J'ai parcouru le sujet "meltdown/shutdown" et ça m'a évoqué des choses connues... Seulement, étant encore juste en questionnement, je n'ose pas intervenir sur la conversation pour faire part de mon expérience. Mais comme ici il s'agit de comparer son fonctionnement avec celui des autres, il y a peut être une chance pour que je ne sois pas totalement hors sujet.
J'ai connu des crises, très fréquentes pendant mon enfance et qui se sont raréfié avec le temps, qu'on pourrait résumer, vu de l'extérieur, à de gros caca nerveux pour pas grand chose.
Enfant elles étaient si intenses que je n'arrivais plus à me souvenir de ce qui venait de se passer (bon, quand je me retrouvais dans la bibliothèque après un black out, totalement essoufflée, alors que j'aurais du être en classe ou en récréation, je finissais par me douter de ce qui venait de se passer). Impossible donc de me souvenir de ce qui les avaient déclencher. On m'a par contre relaté qu'il s'agissait de crises clastiques intenses et impossible à arrêter. Je n'ai jamais été punie pour ça, juste systématiquement isolée dans la bibliothèque.
Je me souviens mieux de mes crises à l'adolescence, dans le sens où j'arrivais parfois à retenir le déclencheur (je ne retrouve pas la robe que j'avais l'intention de porter, je n'arrive plus à formuler une phrase valable pour mon devoir de français, mes frères se disputent), ET le déroulement... (Je devenais clairement dangereuse pour les autres, et au mieux, je cassais tout).
J'ai déjà vu mes frères au max de leur colère, mais il n'ont jamais atteint mon niveau: je m'arrachais les cheveux, me griffais, frappais contre tout ce qui passait, me tordais les chevilles, le tout en hurlant, en tombant parfois dans les pommes avant de me relever et de reprendre. Et rien ne pouvait me stopper, pas même moi. On m'a souvent fait remarquer le caractère disproportionné de ces réactions, pourtant elles étaient en concordance avec l'explosion interne que je ressentais.
Aujourd'hui ces crises ont été remplacées par des crises de spasmophilie (larmes, gros sanglots, tremblement, Hyperventilation, vomissements, malaise), et sont bien moins fréquentes, parfois je peux les différer. Je passe beaucoup de temps à me contenir.
Mais elles ont un impact notable sur la chimie de mon cerveau: immédiatement après je suis un légume, j'en ai pour 24 à 48h de déprime intense (sentiment d'être archi nulle) avec une grosse fatigue, plus envie de rien.
Est-ce que vous aussi vous avez connu des choses analogue?
PS: excusez moi pour le pavé indigeste, mais ça m'a un peu travailler. J'avais besoin de décharger.