Autisme et obsession sur personne

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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rauw
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par rauw »

lulamae a écrit : samedi 23 novembre 2019 à 16:46
Ca me laisse dubitative : dans un message écrit on a du recul, on écrit à froid, et on ne montre pas ses réactions réelles, donc cela me paraît plus facile de ne dire que ce que l'on veut. Je parle d'une situation où on est sensé(e) établir une connexion avec quelqu'un. Il y a également le risque de se faire une fausse idée physique d'une personne, et ne pas retrouver cette impression IRL (c'est subjectif, le fait qu'une personne nous plaise ou non).
Sans doute qu'il faut les deux : voir la personne assez rapidement, et continuer ensuite à échanger en la connaissant.
Spoiler : 
En règle générale, je m'intéresse plus aux gens que j'ai déjà vus une à plusieurs fois, sinon j'ai tendance à ne pas les considérer vraiment comme des personnes, et si on me donne des nouvelles d'eux, je m'en fiche complètement, et ça m'ennuie.
Cet argument est tout a fait valable, ce pourquoi j'avais precise que cela dependait. Car effectivement un individu peut tres bien se dissimuler a travers des textes trompeurs, une image (photos, webcam...) qui ne reflete pas comment elle est vraiment au quotidien, etc.

Je voulais dire qu'il etait toutefois possible de mieux connaitre une personne a travers ce qu'elle ecrit, qu'en la cotoyant physiquement. Dans le sens ou c'est possible (mais pas forcement systematique ni prevalent), ca peut arriver.
Je voulais dire aussi, par rapport au sujet, que souvent on peut être amené(e) à focaliser sur une personne parce qu'on a peu de personnes compréhensives dans son entourage, et qu'on a besoin de parler. Si la société était plus tolérante envers les différences, et/ou que l'on pouvait parler de manière vraie et sincère avec plus de monde, on répartirait mieux ses affections.
Oui, le fait de se sentir isole/e (mentalement et/ou physiquement) est probablement un facteur preponderant qui pousse a se focaliser sur qqn.

Ce qui suit n'engage que moi, mais je ne trouve pas les gens et la societe tant intolerants, ni manquant d'ecoute et de sympathie (bien sur que l'intolerance existe en grande proportion, je ne nie pas). Par contre je doute de leurs capacites de comprehension (au sens empathique). C'est a dire que meme en etant de bonne volonte, leurs attitudes/reactions peuvent etre inadaptees a nos problemes/besoins/reflexions.
Modifié en dernier par rauw le samedi 23 novembre 2019 à 20:45, modifié 2 fois.
2015 : Aucune démarche
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lulamae
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

2N3055 a écrit : samedi 23 novembre 2019 à 17:01 Je ne sais plus du tout ce que j'avais écrit à ce moment là,
mais c'est sans doute quelque chose que j'ai fini par considérer
comme inutile ou hors sujet, mais de toutes façons, qui ne servait pas à faire avancer le fil de discussion.

Parfois, je réagis de façon impulsive, puis je me rends compte que mon message ne servira à rien.
Et là, comme il y a eu un message qui suivait, je n'ai pas pu supprimer le mien,
je n'ai pu que remplacer le contenu de mon message.
Oui, je sais dans quel esprit tu le fais, mais c'est toujours frustrant de savoir que quelque chose qu'on n'a pas lu a été écrit puis enlevé.

Mais c'est peut-être moi qui suis maniaque, à vrai dire...
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Zebra3
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Zebra3 »

