PetitNuage a écrit : ↑mercredi 6 novembre 2019 à 11:45
Bonjour,
Je ne sais pas si ce sujet relève de l'espace TSA ou ou s'il doit être déplacé ailleurs ... Je laisse soin aux modérateurs d'en juger.
Etant plus jeune, j'ai souvent eu l'impression d'être stigmatisée
du fait que j'étais une élève sérieuse, qui respectait les règles au pied de la lettre, qui ne sortait pas, ne faisait pas attention à son apparence ...
J'ai l'impression que les problèmes que je rencontre avec mes collègues viennent également du fait que je fais mon métier
avec une grande conscience professionnelle.
Est-ce un souci que vous rencontrez également ?
Je trouve étrange d'être mal vu quand on veut simplement faire les choses comme elles devraient être faites.
Je pense que ce que tu dis a du vrai : l'impression que tu les "forcerais" (de leur point de vue) à en faire plus. Cela ne veut pas dire qu'elles ne font rien ou pas grand-chose, mais on est dans une société où tout marche par la compétition et la concurrence. Les parents ont sûrement ce type d'attitude : "ah, mais avec Mme Machin, ce n'était pas comme ça…" On peut le vivre à tout moment de sa carrière en étant la personne comparée favorablement ou défavorablement, d'ailleurs.
Cela doit s'exacerber dans une école, parce que ce qu'on fait se voit plus, et par les collègues et par les parents, ce qui entretient un climat de comparaison permanente néfaste pour tout le monde.
C'est plus difficile de faire les choses dans son coin tranquille…
Il doit pouvoir exister un juste milieu entre pouvoir mettre en place des activités et projets quand on est motivé(e) et qu'on a du temps pour s'y donner à fond (avoir toute latitude pour ce faire), et faire ce qui est correct parce qu'on a aussi sa vie extérieure au travail - mais pas moins que ce qui est correct (donc contribuer au travail commun décidé ensemble).
Pour le côté "bon élève", j'étais un peu comme ça : je râlais quand les gens se dispersaient en réunion ou en stage, j'avais envie d'avancer et de ne pas être venue pour rien (en mode "tant qu'à être là, autant travailler").
J'avais même ce truc de me protéger contre l'anxiété en m'équipant parfaitement : cahier, cahier de bord, fournitures…
Ayant été prof au collège, c'était un peu différent : j'avais ma salle, et moins besoin de travailler en commun. En français en plus, on avait une tradition beaucoup plus individualiste que les profs de maths ou sciences. On ne voyait pas vraiment ce que faisaient les autres, chacun était plus dans son truc.
En reclassement dans le personnel administratif, je ne ressens pas ça du tout ; il est vrai que les circonscriptions établissent des répartitions géographiques - un IEN + secrétaire + conseillers pédagogiques pour un secteur (circonscription), donc pas de comparaisons, et puis ça fait des coins séparés, on n'est pas trop en contact, à part quand on se croise.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.