Questionnement sur ma scolarité

[Starrk]

Bonjour à tous,

Mon récent diagnostique m'a amené à faire une relecture de mes années d'écoles, qui n'ont pas été sans difficultés. Je me pose beaucoup de questions, trouver des éléments de réponses pourrait m'aider dans des futures démarches professionnelles par exemple.

Je m'explique.

Ça concerne l'apprentissage / la compréhension / l'organisation. Plusieurs exemple me viennent à l'esprit.


Dés la primaire j'ai toujours eu beaucoup de difficultés à apprendre par cœur, ça a toujours été un supplice. Par exemple les tables de multiplication, en primaire je ne les connaissais pas donc difficile de les réciter. Pour les conjugaisons j'étais souvent puni à recopier à l'infini donc ça a du aider...

Au Collège en anglais la liste des verbes irréguliers, idem. Je n'arrivais pas à l'apprendre et m'entendais très mal avec ma professeur, ce qui m'a valus plusieurs rdv avec mes parents. Souvent ça m'étais très difficile de comprendre ce que les professeurs attendaient de moi, même jusqu'aux énoncé, ou même les formats de réponses attendus. Je pense encore aux mathématiques, quand on nous faisait apprendre le théorème de Pythagore et que le professeur attendait spécifiquement qu'on le réécrive mot pour mot dans nos réponses et qu'on détail nos raisonnement d'une certaine façon. Ça semble stupide mais si ce n'étais pas écrit sur l’énoncé j'étais tout de suite perdu, j'allais au résultat en sautant beaucoup d'étapes obligatoires. Et pendant longtemps au moindre doute concernant ma réponse je laissais un blanc donc c'était souvent soit le maximum de point soit rien.

En ce qui concerne l'Anglais j'ai toujours eu des mauvais résultats, et puis en Seconde j'ai commencé à regarder des films et séries en version original sous titré (pour le plaisir et non pour apprendre). Et là plus aucune difficulté, ma moyenne à doublé sans effort supplémentaire.

Malgré tout au Lycée j'ai redoublé deux classes, la Seconde et la Terminal. Pour ces deux redoublement il s'est passé la même chose. La première année j'étais perdu, j'avais des mauvais résultats, j'étais toujours en retard sur les autres. Je n'arrivais toujours pas à apprendre mes cours. Tout était obscure à mes yeux. Et la deuxième année c'est comme si le faite de savoir à l'avance l'organisation du programme, les leçons à venir et de l'avoir déjà vu ça suffisait à doubler ma moyenne général. Et c'est ce qui se passait.



Si ça parle à certains, peut être même que ça n'a rien a voir avec mon diagnostique mais ça reste un questionnement que j'ai en suspend alors je le pose là, voilà

[Dori]

Salut Starrk,

Je me reconnais un peu dans ce que tu décris oui. Lorsque j'appose ton expérience à la compréhension de ce que j'ai vécu, j'y vois de l'épanouissement étroitement lié à l'intérêt, au sens et à l'affectif.

Je n'ai jamais été régulière dans mes notes. Soit je comprenais tout d'une matière, soit rien. Les maths ont été un chemin de croix.

J'ai doublé une année et connaissais donc toute la matière comme toi. Même les sujets de dissertation étaient identiques. Pour me faciliter la vie, j'avais récupéré les dissertes de ma meilleure amie de l'époque qui elle était passée à la classe supérieure. Et je me contentais de les recopier et les améliorer.

Un jour, le prof de français a fait une petite déclaration avant de remettre les copies. Elle disait assez enjouée et fière qu'elle avait dû abitrairement enlevé 0,5 point à quelqu'un car la perfection n'existe pas en matière de dissertation et personne ne s'attendait à ce que ce soit moi et surtout pas moi ! Je n'avais jamais capté ce qui était demandé. C'était quoi ce délire d'émettre une hypothèse et la réfuter ? (je suis dyslexique).

Depuis ce jour, je suis devenue une bonne élève car elle avait réussi à donner du sens à ce que je faisais. Je n'ai produit plus que de bonnes dissertes sans même recopier les anciennes. Cette prof avait actionné un bouton de compétence qui m'était inconnu.

Je ne sais pas si tout ça te parle ?

[Starrk]

j'y vois de l'épanouissement étroitement lié à l'intérêt, au sens et à l'affectif.

C'est très juste. Ton expérience me parle quelque peu bien que j'ai toujours eu tendance à vouloir "faire par moi même" donc d'autant plus difficile en cas de problème de compréhension.

Je me pose toutes ces questions également car j'aimerais reprendre des études, plusieurs sujets me plaisent et j'aimerais pouvoir en apprendre d'avantage. Mais à cause de ces expériences passées je pense éprouver de la peur, je me dis que si je n'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai toutes ces difficultés elles vont revenir étant donné que je vais me retrouver dans le même cadre (éducatif).

J'ai déjà eu entre autre des situations/moments où un sujet m' intéressait énormément et puis quelque chose arrivait (un événement quelconque) sans même m'en rendre compte et je perdais presque instantanément toute motivation. Tout devenais un effort difficile à entreprendre. Alors même que le sujet m' intéressait toujours autant.

[Dori]

Hello,

Tu ne l'as peut-être pas lu sur mon fil mais je m'apprête à reprendre des études en septembre prochain à 42 ans !

Nous sommes dans le même questionnement.

Si tu parviens à déconstruire ton fonctionnement en rapport aux études (fragilité vs forces), tu pourras mieux anticiper et éviter certains écueils. C'est la même chose pour le reste quand il s'agit pour moi de réaménager ma vie en fonction de la conscience que j'ai de mes aptitudes. Ne plus me fustiger avec mes faiblesses, trouver de l'aide pour ça et me concentrer sur mes forces pour avancer. Pour moi, le calcul est simple et vite fait: soit je parviens à cet équilibre, soit je m'enfonce dans mon désespoir.

[Annao]

Bonjour .

Si cela peut te rassurer, ton parcours est similaire au tien.

Concernant le par cœur, je n’ai jamais eu de difficultés.

Cependant, j’ai redoublé la 5 ème car trop déconnecté par rapport aux autres, je ne savais pas m’exprimer correctement, j’étais très renfermée sur moi-même, j’ai décroché, pas de soutien de mes parents... Lorsqu’on m’a indiqué que j’allais redoubler, en ai pleuré.

Puis, j’ai redoublé la seconde. Ayant vécu un harcèlement scolaire très prononcé, j’ai décroché également. La conseillère principale d’éducation (CPE) m’a indiqué avec grand mépris ainsi qu’à ma mère que je finirais coiffeuse. Au final, j’ai obtenu mon baccalauréat littéraire avec mention.

J’ai étudié à Paris Sorbonne, j’ai obtenu une licence et puis après, j’ai travaillé. Je souhaite peut être reprendre mes études si j’ai le soutien de mon psychiatre car je sais que cela peut être très difficile.

Ne t’en fais pas, la vie est parfois compliqué pour nous mais nous réserve pas mal de défis et cela est malheureusement obligatoire d’après mon avis personnel selon notre société élaboré à partir de « cases ».