Ca en fait des réponses à faire :p
lulamae a écrit : samedi 23 novembre 2019 à 11:35 A mon sens, c'est plutôt là que réside le problème : vous ne vous êtes pas rencontrés, n'avez pas passé de temps ensemble, sinon amoureusement, du moins amicalement. Par messages, on ne peut connaître bien une personne.
Oui ça n’a clairement pas aidé. Au début je pensais qu’on allait avoir une conversation cordiale sur le ton du vouvoiement entre une praticienne médicale et son ancien patient à propos de ce que sa rencontre avait changé dans ma vie. Comme elle est dans le médical je me suis dit qu’elle avait un intérêt pour le bien être des gens, mais elle n’a pas franchement élaboré sur le sujet. Sur le moment je ne comprenais pas pourquoi, du coup j’ai embrayé sur sa passion, l’équitation, que ce bouleversement m’avait inspiré à pratiquer aussi (oui, comme un ado qui fait soudainement comme sa bande de pote, mais à 30 piges :/), à nouveau ça n’a pas suscité un grand intérêt. Donc là j’ai commencé à me demander pourquoi elle m’avait répondu si elle ne souhaitait élaborer ni sur ce que ça rencontre avait entrainé, si sur sa passion… et c’est là que j’en suis venu à me demander si elle souhaitait une relation, car après tout, pensez-vous que ça arrive souvent qu’une praticienne médicale reprenne contact avec un ancien patient 10 mois plus tard ? La suite ça a fait boule de neige, entre son incapacité à dire non, son invitation en WE, ses tournures ambiguës, son incompréhension des émotions ou des états d’esprit d’autrui, et bien entendu le fait que j’étais dans un état émotionnel fragile/compliqué/enthousiaste, le quiproquo s’est tendu comme un élastique jusqu’à éclater.
La communication écrite pose bien des problèmes de compréhension, qui ne peuvent être toutes dues à la seule alexithymie. J'ai eu un ami avec qui j'ai échangé régulièrement des mails très intéressants. Je l'ai rencontré plusieurs fois, on a sympathisé, passé de très agréables moments à se promener dans Paris, en n'arrêtant pas de parler.(...)
J'avais justement proposé de la rencontrer en faisant un détour par chez elle un jour où je passais pas trop loin, une occasion qui n'allait pas se représenter de si tôt, parce que pour moi c'était important, un contact facebook c'est du vent, pour moi il était nécessaire de donner une base "réelle" à cette amitié par messages interposés. Elle a semblé ok, tout en disant qu'elle avait peut-être un déménagement, puis malgré mes relances lorsque la date approchait je n'ai pas eu confirmation ou non et l'occasion est passée.
C'est en lui réécrivant après ça que la proposition de se caler un week-end est apparue, et que l'incompréhension a démarrée.
Son comportement faisait allumeuse, mais en fait elle était dans le flou et flippée, voulant bien faire tout en ayant peur je pense.

Ce que tu dis à propos de ce gars me fait un peu penser à ma soeur. Bon dans son cas il y avait eu une relation de quelques mois (enfin, quelques semaines réparties sur quelques mois) dont la fin l’avait beaucoup affectée, mais après elle restait en contact par messagerie/texto avec le mec et c’était pas sain. Elle semblait interpréter la moindre chose comme une tournure ambiguë relançant ses sentiments (et je ne peux pas dire qui avait raison, s’il était ambiguë ou non, si elle sur-interprétait ou non, ou si les deux avait leur part de responsabilité), donc plusieurs fois ils ont rompu puis repris le contact. Ca a été ambiguë et compliqué pour elle pendant 2 ans, puis un jour, de retour d’un séjour avec lui en amis, elle est revenu en disant que finalement ça ne fonctionnait pas même en tant qu’amis, qu’ils étaient trop différents. Genre bim ! Plus rien à battre.
Bon ma soeur c’est ma soeur hein, donc famille plus ou moins atypique. Tendance impulsive, probablement un peu alexithymique, ou peut-être plus dans ses relations amoureuses que je ne le perçois en étant son frère. Profil un peu « « « hystérique » » », à être très complexée par son corps de façon exagérée, à désespérer d'être en couple mais à ne pas chercher à s'intégrer vraiment socialement, à être beaucoup dans l’imaginaire (genre correspondre pendant des mois sur Tinder avec un mec en s’imaginant que c’est le mec de sa vie, puis à perdre l’intérêt au bout du 2ème rendez-vous IRL, ou à complexer à nouveau si c’est le mec qui ne souhaite pas poursuivre). Depuis peu elle a un mec et ça semble bien aller, je lui souhaite.
Le mec dont tu parles c’était peut-être un peu ça ? Un mec dans l’imaginaire, qui apprécie l’idée d’entretenir une sorte de relation platonique, qui t’imagine peut-être être la femme de sa vie sans jamais oser tenter d’avoir la réponse… Et peut-être que des fois les échanges l’éprouvent trop et qu’il préfère arrêter ? Possible alexithymique encore… Je sais pas…

