affection / mère
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Re: affection / mère
Bonjour daphnée,
Comment vas-tu ? Et ta mère ?
Non non ne se sent pas obligée de l'appeler pour notre défi. Juste un petit coup de sonde.
Comment vas-tu ? Et ta mère ?
Non non ne se sent pas obligée de l'appeler pour notre défi. Juste un petit coup de sonde.
TSA
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Re: affection / mère
Elle va bien. On a échangé quelques messages ces jours-ci mais sans +.
Tranquille.
Et toi comment vas-tu cheffe ?
traits autistiques
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Re: affection / mère
Moi, tout va tant que ta mère et toi continuez le défi !
Serais-tu en train de dire que votre relation évolue positivement ? (Je panique un peu pour le défi)
Serais-tu en train de dire que votre relation évolue positivement ? (Je panique un peu pour le défi)
TSA
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Re: affection / mère
Pessimiste !
Si elle veut se changer les idées avec de la logique, elle peut explorer ici.
Ou préparer de nouvelles recettes.
Ou tu lui proposes de visiter monts (St-Michel, Ventoux, Blanc, de Marsan, etc. ) et merveilles.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: affection / mère
Freeshost, Tu penses qu'il y'a de la logique dans les résultats de match ? quelque chose de prévisible ?
Oui remarque… c'est peut-être pour ça que les gens font des paris…
Vous me faites rire vous deux^^
Aujourd'hui j'ai de quoi alimenter le débat. Ce n'est pas par plaisir, mais c'est la vérité, je me sens envahie.
C'est un peu l'histoire de ma vie, ça n'arrive pas que dans les relations avec ma mère. Ca arrive aussi avec mes amis.
Avec mes amis, j'arrive mieux à gérer ça, car je culpabilise moins.
Depuis que j'ai pris conscience que j'avais peut-être un TSA, depuis que je me suis renseignée en détail sur le sujet, sur des conseils, que j'ai dialogué avec la neuropsychologue… j'ai réussi à mettre des distances saines avec mes amies, enfin… disons que par rapport à avant j'ai énormément progressé, je souffre beaucoup moins souvent d'envahissement dans les relations amicales, mais ça peut encore m'arriver.
Au-delà du sentiment d'être envahie, je me sens extrêmement frustrée que le diagnostic n'aie pas été validé par le CRA… parce que je sens qu'il y a bien cette volonté d'isolement marquée chez moi, qui fait beaucoup trop penser à l'autisme… (et si encore c'était la seule chose … j'estime avoir également tous les autres critères de diagnostic, et à un niveau peut-être faible mais suffisant pour parler de TSA... des professionnels me l'ont confirmé (en dehors du CRA) mais c'est un autre débat).
En fait, j'ai l'impression que dans la vie je souffre sur l'opposition entre le besoin de contact avec les autres que je peux avoir et la souffrance à laquelle ce contact m'expose.
Exemple parlant hier. J'avais juste une anecdote à raconter à ma mère, je n'avais pas spécialement envie de lancer une longue discussion. Je lui envoie un message sur messagerie instantanée (un truc comme WhatsApp), pour lui dire. Mais au lieu qu'elle me dise juste que c'était drôle, elle a commencé à argumenter… puis là je me suis dis bon, ça ne se fait pas de parler que de moi, je vais quand même lui demander comment s'est passé sa journée, la pauvre… parce qu'elle m'avait dit qu'elle invitait des personnes (c'était un peu difficile d'organiser ça pour elle, etc). Donc je lui demande, elle me répond. Jusque là ça va. Mais après je lui ai dis : bon je dois te laisser, bonne nuit ! Il était dans les 23 h, je suis fatiguée en ce moment et elle sait que je suis débordée avec le déménagement. Mais elle a insisté au moins dix fois sur des sujets différents, anodins, et moi j'ai du lui répéter plusieurs fois "Dors bien", "A+", "je dois vraiment te laisser", etc... jusqu'à ce que la conversation se termine.
En gros j'ai l'impression de ne pas arriver à gérer le temps d'une conversation. Et pour moi, croyez-moi, même quand je ne suis pas pressée, c'est envahissant. Donc là, encore pire. Mais moi à la base, j'avais la naiveté de croire que ça pouvait durer cinq minutes, de parler… Et à chaque fois je retombe dans le panneau.
Donc en fait j'en viens à me dire que je ferais mieux de me taire, déjà ça c'est la première chose.
Ensuite, je voulais vous expliquer le mécanisme qui se met en place chez moi dans ces moments là. Quand je suis dans mes occupations (même quand ce n'est pas des choses aussi importantes qu'en ce moment), et que je suis interrompue par des sollicitations sociales, ou que je n'arrive pas à poser mes limites (même si c'est moi qui initie le dialogue) il y a très facilement un point de rupture où je commence à avoir un énorme sentiment d'envahissement et de besoin d'isolement, associé à de l'angoisse d'être recontactée.
Et je pense pas que la majorité des gens ont ça, si vous voulez mon avis.
Ca me le fait par exemple si deux ou trois amies me proposent dans la même semaine: "On se voit bientôt ?" Alors là ça peut me déclencher un raisonnement d'une heure, un débat avec moi-même sur la question : "est-ce que je coupe les ponts avec elles toutes pendant un mois ?" Est-ce que j'ai trop d'amies ? Est-ce que je dois couper les ponts définitivement avec certaines pour arrêter de sentir cet envahissement ? Quand est-ce que je vais arrêter de souffrir de ça ?
