Autisme et obsession sur personne

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
squirell
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par squirell »

Bonjour,
En vous relisant je ne sais plus si vous répondez à Zebra3 ou à moi (mais j'ai peut-être mal interprété votre message). J'ai l'impression qu'on a rencontré le même psy :) (second degré). Lorsque le mien m'a dit que j'étais spectatrice autocentrée...je me suis dis quand même il exagère je ne suis pas comme ça, je peut être hypersensible... (tout se mélange un peu dans ma tête désolée si c'est pas clair). Et puis plus ça va plus je me dit mince il a raison. Du coup quand je fais ces "crises" (même si j'en fais de moins en moins) je me demande si c'est pas un peu comme une soupape, un échappatoire, pour combler un besoin de me sentir "vivante". j'ai l'impression qu'il y a une ambivalence entre d'un côté mon envie de tout maîtriser, qui me mets dans l'impossibilité de lacher prise (ça n'a jamais été possible) et d'un autre côté une assez grande sensibilité je pense (mais qu'on ne remarque peut-être pas chez moi au premier coup d'oeil). mais peut-être que j'interprète mal les choses
concernant le diagnostic, ce psy pense que je ne peux pas être autiste, que j'ai des traits autistiques mais pas assez significatifs (mais à la dernière séance, il m'a semblé changer un tout petit peu de point de vue ou en tout cas vouloir creuser un peu le sujet). Mais je ne suis pas sure que ses connaissances sur l'autisme soient très poussées, bien qu'il me semble malgré tout compétent en tant que psy. Avant lui j'avais vu une psy qui m'avait dit que j'étais un peu à la frontière, m'avait parlé de dysharmonie je crois (mais celle-ci n'était pas une spécialiste de l'autisme non plus)
margotton91 a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 8:27 Bonjour Zebra3,

Le psychologue qui a posé un nom sur mes difficultés, m'a écrit lorsque je l'ai contacté par courriel pour lui exposer mon besoin et lui résumer mon vécu que j'étais spectatrice de ma vie, que je "subissais" les évènements, bons ou mauvais, sans avoir de prise sur eux...

Il est "mignon" mais du fait de ma personnalité, cf. ma signature, je fais ce que je peux et non forcément ce que je veux en fonction de mes possibilités et aptitudes. Pour me préserver de crises d'angoisses et de stress intenses, pénibles à vivre, j'évite de me mettre dans des situations qui génèrent chez moi ce type de sensations qui se finissent quant elles atteignent leur paroxysme par un effondrement émotionnel...

Ce que vous indiquez fait donc écho en moi à la différence que de toutes mes difficultés, ce n'est pas celle qui me gêne le plus. Donc, ce phénomène d'autres peuvent le ressentir aussi.

Votre psychologue ne vous a pas suggéré de vous faire diagnostiquer ?
squirell a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 4:15 Zebra3 ton message me parle tellement, au moins en partie. Et notamment cette idée d'hyperconcentration sur une personne; j'ai cette impression depuis que je suis gamine (et bien que n'ayant pas le même vécu familial que toi) d'avoir "manqué" tous les rdv avec ma vie, d'être passée à côté d'elle. en lisant ton message j'ai repensé à cette première boum ou je suis allée, ou tous mes camarades s'amusaient, vivaient leurs premiers émois, et moi j'étais là sans être vraiment là. et ça a été comme ça très souvent dans ma vie. cette impression d'être spectatrice, de ne pas investir ma vie. au début de ma deuxième relation amoureuse, j'avais dit à mon ami un soir que je me sentais vivante; cela m'a marqué car je me suis rarement sentie vivante et cela était comme une bouffée d'oxygène pour moi. Mon psy que je vois depuis peu m'a dit une fois qu'il aurait aimé me voir faire une crise (quand je lui ai expliqué que j'en faisais avec mes proches) car à cette occasion je devais sortir de moi même (il trouve que je suis autocentrée, spectatrice de ma propre vie).j'aurais 30 ans le mois prochain, j'ai eu 2 relations amoureuses, la première quand j'avais 22 ans qui à duré à peine un mois, et la 2e 2 ans entre 23 et 25 ans. Ca me désespère un peu car au fond je sens que j'aimerais être entourée, avoir une stabilité affective, peut être même 1 ou 2 enfants (à supposer qu'un jour je sois suffisament équilibrée pour élever des gamins, puis que je trouve quelqu'un avec qui fonder une famille, et qu'il ne soit pas trop tard) Mais j'ai l'impression d'avoir loupé le dernier train (il ne s'est pas passé grand chose durant les 30 dernières années pourquoi il s'en passerait maintenant à un age ou la plupart semblent avoir déjà construit leur vie). Ce qui me met très mal à l'aise, c'est que je sens que je suis plus carencée affectivement, que j'ai moins d'expérience sociale que la plupart sinon tous les gens que je rencontre et je sens que eux le sentent et du coup ne sont pas attirés par moi que ce soit en amitié ou en amour.
je ne suis pas sure que mon message réponde à ta question, d'autant que je ne suis pas diagnostiquée pour quoi que ce soit(même pour ça j'ai l'impression que je ne suis pas assez vivante) mais j'avais besoin de lacher ça je crois. désolée si j'ai mal compris ton message, souvent je lis mais ne me rappele pas précisément de la moitié de ce que j'ai lu, je suis surtout marquée par des impressions, des sentations qui font écho en moi
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margotton91
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par margotton91 »

