...
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: La naïveté sociale
Ouais, trouvons des trucs pour nous dénaïviser.
En fait, si une personne te dit "je dis la vérité", il se peut soit qu'elle dise la vérité soit qu'elle mente.
Dans le livre Quel est le titre de ce livre ? de Raymond Smullyan, sur une île, les Purs disent toujours la vérité pendant que les Pires mentent toujours.
Tu arrives sur l'île et rencontre un de ses habitants qui te dit "je suis un Pur". Il y a deux possibilités : soit il est un Pur et dit la vérité, soit il est un Pire et il ment.
Les connaissances scientifiques et l'expérience nous aident à être moins naïfs et moins sujets aux biais cognitifs (du moins dans les domaines que l'on connaît bien).
Au poker, on apprend à ne pas révéler tout de suite ses cartes, à lire et maîtriser le langage non verbal, à bluffer, à semi-bluffer, à être imprévisible (mais pas trop).
En fait, si une personne te dit "je dis la vérité", il se peut soit qu'elle dise la vérité soit qu'elle mente.
Dans le livre Quel est le titre de ce livre ? de Raymond Smullyan, sur une île, les Purs disent toujours la vérité pendant que les Pires mentent toujours.
Tu arrives sur l'île et rencontre un de ses habitants qui te dit "je suis un Pur". Il y a deux possibilités : soit il est un Pur et dit la vérité, soit il est un Pire et il ment.
Les connaissances scientifiques et l'expérience nous aident à être moins naïfs et moins sujets aux biais cognitifs (du moins dans les domaines que l'on connaît bien).
Au poker, on apprend à ne pas révéler tout de suite ses cartes, à lire et maîtriser le langage non verbal, à bluffer, à semi-bluffer, à être imprévisible (mais pas trop).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: La naïveté sociale
Nous dénaïviser, c'est ce que j'ai sortit à ma psy et elle m'as dit que ça ne disparaîtra jamais.
Ca a du commencer d'après ce que je reconstitue de mon journal intime de l'époque, en pleine classe de quatrième ou là les usages sociaux en vigueur n'ont rien à voir. Genre par exemple un tel me demandais de faire des excuses alors que j'avais pas à le faire, un autre voulait me demander des trucs hyper dérangeants du genre (qui t'achète tes fringues, qui t'achète ton cahier de texte). Et il a fallu que ma redriveuse de soeur vienne me le dire que pour tel ou tel chose bah fallait pas répondre.
Pour les filles alors quand elles venaient avec une voix toute bizzare en essayant de me passer la pomade alors je finissais par leur dire " bon les gonzesses, c'est finis votre petit jeu mesquin? Tout le monde à compris que vous essayiez de me faire bisquer mais ça prends pas avec moi". Y'a eut aussi le coup de l'invitation à tel évènement et qu'on donne jamais suite. l'invitation à boire un coup et que finallement personne me disant rien je me dise " bon bah il voulait pas me voir, tant pis pour lui". Et quand je faisais remarquer ça histoire de les mettre le nez devant leur merde alors soi ils s'y prenaient à plusieurs pour me démontrer le contraire et vu que finissais par comprendre le manège les gars là ont vraiment été jusqu'à l'agression physique.
Au lycée alors par contre je me rappelerais toujours de ce gars qui faisait exprès en présence d'autres filles de me dire " une telle veux ton numéro ect" le tout avec un rire de merdeux. Alors moi le gars je lui disait un truc du genre "mais toi t'a passé ta cervelle chez moulinex ma parole. Et la fille en question, tu crois sincèrement que c'est son intention? une telle toute façon elle est déjà prise et franchement ton bobard c'est de l'intox. Même le service de propagande televisuelle t'embaucherait pas."
Y'a eut aussi un gros traquenard (le type avec une adresse de mec se faisant passé pour une fille pour un soi disant rdv je en sais ou) et bah j'ai finis par le grillé en posant des questions précises à sa copine et devant moi elle a très bien compris à ce que je faisais référence.
Y'a même des gens d'autres secondes qui m'avaient prévenu que certains grandissaient pas au lycée. Après je suis tombé dans une classe vraiment barge ,j'en avais marre j'ai changé de lycée d'ailleurs. La mentalité STI était vraiment mais vraiment crasse avec une agression aux outils de bricolages...