Dans ces moments là je me sens vulnérable, faible, sous le contrôle des autres. Je sais pas comment faire pour pas les vexer. J'ai peur de devoir les vexer. Je sais pas m'affirmer (le psychiatre du CRA m'a dit que c'était uniquement ça mon problème, et je maintiendrai que c'est peut-être le cas mais que c'est beaucoup plus que ça, pour moi).
C'est comme l'impression que parler aux autres n'est pas ma priorité… que je n'arrive même pas à prendre le temps de faire ce qui assure mon bien-être. Car contrairement aux autres, j'ai beaucoup moins besoin de leur parler, et beaucoup plus besoin de temps pour mes occupations. Pour moi, c'est flagrant ce contraste entre moi et les autres.
Je pense que ça vient en particulier du fait que je n'ai pas le même rythme que les autres. Déjà, quand j'ai des contacts avec les autres, j'ai besoin de récupérer, je suis toute déboussolée, j'ai besoin de me concentrer sur des choses pour me remettre les idées en place, de me détendre, etc.
Ensuite, la fatigue que m'engendre la vie de tous les jours (notamment le bruit et la difficulté du quotidien pour moi), font que je mets beaucoup plus de temps et d'efforts que les autres, je m'en rends bien compte, pour arriver à faire la même chose qu'eux. Alors un peu normal, qu'on soit différents.
Mais ce n'est pas le seul aspect ! Depuis toute jeune, je n'ai pas le même goût du contact que les autres. Je le vois de manière marquée et c'est vraiment une souffrance.
Même si tout le monde serait tenter de me répondre : ben si c'est pas ta priorité, parle leur plus tard ! Oui mais ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai vraiment l'impression que même ça, je ne vais pas y arriver. J'ai l'énorme impression, et c'est bien ça le pire, que ce que les autres (pas seulement ma mère, tout le monde) attendent de moi, je ne peux pas y répondre. J'ai l'impression qu'on n'est pas du même monde. Que mes besoins à moi sont incompréhensibles. Que c'est pas logique, de vouloir s'isoler. Que le penchant des autres, c'est de nouer des liens. Moi j'ai l'envie d'aller vers les autres, mais j'ai pas réellement l'envie de maintenir ce lien aussi longtemps que la grande majorité des gens en ont besoin, ni d'établir le contact à la même fréquence. J'ai pas l'impression d'être juste une personne introvertie… Je pense pas qu'une personne introvertie ait ce genre de souffrances … et il y a trop de trucs qui collent à un TSA par ailleurs. Je suis extrêmement déçue de pas être diagnostiquée
Le psychiatre du CRA a répondu à mon email dans lequel je lui expose mes doutes sur le diagnostic. En gros il m'a répondu que c'était pertinent mais qu'un diagnostic n'est pas si utile, que je peux toujours consulter des psychologues. J'ai l'impression que ce docteur n'a pas conscience de l'importance que ça peut avoir, pour une personne, qu'on la diagnostique. Je saurais même pas le convaincre avec des mots.
Donc voilà, là avec ma mère, ça m'a déclenché une angoisse avec des questions du type: elle va quand même pas me parler tous les jours ? comment je vais arriver à gérer à l'avenir si je suis pas capable de gérer nos conversation ? est-ce que je vais être obligée de ne pas lui répondre ? de lui dire ? comment lui dire gentiment sans la vexer ? Ca me parait impossible ! En plus ça me met tellement en colère. Pourquoi la seule personne avec qui j'ai envie de parler régulièrement c'est mon copain alors que tous les autres (famille et amis) je veux leur parler plus rarement ? Est-ce que je manque de morale ? Est-ce que je ne pense qu'à mes intérêts ? Est-ce que c'est normal de vouloir simplifier ma vie à une relation, et à ma routine, et de vouloir seulement parler aux autres ponctuellement ? Comment l'expliquer aux autres ce que je ressens sans passer pour une égoiste ? Est-ce que je dois vraiment leur expliquer ? Pourquoi je suis pas comme tout le monde ? pourquoi je souffre autant ? comment je vais l'expliquer aux gens sans avoir reçu de diagnostic ? comment font les autres pour ne pas se sentir dépassés par les relations sociales?
Je ne me plains pas de souffrir seulement du contact avec les autres et du manque de solitude qui en découle, … je me plains aussi du fait d'avoir l'impression de compenser en permanence ma souffrance, de pas pouvoir vivre sereinement… De devoir toujours "essayer de me sentir mieux" à longueur de journée, ce que je n'aurais pas besoin de faire, si je souffrais moins… Je sais pas si ce que je dis fais écho pour certains ici mais vraiment… J'ai juste l'espoir qu'un jour j'arriverai à gérer ça.
Bon en fait ici il y a surtout Freeshost et Dori
Je précise qu'une fois passé cet épisode d'isolement, je retrouve l'envie de voir / parler aux autres. Et je me sens à nouveau bien.
Si je n'arrive pas à m'isoler, je vais de plus en plus mal.
Oui remarque… c'est peut-être pour ça que les gens font des paris…
Vous me faites rire vous deux^^
Aujourd'hui j'ai de quoi alimenter le débat. Ce n'est pas par plaisir, mais c'est la vérité, je me sens envahie.
C'est un peu l'histoire de ma vie, ça n'arrive pas que dans les relations avec ma mère. Ca arrive aussi avec mes amis.
