C'est tout à fait ça... Mais du coup, je culpabilise. J'en suis à cinq mois de grossesse, le moment où c'est sensé être merveilleux, et même si mon moral remonte un peu, je me sens mal de ne pas vivre cette grossesse aussi bien que je le rêvais.
C'est ce que j'ai l'impression de vivre, mais mes angoisses m'étouffent tellement que je dois me mettre à une activité. Tant que ce n'est pas néfaste pour le bébé. Je cogite beaucoup trop.
Je retiens, et je vais essayer de le faire.
Mais je suis sous pression. Ils n'ont personne pour me remplacer si je suis en arrêt, ma coordinatrice est stressée et pense très certainement que je ne tiendrais pas deux jours.
J'ai peut-être mal compris les signaux sociaux, mais je crois que ça l'ennuie que je risque d'avoir besoin de temps de repos. Qu'elle pense que soit je fait mon travail à fond, soit je m'arrête, alors que j'ai besoin de pouvoir travailler doucement.
J'ai aussi peur qu'ils cessent de m'appeler pour des remplacements si je dois m'arrêter. Je suis simplement horaire, mon contrat est au jour par jour. Et je tiens énormément à ce travail.
Les six heures d'aujourd'hui ont été laborieuses, notamment après le repas.
Cela dit, normalement, j'ai une heure de sieste, et là j'ai dû me remettre à travailler.
Les enfants n'étaient pas là, c'était simplement une réunion. Lundi ça démarre pour dix heures, et j'ai l'impression qu'on me fait plonger dans le grand bassin, où je n'ai pas pieds.
J'ai peur tout le temps. J'ai des bouffées d'angoisse énormes malgré les médicaments, pour tout et n'importe quoi, mes rituels et stéréotypies ont augmenté... Je ne sais pas si c'est dû aux hormones, aux changements où à autre chose, toujours est-il qu'aucun médecin/psy n'a su me calmer, et que c'est encore plus angoissant.
Ca ira mieux lundi. Je vais construire un emploi du temps stable dans ma tête, prévoir toutes les situations et essayer de calmer mon inquiétude face au protocole sanitaire. Ensuite, ce sera jour après jour.