Après dans mon histoire c’était simple : Quand elle a pété un câble au téléphone, je me suis direct excusé d’avoir pu donner l’impression de vouloir abuser de sa gentillesse, mais de son côté aucune capacité à reconnaître sa part de tort. Une personne « « « normale » » » n’aurait pas pété un câble comme ça, et se serait excusée d’avoir été ambiguë avec cette invitation en WE, et de ne pas avoir mentionné être en couple, ça aurait mis les choses à plat et on aurait repris la correspondance avec ce nouveau « paramètre » qui était loin d’être un détail, et on se serait vu quand l'occasion se serait présentée. Mais en refaisant tout en arrière j’ai compris que c’était bancal depuis le début, son tutoiement dès le 2ème message ne correspondait pas au ton d’un contact d’une praticienne médicale souhaitant aider un ancien patient. Il est clair que tout est flou pour elle relationnellement.
Sinon, je trouve que dans ce que tu expliques il y a deux choses différentes : l'alexithymie est liée au fait de ne pas comprendre et définir ses propres émotions - je ne sais pas si le fait de ne pas parvenir à les verbaliser est lié à l'alexithymie ou si c'est une autre difficulté ; pour ce qui est des pensées, intentions et émotions de l'autre, c'est de l'ordre de l'empathie, notamment cognitive.
Yop’, bon d’après wikipedia (ok pas la plus précise des sources) ça semble pouvoir également être les émotions des autres. Si c'est un problème d'apprentissage des émotions et qu'on n’arrive pas à identifier ses propres émotions, je ne vois pas trop comment on peut identifier celles des autres. Par contre si le problème est purement cérébral, c’est possible (j’ai lu qu’il y aurait 2 types d’alexithymie, une innée, difficilement « corrigeable » car c’est donc cérébral, il manque le lien entre la zone qui génère les émotions et la zone qui les interprète, et une acquise par manque de feedback entre les parents principalement et l’enfant, celle-ci étant plus facilement « corrigeable » avec une thérapie).
Pour l’empathie cognitive, et/ou la théorie de l’esprit, je suis d'accord, et il y a pas mal de choses dans ce que je sais de cette nana qui me laissent penser qu’elle serait tda/h ou aspie dans le déni et l'arrogance (au téléphone, où elle essayait de m'expliquer gentiment qu'elle allait rompre le contact (douce attention...), elle m’a déballé des détails sur sa vie qu’une personne « « « normale » » » n’aurait pas racontés (ce qui en tant que tel peut déjà être un trait aspie je crois...), que petite elle ne parlait à personne (mutisme ?), qu’elle avait eu une grosse crise d’adolescence où elle faisait le mur (ado TDA/H colérique ? aspie vivant une crise d'ado compliquée ?), qu’elle n’avait pas gardé d’amis d’enfance, qu’elle avait eu une période d’anorexie (compatible avec autisme, alexithymie...), etc), quand j'ai lu la BD de Julie Dachez, qui dit bisou à son chef, ça m'a fait penser à cette nana qui m'a dit « à très vite, bisou » alors qu'on n'avait pas sympathisé en personne... Mais si je dis que je pense qu'elle est aspie ou tda/h on va m’accuser de faire du diag à l’emporte pièce :mrgreen:
Bref elle a visiblement de grosses difficultés et j’ai fait tout ce que j’ai pu pour l’aider, en vain :( .
Statut : Proche d'éventuel(s) aspie(s) et/ou TDA/H. Personnellement, probable tendance TDA, doué, zébré :mryellow: éventuellement tendance aspie. Je vais peut-être faire un bilan neuropsy...
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Zebra3
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Zebra3 »

