Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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freeshost
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Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par freeshost »

Ici, c'est pour parler des personnes qui ne veulent pas d'enfants, et de celles qui regrettent d'en avoir eu.

Ce ne sont donc pas forcément les no kids qui sont contre quelque chose (lié aux enfants), mais aussi simplement les personnes qui n'ont pas cette préoccupation.

Et éventuellement en particulier les femmes, desquelles on attend plus de vouloir des enfants.

J'enfante le premier message. :mrgreen:
Spoiler : Juste a kind of kid : 
Enquête sur ces femmes qui regrettent d’avoir eu un enfant
Certaines femmes voudraient ne jamais avoir eu d’enfant. Leur parole, hautement taboue, est au cœur du livre que publie la sociologue Orna Donath, «Le regret d’être mère».

Il y a forcément quelque chose qui cloche quand la maternité ne va pas de soi. C’est en tout cas l’idée véhiculée par la société.

Son travail fait grand bruit. À la curiosité des médias s’ajoutent les réactions, nombreuses, violentes parfois, mais la sociologue israélienne Orna Donath y est habituée. Depuis une première publication en 2015, son sujet d’étude fait des vagues. Il faut dire qu’elle soulève un sacré tabou en s’intéressant aux femmes qui regrettent d’être devenues mères. Son ouvrage, récemment traduit en français, s’affranchit des clichés, des préjugés, des stéréotypes qui sacralisent l’image de la mère.

À la question: «Que feriez-vous si vous pouviez revenir en arrière?» les femmes qu’Orna Donath a interrogées ont toutes répondu qu’elles ne feraient pas d’enfants, remettant en question ce «présupposé absolu» selon lequel une femme ne pourrait regretter qu’une chose: n’avoir pas eu d’enfant.

Sous l’effet de la fatigue, de l’exaspération, n’importe quelle mère peut éprouver des sentiments ambivalents à l’égard de son enfant. Ce qu’Orna Donath a voulu explorer, c’est autre chose. «Le regret fait partie du spectre des émotions que peuvent ressentir les mères, précise-t-elle. Il arrive bien sûr qu’elles rencontrent des difficultés, mais elles considèrent néanmoins que devenir mère valait la peine, que le sourire de leur enfant a plus de valeur que tout au monde pour elles. Les mères qui ont participé à mon étude pensent différemment. Elles estiment que la maternité ne leur convient pas, et même s’il y a des avantages à être mère et que parfois elles aiment ça, pour elles, les inconvénients dépassent ces avantages.»

«Tout ce théâtre, ça n'est pas mon truc»

A l’image de Tirzta, mère de deux enfants aujourd’hui adultes qui assure faire «ce qu’il faut faire»: «Je les appelle. Je m’inquiète, je suis anxieuse bien sûr, je leur pose des questions, je m’intéresse à eux, je vais les voir, je les invite en vacances et je fais tout ce qu’une famille est censée faire, tout ce théâtre – mais ce n’est pas moi, ce n’est pas mon truc.»

Comme elle, parmi ces femmes, certaines ont eu plusieurs enfants. «Après leur premier, elles se sont dit qu’il y avait peut-être quelque chose qui clochait chez elles et elles ont voulu essayer à nouveau, pour voir si la fois suivante les choses se passeraient mieux», éclaire Orna Donath. Car il y a forcément quelque chose qui cloche quand la maternité ne va pas de soi. C’est en tout cas l’idée véhiculée par la société. Même si cette société a permis aux femmes de s’émanciper, faire un enfant demeure le bon choix pour elles. Charlotte raconte avoir fait «comme tout le monde, sans y penser».

Sophia, quant à elle, se souvient qu’elle voulait «absolument» fonder une famille. Après avoir surmonté une enfance difficile, elle s’imaginait en supermaman: «C’est quelque chose qui me paraissait évident et dont je n’ai jamais douté.»

Sentiments mal perçus

Fierté, responsabilités, valorisation… les «promesses sociales» faites aux femmes en âge de procréer ne manquent pas, comme le souligne Orna Donath. Mère quatre fois, Sunny souhaitait avoir des enfants parce qu’elle se sentait simplement prête pour ça: «Je me suis dit que c’était la bonne chose à faire, que ce serait bien pour mon couple et pour moi, mais j’ignorais ce que ça signifiait réellement.» De la même manière, certaines de ces femmes évoquent une sorte d’automatisme, comme si le chemin le plus naturel dans la vie, c’était se marier, avoir des enfants, simplement parce que la femme est biologiquement faite pour ça, observe Orna Donath: «Même lorsqu’une femme souffre de dépression post-natale, on entend ce discours qui dit: «OK, ce n’est qu’une question de temps, tu te sentiras bientôt à l’aise dans ton rôle de mère.»

