bézèdach44 a écrit : ↑dimanche 2 février 2020 à 11:22l'autisme n'est pas une excuse mais une explication

bézèdach44 a écrit : ↑dimanche 2 février 2020 à 11:22l'autisme n'est pas une excuse mais une explication
Salut Flower,
Oui, plus on est reposé et préservé, plus on est capable de mobiliser tout ce qu'on peut pour réussir (à peu près et plus ou moins) l'interaction sociale et notre communication en est (un peu) facilitée.Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 10:21 Est ce que le fait d’être reposé (préserver) à un impact positif sur ta socialisation et donc que si tu fait attention à te préserver tu crées une boucle de rétroaction positive qui modifie positivement de façon significative ton ressenti des interactions sociales et le ressenti de tes interlocuteurs NT sur ton comportement?
Comme je ne sais pas vraiment me reposer ou me préserver, c'est difficile à dire... Mais je pense en effet que l'effort est plus important quand je suis déjà fatiguée. J'ai aussi du mal à parler parfois, je ne trouve plus les mots ou je me trompe de mot. Ça ne m'arrivait pas comme ça avant. Mais j'ai aussi eu la chance de trouver beaucoup d'environnements bienveillants, au collège/lycée, puis au début au travail (environnement international), où on acceptait plus facilement mon côté un peu bizarre. Ce n'est devenu vraiment galère qu'un peu plus tard.Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 10:21Salut Flower,
Est ce que le fait d’être reposé (préserver) à un impact positif sur ta socialisation et donc que si tu fait attention à te préserver tu crées une boucle de rétroaction positive qui modifie positivement de façon significative ton ressenti des interactions sociales et le ressenti de tes interlocuteurs NT sur ton comportement?
(J’espère que cette question est intelligible, je n’ai pas trouvé de meilleure formulation)
Merci à vous deux,
Le diagnostic précoce est recommandé dans toutes les équipes internationales, mais le diagnostic de TSA SDI étant difficilement posable avant les années 90, il y a du chemin à rattraper pour ceux qui n'ont pas pu en bénéficier.Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 11:18 Cela pourrait aller dans le sens du diagnostique précoce, je veux dire si une personne apprend à composer avec et à respecter ses « limites » . Cette personne devrait mieux traverser la vie et donc avoir un meilleur équilibre et une meilleure image personnelle et éventuellement diminuer le développement de co-morbidité ?
Je ne suis pas sûre que le fait d'être diagnostiqué tard ou tôt soit corrélé à la réaction qu'on peut avoir à la survenue d'un incident. Chaque autiste y réagira différemment, je pense.Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 11:18A moins qu’ayant été moins exposé a des situations difficiles, il soit plus fragile à la survenue d’un gros incident ?
Effectivement le fait ne serait ce que de diminuer la fréquence ou l’intensité des dépressions doit avoir des conséquences extrêmement salutaire.hazufel a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 12:07 C'est le but de l'intervention précoce d'essayer de trouver cet équilibre, pour éviter en effet les comorbidités telles que la dépression / les gestes d'auto mutilation / le suicide.
Je ne suis pas sûre que le fait d'être diagnostiqué tard ou tôt soit corrélé à la réaction qu'on peut avoir à la survenue d'un incident. Chaque autiste y réagira différemment, je pense.
Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 12:36Effectivement le fait ne serait ce que de diminuer la fréquence ou l’intensité des dépressions doit avoir des conséquences extrêmement salutaire.hazufel a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 12:07 C'est le but de l'intervention précoce d'essayer de trouver cet équilibre, pour éviter en effet les comorbidités telles que la dépression / les gestes d'auto mutilation / le suicide.
Je ne suis pas sûre que le fait d'être diagnostiqué tard ou tôt soit corrélé à la réaction qu'on peut avoir à la survenue d'un incident. Chaque autiste y réagira différemment, je pense.
Je trouve que c’est le point compliqué quand on essaye de comprendre les TSA, qu’est ce qui relève du TSA, qu’est ce qui relève des co-morbidités neurologiques (dys, TDAH ..) qu’est-ce qui relève du vécu (dépression, estime de soi) qu’est-ce qui relève de la personnalité, qu’est qui relève d’un éventuel HPI et enfin qu’est ce qui relève d’éventuels effets combinés ou d’amplifications ?