Avec mes amis, j'arrive mieux à gérer ça, car je culpabilise moins.
Depuis que j'ai pris conscience que j'avais peut-être un TSA, depuis que je me suis renseignée en détail sur le sujet, sur des conseils, que j'ai dialogué avec la neuropsychologue… j'ai réussi à mettre des distances saines avec mes amies, enfin… disons que par rapport à avant j'ai énormément progressé, je souffre beaucoup moins souvent d'envahissement dans les relations amicales, mais ça peut encore m'arriver.
Au-delà du sentiment d'être envahie, je me sens extrêmement frustrée que le diagnostic n'aie pas été validé par le CRA… parce que je sens qu'il y a bien cette volonté d'isolement marquée chez moi, qui fait beaucoup trop penser à l'autisme… (et si encore c'était la seule chose … j'estime avoir également tous les autres critères de diagnostic, et à un niveau peut-être faible mais suffisant pour parler de TSA... des professionnels me l'ont confirmé (en dehors du CRA) mais c'est un autre débat).
En fait, j'ai l'impression que dans la vie je souffre sur l'opposition entre le besoin de contact avec les autres que je peux avoir et la souffrance à laquelle ce contact m'expose.
Exemple parlant hier. J'avais juste une anecdote à raconter à ma mère, je n'avais pas spécialement envie de lancer une longue discussion. Je lui envoie un message sur messagerie instantanée (un truc comme WhatsApp), pour lui dire. Mais au lieu qu'elle me dise juste que c'était drôle, elle a commencé à argumenter… puis là je me suis dis bon, ça ne se fait pas de parler que de moi, je vais quand même lui demander comment s'est passé sa journée, la pauvre… parce qu'elle m'avait dit qu'elle invitait des personnes (c'était un peu difficile d'organiser ça pour elle, etc). Donc je lui demande, elle me répond. Jusque là ça va. Mais après je lui ai dis : bon je dois te laisser, bonne nuit ! Il était dans les 23 h, je suis fatiguée en ce moment et elle sait que je suis débordée avec le déménagement. Mais elle a insisté au moins dix fois sur des sujets différents, anodins, et moi j'ai du lui répéter plusieurs fois "Dors bien", "A+", "je dois vraiment te laisser", etc... jusqu'à ce que la conversation se termine.
En gros j'ai l'impression de ne pas arriver à gérer le temps d'une conversation. Et pour moi, croyez-moi, même quand je ne suis pas pressée, c'est envahissant. Donc là, encore pire. Mais moi à la base, j'avais la naiveté de croire que ça pouvait durer cinq minutes, de parler… Et à chaque fois je retombe dans le panneau.
Donc en fait j'en viens à me dire que je ferais mieux de me taire, déjà ça c'est la première chose.
Ensuite, je voulais vous expliquer le mécanisme qui se met en place chez moi dans ces moments là. Quand je suis dans mes occupations (même quand ce n'est pas des choses aussi importantes qu'en ce moment), et que je suis interrompue par des sollicitations sociales, ou que je n'arrive pas à poser mes limites (même si c'est moi qui initie le dialogue) il y a très facilement un point de rupture où je commence à avoir un énorme sentiment d'envahissement et de besoin d'isolement, associé à de l'angoisse d'être recontactée.
Et je pense pas que la majorité des gens ont ça, si vous voulez mon avis.
Ca me le fait par exemple si deux ou trois amies me proposent dans la même semaine: "On se voit bientôt ?" Alors là ça peut me déclencher un raisonnement d'une heure, un débat avec moi-même sur la question : "est-ce que je coupe les ponts avec elles toutes pendant un mois ?" Est-ce que j'ai trop d'amies ? Est-ce que je dois couper les ponts définitivement avec certaines pour arrêter de sentir cet envahissement ? Quand est-ce que je vais arrêter de souffrir de ça ?
Dans ces moments là je me sens vulnérable, faible, sous le contrôle des autres. Je sais pas comment faire pour pas les vexer. J'ai peur de devoir les vexer. Je sais pas m'affirmer (le psychiatre du CRA m'a dit que c'était uniquement ça mon problème, et je maintiendrai que c'est peut-être le cas mais que c'est beaucoup plus que ça, pour moi).
C'est comme l'impression que parler aux autres n'est pas ma priorité… que je n'arrive même pas à prendre le temps de faire ce qui assure mon bien-être. Car contrairement aux autres, j'ai beaucoup moins besoin de leur parler, et beaucoup plus besoin de temps pour mes occupations. Pour moi, c'est flagrant ce contraste entre moi et les autres.
Je pense que ça vient en particulier du fait que je n'ai pas le même rythme que les autres. Déjà, quand j'ai des contacts avec les autres, j'ai besoin de récupérer, je suis toute déboussolée, j'ai besoin de me concentrer sur des choses pour me remettre les idées en place, de me détendre, etc.
Ensuite, la fatigue que m'engendre la vie de tous les jours (notamment le bruit et la difficulté du quotidien pour moi), font que je mets beaucoup plus de temps et d'efforts que les autres, je m'en rends bien compte, pour arriver à faire la même chose qu'eux. Alors un peu normal, qu'on soit différents.
Mais ce n'est pas le seul aspect ! Depuis toute jeune, je n'ai pas le même goût du contact que les autres. Je le vois de manière marquée et c'est vraiment une souffrance.