Or, les femmes qui ont participé à mon étude chamboulent cette idée qu’il existe un chemin tout tracé. Certaines d’entre elles ont aujourd’hui plus de 70 ans, elles sont grands-mères et, avec le recul, pensent encore qu’elles n’auraient pas dû le faire. Entendre cela, c’est gênant pour la société, souligne la sociologue, pas seulement par rapport au côté sacré qu’on attribue à la maternité, mais parce que ces femmes remettent en cause la catharsis d’un happy end qui doit forcément avoir lieu.»

Pas de happy end, mais de l’amour, ça oui, à entendre ces témoignages qui commencent souvent par la formule: «J’aime mes enfants, mais…» Précaution de celles qui savent qu’elles avancent sur des sables mouvants, car leurs sentiments risquent fort d’être mal perçus.

«Beaucoup de gens pensent que le regret suppose le désamour, voire la haine, et que ces mères sont des genres de monstres, note Orna Donath. Toutefois, il faut comprendre leur sentiment dans sa complexité: elles aiment leurs enfants en tant qu’êtres humains, mais elles n’aiment pas se trouver dans une certaine position par rapport à eux. Or la maternité est considérée comme quelque chose de mystique, un rôle, un devoir qui dépasse les relations humaines, ce qui exclut qu’on puisse y expérimenter toutes les émotions humaines.»

Des émotions nuancées qui traversent pourtant ces trajectoires, comme celle d’Edith qui reconnaît avoir vécu des moments agréables, «mais si peu par rapport à tout ce que cela exige», ou celle de Jasmine, dont les regrets sont apparus au moment de reprendre le travail, lorsque s’est fait sentir le besoin d’avoir du temps à elle: «Je m’en suis vraiment voulu d’avoir ce ressenti. Je me demandais ce qui n’allait pas avec moi.»

On ne peut revenir en arrière

Au sentiment culpabilisant de ne pas rentrer dans le moule de la maternité s’ajoute pour ces femmes la difficulté, voire l’impossibilité de parler de ce qu’elles ressentent, puisque presque partout ce regret qui les tenaille fait figure d’émotion «illicite», pour reprendre le terme d’Orna Donath. «On me demande souvent: «Alors, c’est comment d’être mère?» Je fais alors un sourire forcé, car qu’est-ce que je pourrais leur dire? Que je suis malheureuse? Que c’est difficile? Que je veux ma maman?» raconte Bali. Brenda, elle, s’estime contrainte à jouer le jeu et à vivre un «bonheur fictif»: «Quand j’ai essayé d’en parler à mes amis, ils m’ont aussitôt cloué le bec: Et c’est toi qui dis ça? Tu devrais être pleine de gratitude pour ce que tu as.»

Les mots peuvent être très durs à l’égard de ces mères. La récente médiatisation du travail d’Orna Donath l’a encore démontré, suscitant un flot de commentaires souvent virulents dans lesquels celles qui regrettent d’avoir fait des enfants sont volontiers taxées d’«indignes», d’«irresponsables», parfois même désignées comme annonciatrices de la «fin de l’espèce humaine». On s’inquiète pour leur descendance. C’est d’ailleurs le cas de ces mères elles-mêmes, à l’image de Tirza: «Je me vois mal dire à mon fils: «Désolée, je pense que j’ai fait une erreur, je n’aurais pas dû avoir d’enfant et tout ce qui va avec. Je suis une mauvaise mère. Je ne veux pas être mère, ça ne m’intéresse pas, ça m’ennuie, ça ne me permet pas de vivre la vie que je voudrais, etc.» mais c’est la vérité. Et la vérité, c’est qu’on ne peut pas revenir en arrière.»

D’autres envisagent toutefois d’en parler avec leur enfant, une fois adulte. «Pas pour leur jeter ça au visage, précise Orna Donath, mais pour leur offrir la liberté de décider s’ils veulent ou non devenir parents. Dans le but de les aider à éviter de commettre les mêmes erreurs qu’elles ont commises à travers une discussion ouverte et franche sur la parentalité.»
Love and regret: mothers who wish they’d never had children
Around the world, women are seeking an honest, open debate about what happens when you admit that motherhood isn’t everything you were told to expect.

