ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Il est vrai que l'on témoigne tous par rapport à ce que l'on a vécu, soit par soi-même, soit à travers nos enfants.
Et Olé, Bernard et Lila sont aspies, ce que n'est pas Mysterio. Les choses sont donc certainement très différentes...
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Pas si sur.Jonquille57 a écrit :Et Olé, Bernard et Lila sont aspies, ce que n'est pas Mysterio. Les choses sont donc certainement très différentes...
J'ai toujours en tête cet été où j'étais assis dans ta voiture à l'arrière avec Mysterio qui stressait sur le fait d'arriver en retard au rendez-vous avec la directrice.
Je repense souvent à ce moment-là car je ressentais les mêmes angoisses (même si je ne les montrais pas) au sujet de ne pas arriver à l'heure maintenant que je savais que le rendez-vous était fixé à une heure précise.
Et chaque fois que cela me reprend ici, dans la même situation, je repense à cet événement avec Mysterio.
Un autre point est aussi l'appréciation de mon épouse au sujet de ton fils.
Elle a été très positive et ne l'a pas classé dans la rubrique autiste (et pourtant elle en a vu par sa formation et son métier).
Elle l'a vu comme un grand ado plein de possibilités et cela m'a remonté le moral quant à la vision des NT sur les personnes TED.
Si Mysterio n'avait pas été sorti du système scolaire sur les "bons avis" des "soi-disant" spécialistes, il ne serait pas très loin de ce que vit mon fils aujourd'hui d'après mon épouse.
Pour ma part, je considère que le TED de mon fils est moins prononcé que celui de Mysterio (comme celui de ma fille cadette est plus prononcé que celui de son frère).
Ensuite, il y a les particularités de chacun, qui nous rendent uniques. Heureusement.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
La rubrique autiste serait-elle forcément négative ?Elle a été très positive et ne l'a pas classé dans la rubrique autiste
Atypique sans être aspie. Maman de 2 jeunes filles dont une aspie.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Je ne vois pas de raison de ne pas pouvoir le faire. Le papier de "diag aspie" n'est pas à présenter pour un achat .... tant qu'on n'est pas sous tutelle.bernard a écrit :Mais pour un adulte, avoir ce diag le conduit rapidement dans la case handicapé.
Pour les auties, cela peut servir à s'en sortir si le degré d'autonomie n'est pas au rendez-vous.
Mais j'en doute pour les aspies (à part leur faire perdre confiance en eux-même).
Hier, j'ai du aller acheter une nouvelle machine à laver (la précédente ayant rendu l'âme).
Cela m'a pris 1 heure 30 pour aller en acheter une nouvelle et l'installer.
Aurai-je pu le faire avec un papier de diag aspie et une reconnaissance de handicap.
Quand quelqu'un cherche un emploi, il n'a pas nécessairement à faire "valoir" sa qualité de travailleur handicapé. C'est souvent une question de flair. Quand c'est possible, il ne viendra à l'idée de personne de le signaler.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Oui c'est vrai. On n'est pas obligé de tout dire.Jean a écrit :Quand c'est possible, il ne viendra à l'idée de personne de le signaler.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
J'ai trop d'exemples autour de moi où le terme autiste condamne les personnes, ou bien l'entourage pense que tout est perdu, qu'il n'y a pas d'avenir (je parle d'un entourage peu formé, et le forum ici n'est pas du tout représentatif de ce qu'on trouve dans la vraie vie).Mars a écrit :La rubrique autiste serait-elle forcément négative ?Elle a été très positive et ne l'a pas classé dans la rubrique autiste
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Ce qui voudrait dire, Bernard, que d'après ton épouse, Mysterio ne serait pas autiste ? Je me pose tellement de questions à propos de ce fichu diagnostique, et je me demande chaque jour si là où il est, c'est réellement ce qui pouvait lui apporter le plus de choses positives... Pffff, je crois que je ne dormirai jamais en paix....
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Ceci dit, le fait que Mysterio soit autiste ou autre chose ne me pose pas de problèmes : ce qui m'en pose le plus, c'est de savoir si on fait vraiment le maximum pour lui et si on lui propose enfin l'accompagnement dont il a vraiment besoin.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Rassure-toi, tu fais vraiment le maximum ... même si tu devras encore faire bien des choses.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Quand je lis "atypique", pour moi cela signifie qu'il y a quelque chose qui cloche par rapport à l'autiste classique.Jonquille57 a écrit :Ce qui voudrait dire, Bernard, que d'après ton épouse, Mysterio ne serait pas autiste ?
