situation douloureuse

[mathieu frank]

c est intéressant
c est peut etre la conszquence de l autisme
tout est basé sur des décision et peu de choses sont instinctives

[Mylie]

Tu as également parlé d'une fausse couche.. as tu été accompagnée suite à celle ci ?

De plus, avec le confinement, la situation est propice pour se torturer l'esprit..

[daphnée]

Freeshost:

Ton père se trompe peut-être. Ou alors a-t-il peur de l'autisme ? Diabolise-t-il l'autisme ? Il peut lire divers livres sur le spectre autistique pour mettre à jour ses représentations du spectre autistique.

Il dit qu'il s'en fiche et qu'il n'a pas le temps de comprendre ça.
Je précise que ma neuropsychologue, quand je lui ai une fois parlé de mon père m'a suggéré de rechercher si dans la famille ça ne serait pas lui le proche concerné (dont je tiens cela ).
Mais il est peut-être juste HPI ou quelque chose comme ça (il est très intelligent).

Parfois, on n'a pas envie d'inviter les gens chez soi car on se dit - et c'est parfois vrai - que ce n'est pas tout propre chez soi.

M'en parle pas ! Comme c'est lui qui vient, ben du coup je dois faire le ménage beaucoup plus souvent que si j'étais seule, car moi c'est pareil, je n'arrive pas à inviter quelqu'un si ce n'est pas propre.

Non il me harcèle pas du tout au téléphone

"pas de chichis, pas de tabous, on met les sujets sur la table"

Tu me fais vraiment rire

Notamment, aimez-vous cuisiner ? (...)Ça permet aussi de cuisiner pour les enfants - on ne naît pas cuistot.

Sur ce point, j'avoue que ce n'est pas exceptionnel : ni lui ni moi ne savons cuisiner, on fait donc des trucs tous simples.
Je crois qu'on peut survivre à ça.

Je t'avais déjà dis que j'avais une surcharge mentale ? C'est difficile pour moi de m'intéresser à plusieurs domaines (d'apprendre, de me renseigner).


Mathieu Franck:
Quand tu dis : "c est peut etre la conszquence de l autisme
tout est basé sur des décision et peu de choses sont instinctives"
cela m'intéresse, mais je n'ai pas compris. Quel est le lien entre le blocage ? les décisions ? et les choses instinctives ?

Mylie
C'était l'été dernier et oui, j'avais vu la neuropsychologue suite à ça.
Mes proches étaient aussi un soutien.
Mais j'avoue que j'étais terriblement mal (et mon copain aussi).
Oui le confinement n'aide pas à se changer les idées...

[mathieu frank]

j ai une théorie bien a moi
je pense que les gens ne voient que ce qu ils veulent voir qu ils ont une sorte de filtre qui leur rend la vie et le monde supportable
les autistes sont selon moi dépourvu de ce filtre et voient les choses telles qu elles sont
et du coup on arrive pas a éluder des faits et l on ne prends que des décisions sur l intégralités des données d un problème
alors que beaucoup élude ce qui leur ferait comprendre que c est une mauvaise idée

je sais pas si c est clair ou juste délirant

[freeshost]

Pour la cuisine, il y a plein de livres, de sites, de vidéos de recette, et à toutes les sauces : carniste, végétarienne, végétalienne, sans gluten, local, de saison, crudivoriste, etc. Bon, attention aux régimes et à l'effet yo-yo.

Il est aussi possible de composer soi-même en essayant des associations d'aliments nouvelles. Bienvenue dans l'univers de la créativité culinaire. [Par exemple : salade de légumes (tu choisis lesquels) avec orange ou banane ; asperges vertes avec filet de saumon et citron ou sushis ; etc. ]

Autre possibilité (nécessité, dirais-je) pour se libérer l'esprit : l'humour. Lire des blagues, des vidéos drôles, des humoristes, des bandes dessinées marrantes (Lucky Luke, Astérix, Spirou, etc.). Regarder des vidéos de fous rires (comme celle-ci ; c'est en allemand, mais il n'est pas nécessaire de comprendre pour rire ).

Une autre idée est de marcher seule en visitant des paysages, mais ce n'est pas trop possible ces temps-ci. Pourtant, il y a de quoi voir en Alsace.

[daphnée]

Mathieu Franck:

Non c'est clair pour moi ce que tu viens de dire et tout à fait plausible.

Tiens, ça me rappelle ce que m'a dit un psychiatre au sujet des personnes autistes.
En fait, c'est le psychiatre qui a confirmé les doutes de la neuropsychologue.
Mais il ne s'estime pas assez compétent, j'ai l'impression, pour me poser un diagnostic à 100% (et me faire un papier).