I don’t think it was worth it.” Tammy is a mother who wishes she hadn’t been. “Don’t get me wrong, I love my kids. But it comes at a huge cost; mentally, emotionally and physically.” Writing anonymously on feminist website the Vagenda, Tammy says: “My body was ruined, I had to have surgeries later in life to repair what was done to me by forcing an almost 9lb child through my body. And worse yet, it seems as though expressing this honestly makes me a monster ... It seems as though your entire self becomes nothing more than a functional enabler for your kids’ success.”

So why do women regret having children? “Motherhood is no longer an all-encompassing role for women now, it can be a secondary role, or you don’t have to choose it,” says Toni Morrison in Andrea O’Reilly’s Motherhood: A Politics of the Heart. But, she adds, “It was the most liberating thing that ever happened to me.” For Morrison, and countless others, “the children’s demands on me were things that nobody ever asked me to do. To be a good manager. To have a sense of humour. To deliver something that somebody could use. And they were not interested in all the things that other people were interested in, like what I was wearing or if I were sensual. If you listen to [your children], somehow you are able to free yourself from baggage and vanity and all sorts of things, and deliver a better self, one that you like.”

Across cultures and continents, society projects this ideal of motherhood, placing a premium on why mothering matters so much, with a list of things mums must not do: smoke, have casual sex, work instead of taking maternity leave. The biggest taboo, however, is when a mother says that she regrets becoming one at all. Which is why the debate around viral hashtag #regrettingmotherhood has become so intense in recent weeks.

It started with Orna Donath, an Israeli sociologist who decided not to have children and was fed up with being considered an aberration in a country where women have, on average, three children. Last year, Donath published a study based on interviews with 23 Israeli mothers who regret having had children. In it she argues that while motherhood “may be a font of personal fulfillment, pleasure, love, pride, contentment and joy”, it “may simultaneously be a realm of distress, helplessness, frustration, hostility and disappointment, as well as an arena of oppression and subordination”. But the purpose of this study was not to let mothers express ambivalence towards motherhood, but to provide a space for mothers who actually have “the wish to undo motherhood”, something that Donath describes as an “unexplored maternal experience”.

Donath’s study sparked a stormy debate. In Germany alone, novelist Sarah Fischer published Die Mutterglück-Lüge (The Mother-bliss Lie), with the subtitle Regretting Motherhood – Why I’d Rather Have Become a Father; writers Alina Bronsky and Denise Wilk analysed the irreconcilable realities of Germany’s traditional mother image and modern-day demands of working environments in their book The Abolishment of the Mother; while leading German columnist Harald Martenstein wrote that these “motherhood regretters” are committing child abuse if they confront their own children with their negative feelings about motherhood (even if they also say that they love their children, as most of these mothers do). To Martenstein, regretting motherhood is the result of naive black-and-white thinking: a product of unrealistic expectations, the wrong partner, the mother’s personality and perfectionism. To him, it’s as pointless as crying over spilt milk.

“The ideological impetus to be a mother,” as Donath describes it, can be found across all walks of society and is founded on the powerful conception that complete female happiness can only be achieved through motherhood. Those who seek to challenge this narrative face overwhelming opposition, which makes an honest, open debate difficult.

It doesn’t seem to matter that mothers who regret the maternal experience almost always stress that they love their children.

Donath speaks of the ideological promises made to prospective mothers about the joys of raising children, and of the “simultaneous delegitimisation of women who remain childless”, who are reckoned to be “egoistic, unfeminine, pitiful and somehow defective”.

Over on Mumsnet, multiple threads exist with women mourning the loss of their old lives and battling with the daily reality of motherhood.

“It is not post-natal depression,” writes one user. “I am not depressed or ‘down’. No doubt someone will try to convince me it is, just like unhappy Victorian ladies were labelled as mentally ill when they were desperately unhappy with the lives society gave them. I am perfectly happy with my life, or rather, I was. My son is perfectly lovely, and my partner is extremely helpful. I adore them both. And, no, I wasn’t pressured into it, either. I was in love with the idea. I thought it was what I wanted. Society told me it was what I wanted, right?”