Squirell,

En fait, ce matin lorsque j'ai répondu, c'est à vous que c'était destiné. Je m'en suis rendu compte en début d'après-midi et j'ai donc modifié mon message.
Quant à la démarche du diagnostic, vous pouvez l'entreprendre, si vous le souhaitez, sans en parler au psychologue. Par contre, pour faire la demande, dans le secteur hospitalier public, il faut fournir une lettre d'un médecin, psychiatre de préférence.
Concernant mon psychologue, il m'a très humblement avoué qu'à la base il recevait davantage des enfants avec TSA mais qu'il s'est intéressé au TSA chez les adultes car il en a de + en +. Il est curieux et très ouvert d'esprit, ceci explique cela. D'après ce que j'ai compris, il a 2 femmes adultes avec TSA dans sa patientèle, dont moi.
Modifié en dernier par margotton91 le mardi 8 octobre 2019 à 13:51, modifié 1 fois.
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Nicolas83
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Nicolas83 »

squirell a écrit : lundi 7 octobre 2019 à 15:14 merci pour ce message encourageant et inspirant même si en ce moment je traverse une phase ou je ne crois pas en grand chose...C'est toujours comme ça, parfois j'arrive à me sentir bien même seule, à me dire que ce n'est que ma manière d'interpréter les évènements qui change la donne, que j'ai plein de raisons de me réjouir, je m'enthousiasme pour des centres d'intérêts, activités... Et à pleins d'autres moments c'est comme si ces centres d'intérêt n'existaient plus ou perdaient instantanément de leur saveur (je divague peut-être un peu la mais bon...)
Je ne crois pas que tu divagues, je pense que c'est normal de vivre des cycles où on se sent plus ou moins bien. En ce qui me concerne, il se trouve que les deux moments forts dans ma vie évoqués dans mon dernier message sont tous les deux survenus après que j'ai fait le deuil d'une relation affective. D'une certaine manière, j'étais au fond du trou mais j'avais fini par accepter de l'être, et je pense que cela m'a rendu disponible à de nouvelles expériences. Et quand, au fond de son trou, on aperçoit la lumière, c'est assez magique.
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freeshost
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par freeshost »

Je ne suis pas vraiment dans le schéma de m'obséder pour quelqu'un. Le célibat me va très bien.

J'ai plutôt tendance à voir toutes les personnes comme égales (en termes de droits humains, en termes humanistes). Je vais donc plutôt essayer de développer une vision globale du groupe au lieu de focaliser sur une seule personne.

Je ne m'attache pas trop. Je fais le touriste partout, même dans la commune où je vis. Mon appareil photo m'accompagne souvent. :mrgreen: La musique dans les écouteurs au quotidien aussi. :lol:
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Diagnostiqué autiste en l'été 2014 :)
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Ellendë »

J'ai eu plusieurs fois dans ma vie des obsessions sur des personnes. Je pensais que c'était "normal" que tout le monde faisait ça (se renseigner sur les personnes, connaitre leurs habitudes, loisirs, age, si elles ne mentent pas sur les informations qu'elles disent etc.) mais quand on m'a fait une fois une réflexion du type que c'était un comportement malsain j'ai compris que je dépassais certaines "limites" :oops: . J'avoue qu'il m'arrive de continuer à chercher des informations sur des personnes que je côtoie (sur internet) et qui m'intriguent mais je fais très attention à ce que je dis pour ne pas que la personne se sente épiée ou mal à l'aise. Mon principal support reste internet ou éventuellement une connaissance qui connaitrait cette personne. Je ne sais toujours pas pourquoi je fais des fixettes comme ça...

Mon conjoint est d'ailleurs l'une de ses obsessions mais avec le temps j'ai appris à "me canaliser" et à me "recentrer". J'ai toujours eu l'impression que c'était une sorte de modèle comportemental (par exemple que ferait-il s'il était dans ma situation, comment réagirait-t-il, il a eu une bonne note pour ce test alors je dois réussir à le faire aussi etc. :crazy: ) Sans parler du sentiment de jalousie qui en découle ( pourquoi il arrive à faire ceci où cela mais pas moi… pourquoi quand je fais comme lui ca ne produit pas le même effet...)
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J'ai un coeur
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par J'ai un coeur »

