Pourquoi? Si quelqu'un te dit ça c'est que lui te trouvera normal, c'est tout. Ce n'est pas possible d'être normal, dans l'absolu, et "la majorité des gens" ne constitue pas un groupe homogène. Ca n'a pas de sens de trouver terrible d'être normal: à la fois tout le monde l'est et à la fois personne ne l'est, ce sont juste des perceptions totalement subjectives qui varient dès que tu changes un paramètre. Quelle importance?Loner a écrit :Personnellement je trouverais terrible qu'on me dise : vous êtes complètement normal comme la majorité des gens.
Si c'est pas TSA, c'est quoi alors ?
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Re: Mes aspérités
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Re: Mes aspérités
Ben parceque c'est juste évident que si dans l'absolu normal n'existe pas, je me situe à une extrémité d'une courbe de Gauss. Apres 40 ans d'essai-erreurs sur cette planète, j'accepte l'idée que les nombreux feedback et mon ressenti depuis toujours, signifient quelque chose.misty a écrit : ↑dimanche 26 janvier 2020 à 16:05Pourquoi? Si quelqu'un te dit ça c'est que lui te trouvera normal, c'est tout. Ce n'est pas possible d'être normal, dans l'absolu, et "la majorité des gens" ne constitue pas un groupe homogène. Ca n'a pas de sens de trouver terrible d'être normal: à la fois tout le monde l'est et à la fois personne ne l'est, ce sont juste des perceptions totalement subjectives qui varient dès que tu changes un paramètre. Quelle importance?Loner a écrit :Personnellement je trouverais terrible qu'on me dise : vous êtes complètement normal comme la majorité des gens.
On peut philosopher comme on veut, cela n'annule pas l'expérience de terrain.
Et l importance de cela tient à quelque chose de très individuel, voire d'une intimité existentielle. Bref il n ya nul lieu de rationaliser pour faire taire un ressenti. Cela m'appartient.
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Re: Mes aspérités
C'est très vrai, c'est pour ça qu'il me semble important d'exprimer (aussi) que ce qui est vraiment terrible pour certaines personnes, c'est de s'entendre dire qu'elles ne sont pas normales et ne le seront jamais. Ca peut même être extrêmement compliqué de se relever de ça.Loner a écrit :On peut philosopher comme on veut, cela n'annule pas l'expérience de terrain.
Donc oui, ce sont des expériences très individuelles et chacun vit ça de manière singulière. Simplement il y a des gens qui donneraient beaucoup pour entendre qu'ils sont normaux, et peut-être que pour eux ce qui est terrible c'est de lire que tu trouverais ça terrible.
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Re: Mes aspérités
C'est juste en effet.misty a écrit : ↑dimanche 26 janvier 2020 à 17:07C'est très vrai, c'est pour ça qu'il me semble important d'exprimer (aussi) que ce qui est vraiment terrible pour certaines personnes, c'est de s'entendre dire qu'elles ne sont pas normales et ne le seront jamais. Ca peut même être extrêmement compliqué de se relever de ça.Loner a écrit :On peut philosopher comme on veut, cela n'annule pas l'expérience de terrain.
Donc oui, ce sont des expériences très individuelles et chacun vit ça de manière singulière. Simplement il y a des gens qui donneraient beaucoup pour entendre qu'ils sont normaux, et peut-être que pour eux ce qui est terrible c'est de lire que tu trouverais ça terrible.
Pour ma part, j ai tellement couru après la "normalité", que je me suis épuisé à refuser qu'elle serait, quoi que je fasse, vaine. Si on me dit, t'es normal, je demanderais à argumenter. Si on me dit, t'es pas normal, je ne chercherais plus à le refuser ou à contrario me l'argumenter intérieurement.
Les considérations méritent d'être positionnées dans leur propre contexte.
Je peux comprendre un parent d'enfant lourdement handicapé ne pas concevoir que des adultes, asperger par exemple, puisse se plaindre de leur autisme.
Le piège reste la hiérarchisation de la souffrance, fondamentalement corrélée à la subjectivité de sa propre historicité.
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Re: Mes aspérités
A mes yeux il y a un piège bien plus grand: c'est de mélanger la notion de norme avec celle de standard utilisé pour détecter un handicap. Ici sur ce forum, il est question de la 2nde chose, et j'ai l'impression que ce que tu as écrit (dans le contexte du forum, justement) est très symptomatique de ça.Loner a écrit :Le piège reste la hiérarchisation de la souffrance, fondamentalement corrélée à la subjectivité de sa propre historicité.