Bref les praticiens doivent galèrer un peu.
Merci
Spoiler :
hazufel a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 10:34Oui, plus on est reposé et préservé, plus on est capable de mobiliser tout ce qu'on peut pour réussir (à peu près et plus ou moins) l'interaction sociale et notre communication en est (un peu) facilitée.Nono-le-robot a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 10:21 Est ce que le fait d’être reposé (préserver) à un impact positif sur ta socialisation et donc que si tu fait attention à te préserver tu crées une boucle de rétroaction positive qui modifie positivement de façon significative ton ressenti des interactions sociales et le ressenti de tes interlocuteurs NT sur ton comportement?
Plus on est fatigué, en surcharge sensorielle, bousculé par les interactions et la communication trop écrasantes, plus on est incapable de mobiliser quoique ce soit pour communiquer.
Quant à modifier le ressenti positivement sur nos interlocuteurs, c'est mieux quand on est préservé, mais il ne faut pas se leurrer longtemps non plus. En général, ils retiennent plus facilement les éléments négatifs...
Je suis triste d’apprendre que le système scolaire, n a pas suffisamment changé depuis les années 80 et qu’on continue à prôner l’effort même quand celui-ci ne sert pas à grand chose ou ne donne aucun résultat. Sans compter que juger l’effort d’autrui est une chose totalement subjective.Cardamome a écrit : ↑mardi 4 février 2020 à 13:00 ...
J'échangais avec son AESH et je constate qu'en fait les gens lui reprochent ce qu'eux mêmes, qui ne sont pas avec un TSA, sont incapables de faire= se mettre à la place des autres, imaginer que les autres ont des difficultés différentes de soi.
C'est dingue car certains profs pensent que mon fils devrait naturellement pouvoir se mettre à la place des autres, au moins en faisant un petit effort ou en grandissant... Que si on insiste, il va s'y mettre. Je ne sais pas comment exprimer. On lui reproche de croire que les autres ont les mêmes atouts et difficultés que lui même, mais c'est une vision imposée par le fonctionnement même de ces gens là, incapables de croire qu'il ne peut en être autrement que ce qu'eux mêmes vivent/sont capables de faire etc
Aucun recul, ils sont dans leur repère et reproche mon fils de rester dans le sien, ce qui fait partie de son profil tout de même !
Je ne connais pas tes parents mais les miens ont l'air identiques aux tiens dans leur fonctionnement. Ils m'ont vu m'enfoncer dans les TCA, dans la dépression, et à chaque fois c'était la même rengaine, qu'il faut bosser, pas faire de vagues, pas de trous dans le CV, être diplômée, mais pas trop faire d'études, trouver un CDI, acheter une maison, un scenic, un chien.. bref. J'ai fini par m'en sortir, mais pas grâce à eux. Et j'ai fini par être diagnostiquée, tout à fait par hasard. Je ne leur ai pas fait part du diag. Mais je pense qu'avec ce genre de personnalité, qu'ils aient connaissance du diag n'aurai rien changé. Ils ne comprennent pas les choses impalpables, invisibles. Pour eux, "il n'y a qu'à arrêter de ressasser et de se regarder le nombril pour cesser d'angoisser." Si seulement c'était si simple.Dehlynah a écrit : ↑mercredi 5 février 2020 à 18:53 Clairement j'ai fait du forcing, "on "(mes parents) m'ont fait faire du forcing (style sortie d'hp sous traîtement etc. faut retourner bosser direct, faut pas de trou dans le CV surtout, elle a fait sa crise, elle s'est reposée, allez... mais j'en ai de toute façon des trous dans le CV et dans le cerveau et tout est en dents de scie chez moi dans ma vie), et mon corps et mon cerveau sont bien cramés (à 40 piges).
Bref, avec mes parents, ça a été violent, la confrontation de nos fonctionnements, avec ma différence qui leur sautait au visage, qu'ils prennent toujours pour du mépris, du sale caractère, de la folie même - je crois qu'ils commencent un peu à comprendre, mais je sais pas s'ils en ont très envie...
Si on leur avait expliqué mon fonctionnement, j'aurais, ils auraient moins souffert, mais encore aurait-il fallu les connaissances actuelles...