Maintenant a 31 ans, j'ai réussi à bien juguler le curseur à à force d'expériences, de lectures, bah maintenant, je suis moins naïf que sacha ketchum mais y'a toujours un résidu.
Côté femmes je sais maintenant avec l'experience lesquelles avec qui c'est plus naturel et lesquelles avec qui ça ne matche pas.
Ca a du commencer d'après ce que je reconstitue de mon journal intime de l'époque, en pleine classe de quatrième ou là les usages sociaux en vigueur n'ont rien à voir. Genre par exemple un tel me demandais de faire des excuses alors que j'avais pas à le faire, un autre voulait me demander des trucs hyper dérangeants du genre (qui t'achète tes fringues, qui t'achète ton cahier de texte). Et il a fallu que ma redriveuse de soeur vienne me le dire que pour tel ou tel chose bah fallait pas répondre.
Pour les filles alors quand elles venaient avec une voix toute bizzare en essayant de me passer la pomade alors je finissais par leur dire " bon les gonzesses, c'est finis votre petit jeu mesquin? Tout le monde à compris que vous essayiez de me faire bisquer mais ça prends pas avec moi". Y'a eut aussi le coup de l'invitation à tel évènement et qu'on donne jamais suite. l'invitation à boire un coup et que finallement personne me disant rien je me dise " bon bah il voulait pas me voir, tant pis pour lui". Et quand je faisais remarquer ça histoire de les mettre le nez devant leur merde alors soi ils s'y prenaient à plusieurs pour me démontrer le contraire et vu que finissais par comprendre le manège les gars là ont vraiment été jusqu'à l'agression physique.
Au lycée alors par contre je me rappelerais toujours de ce gars qui faisait exprès en présence d'autres filles de me dire " une telle veux ton numéro ect" le tout avec un rire de merdeux. Alors moi le gars je lui disait un truc du genre "mais toi t'a passé ta cervelle chez moulinex ma parole. Et la fille en question, tu crois sincèrement que c'est son intention? une telle toute façon elle est déjà prise et franchement ton bobard c'est de l'intox. Même le service de propagande televisuelle t'embaucherait pas."
Y'a eut aussi un gros traquenard (le type avec une adresse de mec se faisant passé pour une fille pour un soi disant rdv je en sais ou) et bah j'ai finis par le grillé en posant des questions précises à sa copine et devant moi elle a très bien compris à ce que je faisais référence.
Y'a même des gens d'autres secondes qui m'avaient prévenu que certains grandissaient pas au lycée. Après je suis tombé dans une classe vraiment barge ,j'en avais marre j'ai changé de lycée d'ailleurs. La mentalité STI était vraiment mais vraiment crasse avec une agression aux outils de bricolages...
Maintenant a 31 ans, j'ai réussi à bien juguler le curseur à à force d'expériences, de lectures, bah maintenant, je suis moins naïf que sacha ketchum mais y'a toujours un résidu.
Côté femmes je sais maintenant avec l'experience lesquelles avec qui c'est plus naturel et lesquelles avec qui ça ne matche pas.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
Si vi pacem, para bellum
Traduction Latine: Si tu veux la paix, prépare la guerre
Contrôleur des finances publiques 2ème classe en trésorerie municipale.
Adepte de la course à pied.
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Re: La naïveté sociale
j'ai du mal à gérer ce qui doit se dire et ne pas se dire en fonction de la hiérarchie sociale, et dans les recherche d'échanges sur les sujets sérieux, il m'est difficile de participer à l'échange sur les sujets-écran qui servent à éviter de parler en continu des sujets sérieux.
Diagnostiqué Aspi vers 37 ans (2007)
le reste c'est 100 intérêts
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Re: La naïveté sociale
bah je sais pas si c'est de la bêtise, avec mon psy on avait eu une discussion là dessus, et lui ça lui semblait évident qu'on pouvait partir du principe que l'autre dit la vérité - c'est une espèce de pacte - il m'avait dit : en fait au final c'est l'autre qui est tordu d'inventer des trucs ( surtout si c'est juste pour faire marcher l'autre), et c'est SON problème, il serait donc sain de partir du principe qu'on dit la vérité, de faire confiance...Mais tout le problème est "à qui", cerner les tordus justement...Et ça...Du coup je suis devenue méfiante et parano avec tout le monde vu que je n'ai aucun flair sur ce que peuvent être les gens. D'où l'isolement en effet...le diagnostic m'a poussée à me remettre en cause par rapport à cette naïveté sociale (bêtise, pour moi) - parce qu'on peut apprendre à prendre des indices, à vérifier avant de croire. On n'apprendra pas forcément mieux à décoder les comportements, mais le fait d'avoir un regard plus averti peut aider à éviter des embûches. Mais cela isole aussi...