Je l'ai recontacté ces derniers-jours justement pour lui demander si son avis valait diagnostic, bref.
Il en a profité pour me détailler son point de vue sur l'autisme.
Et il m'a en partie dit que les neurotypiques "se mentent beaucoup à eux-mêmes", au contraire des autistes qui voient les choses de manière très crue et donc souffrent beaucoup. Je crois qu'il a notamment expliqué que c'est parce que cela rendait les choses plus complexes dans leur esprit.
Je ne sais pas si ça rejoint ce que tu dis.

Alors en effet, j'ai tendance à analyser la situation dans les moindre détails.
Mais ce n'est pas mon seul problème. Je pense souffrir d'alexithymie. Un jour, je vais être complètement amoureuse, décidée, etc. Un autre jour je me sens coupée de mes émotions (ce qui peut aussi se terminer en dépression) et je ne vais plus savoir quoi penser, donc je cherche des causes, et en particulier j'en suis arrivée à tous ces questionnements sur ma vie actuelle et la relation.
De plus, je suis une personne qui croit beaucoup en l'amour et qui ne baisse pas facilement les bras dans une relation. Je pense que de ce point de vue là, on peut beaucoup compter sur moi. Le mauvais côté c'est que je suis très fragile... et donc je m'effondre très facilement. Heureusement, pas si souvent que ça. Mais dans ces moments-là c'est toujours compliqué pour l'entourage qui est choqué. Je peux être amenée, dans les situations les plus douloureuses, à essayer de couper les ponts, d'une manière générale...
Bien-évidemment, comme je ne suis pas sûre à 100% d'être autiste, et que même si je le suis, je ne peux pas me juger qu'au regard d'un TSA, je dirais que la situation actuelle est peut-être une remise en question simplement légitime de ma relation, parce que je craque tout simplement.
Le contexte a peut-être mis en évidence des choses, qui auraient pu aussi ressortir dans un contexte ultérieur tout aussi difficile...
Je ne sais pas... Je dois essayer de voir avec lui si ça peut s'arranger (et avec moi aussi ).

[daphnée]

Freeshost :
tu sais quoi ? Ces dernières années je ne ris pas souvent.
Mais je connais une manière évidente pour rire: c'est de voir mes frères et soeurs. Avec eux, je me souviens toujours ce que c'est de vraiment rire...

Pour la cuisine, je dois désormais manger sans gluten, lait, oeuf, ni sucre ni crudités... Hm hm.
C'est le médecin qui l'a dit ! Mais oui y'a tout plein de bonnes choses. Faut de l'inspiration ou des recettes

Souvent quand je sors, je rentre saturée. Je crois que ça peut être en lien avec l'autisme: trop de détails. J'avais lu ça et on en avait parlé avec la neuropsy... Car quand je me promène, j'analyse tout.
Dans certaines périodes, ça va mieux (je peux sortir sans trop de problème).

[mathieu frank]

oui c est ce que je veux dire
mais ca a aussi son revers
je m explique
en amour je ne sais meme pas si je peux dire que je connais mais bref
ben c est aussi une décision
je me dis cette personne me plait j aime ce qu elle pense donc je décide de rester avec et la les problèmes commence car du moment que c est acté c est acté et du coup je peux accepter des choses que je ne devrais peut etre pas
j ai le meme fonctionnent en amitié et plus jeune ca m a valus pas mal de déboires que j ai tres mal vécu donc depuis l amitié c est plus trop ca
la fidélité a outrance est aussi un marqueur de l autisme

[daphnée]

Tu as raison mais ça doit être d'autant plus un problème quand on a des problèmes d'affirmation de soi (mon cas )...
Et ça dépend aussi, si notre relation fonctionne bien : si on arrive à discuter de ce qui ne va pas, à faire chacun des compromis...

Je vois ce que tu veux dire... C'est pour ça que je trouve intéressant son point de vue de ne pas se faire de promesses.
Du moins, peut-être pas trop rapidement.

Mais ce n'est pas que parce que "j'ai pris la décision d'être avec lui", que je n'ose pas revenir en arrière.
C'est à la fois vis-à-vis de lui, de moi, de ce que je ressens... etc.

Je parle avec vous en ne sachant même pas moi même si c'est juste une simple période de doutes qui passera...

[mathieu frank]

parler ca n engage a rien

[daphnée]

oui c'est sûr... ce n'est pas trop mon truc mais va peut-être falloir
à moins qu'on continue à communiquer par le silence
Je dis ça mais le silence est parfois éloquent

[freeshost]

Tu peux continuer de rire avec tes frères et sœurs et nous.

Il y a au moins deux discussions pour rire : celles sur les blagues et celles sur les jeux de mots.

Mais il faut avouer que plusieurs personnes parmi nous aiment ajouter de l'humour dans diverses discussions.

[Dehlynah]

bon j'ai pas tout lu, mais ton post de départ et quelques réponses...
Euh un bébé tout de suite maintenant, il est bien gentil, mais si tu ne te sens pas prête, oui il vaut mieux attendre, tu as encore le temps...Et pour ma part la grossesse l'arrivée d'un premier enfant, c'est tellement l'inconnu total, que j'ai vécu une angoisse quasi permanente...

