vos "bugs" sociaux !

[cléa]

Bonjour. @Nicolas83 @Mlle-Qui @2N3055

En fait, mon ex craignait que cet homme voit en mon bonjour un sentiment, une invitation, beaucoup plus qu'un bonjour.

Vu que c'est un homme je me suis dit après tout, il est mieux placé que moi pour savoir ce qui pourrait se passer dans la tête d'un homme dans cette situation..

A un moment, je me suis demandée s'il était jaloux Mais ce n'était visiblement pas le cas vu que jamais il ne m'a fait une telle recommandation dans un autre contexte. Et même se plaignait que je ne sois pas assez sociable.

En tout cas, il ne s'agit pas non plus de mépris vu qu'il a vécu des moments plutôt précaires et a régulièrement participé à garnir les banques alimentaires.

En tout cas, ça me rassure que vous trouviez normal de saluer les Sdf. J'ai l'impression que car je suis en décalage social mais peut-être est-ce le cas des autres atypismes le rapport au monde est peu être davantage " innocent" que pour les neuro typiques.

[Ellendë]

Je rejoins vos avis dire bonjour est une marque de politesse. Dans certains contextes, je le fais aussi mais Il m’arrive pourtant de ne pas le faire de peur d’être accoster . La plupart du temps ces personnes « réclament » et je me sens mal alors je fonce tête baissée ni vu ni connu ...

[pimpoline]

Quand tu te retrouves dans une assemblée "neurotypique" (j'ai horreur de ce terme mais pour aller vite je l'utilise ici - et encore, je n'ai aucune preuve de cette neurotypicité), et qu'on t'inclut dans une soi-disant reconnaissance et confiance mutuelle innée parce que cette assemblée est exclusivement féminine.

Entre femmes, on se comprend mieux et plus vite, n'est-ce pas?
Euh... ouais mais non en fait, avec moi ça marche pas. Et en plus j'ai horreur qu'on me considère comme faisant partie d'un "nous" sans me demander mon avis, en prenant un dénominateur commun facile mais terriblement réducteur.

J'ai rongé mon frein et encore une fois, je me suis sentie Aspie jusqu'au bout des ongles.

C'est quoi ce présupposé?
Il y en a d'autres que moi que ça irrite, ou qui ont déjà entendu ce genre de remarque?

[Curiouser]

Il y en a d'autres que moi que ça irrite, ou qui ont déjà entendu ce genre de remarque?

Déjà entendu, oui, et ça me hérisse aussi les poils. J'ai toujours trouvé ce genre de généralisation à partir d'un dénominateur commun (le sexe, l'âge, pourquoi pas aller jusqu'à la couleur des cheveux ) complètement stupide, d'autant plus que par rapport au "critère" que tu cites, j'ai plus souvent eu des échanges fluides avec des interlocuteurs masculins.
A la limite, on pourrait dire qu'il est plus facile de parler d'expériences gynécologiques (règles douloureuses, etc.) entre femmes, mais bon, je n'en suis même pas sûre, tant chaque personne peut vivre les choses différemment suivant les différents contextes et sa propre sensibilité.

[cléa]

Bonjour @pimpoline.

Oui, ça me met plutôt mal à l'aise. Je ne me retrouve pas non plus dans ces idées de compréhension mutuelle de genre.
( aussi, il y a de nombreuses sériés prétendant s'adresser à l'esprit féminin mais qui ne me parlent pas )
Ça serait différent si il s'agissait de groupes autour d'un centre d'intérêt par exemple mais encore ça n'est pas automatique.

[2N3055]

…Je ne me retrouve pas non plus dans ces idées de compréhension mutuelle de genre. …

Et du côté du genre masculin, l'idée générale du groupe est encore pire,
alors je fuis de suite quand j'en entends un m'inclure dans son groupe de on.
(j'ai souvent, j'ai envie de rajouter juste une lettre avant de "on")

Dans les entreprises et sociétés et autres groupes, j'ai toujours rechigné à porter un badge,
et c'est pareil pour les marques, je ne m’appelle pas [CENSURÉ] ni [CENSURÉ], encore moins Hugo
(les 2 marques que j'ai cité ont automatiquement été remplacées par [CENSURÉ])

[lulamae]

Dans les entreprises et sociétés et autres groupes, j'ai toujours rechigné à porter un badge,
et c'est pareil pour les marques, je ne m’appelle pas [CENSURÉ] ni [CENSURÉ], encore moins Hugo
(les 2 marques que j'ai cité ont automatiquement été remplacées par [CENSURÉ])

Normal, ce sont des gros mots !