Bonjour, je ne veux pas mettre mal à l'aise qui ce soit et encore moins manqué de respect. J'ai juste deux questions qui j'espère ne sera pas mal interpréter. La première, c'est normal de prendre un maximum d'informations sur la personne qu'on apprécie non ? Comme ça on peut faire plaisir plus facilement à cette personne non ?. Deuxième question, qui a déjà était celui ou celle à qui ont envoyer pleins de messages ? Moi par exemple si je rencontre une fille que je la trouve intelligente et marrante je ne vois pas en quoi ça me dérangerait qu'elle m'envoie beaucoup de messages. Je suis sincèrement désolé si je dis des bêtises mais c'est des questions que je me pose, je ne veux en aucun cas minimiser la souffrance de qui ce soit.
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freeshost
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par freeshost »

1.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10La première, c'est normal de prendre un maximum d'informations sur la personne qu'on apprécie non ?
ll y a une différence entre rechercher des informations sur une personne à son insu et les lui demander directement en face-à-face. Si on l'apprécie vraiment, on préfèrera la deuxième option, et on ne craint pas de lui montrer qu'on veut en savoir un peu plus sur elle. Opter pour la première option peut approcher certaines formes de renseignement ciblé, et les informations récoltées peuvent se révéler fausses (rumeurs, évolution de la réalité, etc.).

Puis si tu l'apprécies, pourquoi pas essayer d'oser de lui envoyer tes compliments en face-à-face ? Bon, okay, il peut y avoir la timidité, le trac. Et, chez les personnes spectro-autistes, peuvent s'ajouter la plus grande fatigabilité, les difficultés à comprendre et utiliser les signes non verbaux, ainsi que les implicites, les adaptations aux contextes, les codes sociaux.

Si on apprécie une personne, on lui laisse son jardin secret (son journal intime, ses pensées qu'elle ne partagera jamais à quiconque, etc.). On peut apprécier une personne sans forcément tout connaître de celle-ci.

Si tu veux lui faire plaisir en lui offrant, par exemple, l'espèce de fleurs qu'elle aime... ben... soit tu lui demandes directement quelles espèces de fleurs elle préfère, soit tu attends patiemment qu'elle te le dise spontanément (et non sur demande). Ne brûlons pas les étapes. :mrgreen: Une relation de confiance réciproque, ça se développe lentement, ça demande du temps. Au début, il y a beaucoup d'asymétrie de l'information entre deux personnes. Au fur et à mesure, il y en aura moins, à force de partager, de se faire confiance mutuellement, de coopérer (et non de développer une relation d'hostilité et de méfiance), de co-vivre, de co-expérimenter. Et de la réciprocité, en plus de la complicité, va être créée. On peut aussi s'inspirer de Paul Watzlawick. Quand tu t'informes sur une personne à son insu, tu ne donnes pas de signaux, ou éventuellement un signal négatif (ne pas communiquer [en face-à-face] peut être interprété négativement). Quand tu poses une question directement à une personne, tu donnes déjà plusieurs signaux : tu as des questionnements ; tu fais confiance à la personne pour qu'elle puisse éventuellement te donner des réponses. Si, en plus, tu lui poses des questions sur elle, tu donnes probablement encore plus de signes (interprétés comme) positifs : "l'autre personne s'intéresse à moi" ; "je n'osais pas le lui dire spontanément, je peux profiter de ses questions pour partager des informations sur moi".

2.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10Deuxième question, qui a déjà était celui ou celle à qui ont envoyer pleins de messages ? Moi par exemple si je rencontre une fille que je la trouve intelligente et marrante je ne vois pas en quoi ça me dérangerait qu'elle m'envoie beaucoup de messages.
Une relation n'est pas automatiquement symétrique. Par exemple, si "A apprécie B", la réciproque "B apprécie A" n'est pas forcément vraie.

Tu trouves une fille que tu trouves intelligente et marrante, et ne serait donc pas dérangé à recevoir plein de messages de sa part. Mais pas sûr qu'elle te trouve intelligent et marrant, et apprécie de recevoir plein de messages de ta part.

Après tout, il y a peut-être des personnes qui t'admirent et qui seraient tentées de t'envoyer plein de messages, alors que tu ne les connais pas ou que tu les connais mais ne les apprécies pas. :mrgreen:

3.

De plus, l'envoi intempestif de nombreux messages peut, suivant leur contenu et leur fréquence, peut se rapprocher du harcèlement, surtout si la personne t'a indiqué qu'elle ne voulait plus en recevoir.

Si tu envoies beaucoup de messages à une personne, pas sûr que celle-ci soit disposée et encline à les lire, encore moins à y répondre. Elle a peut-être autre chose à faire que regarder ses messages. Toute personne a le droit à l'indisponibilité.

La réciprocité n'est pas forcément au rendez-vous. Pas facile de se faire éconduire. :mrgreen:
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par J'ai un coeur »

freeshost a écrit : samedi 12 octobre 2019 à 0:25 1.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10La première, c'est normal de prendre un maximum d'informations sur la personne qu'on apprécie non ?
ll y a une différence entre rechercher des informations sur une personne à son insu et les lui demander directement en face-à-face. Si on l'apprécie vraiment, on préfèrera la deuxième option, et on ne craint pas de lui montrer qu'on veut en savoir un peu plus sur elle. Opter pour la première option peut approcher certaines formes de renseignement ciblé, et les informations récoltées peuvent se révéler fausses (rumeurs, évolution de la réalité, etc.).

