Déprime post diagnostic TSA

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
UDFj-39546284
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Re: Déprime post diagnostic TSA

Message par UDFj-39546284 »

misty a écrit : jeudi 20 février 2020 à 12:56
geybuss a écrit :Je sais bien, c'est pour cela que j'ai écrit déprime/dépression car je ne sais pas où je me situe réellement actuellement.
-Dans le 1er cas, l'autisme étant un handicap il me semble relativement logique (hors "autisme-Disneyland", qui ne semble concerner que quelques cas circonscrits et vite identifiables) de se sentir déprimé après avoir appris qu'on était concerné, d'autant plus avec toutes les démarches qui le formalisent, les implications administratives et sociales + l'impact un peu évident sur l'avenir. Dans ces circonstances je ne vois rien d'inquiétant à traverser une période de déprime, c'est même rassurant car plutôt sain niveau santé psychique.
Je suis totalement d'accord sur ce point.
Cette aventure si tant est qu'on puisse la nommer ainsi est éprouvante tant physiquement que psychologiquement, les RDV sont éprouvants.
Un flot ininterrompu de questions à en sonder les moindres recoins de notre "entrepôt-mémoire" pour y dénicher les feuilles volantes de nos souvenirs les plus volatiles.
Ajouté à ça les nouveau lieux, nouvelles personnes, odeurs, lumières et sons...et les mois d'anticipation avant les RDVs (9 mois d'attente avant mon 1er RDV, j'ai été chanceux car d'ordinaire le délai est de 1 à 3 ans)
En bref le "pack découverte" le plus complet.

C'est à bout de force que j'ai quitté le bâtiment après ce 1er RDV (j'appréhende et me prépare aux suivants).
Mon père, présent à ce RDV, qui lui n'a pas de difficultés d'ordre sensorielles ni sociales était lui aussi exténué.

Comme misty, je pense que la déprime est une réaction tout à fait naturelle liée à l'intensité de cette aventure.
Y mettre un point final (que le diagnostique plaide ou non en faveur de TSA) c'est se délester d'une charge énorme (de doutes, de questionnements, de jugements, de remise en question etc...) portée depuis des années.
Le fait de se sentir léger(e) peut initier une phase de déprime car même si c'est positif cela reste un gros changement.

Rien d'alarmant selon moi. En revanche si la déprime dure il faut s'en inquiéter (disons plus de six mois...je ne me rend pas compte, ayant un syndrome anxio-dépressif depuis toujours ou presque je ne peux vraiment pas situer de manière précise la frontière entre déprime et dépression du moins sur le plan temporel :innocent: )

Bon courage a vous :)
Négatif aux TSA.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.

Toujours aussi perdu. A bout de force... :cry:
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça. :innocent:
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Solune Vorkosigan
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Re: Déprime post diagnostic TSA

Message par Solune Vorkosigan »

Bonjour,

C'est un sujet récurrent et j'ai lu beaucoup de retours de gens qui passent par une période difficile après le diagnostic. J'ai vécu ça moi aussi, une période de flou total, où je ne ressentais rien, où je me sentais vide, démotivée. La difficulté d'affronter l'idée d'être bel et bien "handicapée", le deuil de cette personne "normale" que je pensais pouvoir être (quand j'étais dans le déni). Ça ne veut pas dire que c'est un drame, on peut aussi être fier de qui on est, mais il faut du temps pour digérer. Il y a souvent une recrudescence des traits autistiques parce qu'on s'autorise à être qui on est, mais c'est également source de souffrance parce que les stratégies adaptatives s'effritent... ce n'est pas qu'on n'y a plus accès, c'est juste qu'on n'a plus forcément la force de les mettre en place.

Je pense que petit à petit les stratégies adaptatives deviennent une ressource, un outil qu'on choisit d'utiliser ou pas. Alors que jusque là c'était un mode par défaut qui nous faisait souffrir autant qu'il nous servait à rester connecté au reste de l'humanité...

C'est difficile de faire la part des choses.

Pour ma part ce qui m'a sortie du marasme post-diag c'est de commencer un blog. Ça m'a permis de commencer à y voir plus clair, organiser mes idées. Je me permets de partager avec toi l'article que j'ai écrit sur le sujet du post-diag : http://mamasperger.over-blog.com/2020/0 ... ostic.html

Bon courage pour ce chemin.
Janvier 2020 : Diagnostiquée autiste dit "Asperger".
Août 2017 : Confirmation de mon HPI.