I am a mother, too, and while I don’t regret it, I can deeply sympathise with women who feel betrayed by the eternal myth that enjoying motherhood is a biological predisposition. And I wonder if I would have chosen to be a mother had I not been indoctrinated all my life to believe that motherhood is the only thing that will complete my happiness. I’m not so sure.

Donath’s aim is simple: she wants to allow mothers to live motherhood as a subjective experience, one that can combine love and regret, one that will be accepted by society, no matter how it looks.
Orna Donath - En.Wikipedia.Org

Charlotte Debest - Le choix d'une vie sans enfant
Et vous ?

Après tout, chez les personnes spectro-autistes comme chez les personnes spectro-allistes, il y a des femmes et des hommes qui ne rêvent pas d'avoir des enfants.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Bubu
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Bubu »

Au contraire, cela doit être génial d'avoir un ou plusieurs enfants.
Pour ma part, je suis gay, donc impossible pour moi. Même en adoptant, je ne voudrais pas que mon enfant subisse ma condition. (Tu as deux papas ? Lol)
Je ne connaitrai jamais la joie d'avoir un ou des enfants.

C'est une chance de pouvoir avoir des enfants.
Et d'un point de vue biologique, on est là pour ça… Pour perpétuer le genre humain
TSA, diagnostic établi à mes 33 ans par le CRA de ma région.
"Ce syndrome est caractérisé chez ce patient par l’absence de détérioration intellectuelle, un syndrome dysexécutif, un déficit d'attention"
Dori
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Dori »

Coucou Freeshost,

Je suis l'heureuse mère d'un ado de 14 ans et un hybride entre tes questions.

Avant sa naissance, je croyais ne pas faire d'enfant car je ne voyais pas l'intérêt d'avoir une continuité de moi. Je précise que c'est un avis personnel car chaque fois que je l'ai dit, cela a choqué certains parents et on m'a rétorqué tous des arguments pro-création que je respecte.

Ensuite, le père de mon fils a désiré un enfant avec moi et j'ai accepté d'y réfléchir... mais ce n'était pas suffisant pour lui.

Donc, 15 ans plus tard, -en rajoutant les 9 mois de grossesse et les tentatives et la réflexion de quelques semaines-, son père est décédé en 2015, je ne regrette pas mon choix car mon fils rend ma maternité hyper facile. Mais je confirme que ça ne m'est pas naturel. Je ne ressens aucun instinct maternel ni de connection surnaturelle entre nous qui ferait que je sentirais s'il était en danger.

Je sais théoriquement ce que j'ai à faire et le fais à mon maximum car ça me coûte énergétiquement. Je suis du genre à penser que mon enfant ne m'appartient pas mais est un être à part entière appartenant au monde. Cela engendre une grande autonomie chez lui et un certain équilibre dans le sens où il évolue individuellement (il est lui sans devoir correspondre trop à mon désir) et sait qu'il peut compter sur moi à tout moment (il peut tout me demander en terme de service) surtout pour les aspects festifs et de voyages que je racontais dans mon fil.

La prime enfance a été la période la plus géniale de ma vie parce que j'organisais tout autour des enfants (mon fils et mes deux belles-filles). Je me suis éclatée à leur offrir l'enfance que je n'ai jamais eue mais c'était avec l'instinct de survie (de restauration) chez moi et pas l'instinct maternel. J'ai donc été perçue comme une super maman du fait d'avoir construit cet épisode d'émerveillement entre fêtes et voyages pour eux mais je l'ai fait également pour l'enfant en moi. Je les ai aussi beaucoup suivi dans leur scolarité. Ce côté-là me sauve d'un certain détachement voire de manque d'intérêt dans la maternité. Je vois un peu ce qu'il y a de trippant à observer et nouer avec son enfant qui devrait être l'être le plus fantastique du monde mais ne sais pas m'apesantir sur ce sentiment. Il est très fugace chez moi.