Pour le permis...Je n'avais pas le permis à la naissance de mon premier, mon ex l'a passé, quand notre petit avec quelques mois, on a bien vadrouillé...
ça demande beaucoup d'argent, d'investissement, d'énergie, j'ai fini par le passer sur automatique ( à 40 ans...), j'ai conduit quelques mois, mais au final je ne conduis plus, trop de stress...Mais il faudrait que je m'y remette quoique, les transports en commun oui c'est chiant, ça pue c'est bruyant, mais en s'équipant bien ( en s'armant de foulards, d'HE, de casque), ça peut le faire alors que conduire...C'est plus compliqué au final je trouve, et plus cher...Tout dépend où on habite, du réseau de transports aussi, mais en tout cas on peut avoir un enfant et ne pas conduire...

Par contre c'est vrai que les gens se mettent en couple finalement surtout pour élever leurs enfants par bon sens parce que c'est plus simple c'est tout je pense, ça coule de source, même si pour moi l'idéal est de vivre en couple séparément, je me suis souvent posé la question " mais comment on fait ensuite avec un ou des enfants??" (une amie n'a jamais vraiment vécu avec le père de son enfant, c'est un couple atypique, mais la situation est tout de même ardue et complexe), à vrai dire, ça peut être trèèès compliqué les premiers temps, surtout avec la fatigue...J'attendais avec impatience que mon mec rentre du boulot pour souffler...J'ai eu des enfants très très demandeurs, petits dormeurs, en gros et en tout j'ai quasi pas ou très mal dormi 4 ans...Bon, j'avais déjà un sommeil pourri cela dit...


Un diag TSA n'est pas nécessaire pour connaître tes difficultés, sans être autiste tu peux et tu as le droit d'être épuisée, hyper sensorielle etc. Tu peux avoir une RQTH où sont mentionnées précisément tes difficultés au quotidien.

Ce qui compte c'est de le savoir, et de voir comment tu peux faire pour vivre mieux avec, et avec de l'aide surtout.
Un enfant demande une énergie vraiment folle, ça en donne aussi, mais une fois qu'on y est, on ne peut retourner en arrière.

[daphnée]

Dehlynah

Ben en fait j'étais prête jusqu'à ce que j'ai cette... euh, comment dire... crise de doutes

Demande de RQTH j'ai essayé étant à bout et en cours de démarche auprès d'un (pseudo)CRA... Suite à la demande, ils ne voulaient pas donner suite sans de réponse positive du CRA... réponse qui a été négative jusqu'à ce que j'apprenne quelques mois plus tard que ce n'était pas un CRA mais une équipe rattachée au CRA qui comblait l'absence de services pour adultes BREF

Mais ce n'est pas la RQTH qui m'intéresse le plus, c'est la prise en charge des séances avec la neuropsy, d'être en accord avec moi-même, de pouvoir "prouver" aux autres, pour plus d'efficacité. Car là quasi-personne me prend au sérieu J'en ai marre Pour moi, sans diagnostic, je ne vais pas aller bien loin.

Mais oui dans l'absolu, c'est vrai un enfant sans permis, sans diagnostic, pourquoi pas...

J'ai juste des angoisses amplifiées par le contexte actuel, je crois que je fais des meltdown / shutdows répétés depuis quelques semaines et là c'est particulièrement violent...

Mais l'envie d'enfant est tellement forte chez moi que je pense que ça pourrait débloquer quelque chose à mon état. Sans même que moi je le dise, c'est mon médecin généraliste quand j'avais la vingtaine qui me l'a dit.
Je ne compte pas "utiliser" mon enfant pour me sentir mieux, je vous rassure. Mais c'est comme si donner la vie était une sorte d'élan incontrôlable, je pense que ceux qui ont déjà vécu ça comprendront. Pas beaucoup de personnes dans mon entourage comprennent car la plupart de mes amies ne veulent pas encore d'enfants. Moi ça a commencé jeune ^^. Allez savoir pourquoi, le mystère de la vie^^
Maintenant j'ai trouvé le père alors laissez moi tranquille
Non je plaisante bien-sûr, je rigole car ce week-end je ne la menais pas large, j'étais vraiment au fond du fond....

[CSLP_]

Mais ce n'est pas la RQTH qui m'intéresse le plus, c'est la prise en charge des séances avec la neuropsy, d'être en accord avec moi-même, de pouvoir "prouver" aux autres, pour plus d'efficacité. Car là quasi-personne me prend au sérieu J'en ai marre Pour moi, sans diagnostic, je ne vais pas aller bien loin.

Prouver quoi ?

( Pour info, je suis plus proche des 30 ans que des 20 malheureusement )