Normal personne ne l'est. Chacun est atypique à sa manière, que ce soit de par son vécu, sa personnalité, sa vision du monde, ou un handicap éventuel. C'est complètement normal et banal de s'être senti ou de se sentir régulièrement en décalage, c'est le cas de "tout le monde". C'est universel car lié à la condition humaine. Quelqu'un qui ne se serait jamais senti anormal serait de fait complètement anormal, du coup.
Pour diagnostiquer un trouble x ou y, les spécialistes utilisent des outils standardisés pour déterminer à quel point les "spécificités" de la personne impactent son fonctionnement quotidien. Si certains seuils sont atteints car s'écartant qualitativement et quantitativement du standard, il y a handicap. Quand c'est le cas, c'est parce que le pronostic d'intégration de la personne à la société, ainsi que de survie relativement sereine à l'intérieur de celle-ci, est jugé suffisamment mauvais pour nécessiter un statut particulier et "protégé".
Conclusion: c'est une très grande chance d'être considéré comme normal en contexte psy (et c'est bien de ça qu'il est question ici), c'est tout le contraire de terrible. Ca signifie juste qu'on est soi, aussi anormal que tous les individus singuliers qui le sont eux aussi profondément malgré leurs caractéristiques qui entrent dans les standards utilisés par les spécialistes des troubles psy. Je le souhaite à chaque personne ici et ailleurs, et particulièrement à celles qui attachent de l'importance à (voire éprouvent de l'envie pour) l'image actuellement véhiculée par des "anormalités" conférant au handicap sans avoir aucune notion (ou très moindre) de ce qu'il y a derrière ces constructions sociales en grande partie artificielles et biaisées.
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Re: Mes aspérités
Je ne pense pas qu'il puisse y avoir une forme d'envie. Ou alors c'est de l'ordre du pathologique. Personne ne va éprouver le désir d'être handicapé, autiste ou que sais-je ..misty a écrit : ↑dimanche 26 janvier 2020 à 20:40 Je le souhaite à chaque personne ici et ailleurs, et particulièrement à celles qui attachent de l'importance à (voire éprouvent de l'envie pour) l'image actuellement véhiculée par des "anormalités" conférant au handicap sans avoir aucune notion (ou très moindre) de ce qu'il y a derrière ces constructions sociales en grande partie artificielles et biaisées.
A titre personnel, je ne le vois pas comme ça.
Encore une fois, il me paraît hasardeux que de chercher à modéliser ce qui touche les sphères du personnel.
Je côtoie professionnellement suffisamment de personnes en situation de handicap, spécifiquement avec TSA pour me sentir bien incapable d'identifier un shema et une logique commune dans l' appréhension de chacun de son propre handicap. Certains ne le conscientisent pas. D'autres se fourvoient sur eux même. D'autres encore en tirent un bénéfice. D'autres le refusent en bloc.
Et quand bien même nous serions face à une construction sociale, je perçois nettement les différences et les décalages d'une personne à une autre. Une personne peut avoir moins de besoins et souffrir nettement plus qu'une autre pourtant plus en difficulté. Et ce n est même pas une question de conscientisation. C est juste que les parcours sont différents, les leviers et les freins équilibrés différemment.
Je rencontre des personnes bien en peine dans des domaines et incroyablement compétentes dans d'autres. Je rencontre aussi des personnes dont le vernis est suffisamment épais qu'on pourrait croire qu'il n ya aucun problème. Pour autant , un jour dans un contexte précis, une situation precise, la mesure de la difficulté apparaît dans toute sa puissance et sa perversité.
Si je devais me situer par rapport à eux, évidemment que la norme ira davantage, et sans doute aucun, en ma direction.
Si je me situe par rapport à mes propres références, non la norme ne pointera pas vers moi. C'est juste un fait.
Bref la question que je me pose (parceque je ne peux parler que de moi) n'est absolument pas de savoir si je me situe dans un handicap quelconque, mais plutôt de savoir si la différence que je perçois peut-être reconnue avec les seuls moyens, néanmoins perfectibles, dont nous disposons. Et tant qu'à faire, se voir attribuer un nom, parce c est la seule manière legale de bénéficier d'amenagements. Parceque si chacun est en droit de faire valoir son droit à la différence, il n'empeche qu il ya des cas ou cette différence constitue une réelle entrave à l' épanouissement. Et qu à un certain niveau, on est plus dans le manque d'interet ou de volonté...