Même si tout le monde serait tenter de me répondre : ben si c'est pas ta priorité, parle leur plus tard ! Oui mais ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai vraiment l'impression que même ça, je ne vais pas y arriver. J'ai l'énorme impression, et c'est bien ça le pire, que ce que les autres (pas seulement ma mère, tout le monde) attendent de moi, je ne peux pas y répondre. J'ai l'impression qu'on n'est pas du même monde. Que mes besoins à moi sont incompréhensibles. Que c'est pas logique, de vouloir s'isoler. Que le penchant des autres, c'est de nouer des liens. Moi j'ai l'envie d'aller vers les autres, mais j'ai pas réellement l'envie de maintenir ce lien aussi longtemps que la grande majorité des gens en ont besoin, ni d'établir le contact à la même fréquence. J'ai pas l'impression d'être juste une personne introvertie… Je pense pas qu'une personne introvertie ait ce genre de souffrances … et il y a trop de trucs qui collent à un TSA par ailleurs. Je suis extrêmement déçue de pas être diagnostiquée
Le psychiatre du CRA a répondu à mon email dans lequel je lui expose mes doutes sur le diagnostic. En gros il m'a répondu que c'était pertinent mais qu'un diagnostic n'est pas si utile, que je peux toujours consulter des psychologues. J'ai l'impression que ce docteur n'a pas conscience de l'importance que ça peut avoir, pour une personne, qu'on la diagnostique. Je saurais même pas le convaincre avec des mots.
Donc voilà, là avec ma mère, ça m'a déclenché une angoisse avec des questions du type: elle va quand même pas me parler tous les jours ? comment je vais arriver à gérer à l'avenir si je suis pas capable de gérer nos conversation ? est-ce que je vais être obligée de ne pas lui répondre ? de lui dire ? comment lui dire gentiment sans la vexer ? Ca me parait impossible ! En plus ça me met tellement en colère. Pourquoi la seule personne avec qui j'ai envie de parler régulièrement c'est mon copain alors que tous les autres (famille et amis) je veux leur parler plus rarement ? Est-ce que je manque de morale ? Est-ce que je ne pense qu'à mes intérêts ? Est-ce que c'est normal de vouloir simplifier ma vie à une relation, et à ma routine, et de vouloir seulement parler aux autres ponctuellement ? Comment l'expliquer aux autres ce que je ressens sans passer pour une égoiste ? Est-ce que je dois vraiment leur expliquer ? Pourquoi je suis pas comme tout le monde ? pourquoi je souffre autant ? comment je vais l'expliquer aux gens sans avoir reçu de diagnostic ? comment font les autres pour ne pas se sentir dépassés par les relations sociales?
Je ne me plains pas de souffrir seulement du contact avec les autres et du manque de solitude qui en découle, … je me plains aussi du fait d'avoir l'impression de compenser en permanence ma souffrance, de pas pouvoir vivre sereinement… De devoir toujours "essayer de me sentir mieux" à longueur de journée, ce que je n'aurais pas besoin de faire, si je souffrais moins… Je sais pas si ce que je dis fais écho pour certains ici mais vraiment… J'ai juste l'espoir qu'un jour j'arriverai à gérer ça.
Bon en fait ici il y a surtout Freeshost et Dori
Je précise qu'une fois passé cet épisode d'isolement, je retrouve l'envie de voir / parler aux autres. Et je me sens à nouveau bien.
Si je n'arrive pas à m'isoler, je vais de plus en plus mal.
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Re: affection / mère
Pourquoi pas de la logique dans la théorie des jeux ? Il peut y avoir des probabilités, de la logique floue, de la théorie du signal, etc.
Pas facile de couper court à une conversation face à une personne qui trouve toujours un truc, un prétexte, pour prolonger celle-ci.
Voire mesurer la durée totale des appels chaque mois, puis fixer une limite (six-cents secondes par mois, par exemple).
- de ne plus l'appeler,
- de ne plus lui répondre, c'est toi qui la rappelles quand tu veux,
- de lui dire que tu ne veux converser avec elle plus que par messages, et seulement entre 18h00 et 20h00. [Cf. le droit à l'indisponibilité Après tout, tu n'es pas de garde ou de piquet. ]
Donc t'entraîner à dire NON, à ne pas répondre aux sollicitations.
"On se voit bientôt ?"
Ben, tu peux dire :
- Non, je ne peux pas ces temps-ci. [Ne pas décrire quoi, même en mensonge. Les personnes vont alors te demander des détails... ]
- Non, ce ne sera malheureusement pas possible pour moi ces jusqu'à début mars.
- Attends que je regarde mon agenda... voyons... jusqu'à fin mars, je peux seulement le samedi 29 février. Le 29 février, je fais jamais rien. Ah ! Et le 2 avril, c'est la journée mondiale de l'autisme. Pas possible pour moi ! Je vais rencontrer des personnes autistes.
- Je peux un tit moment samedi soir, mais je préfère le Café du Silence ; il est plus calme, on peut demander au personnel de baisser le volume de la musique. Je supporte pas le bruit au Café Ramdam.
Au bout d'un moment, pas mal de personnes se lasseront que tu n'entretiennes pas la relation. Elles te ficheront la paix, pour ton plus grand bonheur.
Autre possibilité : aller dans des groupes plus nombreux (une immense fête aux records de fréquentation, où tu te promènes et profites seule ; un concert avec la foule en délire), où tu es plus anonyme que dans des petits groupes (où tu te fais plus facilement remarquer, solliciter).
