Honnêtement, je trouve que cet article est assez révoltant. Il me met mal à l'aise. Les insinuations sur les gens qui "profiteraient" des sur-diagnostics pour obtenir des privilèges me paraît très limite... d'autant que si je me souviens bien de ses livres, M. Schovanec en a lui-même bénéficié. Voudrait-il dire par là que lui seul le mériterait ?
Après, il faut peut-être replacer le contexte : l'article n'est pas un article de presse (le fait que l'interviewer n'ait pas de nom me laisse supposer qu'il n'est ni journaliste, ni encore moins un médecin quelconque). Les questions semblent s'enchainer très (trop) facilement en mettant en exergue uniquement ce que M. Schovanec veut dire. A aucun moment on ne lui demande d'où il tient toutes ces certitudes, il ne cite aucune source non plus.
es deux tiers des nouveaux diagnostics sont faux ou douteux »
D'où sort ce chiffre ? A-t-il été vérifié et comment ? Le ressenti de M.Schovanec ne suffit pas à en faire une vérité, même si il a des connaissances sur le sujet de l'autisme.
l'autisme n'est pas lié aux énergies du corps astral » /«- ni à l'oppression des femmes sous le patriarcat »
Là à part être réactionnaire et misogyne, cette phrase n'a aucun intérêt. Cela dit je n'ai jamais été sensible à ce que M.Schovanec appelle de "l'humour", même dans ses ouvrages ou ses interviews...Sa façon de ridiculiser tout ce qui ne lui plaît pas ne me parle pas. [J'ai bien entendu son discours sur l'absurdité des conventions sociales pour lui (et donc visiblement pour les "vrais autistes" mais pour moi ces conventions sont certes absurdes, mais elles tiennent le monde depuis des siècles et ne méritent pas un tel mépris.]
S'agissant des enfants, au contraire, je crois que la plupart des diagnostics sont plutôt fiables.
Et si dans quelques années, des études, notamment les neurosciences, mettaient en exergue que ce que l'on qualifie aujourd'hui d'autisme est en fait autre chose... est-ce qu'on discréditera tous les psychiatres et parents de ces enfants autistes ?
Je passe sur les critères qui selon lui font un "vrai autiste", lorsqu'il sera devenu psychiatre j'écouterai avec plus d'intérêt. Idem pour les soit disant NT (toujours selon ses critères) qui "voleraient" les postes des vrais autistes... Je serai curieuse de connaître ses sources et surtout la façon dont certains s'yprennent parce que perso, avec mon diagnostic, je n'ai eu aucun droit supplémentaires
Les dossiers MDPH étant personnels, tout comme les dossiers professionnels, comment sait-il tout cela ?
Je pense que si l'article fait couler de l'encre (enfin pour ceux qui l'ont lu parce que comme chez T.... on n'arrive pas sur ce texte par hasard
) c'est qu'en effet, il a raison sur un point : il y a des abus. Et sûrement des gens qui espèrent trouver une aide en s'auto-diagnostiquant autiste (peut-être même sans s'en rendre compte). Moi ça me rend surtout triste. Ca signifie que la société ne parvient pas à faire vivre "heureux" ses citoyens, même les plus "typiques". Alors ils cherchent des solutions, des aides... Est-ce qu'on doit les juger pour ça ? Je ne pense pas. Je pense qu'il faut plutôt s'interroger sur le fait que de plus en plus de gens se sentent mal, inadaptés au cadre qu'ils recherchent un diagnostic qui n'est pas anodin (même si on peut payer ça reste une démarche longue et lourde). Ca a été une de mes craintes pendant le diagnostic et cela reste toujours en suspens... est-ce que par mégarde il y a pu avoir erreur de casting ? (bon j'ai menacé personne de mort pour l'avoir cela dit
) Je ne sais pas. J'ai pris mille précautions pour éviter cet écueil. Et je n'hésiterai pas à le remettre en cause si besoin est... mais quoiqu'il en soit, ce n'est certainement pas M.Schovanec qui décidera de si oui ou non je suis autiste.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil
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