Si je n'avais pas besoin que la société s ajuste à moi, je n'en serais pas là, sur ce forum et dans ce parcours, parceque cela fait belle lurette que le monde des adultes a pointé que je n'étais pas comme tout le monde.
Je ne sais pas si je suis clair.
Merci en tout cas de tes messages. C est intéressant.
Par contre @Aspérités, nous squatons ton fil.
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Re: Mes aspérités
Désolé @Aspérités je vais aussi squatter ton fil
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Re: Mes aspérités
Je rebondis sur ce terme de « normal » car comme le dit Misty, nous sommes ici sur un forum sur l’autisme où des personnes sont en questionnement ou diagnostiqués (autiste ou autre chose), et ont mené (ou vont mener) des démarches diagnostiques avec des bilans standardisés.
C’est ici que la norme est mesurée. Ou plus exactement l’écart à la norme, par rapport à des standards et des cotations.
Et quand à l’issu de ces bilans on vous rapporte ce qui est décalé chez vous par rapport à la norme attendue, en terme de communication, d’interaction sociale, de fonctionnement cognitif, de fonctions exécutives, de comportement, de gestion des émotions, ce n’est pas exactement comme dire, moi je fais ça différemment des autres.
Cette dernière phrase rappelant un peu quand un autiste dit qu’il fonctionne comme ça et qu’on lui répond, ah oui moi aussi.
Bien sûr chacun a un mode de fonctionnement différent, mais il n’y a que les évaluations standardisées et les observations de professionnels qui permettent de poser un diagnostic en fonction des normes attendues.
Ce sont de ces normes là qu’il s’agit.
Ailleurs il n’y en a pas vraiment, il y a surtout des référentiels différents.
Enfin, Loner, si, il y a actuellement beaucoup de personnes qui ont « très envie » d’être autiste. Enfin non, en général ils utilisent davantage le terme « Aspie », parce qu’ils imaginent peut-être qu’il s’agit là d’un sésame pour un mieux être et une reconnaissance par des pairs.
Il y a pas mal d’articles la dessus et les professionnels tentent de juguler ces demandes, autant qu’ils peuvent.
Dans toute démarche diagnostique il y a quelque chose au bout. Un trouble dys / un TDA / un trouble de l’humeur / psychotique / un diagnostic d’autisme / un autre trouble voire une maladie type SED, mais il n’y a pas toujours ce qu’on croit.
Je ne dis pas que c’est le cas d’Asperité.
Comme déjà évoqué, Aspérité, j’espère que tu trouveras des éléments probants dans ton enfance grâce à des documents / des témoignages hors ceux de tes parents pour demander un avis autre.
Enfin le compte rendu de tes bilans devrait déjà aider à y voir plus clair.
C’est ici que la norme est mesurée. Ou plus exactement l’écart à la norme, par rapport à des standards et des cotations.
Et quand à l’issu de ces bilans on vous rapporte ce qui est décalé chez vous par rapport à la norme attendue, en terme de communication, d’interaction sociale, de fonctionnement cognitif, de fonctions exécutives, de comportement, de gestion des émotions, ce n’est pas exactement comme dire, moi je fais ça différemment des autres.
Cette dernière phrase rappelant un peu quand un autiste dit qu’il fonctionne comme ça et qu’on lui répond, ah oui moi aussi.
Bien sûr chacun a un mode de fonctionnement différent, mais il n’y a que les évaluations standardisées et les observations de professionnels qui permettent de poser un diagnostic en fonction des normes attendues.
Ce sont de ces normes là qu’il s’agit.
Ailleurs il n’y en a pas vraiment, il y a surtout des référentiels différents.
Enfin, Loner, si, il y a actuellement beaucoup de personnes qui ont « très envie » d’être autiste. Enfin non, en général ils utilisent davantage le terme « Aspie », parce qu’ils imaginent peut-être qu’il s’agit là d’un sésame pour un mieux être et une reconnaissance par des pairs.
Il y a pas mal d’articles la dessus et les professionnels tentent de juguler ces demandes, autant qu’ils peuvent.
Dans toute démarche diagnostique il y a quelque chose au bout. Un trouble dys / un TDA / un trouble de l’humeur / psychotique / un diagnostic d’autisme / un autre trouble voire une maladie type SED, mais il n’y a pas toujours ce qu’on croit.
Je ne dis pas que c’est le cas d’Asperité.
Comme déjà évoqué, Aspérité, j’espère que tu trouveras des éléments probants dans ton enfance grâce à des documents / des témoignages hors ceux de tes parents pour demander un avis autre.