Auberose, tes exemples ne me paraissent pas du tout farfelus...Mais bon je suis pas une référence...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: La naïveté sociale
Dehlynah, entièrement d'accord. J'ai envie d'ajouter qu'il faut être indulgent face à la naïveté car c'est celui qui en profite qui est tordu, pas l'inverse.
Un enfant diag en 2012
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Re: La naïveté sociale
La naïveté n'est pas un problème, c'est plutôt celui qui en abuse qui en a un.Dehlynah a écrit : ↑samedi 3 octobre 2020 à 21:15bah je sais pas si c'est de la bêtise, avec mon psy on avait eu une discussion là dessus, et lui ça lui semblait évident qu'on pouvait partir du principe que l'autre dit la vérité - c'est une espèce de pacte - il m'avait dit : en fait au final c'est l'autre qui est tordu d'inventer des trucs ( surtout si c'est juste pour faire marcher l'autre), et c'est SON problème, il serait donc sain de partir du principe qu'on dit la vérité, de faire confiance...Mais tout le problème est "à qui", cerner les tordus justement...Et ça...Du coup je suis devenue méfiante et parano avec tout le monde vu que je n'ai aucun flair sur ce que peuvent être les gens. D'où l'isolement en effet...le diagnostic m'a poussée à me remettre en cause par rapport à cette naïveté sociale (bêtise, pour moi) - parce qu'on peut apprendre à prendre des indices, à vérifier avant de croire. On n'apprendra pas forcément mieux à décoder les comportements, mais le fait d'avoir un regard plus averti peut aider à éviter des embûches. Mais cela isole aussi...
Auberose, tes exemples ne me paraissent pas du tout farfelus...Mais bon je suis pas une référence...
Et bon si c'est contraire à ta vraie nature, il ne faut pas voir en toute personne un tordue sinon tu va justement les attirer.
Diagnostique autiste par le CRA en mars 2009
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Re: La naïveté sociale
Je suis tout à fait d'accord pour considérer qu'il est normal d'être honnête et de dire les choses comme elles sont (on comme on les voit en toute sincérité). Ce sont ceux qui la transforment, qui essaient de manipuler les autres, qui sont tordus. Je suis convaincu que ce sont eux qui, finalement, en pâtissent.
Mais doit-on tout croire pour autant ?
Connaissant les gens, j'ai fini par ne jamais accorder une confiance totale à personne (vraiment personne, même mes proches), mais en même temps j'accepte comme vrai ce que l'on me dit, puisque je n'ai pas de raison de ne pas le croire et que, finalement, cela n'engage que la personne qui le dit.
Je ne sais pas si c'est très clair mais c'est ainsi que je vis les choses ...
Mais doit-on tout croire pour autant ?
Connaissant les gens, j'ai fini par ne jamais accorder une confiance totale à personne (vraiment personne, même mes proches), mais en même temps j'accepte comme vrai ce que l'on me dit, puisque je n'ai pas de raison de ne pas le croire et que, finalement, cela n'engage que la personne qui le dit.
Je ne sais pas si c'est très clair mais c'est ainsi que je vis les choses ...
Diagnostiqué par le CRA en 2020 non autiste mais de gros problèmes dans le ressenti des émotions (alexithymie) et dans la communication sociale.
HQI aussi, ce qui peut aller de pair.
