affection / mère

[freeshost]

Tu aimes beaucoup les jeux de mots^^

Oui, et toi ?

[olivierfh]

En fait quand les gens demandent au téléphone « ça va ? » Ils n’attendent pas vraiment que tu donnes toutes les réponses puisque cette question est aussi une formule de politesse n’est ce pas ? Donc, j’ai contourné le problème du mensonge par une réponse polie « oui et toi ? ».

[...]
Mais pour moi même un "oui ça va", ou "je sais pas" sont des mensonges, qui me dérangent.

Répondre juste "et toi ça va?" fonctionne bien (donc sans réponse à la question, puisqu'il n'est pas attendu de réponse).

[daphnée]

Oui, et toi ?

J'aime bien, mais pas autant que toi apparemment
J'aime surtout en musique.
J'adore la chanson de Christophe Mae sur les gens par exemple.

Répondre juste "et toi ça va?" fonctionne bien

J'essaierai !
J'avoue qu'on m'a déjà fait le coup lol.
C'est un peu suspect, mais pourquoi pas^^

[freeshost]

Si nous continuons à ce rythme, nous devrions arriver le 2 avril 2002, la journée mondiale de l'autisme.

[daphnée]

Si nous continuons à ce rythme, nous devrions arriver le 2 avril 2002, la journée mondiale de l'autisme.

Ca serait chouette

Merci de me rappeler cette date.

[Dori]

Oui, elle a la cinquantaine...

Quoi ? C'est maintenant que tu nous dévoiles qu'elle n'a que la cinquantaine ?!?

Ne devrait-on pas se réunir en conseil extraordinaire pour savoir si le défi des 5000 messages est bien réaliste ? Ne faudrait-il pas l'augmenter à 50 000 ?

[daphnée]

Oui, elle a la cinquantaine...

Quoi ? C'est maintenant que tu nous dévoiles qu'elle n'a que la cinquantaine ?!?

Ne devrait-on pas se réunir en conseil extraordinaire pour savoir si le défi des 5000 messages est bien réaliste ? Ne faudrait-il pas l'augmenter à 50 000 ?

Ah ah et alors ? ça reste une relation mère/fille, à l'âge adulte quoi.

Oula… Mais tu imagines le temps que ça va prendre ? Ca ne sera pas cette année

Bonne nuit.

[Dori]

Bonne nuit.

[freeshost]

Je ne crois pas qu'il y ait eu jusqu'à maintenant, sur ce forum, de discussion avec au moins cinquante mille messages. Puis ça nous prendrait sûrement au moins jusqu'au milieu de cette nouvelle décennie.

[daphnée]

Voilà, aujourd'hui, exemple de message de ma mère qui me met la pression.

" Coucou (…)
J’espère que toutes tes démarches se passent bien. Je t’écris ce matin car ma journée va être chargée. (…) On peut se joindre ce soir par sms ou tél ou plus tard dans la semaine si tu es overbookée !
Bon courage !
Bisous "

Alors je ne sais pas si pour vous ça a l'air d'une directive, mais mois je le prend un peu comme une directive malgré le "on peut", qui semble être une proposition.
Dans ce message je vois pas d'alternative. Si je l'appelle pas, ou lui écris pas, ça fait celle qui s'en fout.
Et j'ai pas envie qu'on s'appelle ou qu'on échange 20 messages d'affilée. J'ai pas envie de lui rendre des comptes 24h/24 sur mes démarches actuelles, on n'est pas en train de les faire à deux. Bref.

Je suis en pleine saturation. Je parle avec vous mais j'ai l'impression d'être en plein meltdown ces jours-ci… Je viens sur le forum, je lis des trucs de psycho, j'avance un peu mes démarches mais je bloque… Je fais presque plus rien chez moi (à peine les repas et encore), je me sens mal… Bref. Moment d'isolation. Aucune envie qu'elle insiste.

Sur ce j'ai répondu:
"Coucou ! Moi aussi ça va être chargé les prochains temps, de toute façon on se voit bientôt donc ça va." Et je lui ai posé une question sur sa journée.

Y'a même des moments où je comprends pas du tout. Je lui demande pas de m'appeler. Et elle tout d'un coup elle me dit "écoute je suis désolée je t'abandonne mais là les deux prochains jours j'ai ça et ça à faire et je pourrai t'appeler que dans trois jours". Mais là encore, ça m'impose un truc. J'en ai marre de ce genre de formulations.

Déjà elle fait comme si j'avais besoin d'elle alors que j'ai jamais dis ça.

J'en peux plus

[diegoc]

Ce que tu décris ressemble un peu à de l'échange de rôles. Moi j'ai souvent connu ça : des gens qui te mettent dans une situation et après qui te reprochent un peu d'y être. Des gens qui te font une demande ; toi, tu leur dis oui ; et après, c'est comme s'il leur semblait acquis que c'est toi qui le leur en a fait la demande.

Il y a aussi ce côté dans ce que tu sembles percevoir de la relation avec ta mère un côté : Suis-moi je te fuis, fuis-moi, je te suis." Est-ce juste ?

[daphnée]

Ce que tu décris ressemble un peu à de l'échange de rôles. Moi j'ai souvent connu ça : des gens qui te mettent dans une situation et après qui te reprochent un peu d'y être. Des gens qui te font une demande ; toi, tu leur dis oui ; et après, c'est comme s'il leur semblait acquis que c'est toi qui le leur en a fait la demande.

