daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Le contexte est le suivant (même si le contexte n'a peut-être aucun rapport): mon père ne m'adresse plus la paroles depuis des années (ça doit faire 4 ans). Mes parents entre eux ne s'entendent plus très bien. Mes frères et sœurs les plus jeunes sont récemment partis de la maison pour leurs études. Mes parents sont donc seuls chez eux actuellement. Nous vivons dans différentes villes. Pour ma part, j'habite seule. J'ai une relation avec quelqu'un mais chacun vit chez soi et nous avons une sorte de relation libre.
Si tes parents ne s'entendent pas très bien entre eux, peut-être cherche-t-elle d'autres relations pour ne pas se sentir seule.
daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Quand elle me parle, ou quand elle me voit, c'est toujours avec beaucoup d'affection et je ressens cela comme étouffant, parfois ça me "repousse" presque.
Parfois, il y a des personnes qui envoient de l'affection dans l'attente d'en recevoir en retour.
C'est "marrant", cet attachement localisé. Pourtant, pour ma part, quand j'ai besoin d'aide, je sélectionne la personne en fonction du problème. [Si j'ai une question en informatique, je vais demander à lui. Si j'ai une question pour ça, je vais demander à elle.]
daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Et elle, me donne des nouvelles de tout le monde, pas que d'elle, des fois m'envoie les message des autres en copie. J'ai l'impression que tout passe par elle, que les relations familiales sont déséquilibrée.
Y a-t-il des moyens de décentraliser ? De faire du pair-à-pair ?

Comment se présente le réseau de relations ? Les chemins et les nœuds ? Y a-t-il des nœuds beaucoup plus sollicités (elle ?) pour créer des liens entre d'autres nœuds ? L'effet "la personne indispensable, qui s'en rend compte, et qui craint de quitter le réseau par peur (altruiste) que celui-ci éclate" ? [À rapprocher de celui "la personne indispensable (indispensablement serviable, voire qui ne sait pas dire NON ; parfois indispensable parce qu'elle a le "privilège" d'avoir le monopole dans certaines compétences), à qui l'on demande plein de services, qui les rend, et qui se rapproche alors du syndrome d'épuisement. Le lâcher-prise aide à nous octroyer le repos, le droit à l'indisponibilité.

]
daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Hier, je lui ai dis que j'allais déménager dans une autre ville, près de chez sa sœur… Elle m'a dit que "c'est super, elle aura l'occasion de voir sa sœur plus souvent". Mais je n'ai pas envie qu'elle vienne chez moi comme ça. Je suis en train de construire une relation avec quelqu'un, ça a été super compliqué, j'ai vécu énormément de difficultés personnelles et fait des sacrifices. Je veux penser à mes besoins à moi. Et maintenant que j'ai l'impression d'avoir pu enfin, avec difficultés, commencer à mettre en place une situation équilibrée… Je redoute déjà qu'elle m'étouffe…
Ce déménagement peut être une occasion de mettre tes cartes sur la table. Prépare ton discours, tes arguments.
daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Bref, j'ai l'impression vraiment d'être une fille indigne et méchante en disant ça mais c'est ce que je ressens honnêtement… Je sais pas si des personnes ici comprennent des choses dans tout ça ou vivent des situations similaires.
Je suis aussi méchant. Je n'entretiens que les relations qui m'arrangent et celles pour lesquelles on me demande explicitement.

Bon, je suis plus dans la diversité. J'ai donc suffisamment d'excuses pour invoquer mon indisponibilité.
daphnée a écrit : ↑dimanche 5 janvier 2020 à 18:28Ah oui et aussi, peut-il y avoir, à tout hasard, un rapport avec l'autisme dans le fait de ne pas aimer l'affection ? Ou de son côté à elle, de ne pas prendre en compte les ressentis de l'autre ? de ne pas savoir quelle distance respecter ? (pour ce point, pour elle comme pour moi: elle enfreint mes distances, et moi ne sais pas poser de limites) Je m'interroge pas mal… Mais ce ne sont que des questions hasardeuses, puisque je pense qu'il s'agit plutôt de problèmes de familles / de failles personnelles…
La proxémie est à proximité de ton esprit.
Tu peux t'affirmer :
- en parlant à la première personne du singulier,
- en répétant,
- en t'abstenant de te justifier,
- en ne donnant aucune réponse,
- en prenant toi-même tes décisions,
- en faisant toi-même tes recherches,
- en coupant des ponts instables, meurtriers, toxiques,
- en renforçant des ponts à l'écoute de toi,
- en small-talkant moins (voire plus du tout) avec les personnes avec qui tu veux prendre de la distance (voire couper les ponts, sans état d'âme

),
- en peaufinant tes stratégies sans en parler à autrui (donc surtout pas à tes adversaires, à tes concurrents, à tes envahissants, aux personnes normatives, moralisatrices, etc.),
- en ne montrant pas tes faiblesses à tes adversaires (personnes harceleuses, envahissantes, etc.), [un peu de maîtrise des émotions, donc]
- en t'abstenant de te justifier (si on te fait des remarques sur tes décisions, sur tes changements, etc.),
- etc.