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Re: La naïveté sociale
+1 et ça m'arrive même quand je sais que la personne en face me ment avec aplomb. C'est un mélange de "j'ai pas envie de me lancer dans une diatribe", "je dois me tromper, c'est pas possible" et "à quoi bon"...j'accepte comme vrai ce que l'on me dit
Un enfant diag en 2012
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Re: La naïveté sociale
Il me semble que je raisonne d'une manière similaire maintenant, n'ayant pas envie de couper les cheveux en quatre à propos des gens (paresse relationnelle, je n'ai avant tout pas envie de penser à propos des gens). Je n'ai pas trop de soucis dans mes relations proches, car toutes les personnes que je fréquente encore maintenant sont éprouvées par le temps, je les connais depuis des périodes allant de 10 à 30 ans ou plus. Par ailleurs, je ne me mets plus en situation de relation de proximité (amour), estimant que ce n'est pas pour moi. J'ai failli y laisser ma peau, je me préserve.Autiste ou surdoué ? a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:07 Connaissant les gens, j'ai fini par ne jamais accorder une confiance totale à personne (vraiment personne, même mes proches), mais en même temps j'accepte comme vrai ce que l'on me dit, puisque je n'ai pas de raison de ne pas le croire et que, finalement, cela n'engage que la personne qui le dit.
Je ne sais pas si c'est très clair mais c'est ainsi que je vis les choses ...
Je pars également du principe que je n'ai pas de raison de mettre en doute d'office ce que disent les gens, j'attends de voir. De toute façon, ayant le sens du détail, je sais que si la personne se contredit, je le repérerai.
Je crois que le danger d'être trompé(e) par quelqu'un, d'être trop naïf(ve) et de se mettre en danger n'arrive que quand on est en situation de faiblesse, qu'on s'en remet trop à l'autre, qu'il y a un fort enjeu affectif. Cela peut être aussi, lorsqu'on est jeune, la peur d'être différent(e), l'envie forte d'être accepté(e) - du coup, lorsque des personnes viennent vers nous, même mal intentionnées, nous baissons la garde trop vite et trop facilement. Peut-être que nous sentons que ce n'est pas une situation bienveillante, mais nous ne savons plus nous écouter, nous sommes captivé(e)s.
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Re: La naïveté sociale
Oui, dans une relation courante, on n'est pas là pour aider l'autre à redorer son égo, mais on n'est pas là non plus pour le combattre et le mettre à terre. Ca n'a pas grand intérêt - comme tu dis "à quoi bon ?"EnHans a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:47+1 et ça m'arrive même quand je sais que la personne en face me ment avec aplomb. C'est un mélange de "j'ai pas envie de me lancer dans une diatribe", "je dois me tromper, c'est pas possible" et "à quoi bon"...j'accepte comme vrai ce que l'on me dit
Ce serait important de réagir et de dévoiler le mensonge si cela pouvait impliquer une autre personne qu'on sait fragile, et qu'on veut protéger.
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Re: La naïveté sociale
Quand je vois la preuve qu'il ment, si c'est face à lui que j'accepte comme vrai (c'est-à-dire que je n'argumente pas), ce n'est pas la même chose que si c'est face à moi-même "je dois me tromper" (ou sans être aussi affirmatif, simplement "malgré ce que je vois son aplomb m'a fait douter et dans l'immédiat je vais considérer que c'est vrai" alors que ça peut avoir des conséquences...).EnHans a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:47+1 et ça m'arrive même quand je sais que la personne en face me ment avec aplomb. C'est un mélange de "j'ai pas envie de me lancer dans une diatribe", "je dois me tromper, c'est pas possible" et "à quoi bon"...Autiste ou surdoué ? a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:07j'accepte comme vrai ce que l'on me dit
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Re: La naïveté sociale
Bonsoir olivierfh, j'ai re-essayer de comprendre ton message mais n'y arrive pas. Pourrais-tu me réexpliquer ?olivierfh a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 12:50Quand je vois la preuve qu'il ment, si c'est face à lui que j'accepte comme vrai (c'est-à-dire que je n'argumente pas), ce n'est pas la même chose que si c'est face à moi-même "je dois me tromper" (ou sans être aussi affirmatif, simplement "malgré ce que je vois son aplomb m'a fait douter et dans l'immédiat je vais considérer que c'est vrai" alors que ça peut avoir des conséquences...).EnHans a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:47+1 et ça m'arrive même quand je sais que la personne en face me ment avec aplomb. C'est un mélange de "j'ai pas envie de me lancer dans une diatribe", "je dois me tromper, c'est pas possible" et "à quoi bon"...Autiste ou surdoué ? a écrit : ↑dimanche 4 octobre 2020 à 11:07j'accepte comme vrai ce que l'on me dit
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Re: La naïveté sociale
C'est juste que je remarquais là-dedans deux processus mentaux différents: ne rien dire en n'en pensant pas moins, ou bien douter l'instant après avoir nettement identifié le mensonge.
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