Kalevipoeg a écrit : ↑jeudi 13 février 2020 à 8:14
Oui, et si on ouvre la porte des entreprises aux autistes, à la différence, la société et les citoyens deviendront de plus en plus tolérants aussi. Monsieur Mac..., pas besoin de grand discours sur la tolérance, l'inclusion, la meilleur chose pour convaincre nos concitoyens, c'est de
mettre en acte l'inclusion professionnelle des personnes autistes.
Et à force de côtoyer des autistes, et aussi des personnes porteuses d'autres handicaps, les gens se rendront compte que nous sommes des personnes comme tout le monde, avec un fonctionnement particulier, mais qu'on peut aussi contribuer à la société, payer des impôts etc.
J'en ai marre des beaux discours de Macron , je veux des actes, des moyens et du volontarisme politique !
Perso, je n'ai pas galéré avec les professionnels pour mon diagnostic. Le médecin n'a pas hésité. Tous les tests que j'ai passés ont été effectués avec des professionnels compétents et sympa.
Par contre, il y a aussi des professionnels des structures médico-sociales qui manquent de compétences et ça m'énerve. L'infantilisation n'a pas seulement lieu en psychiatrie, c'est ancré dans la mentalité médico-sociale française, j'ai l'impression. Je ne généralise pas à tous les professionnels, mais je pense à un SAMSAH fréquenté quelques mois seulement où l'on me parlait comme à une enfant et où on me considérait comme quelqu'un d'irresponsable (ou comme une personne mineure). Les décisions étaient prises sans me consulter.
Et ça n'avançait pas, je n'ai progressé dans aucun de mes besoins (vie sociale, travail), il ne se passait rien en fait.
De plus, quand je donnais des infos à un professionnel,je le revoyais 1 mois plus tard et il avait oublié ce que je lui avais dit, alors en terme de suivi et de progrès, c'est pas top. Et il fallait aussi répéter les infos à ses collègues parce qu'ils n'étaient pas mis au courant. Donc je répétais tout le temps les mêmes choses, comme un perroquet.
Pour moi, ces structures sont trop lourdes, coûtent trop cher. Elles ne sont pas adaptées pour beaucoup d'aspies.
Il faut des gens compétents,
formés à l'autisme et aussi à l'autisme féminin, des professionnels qui parlent à la personne d'égal à égal, et il faut fixer des objectifs concrets en terme de vie sociale ou de travail ou de projet. Dans ce SAMSAH, on ne me parlait jamais d'objectif, de progrès, je ne savais pas ce que je foutais là. Je stagnais, un peu comme en psychiatrie (en moins pire quand même...).
Quand j'ai arrêté, j'étais vénèr' parce que je trouvais que c'était des milliers d'euros d'argent public gaspillés.
Mais le pire, c'est bel et bien l'
infantilisation, le fait qu'on me prenne pour une gamine irresponsable, ça c'est terriblement humiliant.
Je ne suis pas pour la multiplication de ce genre de structures, je préfèrerais des structures moins lourdes, parfois, un seul accompagnant (compétent, dynamique et impliqué) est suffisant.
A quoi sert un psychiatre ? A quoi sert un psychologue qu'on voit une fois par trimestre ou tous les 2 mois et qui ne fait pas de thérapie ?
A quoi sert un éduc' qui ne connaît pas le monde de l'entreprise ni les aménagements possibles pour un autiste ?
A quoi servait l'infirmière ?