Modération (hazufel) : corrections de balises
Merci Hazufel pour le déplacement dans le bon sujet, je me disais aussi...
Antigone
Je dirais comme les autres, on assemble les bouts comme on peut et on fait de son mieux. Tes difficultés sont sans aucun doute liée à ton TSA mais les NT en ont aussi... Personnellement, je ne peux pas trop m'avancer parce que je n'ai pas d'enfant, entre autres parce que je ne me suis jamais perçue comme capable d'être mère. Mais toi tu as eu cette envie, ce courage avant et il n'y a pas de raison que le diagnostic ai tout effacé. Tu vas devoir travailler pour trouver ton fonctionnement. Je pense que je parlerai aussi aux enfants en leur expliquant que ce n'est pas possible de crier dans cette maison parce que cela rend maman malade (ou simplement parce qu'on ne crie pas à l'intérieur. Point.), que ça c'est impossible etc. Après tout je le fais avec mes élèves de petite section ; il n'y a pas de raison que cela ne fonctionne pas sur les enfants.
MMM plus compliqué que ça sur le désir d'enfants (je n'en voulais pas et ne me projetais pas du tout en tant que mère pour le premier, ça m''est plus ou moins tombé dessus et je me suis dit pourquoi pas, avec de grosses angoisses vu la situation déjà chaotique avec mon ex, je me revois en train de pleurer parce que enceinte je pensais le quitter " Mais comment je vais faire seule avec le bébé!!!

)
Le manque de sommeil aussi a été terrible
Mais j'ai fait de l'éducation, l'allaitement, un IR, lu des tonnes de bouquins sur la CNV, d'où d'autant plus ma culpabilité de ressentir ce rejet envers eux
non le diagnostic n'efface pas tout, quand je parlais de "contre- coup", c'est autre chose, ma fatigue, mes burn -out datent bien avant la naissance de mes enfants, mais je me relevais, je repartais la fleur au fusil, comme si de rien n'était, et mon corps a pris un sacré coup, je dirais que les enfants rajoutent à l'épuisement déjà présent, mais sont aussi une force et une source d'amour infini.
Pour les cris - ma fille peut pousser des hurlements stridents atroces, bon, en général c'est quand elle est fatiguée
Son frère peut péter un câble quand elle fait ça, donc je dois aussi en même temps le gérer
Mes enfants sont des élèves modèles en classe, à l'école, ils se lâchent avec moi donc, ce qui est bien aussi, je vois le côté positif, mais je me prends dans la tronche toutes leurs émotions contenues de la journée...
Personnellement, sans enfant mais vite débordée et épuise par le boulot et les choses simples ; je suis passée au minimalisme. Je mets des limites tout le temps. Si je vais chez le psy cette semaine là, je ne prend aucun autre engagement. Je passe au drive après avoir commandé des listes enregistrées, plus de perte de temps et énergie en magasin. Je demande de l'aide pour tout ce qui est paperasse. J'ai viré la télé aussi, qui finalement m'épuisait (bruit, images rapides) plus qu'elle ne m'apaisait (ce que je croyais mais en fait c'est assommant)
Peut-être qu'il existe des groupes de parents (autistes ou non d'ailleurs) autour de chez toi ? Il y a souvent des café parents etc. dans les villes... c'est difficile de rencontrer de nouvelles personnes mais ils pourraient t'aider. Je crois qu'ils sont eux aussi en quête de bienveillance, de solidarité...
Oui seule c'est possible le minimalisme, avec des enfants tu multiplies, les RV, les courses, bon mon grand m'aide, pour la bouffe je m'en sors plutôt bien, là j'ai l'idée de faire des repas thématiques pays, le jeudi on prépare des frites, des vraies, mon grand a fait des pancakes ce week end, j'aime cuisiner, manger, déguster, lui aussi
Rencontrer des gens... Je suis arrivée dans cette ville il y a quelques années, j'ai pas réussi à me faire de contact réel, et puis les seules personnes que je connais ont leurs enfants, leurs problèmes, souvent de la famille sur place pour les dépanner
et je t'avoue que le temps que j'ai pour moi : je me repose, récupère, et fais les trucs que j'aime, musique, dessin, du coup c'est un peu un cercle vicieux je suis d'accord
les paperasses, c'est vraiment le gros hic pour moi, je n'ai pas encore trouvé de solutions, tu te fais aider comment? par qui? AS? mon AS m'a pas mal aidée déjà pour mes dossiers CLD
hazufel a écrit : ↑mardi 14 janvier 2020 à 13:40
Les trucs de base à ne jamais oublier sont les fondamentaux biologiques :
- Dormir le mieux possible (pour ça faire tout ce qu'on peut pour le confort de son lit, sa chambre, mettre en place des rituels de sommeil, fixer des horaires routiniers de levers / couchers)
- Manger correctement, le plus sainement possible pour ne pas augmenter le potentiel inflammatoire de l'organisme, le fatiguer, ou au contraire le suractiver.