Tu peux contacter un autre psychiatre qui connaisse le spectre autistique.
Pour réduire tous ces efforts de compensation, commence à réduire toutes ces situations fatigantes, réduire le temps que tu y passes.
Pour ma part, mes durées hebdomadaires moyennes actuelles d'interactions sociales en face-à-face (hors vacances scolaires) :
- 3 heures avec l'une de mes sœurs et ses filles,
- 1 heure avec ma mère,
- 19 heures avec mes élèves,
- 3 heures avec les potes du poker,
- 2 heures avec des personnes spectro-autistes,
- 2 heures avec des potes réfugiés érythréens.
Soit, au total, 30 heures par semaine (30/168 = 5/28), environ 17,86 % de ma vie actuelle.
Sur ces 28 heures par semaine, la plupart ne sont pas incommodantes, dérangeantes, embarrassantes ou stressantes. Il ne faut juste pas que les nièces ou les Érythréens se disputent. Les horaires sont plutôt réguliers : je sais de quelle à quelle heure mes interactions sociales auront lieu ; je peux adapter en conséquences mes horaires de sommeil (la nuit, parfois l'après-midi, parfois la grasse matinée, etc.).
On pourrait ajouter une petite heure par semaine pour tout le reste irrégulier : les brefs contacts (avec le personnel des magasins, des administrations, des salons de coiffure, des bars, etc.).
Peut-être peut-il t'être utile de quantifier et qualifier un brin tes limites de contact souhaitables : minimum, maximum, fréquence, avec quelles personnes, quels types de relations, dans quels lieux, etc.
Pas facile de couper court à une conversation face à une personne qui trouve toujours un truc, un prétexte, pour prolonger celle-ci.
Voire mesurer la durée totale des appels chaque mois, puis fixer une limite (six-cents secondes par mois, par exemple).
Ou :
- de ne plus l'appeler,
- de ne plus lui répondre, c'est toi qui la rappelles quand tu veux,
- de lui dire que tu ne veux converser avec elle plus que par messages, et seulement entre 18h00 et 20h00. [Cf. le droit à l'indisponibilité Après tout, tu n'es pas de garde ou de piquet. ]
Donc t'entraîner à dire NON, à ne pas répondre aux sollicitations.
"On se voit bientôt ?"
Ben, tu peux dire :
- Non, je ne peux pas ces temps-ci. [Ne pas décrire quoi, même en mensonge. Les personnes vont alors te demander des détails... ]
- Non, ce ne sera malheureusement pas possible pour moi ces jusqu'à début mars.
- Attends que je regarde mon agenda... voyons... jusqu'à fin mars, je peux seulement le samedi 29 février. Le 29 février, je fais jamais rien. Ah ! Et le 2 avril, c'est la journée mondiale de l'autisme. Pas possible pour moi ! Je vais rencontrer des personnes autistes.
- Je peux un tit moment samedi soir, mais je préfère le Café du Silence ; il est plus calme, on peut demander au personnel de baisser le volume de la musique. Je supporte pas le bruit au Café Ramdam.
Au bout d'un moment, pas mal de personnes se lasseront que tu n'entretiennes pas la relation. Elles te ficheront la paix, pour ton plus grand bonheur.
Autre possibilité : aller dans des groupes plus nombreux (une immense fête aux records de fréquentation, où tu te promènes et profites seule ; un concert avec la foule en délire), où tu es plus anonyme que dans des petits groupes (où tu te fais plus facilement remarquer, solliciter).
Tu peux contacter un autre psychiatre qui connaisse le spectre autistique.
Pour réduire tous ces efforts de compensation, commence à réduire toutes ces situations fatigantes, réduire le temps que tu y passes.
Pour ma part, mes durées hebdomadaires moyennes actuelles d'interactions sociales en face-à-face (hors vacances scolaires) :
- 3 heures avec l'une de mes sœurs et ses filles,
- 1 heure avec ma mère,
- 19 heures avec mes élèves,
- 3 heures avec les potes du poker,
- 2 heures avec des personnes spectro-autistes,
- 2 heures avec des potes réfugiés érythréens.
Soit, au total, 30 heures par semaine (30/168 = 5/28), environ 17,86 % de ma vie actuelle.
Sur ces 28 heures par semaine, la plupart ne sont pas incommodantes, dérangeantes, embarrassantes ou stressantes. Il ne faut juste pas que les nièces ou les Érythréens se disputent. Les horaires sont plutôt réguliers : je sais de quelle à quelle heure mes interactions sociales auront lieu ; je peux adapter en conséquences mes horaires de sommeil (la nuit, parfois l'après-midi, parfois la grasse matinée, etc.).
On pourrait ajouter une petite heure par semaine pour tout le reste irrégulier : les brefs contacts (avec le personnel des magasins, des administrations, des salons de coiffure, des bars, etc.).
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: affection / mère
@Freeshost: t'es grave avec tes calculs ! N'oublie pas les heures précieuses que tu consacres au forum et à daphnée et plus spéficiquement à notre défi !
TSA
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Re: affection / mère
Ah ! Mais je parlais de mes heures d'interactions en face-à-face, pas des heures d'interactions par écrans interposées. Ces dernières ne me fatiguent pas trop.
Ben oui, je suis obligé de gérer mon budget-temps si je veux bien répartir mes nombreuses activités auxquelles je ne saurais renoncer.