Puis si tu l'apprécies, pourquoi pas essayer d'oser de lui envoyer tes compliments en face-à-face ? Bon, okay, il peut y avoir la timidité, le trac. Et, chez les personnes spectro-autistes, peuvent s'ajouter la plus grande fatigabilité, les difficultés à comprendre et utiliser les signes non verbaux, ainsi que les implicites, les adaptations aux contextes, les codes sociaux.

Si on apprécie une personne, on lui laisse son jardin secret (son journal intime, ses pensées qu'elle ne partagera jamais à quiconque, etc.). On peut apprécier une personne sans forcément tout connaître de celle-ci.

Si tu veux lui faire plaisir en lui offrant, par exemple, l'espèce de fleurs qu'elle aime... ben... soit tu lui demandes directement quelles espèces de fleurs elle préfère, soit tu attends patiemment qu'elle te le dise spontanément (et non sur demande). Ne brûlons pas les étapes. :mrgreen: Une relation de confiance réciproque, ça se développe lentement, ça demande du temps. Au début, il y a beaucoup d'asymétrie de l'information entre deux personnes. Au fur et à mesure, il y en aura moins, à force de partager, de se faire confiance mutuellement, de coopérer (et non de développer une relation d'hostilité et de méfiance), de co-vivre, de co-expérimenter. Et de la réciprocité, en plus de la complicité, va être créée. On peut aussi s'inspirer de Paul Watzlawick. Quand tu t'informes sur une personne à son insu, tu ne donnes pas de signaux, ou éventuellement un signal négatif (ne pas communiquer [en face-à-face] peut être interprété négativement). Quand tu poses une question directement à une personne, tu donnes déjà plusieurs signaux : tu as des questionnements ; tu fais confiance à la personne pour qu'elle puisse éventuellement te donner des réponses. Si, en plus, tu lui poses des questions sur elle, tu donnes probablement encore plus de signes (interprétés comme) positifs : "l'autre personne s'intéresse à moi" ; "je n'osais pas le lui dire spontanément, je peux profiter de ses questions pour partager des informations sur moi".

2.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10Deuxième question, qui a déjà était celui ou celle à qui ont envoyer pleins de messages ? Moi par exemple si je rencontre une fille que je la trouve intelligente et marrante je ne vois pas en quoi ça me dérangerait qu'elle m'envoie beaucoup de messages.
Une relation n'est pas automatiquement symétrique. Par exemple, si "A apprécie B", la réciproque "B apprécie A" n'est pas forcément vraie.

Tu trouves une fille que tu trouves intelligente et marrante, et ne serait donc pas dérangé à recevoir plein de messages de sa part. Mais pas sûr qu'elle te trouve intelligent et marrant, et apprécie de recevoir plein de messages de ta part.

Après tout, il y a peut-être des personnes qui t'admirent et qui seraient tentées de t'envoyer plein de messages, alors que tu ne les connais pas ou que tu les connais mais ne les apprécies pas. :mrgreen:

3.

De plus, l'envoi intempestif de nombreux messages peut, suivant leur contenu et leur fréquence, peut se rapprocher du harcèlement, surtout si la personne t'a indiqué qu'elle ne voulait plus en recevoir.

Si tu envoies beaucoup de messages à une personne, pas sûr que celle-ci soit disposée et encline à les lire, encore moins à y répondre. Elle a peut-être autre chose à faire que regarder ses messages. Toute personne a le droit à l'indisponibilité.

La réciprocité n'est pas forcément au rendez-vous. Pas facile de se faire éconduire. :mrgreen:
Merci de ta réponse. Effectivement je n'avais pas forcément pris en compte certains paramètres comme la réciprocité.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par margotton91 »

Bonjour Freehost,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre réponse ci-dessous qui m'a faite réfléchir et m'a permis de comprendre en quoi ce type de comportement, qu'il m'arrive aussi d'avoir, peut être dérangeant et inapproprié.

Néanmoins, pour y avoir été confrontée plusieurs fois, j'aimerais que vous me donniez votre avis sur le fait que désormais, beaucoup de recruteurs ne se privent pas de faire des recherches en ligne sur le/la candidat(e) qu'ils vont recevoir pour un entretien de recrutement.
Le fond de ma question est : eux, ils ont le droit, c'est communément admis alors que cela peut être mal vu, mal vécu venant du "commun des mortels". Je trouve cela inégal...
freeshost a écrit : samedi 12 octobre 2019 à 0:25 1.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10La première, c'est normal de prendre un maximum d'informations sur la personne qu'on apprécie non ?
ll y a une différence entre rechercher des informations sur une personne à son insu et les lui demander directement en face-à-face. Si on l'apprécie vraiment, on préfèrera la deuxième option, et on ne craint pas de lui montrer qu'on veut en savoir un peu plus sur elle. Opter pour la première option peut approcher certaines formes de renseignement ciblé, et les informations récoltées peuvent se révéler fausses (rumeurs, évolution de la réalité, etc.).