le deuil d'une personne encore vivante semble un non-sens, et pourtant c'est ce qui se passe quand celle-ci disparait subitement et ne donne plus signe de vie.
Yep’, c’est possiblement pire qu’un deuil « normal » si tant est qu’on puisse faire un classement de la souffrance. Un deuil normal dans de nombreux cas on n’est pas seul, il y a les funérailles, le mort est bien mort si je puis dire, c’est concret. « Idéalement » on vit le deuil de personnes plutôt âgées avant d’en vivre d’autres. Et même dans les catastrophes où on ne retrouve pas les corps on n’est pas forcément seul et souvent on met une stèle pour se recueillir. Là je vivais un deuil tout seul, sans le savoir, je ne l’ai compris qu’au bout de 9 mois quand j’ai compris ce que cette rencontre avait débloqué. Et à qui en parler ? Qui pouvait comprendre que je vivais le deuil d’une personne vivante, côtoyée à peine 5h et avec qui je n’avais même pas sympathisé ? :crazy: :innocent:
Est-ce que tu comptes effectuer des demarches supplementaires, en vue de confirmer ou infirmer ce dont la psychotherapeuthe t'a fait part ?
Je sais pas trop, j’ai eu envie un moment de passer un bilan neuropsy puis le merdier dans ma vie professionnelle l'a repoussé à plus tard, et peut-être que je me trompe mais je ne vois pas ce que ça apporterait. Je commence à être assez conscient de mes difficultés, un diag (ou test) ne fera qu’officialiser le bousin, mais ne changerait rien au vécu. J’ai tout retourné dans ma tête depuis 5 ans, aujourd’hui seule l’action me fera avancer.
Je garde l’idée d’un diag si comme certains le pense le « diag » de douance peut cacher un diag plus sérieux. Mais à nouveau, concrètement je ne pense pas que ça changera quelque-chose.
Et si ma psy se trompe alors ce serait plutôt un TSPT initié par des déménagements en bas-âge que l’enfant hypersensible que j’étais aurait vécu comme des sortes de mini deuils, qui aurait du coup intériorisé la peur de créer du lien. Et la non-histoire avec cette nana n’aurait fait qu’enfoncer le clou. Ou plutôt le trépan, en créant un double deuil avec une seule rencontre... :?
Mon soucis c'est qu'ayant raté la crise d'ado à l'âge "normal", je suis passé à côté de cette période de découverte, avec des liens d'amitié un peu fusionnel, d'identification, où dans l'idéal on peut se construire de 14 à 20 ans avec les mêmes personnes, et après on est paré pour la vie d'adulte. Du coup je sens que je recherche un peu un groupe comme ça, "mon groupe de potes", mais c'est peine perdu car les autres ne sont plus dans ce genre de relations. On recherche ça à 15 ans mais à 25 on fait fuir tout le monde si on agit comme ça.
Donc faut que je trouve un emploi/environnement où je me sente bien, en stabilité, pour mieux me connaître, mieux me construire.
Je ne connais pas ton histoire dans sa totalite, mais concernant l'hotel il ne me semble pas impossible que cette personne ait pense qu'il s'agisse seulement d'une invitation, et que ca ne la genait pas de t'heberger plutot que tu te rendes dans un hotel. Y a t-il eu d'autres signes ? Pourquoi souhaitait-elle t'inviter ?
Oui il semble que ce soit ça. Ca s’est inscrit dans l’incompréhension. Disons que venant de la part d’un nana, parlant à un mec lui ayant avoué un coup de coeur, avant de m’inviter en week-end, et même si c’était gentiment pour m’héberger, ça aurait été pas mal de préciser qu’elle était en couple xD (son FB ne le mentionnait pas non plus).
Comme dit au dessus je crois, elle ne semblait pas vouloir élaborer sur ce que sa rencontre avait changé dans ma vie, elle ne souhaitait pas non plus vouloir élaborer sur sa passion que sa rencontre m’avait inspiré, je ne comprenais pas. J’ai alors tenté un message à peine plus « entreprenant », après la rencontre qui n’avait pas pu se faire, en acceptant sa demande d’amitié FB, en lui disant un truc du style que j’avais oublié qu’elle était si jolie, et en lui disant que si l’occasion de se voir se représentait je ferais l'aller-retour sans problème. Et c’est là qu’elle a proposé de se caler un week-end… :roll:
Partant du principe qu’elle a forcément plus d’expérience que moi, vu que je n’ai jamais été en couple, je me calais sur son ton, mais j’ignorais qu’elle n’avait pas de référentiel, alors en fait la correspondance a « dérivé » jusqu’à ce que ça parte en vrille.
C’est comme le « à très vite, bisou » en fin de message. Elle semble avoir une bibliothèque de salutations, en prend une au pif, sans réaliser qu’elle n’est pas adaptée au contexte.
Ou alors c’est une tarée qui manipule de loin et qui se chie dessus de près, on ne peut pas totalement l’exclure mais je ne pense pas.
Quand tu dis l'avoir vue pour la derniere fois il y a 8 ans, etait-ce physiquement ou tout s'est passe par internet ? Quelle etait la frequence de vos echanges a l'epoque ?
Je l’ai vu 5 heures (5 consultations) en tant que patient. Je lui ai avoué le coup de coeur à la fin de la 4ème, et à la 5ème j’ai voulu lui expliquer (à la fin) que cette déclaration avait visiblement changé beaucoup de choses en moi. Je la pensais bien plus expérimentée que moi, j’espérais qu’on discuterait un peu, éventuellement qu’on garderait contact. Mais au final elle était bien plus flippée que moi alors que je n’émettais aucun signe d’agressivité, alors je suis sorti rapidos sans vraiment expliquer ce que je voulais expliquer, et c’est la dernière fois que je l’ai vue.
Donc 5h c’est rien, mais c’est le fait que cette rencontre ait tout débloqué en moi. Je visualise le faux-self comme un barrage qui bloquait mon développement émotionnel et qui a craqué, et le flot émotionnel s’est déversé sur cette rencontre. Je me suis réellement « incarné » émotionnellement grâce à cette rencontre.
Ca a fait un appel émotionnel et d’énergie de vie ultrapuissant, tout en vivant un deuil, c’était extrêmement bizarre. Et je n’ai pas pu nourrir cet appel avec grand chose.
Ensuite on a repris contact 10 mois plus tard, puis la correspondance par FB/texto a duré 8 mois, je l’ai eu 3 fois au phone pour tenter de mettre à plat l’incompréhension mais elle était déjà en train de mettre de la distance et un an plus tard elle m’a blacklisté. :innocent:

J'ai 37 piges... :|

Oh et quand je dis "ça fait plaisir", c'est bien sûr le fait que tu arrives aux mêmes conclusions qui fait plaisir, pas que tu aies également vécu une histoire douloureuse, je précise juste :P
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par 2N3055 »

Lulamae a écrit :c'est toujours frustrant de savoir que quelque chose qu'on n'a pas lu a été écrit puis enlevé.
Je me souviens maintenant de ce que j'avais mis dans ce message,
J'avais repris un extrait du message de freeshost : "…Je croyais que c'étaient aussi des crayons. :lol: …"
et j'avais collé un lien youtube vers la chanson de bourvil "Les crayons"
Puis je me suis dit que ça cassait le dialogue entre Zebra3 et Lulamae,
et que c'était bien trop loin de message de freeshost
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

Zebra3 a écrit : Le mec dont tu parles c’était peut-être un peu ça ? Un mec dans l’imaginaire, qui apprécie l’idée d’entretenir une sorte de relation platonique, qui t’imagine peut-être être la femme de sa vie sans jamais oser tenter d’avoir la réponse… Et peut-être que des fois les échanges l’éprouvent trop et qu’il préfère arrêter ? Possible alexithymique encore… Je sais pas…
En l'occurrence ça ne correspond pas trop, mais je pense qu'effectivement des échanges intenses et personnels prolongés peuvent nuire à toute relation entre personnes hypersensibles.
La pire situation d'incompréhension et de malentendu amicaux que j'aie pu vivre, y compris avec des femmes, c'est le problème des confidences : la personne te parle d'elle, de son passé, ses problèmes, voire traumatismes… donc tu fais pareil, tu parles des tiens, sauf que tu as une vie pas drôle, et, alors que tu restes factuel(le) et non émotif(ve), pour essayer de lui montrer que tu sais ce dont elle parle, pour partager, la personne te retourne : "ouh la la, non, je ne peux pas continuer, c'est trop pour moi, il faut que je me préserve !" - Oui, c'est gentil, mais tu aurais pu y penser avant, quand moi je t'écoutais… (remarque in petto, gardée pour moi)
Cela va donner immanquablement une rupture de l'échange un peu mélodramatique, et sans explication.

Donc, la fois d'après, si tu as fait 'effort de recontacter la personne, et de relancer l'échange, tu es échaudé(e), et décides de ne pas t'épancher : la personne te reparle des ses traumatismes, avec plus de détails, et tu ne te livres pas, cette fois, tu restes juste à l'écoute. Eh bien, là, on te reproche d'avoir eu une attitude qui pouvait laisser penser que tu étais dérangé(e) par sa confidence, et tu l'as fait se sentir mal.

