freeshost a écrit : ↑mercredi 20 novembre 2019 à 1:17
J'ai un coeur a écrit : ↑mardi 19 novembre 2019 à 23:42Le soucis c'est que souvent je prends les transport à 12h00 est c'est plein de monde... Donc comment expliquer que les gens préfèrent rester debout et se coller plutôt que de s'assoir près de moi ?
Il faudrait observer si les gens ont ces mêmes réactions aussi envers les autres passagers assis en solo.
Mais oui, l'apparence me semble jouer un rôle, tant le nombre de personnes dépendantes de l'apparence (de la leur que des personnes qui les accompagnent, une sorte de "biais de proximité", peut-être à relier au
biais de récence) et du qu'en-dira-t-on (de la réputation).
Mais, au final, est-ce que ça importe tant ? Voulons-nous être esclaves du qu'en-dira-t-on ?
Après tout, faut pas forcément prendre les choses "perso" (comme si nous étions visés, comme si nous étions toujours le facteur qui a influencé la prise de décision d'autrui).
Comme suggère cléa, tu peux aussi observer parfois le phénomène inverse : une personne qui s'assied à côté de toi (ou à proximité) alors qu'il y a des biplaces (nombreux) de libres.
Si tu penses déranger en adoptant un certain comportement, un certain choix, c'est probablement que tu as intériorisé que le comportement contraire comme une norme sociale à laquelle tu es censé te soumettre.
Prenons quatre situations dans un bus (ou dans un train, peu importe) avec des places assises : [Et tu n'as pas de priorité pour une place assise (comme la vieillesse, la grossesse, etc.). Tous les passagers t'observent sans en avoir l'air. Tous les passagers ont acquis la norme sociale selon laquelle aucune place assise libre n'est interdite d'occupation. Je prends le cas où tu ne connais aucun autre passager et où aucun autre passager ne te connaît.]
1. Tu entres dans le bus. Tu vois que TOUTES les places assises sont occupées.
2. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste JUSTE une place libre dans un biplace à moitié occupé.
3. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste deux places libres dans deux biplaces à moitié occupés.
4. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste n (n > 2) places libres dans n biplaces à moitié occupés.
5. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste un biplace entièrement libre.
6. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste au moins un biplace entièrement libre et un biplace à moitié libre.
7. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Mais il reste au moins un biplace entièrement libre et au moins deux biplaces à moitié libres.
8. Tu entres dans le bus. Tu vois que presque toutes les places assises sont occupées. Et il ne reste que des biplaces entièrement libres.
1.1. Tu es obligé de rester debout. Cela paraît compréhensible puisque les passagers ont vu qu'il ne restait plus la moindre place assise libre.
1.2. Tu peux susciter interrogation si tu demandes à une personne assise si celle-ci peut te laisser la place libre.
2.1. Tu occupes la dernière place assise. La personne à côté de toi comprendra puisqu'elle sait que c'était la dernière place assise libre.
2.2. Tu restes debout. Peut-être que la personne assise à côté de la place libre va se demander pourquoi tu ne t'es pas assise à côté d'elle. [En général, la plupart des personnes se disent qu'il y a plus de bien-être à être assis qu'à être debout. C'est sans compter sans l'altruisme dont nous pouvons être capable. Et sans les avantages qu'il peut y avoir à rester debout.]
3.1. Tu reste debout. Voir 2.2.
3.2. Tu t'assieds à une des deux places libres. Peut-être que la personne à côté de toi aurait préféré que tu ailles à l'autre place libre. Peut-être qu'elle en est contente. Peut-être que la personne à côté de l'autre siège libre est contente de rester seule. Peut-être qu'elle aurait apprécié que tu t'asseyes à ses côtés. Peut-être que toutes deux s'en fichent. Comme elles ne sont que deux, on peut éventuellement suspecter / croire en une compétition entre les deux ("je gagne si la personne s'assied à côté de moi" ; ce qui sera rarement le cas).
4.1. Tu t'assieds à une des places libres. C'est tout comme 3.2. Mais il y a presque aucune chance que les personnes déjà assises sentent un mode de compétition. Car, si tu t'assieds à côté de A1, A2 peut, dans le bénéfice du doute, penser que tu ne voulais pas t'asseoir à côté de A3.
5.1. Tu restes debout. Beaucoup de personnes vont se demander pourquoi tu n'as pas occupé le biplace entièrement libre.
5.2. Tu occupes le biplace libre. Personne ne va se poser de questions.
6.1. Tu t'assieds à côté de la personne pour compléter le biplace à moitié libre. Elle va probablement se demander pourquoi tu n'as pas occupé le biplace entièrement libre. "Pourquoi moi ?" "Y/A m'veut quoi ?"
6.2. Tu t'assieds au biplace entièrement libre. Personne ne va se poser de questions. Ou, très peu probablement, la personne au biplace à moitié occupé va se demander pourquoi tu ne t'es pas assis à côté d'elle.
7.1. Tu t'assieds à côté d'une des deux personnes aux biplaces à moitié libre. Elles vont sûrement se demander pourquoi tu n'as pas pris le biplace entièrement libre. Plus rarement, elles vont se demander pourquoi tu as occupé tel biplace à moitié libre et pas l'autre ("pourquoi moi et pas lui ?" ou "pourquoi lui et pas moi ?").
7.2. Tu t'assieds au biplace entièrement libre. Indifférence !
8. Peu importe où tu te places, indifférence !
Ce que j'ai écrit par des prémisses (que l'on peut contester) suivantes :
- une personne préfère être assise plutôt que debout,
- une personne préfère être seule qu'accompagnée d'une personne qu'elle ne connaît pas,
- sauf éventuellement si elle préfère être accompagnée plutôt qu'une autre personne soit accompagnée,
- les passagers ne se connaissent pas deux à deux.
Si je décide de m'asseoir à côté d'une personne, je demande toujours "Est-ce que c'est libre ?" Cela
donne le choix de réponse à la personne.