Puis si tu l'apprécies, pourquoi pas essayer d'oser de lui envoyer tes compliments en face-à-face ? Bon, okay, il peut y avoir la timidité, le trac. Et, chez les personnes spectro-autistes, peuvent s'ajouter la plus grande fatigabilité, les difficultés à comprendre et utiliser les signes non verbaux, ainsi que les implicites, les adaptations aux contextes, les codes sociaux.

Si on apprécie une personne, on lui laisse son jardin secret (son journal intime, ses pensées qu'elle ne partagera jamais à quiconque, etc.). On peut apprécier une personne sans forcément tout connaître de celle-ci.

Si tu veux lui faire plaisir en lui offrant, par exemple, l'espèce de fleurs qu'elle aime... ben... soit tu lui demandes directement quelles espèces de fleurs elle préfère, soit tu attends patiemment qu'elle te le dise spontanément (et non sur demande). Ne brûlons pas les étapes. :mrgreen: Une relation de confiance réciproque, ça se développe lentement, ça demande du temps. Au début, il y a beaucoup d'asymétrie de l'information entre deux personnes. Au fur et à mesure, il y en aura moins, à force de partager, de se faire confiance mutuellement, de coopérer (et non de développer une relation d'hostilité et de méfiance), de co-vivre, de co-expérimenter. Et de la réciprocité, en plus de la complicité, va être créée. On peut aussi s'inspirer de Paul Watzlawick. Quand tu t'informes sur une personne à son insu, tu ne donnes pas de signaux, ou éventuellement un signal négatif (ne pas communiquer [en face-à-face] peut être interprété négativement). Quand tu poses une question directement à une personne, tu donnes déjà plusieurs signaux : tu as des questionnements ; tu fais confiance à la personne pour qu'elle puisse éventuellement te donner des réponses. Si, en plus, tu lui poses des questions sur elle, tu donnes probablement encore plus de signes (interprétés comme) positifs : "l'autre personne s'intéresse à moi" ; "je n'osais pas le lui dire spontanément, je peux profiter de ses questions pour partager des informations sur moi".

2.
J'ai un coeur a écrit : vendredi 11 octobre 2019 à 22:10Deuxième question, qui a déjà était celui ou celle à qui ont envoyer pleins de messages ? Moi par exemple si je rencontre une fille que je la trouve intelligente et marrante je ne vois pas en quoi ça me dérangerait qu'elle m'envoie beaucoup de messages.
Une relation n'est pas automatiquement symétrique. Par exemple, si "A apprécie B", la réciproque "B apprécie A" n'est pas forcément vraie.

Tu trouves une fille que tu trouves intelligente et marrante, et ne serait donc pas dérangé à recevoir plein de messages de sa part. Mais pas sûr qu'elle te trouve intelligent et marrant, et apprécie de recevoir plein de messages de ta part.

Après tout, il y a peut-être des personnes qui t'admirent et qui seraient tentées de t'envoyer plein de messages, alors que tu ne les connais pas ou que tu les connais mais ne les apprécies pas. :mrgreen:

3.

De plus, l'envoi intempestif de nombreux messages peut, suivant leur contenu et leur fréquence, peut se rapprocher du harcèlement, surtout si la personne t'a indiqué qu'elle ne voulait plus en recevoir.

Si tu envoies beaucoup de messages à une personne, pas sûr que celle-ci soit disposée et encline à les lire, encore moins à y répondre. Elle a peut-être autre chose à faire que regarder ses messages. Toute personne a le droit à l'indisponibilité.

La réciprocité n'est pas forcément au rendez-vous. Pas facile de se faire éconduire. :mrgreen:
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freeshost
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par freeshost »

Hmmm... le but des recruteurs est différent... ce n'est pas pour autant que je cautionne cette pratique...

Dans le monde économique (entre autres le marché du travail), on veut réduire le risque, un peu trop, même. Avant de connaître le terme aversion à l'incertitude, je pensais au "refus du hasard". :lol:

Je peux éventuellement comprendre la motivation, surtout qu'elle est fortement liée à un autre biais : l'aversion à la perte.

Mais on n'est pas obligé de connaître de pied en cap la personne pour envisager de l'embaucher. On peut faire connaissance avec elle et l'observer lors de l'entretien d'embauche, lors de stages, lors de périodes d'essai.

Mais bon... à force de tout comptabiliser, financiariser, on est trop à se dire que "le temps, c'est de l'argent". Or, il faut bien investir du temps pour l'entretien d'embauche, les stages, les périodes d'essai, du temps soi-disant "perdu", non rentable. Lire aussi les risques de l'utilitarisme. Bon, tu vois, ça devient une questions philosophique, politique, sociétale. :lol:

Puis les personnes se mettent à adapter leurs profils sur les sites. On joue au chat et à la souris, la course à l'apparence, à la réputation, alors que celles-ci ne constituent qu'une infime part d'informations sur la personne, et qu'elles peuvent être fausses, exagérées, etc.