Ceci n'empêche pas l'amour ni le respect entre nous. J'espère que mon fils le comprend car il doit bien sentir ma flemme d'être mère. Au quotidien, je suis toujours de bonne humeur et ouverte et lui aussi. Cela agit comme un lissage sur les creuvasses de la maternité.
TSA
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Glaciell
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Glaciell »

Alors, moi, je n'ai jamais eu d'attrait particulier pour les enfants. Dès l'adolescence, j'avais du mal à comprendre mes camarades qui collaient des photos de bébés dans leurs agendas et rêvaient d'être puéricultrices. Coller des images de tortues ou de PoKéMoN c'était quand même plus intéressant. :mryellow: Je commençais tout juste à comprendre le fonctionnement des adultes, et les enfants c'était un peu différent alors je ne savais pas bien comment me comporter face à eux (et "jouer", faire semblant, m'ennuie). Paradoxalement eux (les enfants) semblent bien m'aimer. Quelqu'un m'a suggéré une fois que c'était peut-être parce que je m'adressais à eux comme à des adultes, justement.
Mais c'est pas que j'aime pas les enfants, c'est plutôt que j'y suis indifférente. Et chez les plus petits, je suis pas mal refroidie par les risques de larmes, de bave, etc. je fais pas la liste mais j'ai beaucoup de mal avec ça. :oops:

Tout ça pour dire que je voyais très bien ma vie sans enfants. Il se trouve que mon conjoint (qui vivait la plupart du temps dans les pôles) en voulait. À ce moment-là je n'ai jamais vraiment pensé que je pouvais vouloir l'inverse légitimement, mon conjoint me semblait du côté de la normalité et moi je courais après la normalité depuis des années... On avait énormément discuté car je voulais l'assurance que je n'allais pas me retrouver seule à gérer, et je voulais pouvoir continuer à voyager seule au moins une fois par an (mes stages linguistiques, vitaux pour moi). C'était déjà une énorme concession de mon côté. J'avais quand même l'impression de me retrouver enchaînée... Bref... ça n'a pas empêché mon mari de partir peu après la naissance de notre fille et de ne plus donner de nouvelles (et il est décédé quelques années plus tard) donc j'ai quand même géré seule finalement. J'ai toujours fait le maximum pour ma fille, c'était important pour moi qu'elle ne manque de rien, qu'on ait une relation complice. On a fait le cododo, l'allaitement, etc. parce que c'était comme ça que je voyais la parentalité (à titre personnel. Je conçois tout à fait d'autres modèles) mais je ne me suis jamais sentie "maman" (rien que les sorties d'école avant qu'elle soit au CNED, c'était l'enfer pour moi). Je me suis toujours sentie "moi, avec ma fille", plutôt que "une maman". On m'a toujours dit que je m'occupais très bien d'elle, et je pense que c'est le cas (bon, c'est à nuancer puisqu'elle semble développer un TOP donc maintenant c'est compliqué et je me demande ce que j'ai foiré), et j'aime très fort ma fille, mais ça n'empêche pas que c'est quelque chose que je trouve très coûteux énergétiquement. Je continue de penser que je n'étais pas vraiment faite pour cette vie-là et qu'une vie sans enfant m'aurait très bien convenu, et même, je pense que ça aurait été mieux adapté à la personne que je suis et à mes besoins de liberté.
Modifié en dernier par Glaciell le mardi 28 janvier 2020 à 19:11, modifié 2 fois.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
Dori
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Dori »

Bonjour Glaciell,

Je me reconnais aussi dans ton récit. C'est quoi un TOP (concernant ta fille) ?

J'avais aussi une autre hypothèse que je tente de comprendre à travers mon post "enfant intérieur" qui est que certains auraient la maturité affective d'un enfant avec une cérébralité d'adulte, ce qui donnerait peut-être ce genre de rapport avec les enfants. A étudier...

Qu'en penses-tu Freeshost ? Sur quoi respose ton post de ne pas vouloir d'enfant ?
TSA
Antigone
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Antigone »

J'aime bien ce sujet. C'est une thématique qui est difficile à aborder avec une grande majorité des gens, surtout les femmes. Un homme qui ne veut pas d'enfant, en général on lui dit "ah bah t'as bien raison de ne pas t'embêter avec ça". Quand c'est une femme, on a l'impression de commettre un crime contre nature.
Moi je n'ai jamais eu vraiment envie d'enfants, mais pendant un temps (mon adolescence), je le voyais comme une fatalité. On dit toujours "tu verras QUAND tu auras des enfants" et non pas "SI tu as des enfants". A un moment, je serai mère. Ca ne m'effrayait pas vraiment mais ça ne m'enthousiasmait pas non plus. Par contre, j'avais une idée très précise de la façon dont ces enfants seraient elevés et de la façon dont leur père serait impliqué (spoiler : beaucoup !) :D
Les années ont passé et comme je n'ai jamais réussi à avoir de relations sociales (alors amoureuses...). Je n'avais pas besoin de me demander si je voulais des enfants ou non, puisque de toutes façons c'était impossible. En plus j'ai fait des études longues et j'avais autre chose en tête.