Ce n'est pas une question de toxicité, mais je pense que dans certains cas, une relation peut être insécurisante, et il faut savoir lâcher le morceau, et ne pas s'ingénier à faire durer, ou à obtenir des explications, parce que même si on en obtient, ce qui est rare dans ces cas-là, puisque la personne ne sera pas encline à s'interroger sur son fonctionnement, celles-ci seront encore et toujours (plus) contradictoires, et on n'en sera que davantage perdu(e).

Pour l'alexithymie, je ne sais pas trop si c'est classé en tant que trouble à part entière dans le DSM, ou si c'est une composante d'autres troubles. En tout cas, c'est logique comme tu l'expliques, que ne pas comprendre ses propres émotions n'aide pas à comprendre celles des autres. :)

Et j'ai tendance à penser aussi que les personnes dans le déni (pas seulement d'être autiste ou TDA-H, mais de n'importe quel trouble), sont effectivement dans une forme d'arrogance et d'auto-centrisme - ça s'accompagne aussi d'une bonne dose de mauvaise foi.
Mais ce n'est à aucune personne de faire des diagnostics sauvages - de toute façon, on n'aidera en aucun cas en faisant ça, ça peut même être dangereux.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

2N3055 a écrit : dimanche 24 novembre 2019 à 6:33
Lulamae a écrit :c'est toujours frustrant de savoir que quelque chose qu'on n'a pas lu a été écrit puis enlevé.
Je me souviens maintenant de ce que j'avais mis dans ce message,
J'avais repris un extrait du message de freeshost : "…Je croyais que c'étaient aussi des crayons. :lol: …"
et j'avais collé un lien youtube vers la chanson de bourvil "Les crayons"
Puis je me suis dit que ça cassait le dialogue entre Zebra3 et Lulamae,
et que c'était bien trop loin de message de freeshost
Si tu avais cité @freeshost, on aurait vu que tu lui répondais. Merci de m'avoir expliqué, en tout cas. :)
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Ewilan »

«  Donc 5h c’est rien, mais c’est le fait que cette rencontre ait tout débloqué en moi. Je visualise le faux-self comme un barrage qui bloquait mon développement émotionnel et qui a craqué, et le flot émotionnel s’est déversé sur cette rencontre. Je me suis réellement « incarné » émotionnellement grâce à cette rencontre.
Ca a fait un appel émotionnel et d’énergie de vie ultrapuissant, tout en vivant un deuil, c’était extrêmement bizarre.  »

Ça semble être une bonne théorie :o
Ça me parle et je sais pas si tu as aussi eu cette impression affreuse de n'être plus la même personne qu'avant et d'être incapable de revenir en arrière ^^ Combien de fois j'ai silencieusement hurlé à la personne "Mais qu'est ce que tu m'as fait", parce que j'avais vraiment l'impression d'être devenu complètement autre chose, quelque chose de pitoyable et obsessionnel, hypersensible comme si toutes les émotions refoulées avant ressortaient puissance 10 tout le temps. Je ne me reconnaissais plus, ça n'était plus moi.
Ça fait plus de 2 ans donc je m'y suis fait mais je n'ai pas réussi à revenir comme avant, quand je n'avais pas ce besoin, quand être isolée et seule ne me posait pas vraiment problème. Et je sais que je ne pourrais jamais revenir à cet état la.

Mon autre problème et qui est lié, c'est que comme quelqu'un l'a mentionné plus haut dane la conv' pour lui, j'ai aussi un grand besoin de tout comprendre. Je veux tout savoir de la personne pour pouvoir la comprendre en profondeur et éviter les malentendus. Je veux aussi qu'elle me comprenne au maximum. Et ça, ça alimente l'obsession. J'ai l'impression que la plupart des gens n'ont pas ce besoin, je comprends mal pourquoi.
Mais du coup à chaque malentendu, je panique j'ai besoin de comprendre le plus vite possible, je ressens une urgence ! Parce que sinon je suis dans une incompréhension affreuse tout le temps. J'ai besoin de parler, de comprendre chaque petite chose de TOUT comprendre pour tenter de passer à autre chose. Et la personne en face à l'air de s'en ficher O_Ô
M'enfin bref ><
Aucun diagnostic, aucun bilan, aucun psy ou quelconque médecin, juste des questions et un intérêt pour le SA ^-^
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par rauw »