Moi j'étais tellement naïve que ça ne m'aurait gênée pas qu'on m'intègre de cette manière, j'aurais suivi bêtement mes consoeurs. Cela dit, ça ne m'est arrivé qu'une fois dans ma vie, avec une communauté de femmes maghrébines et roumaines, en tant que mères (nos filles étaient dans la même école). Ca me plaisait de les écouter et d'être avec elles parce que j'aimais en apprendre sur leur culture.
Sinon, je ne partageais quasiment pas de centre d'intérêt avec elles, je travaillais et elles non, j'avais une voiture et étais libre de me déplacer et elles non (je les ai pas mal véhiculées d'ailleurs), elles aimaient acheter des fringues, bijoux, maquillage, la consommation en général, et moi ça ne m'intéressait pas du tout, elles aimaient la télé, moi non, on n'avait pas du tout les mêmes façons d'éduquer nos enfants.

C'était vraiment une association singulière, mais ça fonctionnait : il y avait une chaleur humaine, un rapport franc et drôle, j'ai rarement été aussi bien acceptée, et de mon côté rester en leur compagnie ne me pesait pas. Ca me fatiguait pas mal, mais ça me faisait plaisir.
C'est une époque de ma vie assez bizarre, et ça reste énigmatique pour moi.

[2N3055]

Normal, ce sont des gros mots !

Ah ça Oui !

[pimpoline]

@Curioser: idem que toi avec des interlocuteurs masculins… en général les environnements mixtes me conviennent mieux. Je te rejoins, certains critères de rassemblement sont juste stupides.

@cléa : merci, je me sens moins seule! Et j’ai constaté aussi que partager un centre d’intérêt n’était pas non plus une garantie de se sentir dans un « nous », loin de là.

@2N0355 oui voilà, c’est ce fameux « on » , qui englobe tout le monde et personne.


@lulamae : ton expérience n'a me semble-t-il pas de rapport avec ce que je relate. De ce que je comprends, tu as fréquenté un groupe de femmes avec qui tu avais peu en commun au final, mais avec qui ça se passait bien. Et heureusement qu'on peut bien s'entendre avec des personnes du même genre que soi aussi, sans même avoir les mêmes goûts!

C'est totalement différent dans mon expérience, parce que dans les paroles prononcées, "on" expliquait la confiance qui régnait au sein du groupe par le fait que tout le monde était du même sexe, en l'occurrence féminin. Et que si le groupe avait été mixte, ça aurait été moins facile. Si personne n'avait eu ce genre de mot, ça ne m'aurait pas dérangée: je peux faire le constat moi-même que les choses se passent bien, en en tirant les conclusions que je veux. Et si ça se trouve, je serais restée sur une bonne impression.
Mais qu'on donne cette raison, alors que je ne me sens pas cette appartenance, je n'aime pas: personne ne m'a demandé mon avis quoi. Du coup ça a comme tout gâché, en même temps que ça a révélé une fracture d'autant plus grande entre moi et elles, alors que l'effet voulu était pile poil le contraire!

En fait, ça m’énerve parce que je trouve ça violent.
Je n’ai pas de problème à ce que les gens se rassemblent (quoi que, vu que je me sens toujours à part, c’est quand même un problème de se sentir exclue).
En général donc, j’ai plutôt un vécu de rejet, implicite la plupart du temps. Je m’exclus moi-même parce que je ne me reconnais pas dans les autres, ou bien ils me le font sentir d’une façon ou d’une autre.
Mais qu’on me mette d’accord d’office avec des généralités, sans que j’aie mon mot à dire, sous prétexte que j’ai une caractéristique me rattachant au groupe correspondant, alors ça je trouve que c’est presque pire.
Je me sens assimilée de force.
Je trouve ça ironique pour quelqu’un qui souffre de ne pas se sentir intégrée, incluse. Mais si c’est à ce prix, alors je préfère définitivement rester seule et en marge.
Bref, c'est tout pour aujourd'hui.

Petit bug en apparence mais qui joue énormément sur toutes les situations du quotidien parce que les gens ont des conceptions tellement éloignées des miennes, tellement catégorisantes parfois, que j'en perds la motivation pour me rapprocher d'eux...

[lulamae]

@lulamae : ton expérience n'a me semble-t-il pas de rapport avec ce que je relate. De ce que je comprends, tu as fréquenté un groupe de femmes avec qui tu avais peu en commun au final, mais avec qui ça se passait bien. Et heureusement qu'on peut bien s'entendre avec des personnes du même genre que soi aussi, sans même avoir les mêmes goûts!

C'est totalement différent dans mon expérience, parce que dans les paroles prononcées, "on" expliquait la confiance qui régnait au sein du groupe par le fait que tout le monde était du même sexe, en l'occurrence féminin. Et que si le groupe avait été mixte, ça aurait été moins facile. Si personne n'avait eu ce genre de mot, ça ne m'aurait pas dérangée: je peux faire le constat moi-même que les choses se passent bien, en en tirant les conclusions que je veux. Et si ça se trouve, je serais restée sur une bonne impression.
Mais qu'on donne cette raison, alors que je ne me sens pas cette appartenance, je n'aime pas: personne ne m'a demandé mon avis quoi. Du coup ça a comme tout gâché, en même temps que ça a révélé une fracture d'autant plus grande entre moi et elles, alors que l'effet voulu était pile poil le contraire!