Enfin le compte rendu de tes bilans devrait déjà aider à y voir plus clair.
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Re: Mes aspérités
D' accord. Je ne savais pas.
Ca me rappelle les histoires de zèbres il ya 10 ans et des forum qui pullulaient de personnes autodiagnostiquées qui associaient n'importe lequel de leur "travers" à la zebritude , quitte d' ailleurs à en faire une catégorie distincte des surdoués ou HPI, alors qu' initialement ils recouvrent la même réalité.
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Re: Mes aspérités
Ça ressemble un peu à cela, en effet, mis à part que l’autisme est un handicap, et qu’il induit normalement une prise en charge spécifique, des aménagements potentiels et une reconnaissance médicale / psy pour le suivi du patient (ça c’est dans le meilleur des cas).Loner a écrit : ↑lundi 27 janvier 2020 à 8:21 Ca me rappelle les histoires de zèbres il ya 10 ans et des forum qui pullulaient de personnes autodiagnostiquées qui associaient n'importe lequel de leur "travers" à la zebritude , quitte d' ailleurs à en faire une catégorie distincte des surdoués ou HPI, alors qu' initialement ils recouvrent la même réalité.
Celui qui s’imagine que ses collègues, son chef, sa famille, ses amis, vont mieux le comprendre et l’accepter parce qu’il est autiste, se trompe, malheureusement.
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Re: Mes aspérités
Ah ben je te rejoins complètement. Quand l'estampillage devient carte d'identité et prétexte..
Que la société réunisse des conditions parceque cela rentre dans le cadre légal est une chose, qu'elle comprenne en est une autre.
Mais si ce second versant, éventuel collatéral mais non obligatoire entre en ligne de compte chez le concerné, à lui de questionner ses propres attentes vis à vis des autres, et son rapport à lui-même..
S'attendre à de l'empathie revient pour moi à prendre en otage l'autre, conditionner la relation et quelque part , entretenir un exercice de manipulation. A défaut d'ouverture à l'altérité, on ne rend sa forteresse égocentrée que plus hermétique. C est juste contre-productif parceque personne n'est libre.
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Re: Mes aspérités
Bien sur que si, parce qu'on est dans une société pleine de gens qui ont besoin de considération, d'attention, et qu'un des meilleurs moyens d'avoir ça c'est ce type de diagnostic (pour les gens qui ne vivent pas avec). Et que tout le monde revendique ci ou ça: c'est un phénomène indiscutable.Loner a écrit :Personne ne va éprouver le désir d'être handicapé, autiste ou que sais-je ..
De plus, il y a une forte injonction à "sortir du lot", ce qui fait que de nombreuses personnes feraient un peu tout et n'importe quoi pour se donner du relief et justement ne pas être considérées comme normales. Pour elles c'est ce qu'il y a de pire, ce qu'évidemment à mon niveau j'ai énormément de mal à comprendre.
La plupart de ces mécanismes sont complètement intériorisés, c'est pour ça que personne ne se sent concerné. Or les données issues de la sociologie et psychologie sociale sont unanimes concernant le fait que ces besoins sont majoritaires dans la population. Il y a comme un souci quelque part: si c'est majoritaire ça ne peut pas concerner personne, c'est évident.
Concernant le public porteur d'éventuels troubles psys c'est encore pire.
D'une part le diagnostic d'autisme est à peu près le seul qui soit considéré comme relativement narcissisant parmi les troubles psy (vu de l'extérieur, encore une fois), donc beaucoup de personnes n'envisagent que celui-là, sans compter la méconnaissance des autres tableaux cliniques.
D'autre part, sur un terrain de dépression (et statistiquement c'est vraiment extrêmement répandu), le diagnostic d'autisme peut à la fois donner du sens à un vécu difficile ou jugé comme tel à travers le filtre de la dépression, et à la fois positionner la personne définitivement dans une voie de garage puisqu'il n'y a rien à faire. C'est le principe de la dépression de chercher à se mettre dans ce genre de configuration, question de chimie.
Si on ajoute à ça le focus des médias, tous les fantasmes que ce trouble assez méconnu et complexe véhicule, tout le bullshit répandu partout à ce sujet, et surtout la pseudo-communauté "autistique" et ses énergumènes tout clignotants qui se complaisent dans une ostentation assez ridicule d'un point de vue autistique, on a vraiment tous les ingrédients d'amorce.