Soit c'est qu'on n'est pas dans la bonne catégorie, soit qu'on y est mais qu'on a raté quelque chose dans le diag.
Le frère de la copine de Lulu au club, celui qui a un diag d'autiste, n'a pas de rapport avec ce que montre Mysterio. Autant Mysterio cherche le contact, autant ce frère ne le cherche pas et se tient en permanence à l'écart. Il est verbal et donc je lui parle parfois mais les discussions ne vont pas loin. Avec Mysterio, on peut parler pendant des heures d'un sujet, on sent que Mysterio avance ses idées, teste, pose des questions. Le frère en question ne fait que répondre aux questions, et n'en pose pas. Quand il parle par lui-même, c'est en réaction aux cours qu'il a suivi pour dire les mots "bonjour" et "au revoir". Mais derrière cela, il ne prend aucune initiative. Il est juste en réponse si on lui parle.
Mais par contre, côté stress, on est tous les trois dans le même sac. Ca, c'est exact (on est tous TSA).
C'est pour cela que lorsque Olé dit que autie ou aspie, cela ne le gêne pas de faire la confusion, je répondrai oui au même titre que si je ne connais rien aux animaux, un chat et un cheval, c'est très voisin, car ce sont des mammifères. Donc on peut faire la confusion, c'est pas grave de confondre un chat ou un cheval.
Bernard (55 ans, aspie) papa de 3 enfants (dont 2 aspies)
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
atypique, normalement veut dire qu'il a certains traits, mais pas tous;
maintenant, si je me rappelle du diag, pour chaque trait il y a une échelle de 1 à 10, me semble t'il... de sévère à très peu marqué.
j'en déduis qu'un trait très peu marqué peut être passé sous silence, déjà parceque la personne peut y trouver une compensation... alors qu'en fait, il est bel et bien existant.
je pense que l'important est d'optimiser, pas forcément d'atténuer, le trait, pour que celui-ci soit le plus profitable au quotidien... disons trouver la meilleure adaptation possible à une vie agréable et équilibrée.
du coup, je suis d'avis avec olé, peut importe si aspi, autiste ou atypique.
j'y pense, toi, bernard, tu n'as jamais parlé de problème d'écriture, de lenteur, de concentration à l'école t'empêchant de faire les contrôles dans les temps, alors qu'à l'oral t'aurais su tout répondre; il y en a beaucoup comme cela, pas toi; tu te dis pourtant aspi... tout simplement, c'était chez toi, un trait très peu marqué.
enfin, vision personnelle .
maintenant, si je me rappelle du diag, pour chaque trait il y a une échelle de 1 à 10, me semble t'il... de sévère à très peu marqué.
j'en déduis qu'un trait très peu marqué peut être passé sous silence, déjà parceque la personne peut y trouver une compensation... alors qu'en fait, il est bel et bien existant.
je pense que l'important est d'optimiser, pas forcément d'atténuer, le trait, pour que celui-ci soit le plus profitable au quotidien... disons trouver la meilleure adaptation possible à une vie agréable et équilibrée.
du coup, je suis d'avis avec olé, peut importe si aspi, autiste ou atypique.
j'y pense, toi, bernard, tu n'as jamais parlé de problème d'écriture, de lenteur, de concentration à l'école t'empêchant de faire les contrôles dans les temps, alors qu'à l'oral t'aurais su tout répondre; il y en a beaucoup comme cela, pas toi; tu te dis pourtant aspi... tout simplement, c'était chez toi, un trait très peu marqué.
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"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
Ces problèmes de diagnostiques me font toujours réfléchir, mais pas tout le temps dans le même sens. Parfois, je me dis que cela n'a pas tant d'importance que ça, après tout, et parfois, cela m'ennuie de ne pas avoir un diagnostique plus précis que " atypique ".
Pour ce qui est de l'indépendance, puisque c'est le sujet du topic, j'y reviendrai plus tard, mais les discussions que j'ai eues avec Mysterio ces derniers jours me font voir certaines choses autrement...