J'ai fait le trait sur toute vie amoureuse depuis. De toute façon, je ne pense plus pouvoir m'intéresser à qqn.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

rauw a écrit : samedi 30 novembre 2019 à 0:21 J'ai fait le trait sur toute vie amoureuse depuis. De toute façon, je ne pense plus pouvoir m'intéresser à qqn.
Mais si, on peut s'intéresser à quelqu'un, mais il faut faire attention à ne pas engager une relation plus proche qu'on n'en est capable. Et puis, on peut aimer des gens sans être en mode couple, ni même avoir de relations sexuelles. :)

Pour certaines personnes, la relation sexuelle induit ensuite une proximité et intimité qui devient ingérable, et c'est ce qui fait qu'on a ensuite des relations houleuses et douloureuses. On peut même alterner entre jalousie dans certaines situations et envie de liberté et d'air dans d'autres, et l'ambivalence peut faire souffrir soi-même et l'autre.
Paradoxalement, on peut être trop proche de l'autre parce qu'on ne sait pas trouver la bonne distance, et parce qu'on ne supporte pas une trop grande intimité.

Ca ne veut pas dire que toute vie affective est impossible. :)
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par freeshost »

On peut faire des câlins gratuits et sans engagements, y compris avec des personnes qu'on ne connaît pas, dont on ne cherche pas l'identité et qu'on n'est pas sûr de revoir (ou de ne pas revoir). :mrgreen:
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.

Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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rauw
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par rauw »

Si un jour je me rends à une IRL, je vous regarderai vous faire des câlins alors :)
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Miriel
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Miriel »

Je ne suis pas diag donc je ne sais pas à quoi c’est du mais j’ai connu ça beaucoup en primaire, obsédée par une fille de l’école et ses deux sœur qui n’était aucunement une amie, je la dessinais et j’en faisais l’héroïne de mes histoires. Puis je suis passé à une autre fille qui a eu le droit à la même chose. Je ne parlais que de ça c’était une véritable obsession. En y repensant ça devait être déstabilisant pour elles...
J’ai eu la même obsession pour ma petite sœur quand elle était bébé. Je la dessinais et j’écrivais des histoires sur elle.

Puis pour une chanteuse plus tard, j’avais créé des cartes avec sa photo scotché et je dormais avec... (je devais avoir 10ans je précise!) j’en ai tellement honte c’est bien d’être anonyme. Mais je pense que cette chanteuse était plus une confidente que autre chose, un peu comme une amie imaginaire. Je lui parlais, je lui racontais ma vie, certainement du à mes difficultés avec les autres et aux soucis familiaux que j’ai eu.

Pour la question des amies j’ai tendance à donner tout à une seule personne et à en faire une amitié exclusive. Soit je contacte rarement les gens, soit je me focalise sur une’ personne, avec elle je me permet tout, il m’arrive même de la spammer de message et elle ne me juge pas. Je lui ai tout dit de moi et elle m’a tout dit d’elle. Nous sommes très proches mais elle vit a l’autre bout du monde. Avec elle je peux être entièrement moi-même sans jamais craindre d’être jugée pour cela et c’est la première fois que j’ai une telle amitié, mais parfois j’ai peur d’aller trop loin et de la perdre.
Pré diag en faveur d’un éventuel tsa, en attente d’examens complémentaires pour plus de réponses, se reconnaît davantage dans les tda.
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rauw
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par rauw »

Ewilan a écrit : vendredi 29 novembre 2019 à 8:16Mon autre problème et qui est lié, c'est que comme quelqu'un l'a mentionné plus haut dane la conv' pour lui, j'ai aussi un grand besoin de tout comprendre. Je veux tout savoir de la personne pour pouvoir la comprendre en profondeur et éviter les malentendus. Je veux aussi qu'elle me comprenne au maximum. Et ça, ça alimente l'obsession. J'ai l'impression que la plupart des gens n'ont pas ce besoin, je comprends mal pourquoi.
Mais du coup à chaque malentendu, je panique j'ai besoin de comprendre le plus vite possible, je ressens une urgence ! Parce que sinon je suis dans une incompréhension affreuse tout le temps. J'ai besoin de parler, de comprendre chaque petite chose de TOUT comprendre pour tenter de passer à autre chose. Et la personne en face à l'air de s'en ficher O_Ô
M'enfin bref ><
Comprendre m'a permis de ne pas en souffrir, cependant j'y pense encore régulièrement, alors que cela fait déjà plusieurs années.