Vers 25 ans, à la fin des études, lorsque les proches reviennent en charge avec "quand c'est que tu nous présente quelqu'un ? " 3Quand c'est que tu nous fait des petits ?" (oui, c'est leur expression et oui ça m'énervait beaucoup mais dans le milieu d'où je viens le rôle de la femme est en effet de "faire des petits". la plupart d'entre eux n'ont pas eu ma chance de faire des études et de sortir du milieu dans lequel ils sont nés) Mes cousines de mon âge se sont mises à faire des enfants, avec la régularité d'une horloge. J'avais beau voir ces bébés, les prendre dans mes bras, les câliner et même jouer avec eux avec plaisir je n'en voulais toujours pas... Par contre, la famille revenait en permanence à la charge. Je n'écartais pas la possibilité d'avoir des enfants un jour, mais je n'étais pas pressée. Et je n'avais toujours personne avec qui les faire de toutes façons (comme toi Glaciell, hors de question que je les élève seule). Je ne comprenais pas cet engouement et ce discours unanime sur la maternité source d'épanouissement, de bien être... je voyais bien que c'était faux (les cousines avec qui j'avais pu avoir quelques sujets de discussion, n'en avaient plus qu'un : les enfants, le mari). Je me demandais si je pourrais devenir une mère sans cesser d'être moi.
A cette période j'ai aussi commencé à beaucoup m'interroger sur ma place dans la société (probablement lié au malaise grandissant que je ressentais. La fac était une bulle pour moi... en sortir pour affronter le marché du travail a été très difficile)... des interrogations philosophiques, écologiques, féministes. J'ai lu Elisabeth Badinter et j'ai été frappée sur sa réflexion : veut-on vraiment des enfants ou pense-t-on en vouloir car c'est inscrit dans notre éducation dès l'enfance ? J'ai creusé, lu... Je suis aussi tombée sur cette phrase d'Arletty "Je n'ai jamais voulu avoir d'enfants, de peur de faire un petit soldat, un militaire, un tueur. On n'est jamais sûrs..."
Aujourd'hui, je sais que je ne veux pas d'enfant et que je n'en voudrais jamais. Je ne me sens pas faite pour ça d'une part. Je ne veux pas de ce rôle là. J'aime les enfants, je suis institutrice en maternelle et j'ai toujours travaillé avec des enfants depuis mes stages de collège... mais pas chez moi. :D En plus, je n'aime pas les ados. Je ne les ai jamais aimé, ils m'ont fait peur, harcelée quand j'en étais une. Je ne me sens pas capable d'en élever un qui devienne potentiellement un harceleur. Et puis je ne me vois pas mettre en enfant au monde dans ce monde, justement. Je ne vois aucune issue positive aux problèmes que rencontre la société. Qu'est-ce que je dirais à un enfant quand les oiseaux auront disparu ? Quand nous serons réduit à mendier une retraite ? Et si cet enfant avait des "besoins particuliers" auquel je ne pourrais pas répondre financièrement ou humainement ? Ecologiquement, je suis contre la surnatalité.
Bref, si pendant un temps la non-maternité a été une sorte de choix "forcé" (mais bien vécu) puisque je n'avais pas de candidats (ou d'argent, ou de chez moi). aujourd'hui c'est un choix que j'assume pleinement. Et pour lequel je n'ai aucun regret. Il parait qu'en atteignant mon âge (autour de 35 ans) les femmes sans enfant regrettent et ressentent l'urgence d'avoir un bébé, là tout de suite. Moi au contraire, plus le temps passe puis mon choix se renforce.
Je veux savoir comment je m'y prendrais, moi aussi, pour être heureuse. Vous dites que cest si beau, la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre." Anhouil

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lucius
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par lucius »

Bonjour,

Personnellement j'aimerai bien avoir des enfants. Mais avec mes soucis de santé, mon TSA et ma "vie" sentimentale actuelle (et passée), je me rends suis rendu compte que c'était un doux rêve qui ne m'arrivera jamais.
Je peux comprendre que des gens ne veulent pas d'enfants souvent pour des raisons comme la maladie ou la pauvreté ou des engagements (médecin humanitaire par exemple).

