Au secours...
Je n'en peux plus
Ma mère a une nouvelle manie.
Maintenant, elle essaye d'être fusionnelle avec moi.
De plus en plus souvent, je remarque que si je lui envoie un message elle me dit "qu'elle s'est douté juste une seconde avant que j'allais lui écrire, c'est fou".
Ensuite, elle copie ce que je fais. Comme si sa personne et la mienne on était la même et unique personne!
Par exemple, si je lui dis que je vais faire le ménage, elle aussi.
Si je lui dis que je suis démotivée, elle aussi.
Si au contraire je suis motivée, elle aussi.
Je lui raconte des choses que j'aime bien, croyant naivement lui parler comme à une "amie".
Exemple: j'ai discuté avec un neurochirurgien ce matin (or je m'intéresse à cette discipline de la médecine). Vous savez quoi ? Elle aussi a parlé à un neurochirurgien très récemment ! C'est "drôle"!
Autre exemple : j'ai trouvé une recette qui m'intéresse de pancakes à la banane sans gluten. Sa réponse : elle connaît aussi cette recette précise "enfin il lui semble que c'est cette recette si elle se souvient bien", une amie à elle comptait lui envoyer la recette justement !
Je déteste ce genre de situations dans lesquelles je sens qu'elle me prend pour une idiote, et si je lui dis, je connais déjà sa réaction.
Elle va réagir comme si j'étais une personne paranoiaque et indigne : "quoi ? tu doutes de ce que je te dis, biensûr que c'est la vérité".
Me faisant en plus de cela douter de mes propres compétences de jugement ou autres compétences comme elle le fait en permanence (avec des propos comme "tu n'oublieras pas de faire ceci" ou "fais bien attention de ne pas faire cela" etc...).
Je m'intéresse à la psychologie et à la psychanalyse, et bien que ce comportement de ma mère ne soit en apparence pas "grave", je sais que c'est un comportement mauvais pour mon développement et ma confiance en moi (qui comme par hasard sont des problèmes dans ma vie).
On s'énerverait beaucoup plus d'une mère qui aurait des propos comme "je n'aime pas cette robe, mets autre chose" ou "je n'aurais jamais dû avoir une fille pareille" à savoir des propos ouvertement toxiques de certaines mères, et non pas discrets.
Je ne dis pas que c'est conscient chez elle. Je pense du moins que si c'est conscient, ce n'est pas sous son contrôle, et ce n'est pas méchant.
Mais vous savez de quoi j'en ai marre ? J'en ai marre de m'énerver contre elle.
De lui dire : tu m'étouffes / tu m'infantilises (pour ces choses là elle a fait des efforts d'accord).
De lui dire : arrête de nier ce que je ressens (pour ça, elle dit qu'elle va faire des efforts mais ne le fait pas). Je détaille : elle sait très bien que je suis dans un parcours diagnostic pour le TSA (que je souhaite obtenir un 2ème avis diagnostic), mais systématiquement quand je fais référence à une chose qui pourrait avoir trait à un TSA, et même si je n'aborde pas ce détail dans le but de parler de TSA mais tout à fait anecdotiquement, elle se fait un plaisir de me dire à chaque fois d'une manière automatique comme si elle voulait me forcer à penser que mon diagnostic est impossible "tout le monde ressent ça" ou "moi aussi j'ai ça", ce qui m'énerve au plus au point. Elle le sait. Donc elle me dit qu'elle arrêtera, et elle recommence.
Et là je n'ai pas encore envie de m'énerver à lui demander: tu peux arrêter d'être fusionnelle comme ça stp ?
J'ai songé à lui imposer les emails, mais vu sa réaction aujourd'hui quand je lui ai proposé de m'écrire un email au lieu de m'appeler, j'ai découragé.
Au lieu de me dire oui elle m'a carrément sorti l'excuse : "je ne suis pas à la maison, je te dirai ce que j'ai à te dire plus tard". Je rêve...
Oui parce que je n'ai pas précisé: ma mère se comporte comme si elle était obligée de me répondre dans l'instant.
J'ai cédé à son petit jeu et je lui ai dis "ou alors tu m'appelles mais pas longtemps" (vous savez, je suis contre l'utilisation prolongée du téléphone), et elle m'a appelé mais comme par hasard n'a pas dit LE truc dont elle voulait me parler. Il aurait peut-être fallu rester plus longtemps ?! ... Pfff.
Mais de toute façon les emails, je ne pense pas que ce soit la solution idéale. Car elle arrive à me rendre "accro à ses messages" (j'entends par là que j'ai la manie de les consulter assez vite) par ma culpabilité, mon manque de confiance en moi et en alternant le chaud et le froid dans son comportement.
Exemple de culpabilisation: l'autre jour, je lui dis que je souhaite raccrocher car j'ai du ménage à faire, elle prend une voix de quelqu'un qui va se mettre à pleurer en raccrochant.
Avec les emails je contrôlerais le nombre de sollicitations mais pas le contenu. Donc je me dis, je vais peut-être essayer de ne pas répondre à ses sollicitations, voir ce que ça fait. Car jusqu'à présent, je n'ose pas faire ça.
Ou alors jongler entre ça et les emails.
Pré-diagnostic autisme.
Diagnostiquée non autiste par un CRA mais rdv bientôt pour autre avis.