Il paraît que les États-Unis se sont mis à faire de même : si on veut aller aux États-Unis, il faut indiquer tous nos comptes sur les réseaux sociaux. Dérive similaire, à une autre échelle. En Chine, c'est encore pire. Dérives totalitaires.

On peut éventuellement comprendre le besoin de contrôle, une des cinq motivations de base selon Susan T. Fiske. Mais de là à en faire une idéologie, une systémisation, il y a des pas à ne pas franchir. Une des origines du totalitarisme est ce refus du hasard, surtout quand il ne frotte pas dans le sens du poil.
Modifié en dernier par freeshost le vendredi 18 octobre 2019 à 21:42, modifié 1 fois.
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mandarine
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par mandarine »

Bonjour, depuis que je suis enfant, j'ai besoin de pouvoir penser à quelqu'un et là depuis un an, je focalise sur une personne. C'est vrai que comme intérêt particulier j'aimerais mieux quelque chose de plus équilibrant. Cela fait ressentir beaucoup de frustrations. J'ai trouvé quelques astuces, mais à utiliser d'une façon modérée pour ne pas amplifier l'obsession. Je lui écris dans un journal papier que j'ai toujours sur moi, j'écris des brouillons de mails que je n'envoie pas. Je dessine ou je fais quelque chose en pensant à lui. Je m'entraine à penser à sa vie, à son point de vue à lui, à ce qui le rendrait heureux. La méditation m'aide alors, je me dis que quitte à penser beaucoup à quelqu'un je cultive les bonnes énergies, et qu'il n'y a rien de plus positif que les bonnes pensées envers une personne. Cela me rassure de voir qu'il y a d'autres personnes qui sont ainsi focalisées sur quelqu'un. Si on focalise sur cette personne il y a une raison, cela nous dit des choses sur nous. J'essaye d'écrire les raisons, ce que je vois en lui qui m'intéresse, et pourquoi j'ai du mal à m'intéresser à d'autres personnes, cela permet de mieux savoir vers qui on a envie de se tourner, et peut-être de chercher à rencontrer ou s'intéresser à d'autres personnes. Ce qui peut être bien aussi c'est de dire que nous faisons des activités ou voyons d'autres personnes, ça rassure l'autre, même si on en rajoute un peu par rapport à la réalité, je n'aime pas faire ça, mais ça permet à la personne de ne pas prendre peur. L'humour peut aussi permettre de dépasser tout ça et de prendre un peu de recul. J'ai entendu une émission sur l'attente des femmes que j'ai trouvé magnifique, ce serait intéressant de faire un recueil avec des récits de personnes qui pensent beaucoup à quelqu'un, je suis sûre que ce serait très beau. Si vous êtes focalisées sur quelqu'un c'est que vous avez une vision très pure des relations, un auteur comme stefan Zweig décrit bien, l'introspection, et les projections faites sur une personne, à lire pour mieux se comprendre...
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Bastila
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Bastila »

Bonjour,

je n'ai pas lu tout le monde, mais je souhaitais ajouter ma pierre à l'édifice.

Je suis assez "soulagée" de pouvoir lire des témoignages concernant ces obsessions pour une personne.
J'en ai également connu, et j'en connais encore.
Dans mon cas, il s'agissait toujours d'une femme, des enseignantes. La première personne qui a beaucoup occupé mes pensées était l'une de mes profs de natation, quand j'étais toute petite. Je ne sais pas pourquoi cette personne et pas une autre. Elle m'inspirait.
Puis, ça a a été ma prof de matières littéraires, quand j'étais en CM2 (oui, nous avions une enseignante pour les matières dites scientifiques, et une autre pour les littéraires ; c'était un système qui, ma foi, fonctionnait plutôt bien). Je me souviens avoir fourni beaucoup plus d'effort dans mon travail, seulement parce qu'il s'agissait de cette femme.
Rebelote en quatrième, avec ma prof principale, prof de Français, avec qui j'ai correspondu assez longtemps par la suite (j'ai quitté cet établissement scolaire à la fin de la quatrième ; déménagement). Il m'arrive encore de penser à elle avec une certaine nostalgie agréable.
Je n'ai plus eu d'obsession pour une prof jusqu'à la seconde, où je me suis "entichée" de ma prof d'Allemand, que j'ai eue jusqu'en première. Mais avec une puissance bien moindre que ma prof de quatrième.