- Mettre en place des routines de douches, d'habillage, etc.
Comme dit plus haut, on fait comme on peut. Personnellement je ne vois pas tellement de parents modèles dans ceux que je connais au travail ou dans nos familles. Et aucun n'est autiste.
- Mettre en place des règles de vie dans la maison, sur ce qu'on peut faire / pas faire
- Faire participer les enfants à l'élaboration du règlement de la maison, qu'ils initient eux aussi des règles.
- Quand on est fatigué, le problème n'est pas l'enfant mais notre non capacité à le supporter; Dans ces cas, voir si on peut mettre des bouchons d'oreilles, faire jouer l'enfant ailleurs et se dire aussi que si on fait une activité avec lui, en général, il fait beaucoup moins de bruit.
Même si c'est très dur de s'y mettre parfois.
c'est très important, encore et toujours mettre des routines en place pour ne pas être débordée par l'imprévu, qu'on ne saura pas prendre en charge.
C'est vraiment le point principal je trouve.
Après, beaucoup de gens sont fatigués, ont du mal avec leurs enfants, n'arrivent pas à bien gérer le quotidien.
Beaucoup de gens sont en souffrance, mais si on est en incapacité totale de travailler, alors il faut mettre en place avec le médecin un dossier d'incapacité et d'invalidité.
Si on n'en est pas là, malheureusement, il ne faut pas toujours se dire, je suis trop fatiguée, je n'y arriverai jamais, parce que quand on part comme ça, on n'y arrive jamais.
Un petit pas après l'autre, c'est déjà énorme, et il faut se les noter pour s'encourager à faire le suivant.
Personnellement il arrive assez souvent que des parents me disent comment je peux faire tout ce que je fais. Je ne sais pas, je n'ai pas le choix, je dois le faire.
Je n'ai pas d'autre réponse, ni jusqu'à quand j'y arriverai.
Oui merci beaucoup Hazufel ,
ça me fait du bien de lire tous ces conseils fondamentaux et vitaux
j'ai un appart sympa, mais petit,mon grand se plaint de son manque d'intimité, il partage sa chambre avec sa soeur, qui est très envahissante, peut être que l'éduc spé me donnera des conseils d'aménagements, là- dessus je bloque, je suis partie dans l'urgence, et pour l'instant l'essentiel c'est que c'est CALME, l'environnement est agréable, vert et lumineux, une chance tout de même, voire un trésor pour moi...Surtout après où j'ai vécu, la cité bruyante, nuit et jour...
Tu sais pour le découragement, où je me dis que je n'y arriverai pas c'est :
quand mon corps flanche et que je ne tiens tout simplement plus debout, que j'ai mal partout, les paracétamol m'aident souvent à gérer un minimum
quand mes enfants m'insultent, me tapent, me jettent des trucs dessus , cassent volontairement - se tapent, s'insultent, se jettent des trucs dessus, se cassent leurs affaires volontairement
Donc non pas tout le temps, je suis plutôt optimiste et de nature joyeuse,
J'ai été beaucoup dans le déni de mes difficultés en fait et ça c'est accumulé je crois...C'est souvent les autres qui me mettaient face à elles " mais comment tu vas faire??" ( enceinte avec mon grand, petit à l'époque qui piquait des crises atroces) et moi je voyais pas de quoi ils parlaient...Et d'ailleurs j'évite ce genre de personnes hein...Parce qu'en même temps ce n'est pas très encourageant, et certainement qu'au fond de moi je me liquéfiais