En tout cas, ce qui est certain, c'est que l'on ne peut jamais se mettre à la place d'un autre, même si cet autre est son propre enfant et que l'on croit vraiment bien le connaître....
Pour ce qui est de l'indépendance, puisque c'est le sujet du topic, j'y reviendrai plus tard, mais les discussions que j'ai eues avec Mysterio ces derniers jours me font voir certaines choses autrement...
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
tout à fait...
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
A l'écrit, je n'ai jamais eu de problème. Tout l'inverse de l'oral.jakesbian a écrit :j'y pense, toi, bernard, tu n'as jamais parlé de problème d'écriture, de lenteur, de concentration à l'école t'empêchant de faire les contrôles dans les temps, alors qu'à l'oral t'aurais su tout répondre;
J'ai toujours pensé que j'étais nul à l'oral, et mes notes n'étaient pas fameuses dans les matières seulement orales.
Le plus incompréhensible (à l'époque) était de pouvoir avoir dans une même matière, une note moyenne de 5/20 à l'oral et de 20/20 à l'écrit. Je comprends mieux aujourd'hui le pourquoi, mais même à l'époque, les profs auraient pu se poser des questions, plutôt que de dire que je ne faisais pas d'effort à l'oral.
A l'écrit, je trouvais souvent que le temps donné était trop long. Soit je sortais une heure avant la fin de l'examen (en maths au bac par ex), soit j'en profitais pour refaire l'exercice avec une autre méthode, parfois même une méthode inventée.
Une fois, j'ai détecté une erreur dans l'énoncé. Une fois terminé le problème, j'ai repris l'énoncé en le corrigeant et en montrant combien cette correction simplifiait alors les calculs. Mais la prof n'a pas voulu pénaliser la classe et a annulé le contrôle. Elle a utilisé quand même mon devoir pour expliquer ce qui se serait passé avec un énoncé correct. J'ai juste regretté que personne d'autre n'aie vu l'erreur, trop occupé à répondre dans les temps.
Pour la concentration, les profs évitaient en primaire de me mettre près de la fenêtre, sinon je rêvassais en regardant tout ce qui se passait dehors. De même, il me mettait sur les 2 premières rangées, pour éviter d'être perturbé par tous les détails que j'aurai pu voir en étant placé dans les rangs du fond.
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Re: ABFH-Sur le fait d'être indépendant(e)
tiens, c'est rigolo; y aurait-il un phénomène de vases communicants:
nico avait des pb à l'écrit, mais c'est l'oral qui l'a sauvé; lorsqu'il est allé en 2nde, après avoir quitté l'école pendant 8 ans, il était celui qui faisait le cours avec le prof; çà a montré qu'il était intéressé, motivé... alors que timide au fond de la classe, on l'aurait pris pour un paresseux;
ceci dit, nico parlant beaucoup ne veut pas dire nico parlant bien... et çà reste un pb à l'heure actuelle.
la concentration pouvait se présenter sous 2 formes:
- être attiré comme un aimant par qq chose.
- mais aussi, étant petit, s'arrêter d'écrire même au milieu des mots, perdre le fil de sa pensée, être perturbé par d'autres pensées;
la concentration s'améliore par contre avec l'âge.
comme quoi, il peut y avoir un très large panel de personnages autistes ou autre, selon l'intensité d'un trait ou un autre.
enfin, pas simple; comme on dit pas une science "exacte".
nico avait des pb à l'écrit, mais c'est l'oral qui l'a sauvé; lorsqu'il est allé en 2nde, après avoir quitté l'école pendant 8 ans, il était celui qui faisait le cours avec le prof; çà a montré qu'il était intéressé, motivé... alors que timide au fond de la classe, on l'aurait pris pour un paresseux;
ceci dit, nico parlant beaucoup ne veut pas dire nico parlant bien... et çà reste un pb à l'heure actuelle.
la concentration pouvait se présenter sous 2 formes:
- être attiré comme un aimant par qq chose.
- mais aussi, étant petit, s'arrêter d'écrire même au milieu des mots, perdre le fil de sa pensée, être perturbé par d'autres pensées;
la concentration s'améliore par contre avec l'âge.
comme quoi, il peut y avoir un très large panel de personnages autistes ou autre, selon l'intensité d'un trait ou un autre.
enfin, pas simple; comme on dit pas une science "exacte".
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