Cette volonté de "savoir", je me l'explique par le désir de ne pas vivre juste une relation éphémère, mais d'une grande compréhension/connaissance mutuelle, qui se ferait écho jusqu'à s'harmoniser, fusionner. Naissant peut-être d'un besoin de pouvoir s'ancrer en ce monde si étranger. "Ne pas être que soi".

Les autres gens sont plutôt sympas avec moi, possiblement plus "sains d'esprit" que mon contact, toutefois je ne ressens cette même "proximité" à l'échange (feeling, affinité).

Mais maintenant je sais qu'il vaut mieux ne pas attendre de l'autre qu'il comprenne.

Une fois que tu vis ce genre de choses, à mon avis il n'y a effectivement pas de retour en arrière.
2015 : Aucune démarche
2018 : Étiqueté schizophrène
2021 : Diag "oral" (non officiel, plutôt suspicion) TSA/aspie par un neuropsy, pas sûr de vouloir confirmer par un test
2024 : Diag par une psychiatre, et neuropsy (toujours sans test...)
Lumdop
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Lumdop »

Bonsoir
Je suis nouvelle sur ce forum.
Je venais ici pour chercher des réponses quant à une relation avec un asperger comme.moi qui vient de se finir en queue de poisson et que j avais besoin de comprendre.....
Quelle.ne fut pas ma.surprise et mon soulagement de trouver ce topic!!!!!
Je suis exactement comme se décrit la personne initiatrice du post....
Je fais systématiquement des fixettes sur mes relations mais seulement amoureuses pour ma.part.
Je me suis déjà retrouvée engluée à chercher à tout prix à reprendre contact avec un homme qui m avait éconduite chose absolument insupportable pour moi, même quand j avais la même idée au même moment.
Je trouve n importe quel prétexte pour faire celle qui ne comprend pas. Enfin en vérité le fait est que je ne comprends pas. La souffrance m empêche de rationaliser. Je vais toujours trouver quelque chose pour alimenter le besoin d avoir des réponses. L idee d etre zappee du jour au lendemain m est insupportable. En fait cela me tue réellement. De l interieur. C est le propre des chagrins d amour vous allez me dire. Mais ce besoin de comprendre , de fouiller, de décortiquer par le menu l histoire, de chercher à recontacter l autre et à renverser la vapeur m obsede . Je ne passe pas toujours à l acte car avec l experience j ai quand même appris que plus on insistait plus la souffrance était atroce. Je suis donc en pleine phase de " retiens toi"....je trouve un apaisement à mon obsession quand je peux trouver par exemple.une lecture comme ce topic que je n ai pas encore lu en entier mais qui me réjouit par avance tant il est long ca va me calmer un temps avant d en avoir fait le tour puis le désarroi ressurgira et il faudra trouver une autre astuce mais toujours en rapport avec le sujet. Ce serait tellement plus constructif de me mettre à bosser sur un travail concret dans ma vie quotidienne, mais non ca ne.marche pas il faut que je sois en lien avec ma.perte d une manière ou d une autre.
J ai donc.peur des relations dont je suis pourtant friande. Dès que je sens de l indépendance chez l autre j ai peur. La plupart des hommes ont moins de besoins de contact que moi. Je suis du genre a attendre a coté du téléphone des jours entiers sans rien pouvoir faire d autre. L obsession prend toute la.place et bien souvent mon amour et ma bienveillance du début, toujours sincère et entière, se transforme en haine latente. C est horrible et je me déteste d avoir de tel sentiment. Je trouve ça tellement nul!!! J ai besoin d être rassurée en permanence (mais je ne.le.dis jamais)et involontairement je focalise sur tous les signes même minimes de désintérêt. Je me sens en demande et donc vulnérable. Alors je joue le jeu de la désinvolture mais un beau jour ça craque. Je fais des reproches qui du coup ne sont pas compris de l autre.
Voila.le topo!!!! Bon je vais lire ce topic avant de dormir va m evitera de checker encore 20 fois le compte watsap de mon ancien ami.....^^
Maman d aspi. Ex amie d aspi. Se poser des questions sur elle car beaucoup de points communs avec aspi.