Auto-stimulations socialement acceptables ?
Que tu sois seul ou non, un bon repère est de savoir si tu te mets en danger ou non.
En tout cas, quand tu es seul (tu n'interagis avec personne ; personne ne t'observe), tu peux mettre de côté les normes sociales.
Quand tu es avec d'autres personnes, à toi de voir au cas par cas chaque norme sociale et chaque auto-stimulation :
Telle auto-stimulation est-elle socialement valorisée, acceptée, tolérée, inacceptable ? Et par rapport à quelle norme sociale (rechercher précisément, discuter avec des personnes qui connaissent bien les normes sociales et leurs étendues respectives [dans les différents espaces sociaux, dans le temps, etc.]) ?
Exemple 1 : écouter de la musique
- je le fais chez moi, pas trop fort, mais je ne suis pas obligé de mettre les écouteurs,
- dans le train, je mets toujours les écouteurs (dans le train, des personnes peuvent vouloir dormir, se concentrer, etc.),
- en salle de concert, ce n'est pas moi qui règle le volume (je suis dans le public), la musique est la première intrigue, le sens de l'événement, le premier plan du contexte,
- mais est moins bien vu dans un contexte où on est censé communiquer (écouter et parler), mettre les écouteurs aux oreilles est un signe "je ne veux pas discuter, je suis indisponible" (que j'utilise dans le train, tout en savourant la musique

),
- je me mets en danger (de surdité, de malentendance, d'acouphènes et autres troubles auditifs) si je mets la musique trop fort, trop longtemps ; et il faut voir si, selon les horaires d'écoute musique, si je ne me favorise pas des troubles du sommeil.
Exemple 2 : palper et manipuler mécaniquement des objets, mâcher et mâchouiller, et autres stéréotypies,
- je ne le pratique pas trop (pour ma part), mais ça ne dérange personne,
- tant que ça ne fait pas trop de bruit.
Exemple 3 : activité physique
- tant que ça ne met personne en danger et que ça ne fait pas trop de bruit, pas de problème,
- bon, la transpiration peut importuner des personnes, donc éventuellement le faire à distance,
- en plus, l'activité physique est socialement valorisé (santé, capacitisme, apparence de corps bien constitué

).
Exemple 4 : porter une peluche
- il me semble que ce n'est pas parce qu'on est ou paraît plus âgé qu'on doive se priver de peluche (capacitisme, âgisme, survalorisation de "l'âge adulte),
- une peluche n'est pas dangereuse à porter, caresser ou câliner

,
- on voit que, parfois, c'est juste le côté inhabituel de certaines actions qui gêne les personnes, et ce n'est pas ça qui doit nous empêcher de les faire.
Pour ma part, comme j'aime la discrétion, ben... quand je marche dans la rue, je me contente de marcher vers ma destination, discrètement (sans danser, sans chanter, au pas habituel).