Ben oui, je suis obligé de gérer mon budget-temps si je veux bien répartir mes nombreuses activités auxquelles je ne saurais renoncer.
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
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Re: affection / mère
Bonjour daphnée,
Il y a plusieurs volets à tes questionnements mais un seul conseil m'apparaît: il n'y a pas une attitude qui soit mieux, il y a ce qui est juste pour toi et c'est tout ce qui compte. Personne n'a à juger de tes préférences tant que tu restes dans le cadre du respect. A chaque situation, te demander "est-ce que c'est juste pour moi?"
Et plus pragmatiquement, voici un outil pour mettre des limites ou t'affirmer. Il me semble qu'en plus du questionnement de fond, une partie de ta difficulté de positionnement vient du fait de ne pas savoir comment dire ou oser dire. Cela est aussi compréhensible du point de vue du TSA.
Mon astuce ultra simple est la précaution oratoire. Je prends la peine de préparer mes interlocuteurs et ensuite je dis exactement ce que je veux même si c'est radical. Cela passe mieux.
Exemple: "maman, je ne veux pas te blesser mais je dois vraiment couper la communication", "je ne pourrais pas être disponible cette semaine mais avec plaisir une autre fois", "ce que je vais dire risque de te choquer mais je n'aime pas les rencontres trop régulières car trop d'interactions sociales est difficile à gérer pour moi, ceci n'enlève en rien mon affection pour toi".
Donc, ajouter simplement une phrase en plus pour faire passer le message qui te tient vraiment à coeur.
On n'y arrive pas du premier coup. Il faut donc s'entraîner partout et avec tout le monde. Par exemple: à la boulangerie, tu demandes deux croissants et une fois qu'on te les donne: "oh désolée, j'espère ne pas abuser mais c'était deux pains au chocolat que je voulais".
Ca peut paraître psychopate vu de l'extérieur mais néanmoins ce n'est qu'avec de l'entrainement que c'est devenu une seconde nature chez moi de m'affirmer. Et c'est vraiment avec cette astuce que je me suis autorisée à le faire. Bien que le principe soit simple, je ne dis pas qu'il est facile à pratiquer.
Amuse-toi bien alors !!! Et donne-nous des retours de ce que tu as essayé !
Bonne journée.
Il y a plusieurs volets à tes questionnements mais un seul conseil m'apparaît: il n'y a pas une attitude qui soit mieux, il y a ce qui est juste pour toi et c'est tout ce qui compte. Personne n'a à juger de tes préférences tant que tu restes dans le cadre du respect. A chaque situation, te demander "est-ce que c'est juste pour moi?"
Et plus pragmatiquement, voici un outil pour mettre des limites ou t'affirmer. Il me semble qu'en plus du questionnement de fond, une partie de ta difficulté de positionnement vient du fait de ne pas savoir comment dire ou oser dire. Cela est aussi compréhensible du point de vue du TSA.
Mon astuce ultra simple est la précaution oratoire. Je prends la peine de préparer mes interlocuteurs et ensuite je dis exactement ce que je veux même si c'est radical. Cela passe mieux.
Exemple: "maman, je ne veux pas te blesser mais je dois vraiment couper la communication", "je ne pourrais pas être disponible cette semaine mais avec plaisir une autre fois", "ce que je vais dire risque de te choquer mais je n'aime pas les rencontres trop régulières car trop d'interactions sociales est difficile à gérer pour moi, ceci n'enlève en rien mon affection pour toi".
Donc, ajouter simplement une phrase en plus pour faire passer le message qui te tient vraiment à coeur.
On n'y arrive pas du premier coup. Il faut donc s'entraîner partout et avec tout le monde. Par exemple: à la boulangerie, tu demandes deux croissants et une fois qu'on te les donne: "oh désolée, j'espère ne pas abuser mais c'était deux pains au chocolat que je voulais".
Ca peut paraître psychopate vu de l'extérieur mais néanmoins ce n'est qu'avec de l'entrainement que c'est devenu une seconde nature chez moi de m'affirmer. Et c'est vraiment avec cette astuce que je me suis autorisée à le faire. Bien que le principe soit simple, je ne dis pas qu'il est facile à pratiquer.
Amuse-toi bien alors !!! Et donne-nous des retours de ce que tu as essayé !
Bonne journée.
TSA
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Re: affection / mère
Je trouve les conseils de Dori très intéressants, je voudrais juste dire que sur cette proposition-là :
Voilà, je me dis que, parfois, on n'imagine pas comment certaines choses peuvent être interprétées, c'est pourquoi j'ai pensé que ça pouvait éventuellement être intéressant que je poste ça. Après, peut-être que sur la maman de Daphnée ça fonctionnerait très bien.
Personnellement cette phrase m'inquiéterait. Le "je ne veux pas te blesser mais..." envoie pour moi directement le signal que mon comportement n'a pas été conforme et qu'on essaie de me rappeler à l'ordre tout en prenant des précautions. Je raisonnerais ainsi : "la personne pense que je vais mal réagir à quelque chose qu'elle veut faire. Si elle m'en parle c'est qu'elle sent que je l'empêche de faire cette chose. Je suis en train de la mettre dans une situation à laquelle elle souhaite échapper : j'ai trop parlé ? je n'ai pas su comprendre les signaux qui indiquaient qu'il fallait changer de sujet ? je n'ai pas su comprendre qu'il fallait raccrocher ?", le tout saupoudré d'une sensation de malaise : "la personne croit que je vais mal le prendre, que je vais être blessée, donc j'ai donné l'impression d'être susceptible ou d'être hermétique à quelque chose qu'elle a longuement essayé de me faire comprendre ?". Et une fois la conversation terminée, je vais me repasser le film des événements encore et encore, avec un sentiment de honte, en essayant de comprendre où j'ai pu me planter...