J'ai décidé d'intervenir sur le sujet d'Aspérité en connaissance de cause, parce que je trouve très important de dire encore et toujours que "l'identité autistique" est un leurre total, et que c'est stérile voire dangereux de s'y accrocher désespérément. Les gens qui doutent de vos difficultés, de votre autisme, ou ne vous prennent pas au sérieux avant un diagnostic TSA ne commenceront pas à le faire après.
S'ils sont dans cette optique, ils pourront toujours exprimer que n'importe qui peut recevoir ce diagnostic actuellement et que ça ne veut plus rien dire (je ne peux qu'être d'accord avec ça sur le principe). Ni la considération ni la validation ne sont comprises dans le package diagnostic, le gros boulet à traîner pour la vie si, par contre. Du coup si on court surtout après les 2 premières choses, il vaut mieux courir dans une autre direction je pense.
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Re: Mes aspérités
Merci beaucoup pour tes réflexions.misty a écrit : ↑lundi 27 janvier 2020 à 13:33Bien sur que si, parce qu'on est dans une société pleine de gens qui ont besoin de considération, d'attention, et qu'un des meilleurs moyens d'avoir ça c'est ce type de diagnostic (pour les gens qui ne vivent pas avec). Et que tout le monde revendique ci ou ça: c'est un phénomène indiscutable.Loner a écrit :Personne ne va éprouver le désir d'être handicapé, autiste ou que sais-je ..
De plus, il y a une forte injonction à "sortir du lot", ce qui fait que de nombreuses personnes feraient un peu tout et n'importe quoi pour se donner du relief et justement ne pas être considérées comme normales. Pour elles c'est ce qu'il y a de pire, ce qu'évidemment à mon niveau j'ai énormément de mal à comprendre.
La plupart de ces mécanismes sont complètement intériorisés, c'est pour ça que personne ne se sent concerné. Or les données issues de la sociologie et psychologie sociale sont unanimes concernant le fait que ces besoins sont majoritaires dans la population. Il y a comme un souci quelque part: si c'est majoritaire ça ne peut pas concerner personne, c'est évident.
Concernant le public porteur d'éventuels troubles psys c'est encore pire.
D'une part le diagnostic d'autisme est à peu près le seul qui soit considéré comme relativement narcissisant parmi les troubles psy (vu de l'extérieur, encore une fois), donc beaucoup de personnes n'envisagent que celui-là, sans compter la méconnaissance des autres tableaux cliniques.
D'autre part, sur un terrain de dépression (et statistiquement c'est vraiment extrêmement répandu), le diagnostic d'autisme peut à la fois donner du sens à un vécu difficile ou jugé comme tel à travers le filtre de la dépression, et à la fois positionner la personne définitivement dans une voie de garage puisqu'il n'y a rien à faire. C'est le principe de la dépression de chercher à se mettre dans ce genre de configuration, question de chimie.
Si on ajoute à ça le focus des médias, tous les fantasmes que ce trouble assez méconnu et complexe véhicule, tout le bullshit répandu partout à ce sujet, et surtout la pseudo-communauté "autistique" et ses énergumènes tout clignotants qui se complaisent dans une ostentation assez ridicule d'un point de vue autistique, on a vraiment tous les ingrédients d'amorce.
J'ai décidé d'intervenir sur le sujet d'Aspérité en connaissance de cause, parce que je trouve très important de dire encore et toujours que "l'identité autistique" est un leurre total, et que c'est stérile voire dangereux de s'y accrocher désespérément. Les gens qui doutent de vos difficultés, de votre autisme, ou ne vous prennent pas au sérieux avant un diagnostic TSA ne commenceront pas à le faire après.
S'ils sont dans cette optique, ils pourront toujours exprimer que n'importe qui peut recevoir ce diagnostic actuellement et que ça ne veut plus rien dire (je ne peux qu'être d'accord avec ça sur le principe). Ni la considération ni la validation ne sont comprises dans le package diagnostic, le gros boulet à traîner pour la vie si, par contre. Du coup si on court surtout après les 2 premières choses, il vaut mieux courir dans une autre direction je pense.
Ca mériterait un vrai sujet.
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Re: Mes aspérités
D'accord avec Loner. Les idées intéressantes développées par Misty méritent un post en soi.
Modifié en dernier par Dori le lundi 27 janvier 2020 à 23:47, modifié 1 fois.
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Re: Mes aspérités
Quelque identité que ce soit est un leurre total.
Mais diverses personnes attachent beaucoup trop d'importance au qu'en-dira-t-on, surtout dans un système très concurrentiel où la survie dépend plus de la renommée que de la discrétion (voire de l'anonymat).
Identitarisme et mondialisation
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