Par contre, lorsque certains (assez intelligents) disent qu'ils ne veulent pas d'enfants pour lutter contre la surpopulation, je pense à la scène d'intro d'un film:
Ayant une maladie et des soucis en plus, on m'a pré-diagnostiqué Asperger et j'ai eu une confirmation assez incertaine depuis. Résultat, je continue de douter.
EnHans
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par EnHans »

Toute façon, même si vous avez des enfants, vous pouvez ne pas être à l'abris de réflexion. On me bassine pour qu'on fasse un 3ème enfant, car on a pas de petite fille et je ne travaille pas... cqfd !

Au-delà que c'est un choix et qu'il faut s'y tenir (sinon on met Paris en bouteille, je n'ai jamais compris cette expression mais elle me fait rigoler) on ne peut plus car ma femme a 41 ans (ça devient risqué) et je suis vasectomisé. Il y a toujours une possibilité de reconnecter les canaux mais j'en ai 42 et je trouve ça trop vieux (un petit peu) pour faire un enfant, ce n'est pas un jugement mais un avis.

Sinon, très content d'avoir des enfants mais j'aime bien quand ils sont pas là surtout aujourd'hui où j'ai la tête encore plus embrumée à cause du virus (que mon aîné ma refilé, mal de gorge, fièvre...). Il faut savoir que vous tombez beaucoup plus malade lorsque vous avez des enfants, ils choppent des trucs qu'ils vous refilent. :mryellow: Je me passerai bien parfois de leur générosité !

Nos enfants sont tout le temps avec nous, ils ne vont jamais dans leurs chambres... quand je les force à y aller, ils redescendent au bout d'1 heure max... Je peux tout de même pas les enfermer, si ??? :mrgreen:

Je m'imagine plus en tant que grand père : accueillir mes petits enfants pendant les vacances... ça sera vraiment le top !

Concernant le désir d'enfant, très vite il est venu, j'ai dû lui proposer d'en faire un au bout de 3-4 ans de vie commune mais elle a refusé car on était encore jeune (23-24 ans), pas proprios, pas en cdi... j'ai respecté son choix, pas le choix de toute façon, c'est surtout elle qui allait supporter la grossesse et ses aléas (multiples). Ensuite, elle m'a proposé d'en faire un quelques années plus tard et ça été une galère, mais on y est arrivé au bout d'1 an environ ! La naissance n'a pas été facile, il se réveillait très tôt, vomissait une dizaine de fois par jour, pleurait, criait ! Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux, ils se chamaillent des fois pour des trucs complètement hallucinants (pour une place dans la voiture, je ne sais plus si celle de droite ou celle de gauche qui est la mieux ??, pour un dernier yaourt, pour une dernière glace, pour une mauvaise parole et comme mon fils aîné est parfois caustique..., pour une vanne mal acceptée... etc) Ça nécessite une grosse débauche d'énergie car j'essaie toujours de résoudre le conflit avant que ça aille trop loin... Les 3/4 des parents s'en foutent pour tout dire sous prétexte qu'il faut laisser les enfants se débrouiller... je n'y arrive pas...
Modifié en dernier par EnHans le mardi 28 janvier 2020 à 16:32, modifié 1 fois.
Un enfant diag en 2012
Clovis
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par Clovis »

Le fait d'être parent implique infiniment plus de contraintes et de responsabilités que je me sens la capacité et l'envie d'assumer.

Je me suis adapté à la vie en couple en partie parce que le déficit de tranquillité est compensé par les moments agréables certes mais aussi parce qu'être à deux c'est de la motivation supplémentaire et de l'aide pour affronter la vie...

Pour ma femme c'est différent, en plus de ne pas avoir très envie des contraintes liées à la parentalité elle est foncièrement dégoûtée à l'idée de porter un enfant.
Diagnostiqué TSA.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par freeshost »

Dori a écrit : mardi 28 janvier 2020 à 10:31Je me reconnais aussi dans ton récit. C'est quoi un TOP (concernant ta fille) ?
Trouble oppositionnel avec provocation
Oppositional defiant disorder

Le TOP n'est pas l'top.
ODD is odd.
:mrgreen:
Dori a écrit : mardi 28 janvier 2020 à 10:31Qu'en penses-tu Freeshost ? Sur quoi respose ton post de ne pas vouloir d'enfant ?
Ben, je remettais en question l'injonction selon laquelle toute personne doit vouloir avoir des enfants. [Et notamment aussi de cette injonction faite aux femmes, entre autres injonctions nombreuses.]