Puis la suivante, dont l'intérêt est aujourd'hui le plus fort que j'ai pu connaître jusque là, c'est une enseignante que j'ai eue à la fac. Cet intérêt existe toujours. C'est une prof que j'ai eue en L2, puis en L3, puis qui a été ma directrice de recherche en Master 1 -- qui n'a pas abouti, car, en même temps, j'effectuais un séjour d'un an à l'étranger, je n'avais pas trouvé le temps de travailler le master, et cette enseignante partait l'année suivante elle aussi à l'étranger pour quelques temps ; je n'ai donc pas poursuivi la collaboration avec elle. Elle a cependant été ma seconde rapporteuse lors de ma soutenance de mémoire, au côté de mon directeur de recherche (à qui elle m'avait recommandée avant son départ à l'étranger) : un merveilleux moment. J'avais bien travaillé, aussi. Ça aide :)
Cette obsession pour cette femme, à mon sens, dure car nous côtoyons toujours le même établissement (je poursuis en doctorat). C'est quelqu'un que je peux croiser plusieurs fois par semaine (bon, ça arrive très rarement, le campus est grand). Et nos sujets de recherche ayant des points communs (promis, je n'ai pas choisi mon sujet de recherche par rapport à cette femme, hein ; j'étais déjà intéressée au départ), il est très probable que je la croise durant certains événements (colloques, etc).

Dans mon cas, ces obsessions sont en réalité une sorte de concrétisation de l'admiration que je peux avoir pour ces personnes. Elles ont été, et sont toujours l'incarnation de ce que je voudrais être. Il n'y a rien de malsain derrière tout ça. Juste des personnes qui me servent de modèle, qui ont quelque chose dans leur personnalité qui me plait et dont je m'inspire pour me construire. Ce n'est pas forcément une bonne chose non plus, j'en conviens. Mais je ne souhaite aucun mal à ces personnes, et ne me montre pas intrusive. La seule personne qui "souffre" là-dedans, c'est moi, à trop vouloir m'inspirer d'autres personnes plutôt que de tenter d'être simplement moi-même.
Dehlynah
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Dehlynah »

Ah merci Bastila!
je le savais mais ça va permettre de le formuler - j'ai focalisé- et je focalise encore sur des personnes qui peuvent être effectivement des mentors - donc, mon prof de français de 6ème- 5ème (dont j'adorais, au passage, le parfum citronné), une prof de philo, des profs de musique etc. Je ne vais pas faire une liste exhaustive ici mais je pense que je vais m'y mettre histoire de faire le point.
Hommes ou femmes.
Peu finalement de "pairs" (ou bien j'ai été vite et souvent déçue) des personnes qui m'inspirent, m'impressionnent même peut- être en un sens, qui dégagent une force, un talent, et je remarque que c'est toujours lié à mes intérêts (à une exception près, d'ailleurs je m'en étonne...).
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Ewilan
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Ewilan »