Voilà, je me dis que, parfois, on n'imagine pas comment certaines choses peuvent être interprétées, c'est pourquoi j'ai pensé que ça pouvait éventuellement être intéressant que je poste ça. Après, peut-être que sur la maman de Daphnée ça fonctionnerait très bien.
Diag. à 37 ans "TSA sans DI ni altération du langage", avec HPI (2020)
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
Fille 16 ans HPI + TSA, suspicion TDAH, 3 sauts de classe.
"Vous vous voyez comme un Asperger et vous pensez comme un Asperger, donc c'est très bien"
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Re: affection / mère
Bonjour Glaciell,
Tu as carrément raison de le relever ! Le fait est que j'écris vite vite pour pouvoir répondre à certains messages sur le forum et ne pas non plus y passer ma journée. Mais j'espère avoir pu faire passer l'idée générale.
@daphnée: il faudra bien sûr adapter le principe à tes habitudes verbales, que ce soit naturel pour toi.
Tu as carrément raison de le relever ! Le fait est que j'écris vite vite pour pouvoir répondre à certains messages sur le forum et ne pas non plus y passer ma journée. Mais j'espère avoir pu faire passer l'idée générale.
@daphnée: il faudra bien sûr adapter le principe à tes habitudes verbales, que ce soit naturel pour toi.
TSA
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Re: affection / mère
Je ne communique avec ma mère grosso modo que tous les mois - et encore, essentiellement par SMS -, donc bon, ce n'est pas du tout le même cas de figure que celui que tu rencontres, daphnée, mais je tenais à partager une de mes « astuces » pour le téléphone - cela étant, j'en ai de moins en moins besoin, car j'ai de moins en moins de contacts avec autrui, hormis avec mon conjoint (ce qui me convient très bien) - :
« Désolée, mais je dois aller aux toilettes... je te laisse »
Il m'est aussi arrivé d'ajouter qu'ensuite j'allais faire autre chose (parfois sans préciser) et que j'allais donc être occupée pour les jours ou les semaines à venir.
Nul besoin de diagnostic, à mon sens, pour dire à ceux qui te sont proches que tu fonctionnes comme ça. Pourquoi ne pas leur dire (et notamment à ta mère) ce que tu as écrit dans ton message ?
Ainsi, tu pourrais exprimer cela à ta mère en insistant bien sur le fait que "ce n'est pas contre elle", que tu apprécies qu'elle soit présente et qu'elle te soutienne dans les moments difficiles, mais que tes besoins sont très probablement différents des siens.
Tu peux aussi dire qu'en communiquant moins avec elle, tu pourras être mieux, et donc, avoir des échanges de meilleure qualité avec elle, ce qui serait bénéfique et pour toi et pour elle.
Bref, less is more
« Désolée, mais je dois aller aux toilettes... je te laisse »
Il m'est aussi arrivé d'ajouter qu'ensuite j'allais faire autre chose (parfois sans préciser) et que j'allais donc être occupée pour les jours ou les semaines à venir.
Nul besoin de diagnostic, à mon sens, pour dire à ceux qui te sont proches que tu fonctionnes comme ça. Pourquoi ne pas leur dire (et notamment à ta mère) ce que tu as écrit dans ton message ?
daphnée a écrit : ↑mardi 14 janvier 2020 à 9:43 Car contrairement aux autres, j'ai beaucoup moins besoin de leur parler, et beaucoup plus besoin de temps pour mes occupations. Pour moi, c'est flagrant ce contraste entre moi et les autres.
Je pense que ça vient en particulier du fait que je n'ai pas le même rythme que les autres. Déjà, quand j'ai des contacts avec les autres, j'ai besoin de récupérer, je suis toute déboussolée, j'ai besoin de me concentrer sur des choses pour me remettre les idées en place, de me détendre, etc.
Ensuite, la fatigue que m'engendre la vie de tous les jours (notamment le bruit et la difficulté du quotidien pour moi), font que je mets beaucoup plus de temps et d'efforts que les autres, je m'en rends bien compte, pour arriver à faire la même chose qu'eux.
Si tu n'énonces pas explicitement ce dont tu as besoin, les autres ne peuvent pas vraiment intégrer que tu as des besoins qui différent des leurs. Ce n'est ni gagnant pour toi (qui te force à faire des choses qui sont contre-nature pour toi) ni pour eux (car ils vont peut-être sentir, sans pouvoir l'expliquer pour autant, que tu n'es pas bien quand tu communiques avec eux, du coup, dans le cas où ces personnes tiennent à toi, elles vont peut-être se sentir mal pour toi, s'inquiéter du fait que ça n'aille pas... et, au final, elles vont faire ce qu'elles pensent être le mieux car c'est leur fonctionnement à eux : elles vont... discuter, essayer de renforcer le lien, ce qui dans ton cas, renforce le malaise et le mal-être...).
Ainsi, tu pourrais exprimer cela à ta mère en insistant bien sur le fait que "ce n'est pas contre elle", que tu apprécies qu'elle soit présente et qu'elle te soutienne dans les moments difficiles, mais que tes besoins sont très probablement différents des siens.