Il n'y a pas qu'un mode de vie, qui serait "homme et femme voulant avoir au moins un enfant".

Je fais partie des personnes pas du tout préoccupées par la recherche de conjoint et d'enfant. :mrgreen:

Je suis plutôt un loner. :lol:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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LynxBlanc
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par LynxBlanc »

Bonjour à tous,

Moi je ne souhaite pas d'enfants, et ca ne date pas d'aujourd'hui. J'ai été traumatisé par un reportage quand j'étais jeune et même si, plusieurs fois j'en ait eu envie finalement l'occasion ne s'est pas présentée à ces moments et aujourd'hui j'en suis bien content et soulagé.
La raison est simple : je ne pense pas que notre monde actuelle soit suffisamment gentil, égalitaire, intéressant et avancé (socialement parlant) pour avoir des enfants et se dire "c'est bon, à moi de les élever et ils vont avoir une belle vie"
La plupart du temps les enfants prennent une trajectoire différente de celle qu'aurait voulu leurs parents, de manière voulu (le choix de l'orientation sexuelle par exemple) ou subie (accident, maladie incurable, etc)

En fait, si j'étais parent, je serais tout le temps inquiet pour mon enfant, tout le temps. Donc je préfère ne pas en avoir. Je comprends le désir d'en avoir et de les élever, j'ai ressenti ce besoin également mais il est vrai que trop de personnes font des enfants sans penser aux conséquences sur le long terme, que c'est un engagement quasi quotidien pour les 18 ans à venir environ.

D'ailleurs j'aime beaucoup les enfants (je suis prof): leur facilité à sourire et à s'émerveiller, leur innocence et leur fraîcheur mais je serais bien embété d'expliquer au mien la manière dont fonctionne notre monde actuel.
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par hazufel »

Bonjour et bienvenue LynxBlanc !

Peux-tu, s’il te plaît, mettre à jour ta signature (dans ton profil) avec ton statut quant au diagnostic (voir notre charte, chapitre 1.2) ?
Spoiler : Pour modifier la signature : 
  • cliquer (en haut à droite) sur ton pseudo ;
  • dans le menu qui apparaît, cliquer sur "Panneau de l'utilisateur" ;
  • cliquer sur l'onglet "Profil" ;
  • cliquer (à gauche) sur "Modifier la signature" ;
  • préciser ton statut dans la zone d'édition
    (exemples : suspicion de TSA, TSA diagnostiqué, parent...) ;
  • cliquer (en bas) sur "Envoyer".
Une petite présentation serait également la bienvenue : Forum Présentation

Merci d’avance !
TSA
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LynxBlanc
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par LynxBlanc »

Bonjour Hazufel

Les deux choses ont été faites :bravo:
Non diagnostiqué
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par TiZ »

LynxBlanc a écrit : lundi 3 février 2020 à 15:33 La plupart du temps les enfants prennent une trajectoire différente de celle qu'aurait voulu leurs parents, de manière voulu (le choix de l'orientation sexuelle par exemple) ou subie (accident, maladie incurable, etc)
Heu... Non, on ne choisit pas son orientation sexuelle.
Diagnostiquée en février 2015 (psychiatre libéral) puis confirmation au CRA en novembre 2016

On peut revenir de tout, sans être parti très loin, on peut revenir de loin, sans être parti du tout ! - Bazar et bémols
EnHans
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Re: Ces personnes qui ne veulent pas d'enfants

Message par EnHans »

TiZ a écrit : mercredi 5 février 2020 à 8:47
LynxBlanc a écrit : lundi 3 février 2020 à 15:33 La plupart du temps les enfants prennent une trajectoire différente de celle qu'aurait voulu leurs parents, de manière voulu (le choix de l'orientation sexuelle par exemple) ou subie (accident, maladie incurable, etc)
Heu... Non, on ne choisit pas son orientation sexuelle.
J'avais voulu le relever avant-hier puis j'étais passé à autre chose... Merci de l'avoir fait. :wink:
Un enfant diag en 2012