Il y a aussi ce côté dans ce que tu sembles percevoir de la relation avec ta mère un côté : Suis-moi je te fuis, fuis-moi, je te suis." Est-ce juste ?

Je ne suis pas sûre d'avoir compris tout ce que tu as dis.

Il est vrai qu'elle semble me formuler ses propositions comme si elles venaient de moi à la base.

Mais il n'y a pas vraiment de fuite de ma part, seulement des points de saturation (cela m'arrive aussi avec des amis): à partir de trop de rapprochement, j'ai une soudaine envie de m'isoler, assez forte.

Et il semble que ce point de saturation soit très facilement atteint chez moi.

[diegoc]

En fait "Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis" est une expression. Ce que je comprends de ton témoignage c'est comme si une fois que ta mère est rassurée sur le fait que tu consente à être en contact avec elle, alors, elle peut passer à autre chose.

Mais si ça se trouve je suis un peu à côté de la plaque. Moi j'ai surtout eu une mère un peu étouffante et envahissante qui s'inquiétait trop pour moi et qui ne me laissait pas assez d'autonomie. Mais après j'ai mis mes distances avec ma famille en général.

Mais si je fais cette interprétation de ta relation avec ta mère, c'est sans doute parce que des fois j'ai ce problème avec les gens que j'aime. Notamment ma copine. Elle a tendance, elle aussi à trop vouloir être en contact avec moi, à trop vouloir me voir (on ne vit pas ensemble) et je dois lui téléphoner tous les soir et moi je me sens coupable de pas pouvoir toujours être à la hauteur de son besoin de présence. Mais il est clair que si je lui dis : "Ce soir je n'ai pas la force de rester longtemps au téléphone" et qu'elle me répond froidement : "Fais comme tu veux". Alors ça me fait un vide et de la culpabilité. Et j'ai envie de me rattraper. C'est comme si le premier qui se fatigue et prend les distances incite l'autre à se raccrocher et se mettre en demande d'attention.

[daphnée]

Oui, je connaissais cette expression^^.

En fait, ce n'est pas ce que tu décris, c'est le contraire. J'ai l'impression que lorsqu'on est proche, elle ne peut plus se détacher, voire elle devient de plus en plus proche.

Ta copine aussi a l'air de ne pas assez témoigner de respect vis-à-vis de tes propres besoins, en ne te mettant pas assez à l'aise sur ton droit à ne pas être autant présent qu'elle le souhaite. Si tu "culpabilises", c'est pas cool… Il y a peut-être derrière ça un sentiment d'insécurité propre à elle-même, ou quelque chose comme ça. Ce n'est pas une critique. Son comportement prouve quelque part qu'elle tient à toi, aussi.

Pour en revenir à ta citation, avec ma mère c'est plutôt moi qui "fuit" alors, pas elle...

[Dori]

Coucou daphnée,

Je le vois de façon assez pragmatique. D'après moi, ta mère communique ainsi parce que tu es allée vers elle par le passé à des moments et pour des choses où tu avais besoin d'elle. C'est ce qui représente ton bénéfice secondaire.

Tes demandes ponctuelles assorties à son/ses manques à elle à combler et son instinct maternel donnent ce résultat qui peut te gonfler mais qui peut aussi être relativisé. L'agacement vient peut-être du fait de te sentir enfermée, liée, redevable, infantilisée. Mais nous sommes avant tout responsables de nos ressentis. Nous avons à traiter ceux-ci dans l'ordre avant de les mettre en rapport avec quelqu'un. D'abord les apaiser en soi avant de croire à la malveillance extérieure. Le fait d'être affaiblie accentue aussi les ressentis en général.

J'y vois aussi tout le paradoxe d'une personne qui ne s'en sort pas toujours mais qui voudrait tant y parvenir seule et qui cependant est amenée à solliciter l'aide de sa mère mais qui ne veut surtout surtout pas plus et pas tout le temps. Cela requièrt une certaine habileté en communication pour faire comprendre cela à ta mère mais aussi de l'empathie et pour toi et pour elle.

Je ne vois que la communication pour vous rejoindre. Lui faire comprendre que tu lui es reconnaissante de t'aider mais que cela te responsabiliserait et t'aiderait à te développer si elle te laissait aussi le champ libre pour faire tes propres expériences. Et j'ai pourtant l'impression que c'est ce qu'elle fait en lisant son sms bien que tu préférerais avoir la paix royale. Après, lui répondre quelques mots comme tu l'as fait me semble top. Veille à ce que ton ressenti lié à votre passif mère/fille ne rende pas chaque situation plus grosse qu'elle ne l'est. Le sms de ta mère ne me semble pas abusif mais c'est un avis très perso car ma mère est bien plus trash que la tienne et moi je suis alexithymique.

Courage ma belle ! Tu es en train de mettre en place beaucoup de choses dans ta vie simultanément et cela requièrt du temps pour que chacun trouve sa place dans tout le nouveau mouvement que tu conduis. Tu finiras bien par la parker au bon endroit ta mère. Je déconne ! Mais on t'aime bien et on l'aime bien aussi ta mère. Elle est un vrai personnage à part entière du forum maintenant !