Tu peux aussi dire qu'en communiquant moins avec elle, tu pourras être mieux, et donc, avoir des échanges de meilleure qualité avec elle, ce qui serait bénéfique et pour toi et pour elle.
Bref, less is more
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: affection / mère
Freeshost : MERCI. Tes conseils me sont très précieux et tu as une formidable capacité à lister toutes les solutions possibles. Tu es d'un super soutien. … tout en étant touchant et marrant
Dori: Ton analyse est très fine et tu en connais un rayon sur pas mal de domaines de la psychologie à ce que je vois . En effet, s'affirmer est tout un art. Je vais essayer ta technique de la précaution oratoire (c'est si bien dit^^). Merci beaucoup aussi !!! Tu dis que tu écris vite mais c'est toujours très bien formulé
Glaciell: Effectivement, je comprends ta remarque ! Souvent, j'ai peur de blesser. Même le psychiatre du CRA m'a fait remarquer que j'ai tendance à blesser les autres… En fait je ne maitrise pas du tout la diplomatie… Tu t'es bien mis à la place de l'interlocuteur. Si j'avais été l'interlocuteur, moi aussi je me serais posée des questions de ce type!!!
Curiouser:
Je n'aime pas mentir, mais il faudrait en effet que j'apprenne à le faire ne serait-ce que pour les "excuses" qui pourraient me tirer de situation^^.
Pour répondre à ta question, je pense quand même que dire aux autres "je suis comme ça parce que je suis asperger", serait beaucoup plus simple. J'ai comme l'impression que quand je rentre dans les détails, ils ne comprennent pas / ne croient pas (certainement parce que ce fonctionnement leur est insaisissable)… J'ai l'impression que ça les pousserait plus à respecter mes besoins… J'ai l'impression qu'ils minimisent ce que je leurs dis…
Merci à tous pour vos gentils messages toujours très appropriés.
Je vais mieux. J'ai du mal à me concentrer dans mon déménagement (+ le quotidien à gérer à côté)… et vos messages vont m'aider.
Il y a quand même une chose que je dois dire sur ce forum, c'est que je suis épatée par vos capacités de réflexion. En ça, je doute d'avoir exactement le même diagnostic que vous même si je vois des points communs
Je ne m'attarde pas trop... Déménagement très proche ! Mais je reviendrai sur le forum.
Bonne fin de semaine à tous.
Ps: j'approuve "less is more" ^^
Dori: Ton analyse est très fine et tu en connais un rayon sur pas mal de domaines de la psychologie à ce que je vois . En effet, s'affirmer est tout un art. Je vais essayer ta technique de la précaution oratoire (c'est si bien dit^^). Merci beaucoup aussi !!! Tu dis que tu écris vite mais c'est toujours très bien formulé
Glaciell: Effectivement, je comprends ta remarque ! Souvent, j'ai peur de blesser. Même le psychiatre du CRA m'a fait remarquer que j'ai tendance à blesser les autres… En fait je ne maitrise pas du tout la diplomatie… Tu t'es bien mis à la place de l'interlocuteur. Si j'avais été l'interlocuteur, moi aussi je me serais posée des questions de ce type!!!
Curiouser:
Je n'aime pas mentir, mais il faudrait en effet que j'apprenne à le faire ne serait-ce que pour les "excuses" qui pourraient me tirer de situation^^.
Pour répondre à ta question, je pense quand même que dire aux autres "je suis comme ça parce que je suis asperger", serait beaucoup plus simple. J'ai comme l'impression que quand je rentre dans les détails, ils ne comprennent pas / ne croient pas (certainement parce que ce fonctionnement leur est insaisissable)… J'ai l'impression que ça les pousserait plus à respecter mes besoins… J'ai l'impression qu'ils minimisent ce que je leurs dis…
Hyper pertinent !!! Merci. J'avais pas vu ça comme ça.Curiouser a écrit : ↑mercredi 15 janvier 2020 à 14:29 dans le cas où ces personnes tiennent à toi, elles vont peut-être se sentir mal pour toi, s'inquiéter du fait que ça n'aille pas... et, au final, elles vont faire ce qu'elles pensent être le mieux car c'est leur fonctionnement à eux : elles vont... discuter, essayer de renforcer le lien, ce qui dans ton cas, renforce le malaise et le mal-être...).
Excellente idée!!!
Merci à tous pour vos gentils messages toujours très appropriés.
Je vais mieux. J'ai du mal à me concentrer dans mon déménagement (+ le quotidien à gérer à côté)… et vos messages vont m'aider.
Il y a quand même une chose que je dois dire sur ce forum, c'est que je suis épatée par vos capacités de réflexion. En ça, je doute d'avoir exactement le même diagnostic que vous même si je vois des points communs
Je ne m'attarde pas trop... Déménagement très proche ! Mais je reviendrai sur le forum.
Bonne fin de semaine à tous.
Ps: j'approuve "less is more" ^^
traits autistiques
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- Intarissable
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- Enregistré le : lundi 15 juillet 2013 à 15:09
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Re: affection / mère
Pour le déménagement, fais attention à ton dos, fais les bons mouvements, les bonnes postures, des pauses.
"Je ne veux pas te chasser mais j'ai besoin d'hiberner."
"Je ne veux pas te chasser mais j'ai besoin d'hiberner."
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
Diagnostiqué autiste en l'été 2014