Quand mon développement émotionnel a reprise en rencontrant cette nana, c’est toutes les émotions bloquées, et les processus de l’adolescence (modèle d’identification, 1er amour, 1ère personne avec qui je voulais créer du lien, et donc personne dont la rencontre a mis un terme au faux-self) qui se sont concentrées sur elle.
Je me dis aussi que quantitativement il peut y avoir une hyperconcentration : Pour un individu neurotypique, donc non asynchrone, avec un développement social « normal », l’investissement va se faire petit à petit, dès les petites classes (anniversaires, etc) jusqu’à la fin de l’adolescence (en passant donc par toutes les étapes, boumes, 1ères amours, bande de potes), c’est autant de personnes, autant de lieux qui seront investis progressivement. Du CP à la terminale ça fait 12 années, et beaucoup de personnes, si on ajoute encore les rencontres extra-scolaires, les cousins/cousines.
Dans mon cas rien, jusqu’à ce coup de coeur j’avais eu des copains (au sens amis) mais je pense que ces relations amicales n’étaient pas réellement investies, donc d'une certaine manière j'aurais du mal à en parler comme des amitiés.
Et donc sur cette nana semble s'être concentré autant d'émotions que sur 10, 20, 50, 100 personnes en 12 ans dans une vie de neurotypique…
Franchement, un grand merci pour ton message, je n'avais jamais vu les choses comme ça et en fait je me rends compte que c'est exactement ce que je ressens. Ca me fait vraiment vraiment vraiment bizarre T_T
Et notamment cette idée d'hyperconcentration sur une personne; j'ai cette impression depuis que je suis gamine (et bien que n'ayant pas le même vécu familial que toi) d'avoir "manqué" tous les rdv avec ma vie, d'être passée à côté d'elle. en lisant ton message j'ai repensé à cette première boum ou je suis allée, ou tous mes camarades s'amusaient, vivaient leurs premiers émois, et moi j'étais là sans être vraiment là. et ça a été comme ça très souvent dans ma vie. cette impression d'être spectatrice, de ne pas investir ma vie. au début de ma deuxième relation amoureuse, j'avais dit à mon ami un soir que je me sentais vivante; cela m'a marqué car je me suis rarement sentie vivante et cela était comme une bouffée d'oxygène pour moi.
Haha "Etre là sans être vraiment là"... L'histoire de ma vie ^^' jamais trouvé la solution à ce problème :/ Je pense que ça vient du lâcher prise et de la grande difficulté à le faire parce que très cérébral, trop dans sa tête, beaucoup de réflexion ridicules d'intensité pour des choses banales.
"Se sentir vivant"... J'ai du mal à comprendre ce que ça veut, si c'est pour cette raison que j'ai ce comportement d'obsession...
Je me sens vivante quand je suis dans la haute montagne seule, parce que c'est toujours extraordinaire et particulier. Mais comme ceci... Peut être que c'est se sentir vivant mais différemment...
Lorsque le mien m'a dit que j'étais spectatrice autocentrée...je me suis dis quand même il exagère je ne suis pas comme ça, je peut être hypersensible... (tout se mélange un peu dans ma tête désolée si c'est pas clair). Et puis plus ça va plus je me dit mince il a raison. Du coup quand je fais ces "crises" (même si j'en fais de moins en moins) je me demande si c'est pas un peu comme une soupape, un échappatoire, pour combler un besoin de me sentir "vivante". j'ai l'impression qu'il y a une ambivalence entre d'un côté mon envie de tout maîtriser, qui me mets dans l'impossibilité de lacher prise (ça n'a jamais été possible) et d'un autre côté une assez grande sensibilité je pense (mais qu'on ne remarque peut-être pas chez moi au premier coup d'oeil).
Ca aussi je crois que c'est complètement moi T_T
Quand je pense que j'ai toujours cru n'avoir aucun problème et être équilibrée... J'ai l'impression que tout se remet en question c'est tellement perturbant.
Si on apprécie une personne, on lui laisse son jardin secret (son journal intime, ses pensées qu'elle ne partagera jamais à quiconque, etc.). On peut apprécier une personne sans forcément tout connaître de celle-ci.
On m'a dit la même chose récemment. Mais j'ai vraiment du mal. "tout connaitre", non, parce que ce n'est pas possible, mais un maximum, oui ! Comment faire confiance sinon ? SI une personne garde des choses importantes dans son jardin secret, c'est pas bon pour moi. Pour que chacun ait une confiance totale en l'autre, pour moi il faut le plus de transparence et d'honnêteté possible. Plus tu cnnais l'autre, plus tu le comprendras, comprendras ces réactions et ça évie les malentendus et les incompréhensions. Et en plus c'est montrer du respect à une personne que de faire l'effort de la comprendre sans juste profiter de sa compagnie je trouve.
Enfin j'ai du mal avec cette notion de jardin secret :( Pourtant il parait que je suis très secrète, mais si c'est juste une personne, je veux tout lui dire pour qu'elle me comprenne, ça sera plus facile.

Désolée pour ce pavé de quote qui n'apporte pas grand chose à la discussion >< La personne sur qui je me focalise en ce moment m'a envoyé un roc de 10 tonnes en pleine face pour ainsi dire ^^ Du coup j'essaie de faire avec petit à petit mais ça m'a perturbé de lire vos messages, j'avais besoin de faire un résumé de tout ce que je trouvais incroyable dedans :p
Aucun diagnostic, aucun bilan, aucun psy ou quelconque médecin, juste des questions et un intérêt pour le SA ^-^
INTJ/P dans le Myers-Briggs Type Indicator
Enneagramme de type 5w4


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mandarine
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par mandarine »

J'ai toujours mon obsession pour la même personne depuis un an, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive mais là c'est vraiment fort. En fait je crois en l'amour platonique, vous savez une passion totalement désintéressée, quelqu'un qui suscite des choses en nous, que nous admirons mais dont nous attendons rien ou bien que nous continuons à admirer et dont on veut tout savoir même si aucune relation n'est possible. Alors j'ai fait le rapprochement avec les fans, je n'ai jamais été trop fan d'une star ou d'un chanteur au point de chercher toutes les informations sur elles, mais ça me le fait avec quelqu'un avec qui j'aimerais approfondir le lien ou que je côtoie un peu mais pas assez à mon goût et qui en plus à des centres d'intérêts ou des occupations qui me fascinent. Et plus j'y pense et plus je me dis que cela répond certes à un besoin bien ancré en moi, mais pourquoi est-ce que je m'obligerais à oublier cette personne si elle correspond en tout point à ce que j'admire et qui m'intéresse. Dans le cas précis que je vis, il s'agit de cela et c'est compliqué pour moi de ne pas me sentir à la hauteur pour échanger avec une personne qui représente autant ce qui m'intéresse vraiment chez l'être humain! Alors je me pose plusieurs questions, est-ce un intérêt particulier qui rentre dans le syndrome d'Asperger, est-ce une forme de coupe de foudre impossible à raisonner car il nous dépasse et est là malgré soi, et enfin, si on garde ce fort intérêt pour cette personne le plus important est-il de réguler l'intensité de la préoccupation pour cette personne car on risque de rentrer dans une souffrance et une frustration trop intense?
tsa diagnostiqué très récemment