Je comprends tes raisons, mais je t'assure que si, c'était la même intention : "on va forcément s'entendre parce qu'on est entre femmes". Ca ne m'a pas paru violent parce que ces femmes étaient bienveillantes réellement, et encore une fois parce qu'elles étaient étrangères, et je pouvais mettre ça sur le compte de leur culture. Mais c'était une sorte de "communautarisme de femmes" - d'ailleurs, ça m'a pesé au bout de 2 ans, et j'ai pris des distances. Je ne me suis jamais sentie comme elles, mais elles m'intégraient d'office (et pourtant, je protestais que leurs intérêts ne m'intéressaient pas).

[pimpoline]

@lulamae: d'acccord, je n'avais pas saisi les choses comme cela lors de ton précédent message.

[cléa]

Ah, pareil. D'ailleurs ça me rappelle que je recevais parfois du maquillage et autres produits de soin lorsque enfant.
Ma grande grande soeur s'exerçait sur moi à inventer maquillage, vernis, vêtements et surtout brushings 80's oblige.

Heureusement qu'elle avait ses poupées barbelle..

J'ai l'impression que j'utilisais cette boîte à beauté davantage pour me déguiser genre Elfe que tout l'investissement beauté qu'y mettaient les autres filles. De même pour les bijoux, qui dormaient dans leur coffre.

Je me rappelle avoir été invitée chez ma soeur qui m'avait proposé fer à cheveux et épilation.
Elle était sidérée que je refuse un lissage ou des anglaises ajoutant -Mais toutes les petites filles rêveraient d'avoir une telle coiffure!

L'investissement dans l'apparence de ces jeunes me semblait tellement central ! Que même si j'appréciais avoir une mise soignée, c'était trop pour moi. Je me cantonnais à être exigeante au sujet des souliers, bien suffisants.

On a tout de même réussi plusieurs fois à me débarrasser de mon mono sourcil.
Ou porter de jolies choses inconfortables..

Une des rares fois ou j'ai mis du khôl ou mascara alors que j'étais mariée, il me disait -Tes yeux sont charmants. J'étais alors étonnée, ayant lu jusque-là que les hommes préféraient nature. Ça ne m'a pourtant pas motivée davantage. En fait, je trouve que le visage est comme sale avec maquillage ou pommade Et surtout, je craignais que l'on me fixe dans les yeux à l'extérieur.
Aujourd'hui, je pense que simplement, les yeux sont centraux dans le fonctionnement neuro typique.

[LaLouveBleue]

Hier en allant à la danse de mes filles, quelqu'un m'adresse la parole :

Elle : "Tient, salut Gertrude, ça fait longtemps ! Toujours chez *boitedanslaquellejenetravailleplus" ?"

Moi : "Euh salut, non je n'y suis plus depuis 2013 et toi ?"

Elle : "Bah j'ai été licencié quand tu y étais intérimaire donc non..."

Moi : "Ah oui c'est vrai. Excuse moi... je te laisse je dois y aller..." *pars sans se retourner avec honte*


J'en déduis que ça devait être une ancienne collègue... j'ai beau cherche je vois pas...

[cléa]

J'en déduis que ça devait être une ancienne collègue... j'ai beau cherche je vois pas...

Ah, ça c'est vraiment un classique et parfois lié à la prosopagnosie.

[mrl]

Hier en allant à la danse de mes filles, quelqu'un m'adresse la parole :

Elle : "Tient, salut Gertrude, ça fait longtemps ! Toujours chez *boitedanslaquellejenetravailleplus" ?"

Moi : "Euh salut, non je n'y suis plus depuis 2013 et toi ?"

Elle : "Bah j'ai été licencié quand tu y étais intérimaire donc non..."

Moi : "Ah oui c'est vrai. Excuse moi... je te laisse je dois y aller..." *pars sans se retourner avec honte*


J'en déduis que ça devait être une ancienne collègue... j'ai beau cherche je vois pas...

Ça me rappelle moi dans le métro vendredi.
Je suis debout, un homme assis en face de moi m'adresse un léger sourire comme s'il me connaissait. J'hésite à lui sourire, il le voit, ôte son bonnet comme si cela allait m'aider à le reconnaître et m'adresse un large sourire. Ben je lui souris, du coup, mais qui était-ce ? mystère...
Réflexion faite, je crois que c'était un voisin (j'habite un immeuble assez grand, donc avec beaucoup de voisins).