[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Une réflexion qui me hante depuis des mois :
"Et si ce n'était pas des TSA ?"
pour la formuler différemment :
"Et si je m'étais trompé?"
C'est avec amertume que j'avoue avec les années m’être, par accident et cela malgré mes précautions, convaincue d’être une personne avec autisme.
Et comme beaucoup ici j'ai beaucoup de mal a me faire comprendre des autres et ce depuis toujours alors je me dit que peut être j'ai mal communiqué avec les professionnels lors de ce fameux premier RDV du CRA de ville.
J'ai refait et refait ce RDV dans ma tête depuis et c'est criant, j'étais dans un état d'anxiété tel que je suis passé à coté de tellement de choses, fait de pauvres choix de mots et autres petits détails.
Et mes blagues...sensées détendre l'atmosphère ne l'on que plombé de part les réactions d'incompréhension quelles ont suscitées
Toute ma vie je me suis battu pour m’intégrer, à littéralement me battre contre moi même en plongeant dans le déni par nécessite de survie et une deuxième fois pour en sortir.
j'ai enquêté des années sur mes soucis à vouloir les expliquer les "guérir" pour m'adapter au mieux. La piste de l'autisme est la dernière que j'ai.
Je suis passé par toute les pathologies, syndromes, TED etc... ou presque et c'est la seule qui n'aie pas été éliminée.
En effet, en ouvrant mon premier livre sur l'autisme (Le syndrome d'asperger le guide complet de Tony Attwood) j'ai été choqué du fait que tout ou presque expliquait mes bizarreries.
C'était presque trop facile.
J'ai eu la sensation d'avoir trouvé mon mode d'emploi.
Pour la première fois de ma vie je trouvais des explications, des raisons et des pistes pour mieux vivre.
C'était là : écrit noir sur blanc avec des études à l'appuie.
Mes problèmes avaient enfin un nom. Quel soulagement.
Comme je doute toujours, évidemment j'ai vite pris mes distances car cela était trop évident, "une orgie de preuve" (citation du film Minority Report).
Mais seulement voilà, il faut se mettre à l'évidence. Si ça colle ce n'est pas pour rien.
Ne pouvant pas m'auto-diagnostiqué j'ai fait les démarche au sein d'un CRA.
Démarches qui, comme ma signature l'indiquent, se soldent par un point d'interrogation, encore et toujours.
"Il y a des choses qui collent, d'autres non. Je ne peux donc pas vous poser un diagnostique pour le moment, il va falloir être patient"
Je comprend totalement les propos de la psychiatre en charge de mon cas et après tout les CRA sont là eux aussi pour diagnostiquer les cas difficiles a diagnostiquer donc cela est normal de ne pas avoir de mot sur mes maux en un seul RDV.
Mais seulement voilà qu'une question me hante maintenant plus que jamais, elle qui n'était qu’écho a peine audible est devenue source de séismes : "Et si ce n'était pas ça ?"
Question qui parait innocente mais qui cache une profondeur terrifiante, abyssale.
Si je me suis trompé durant toutes ces années cela veut dire que mon système analytique est encore plus faussé que je ne le croyais. Que je suis peut être encore dans le déni d’où je croyais être sorti. Que je suis toujours aussi perdu qu'il y a dix ans...
Que touts mes efforts ont été vains...
Qu'il va falloir gravir cette montagne une nouvelle fois alors que mon endurance est épuisée.
Cette "simple" question me déprime sérieusement.
Elle cristallise tout ce que je déteste. L'incertitude, l’incohérence, le doute, le on sens, mes difficultés de compréhension, de communication, mes besoins obsessionnels de cohérence, de sens et de logique.
Je suis désolé pour le roman.
Manifestement j'avais besoin d’extérioriser et comme je ne veux pas me heurter, comme si souvent, à l’incompréhension je plante le décor et y ajoute autant de détails pour que cela ait du sens, soit cohérent et logique.
Merci d'avoir consacré votre temps à la lecture de ces lignes.
Et pour finir sur une note plus légère, une citation de Reese (De la série Malcolm in the Middle), prophète s'il en est : la vie c'est comme des montagnes Russes. On ne descend que pour avoir le plaisir de remonter.
Bonne journée à vous.
"Et si ce n'était pas des TSA ?"
pour la formuler différemment :
"Et si je m'étais trompé?"
C'est avec amertume que j'avoue avec les années m’être, par accident et cela malgré mes précautions, convaincue d’être une personne avec autisme.
Et comme beaucoup ici j'ai beaucoup de mal a me faire comprendre des autres et ce depuis toujours alors je me dit que peut être j'ai mal communiqué avec les professionnels lors de ce fameux premier RDV du CRA de ville.
J'ai refait et refait ce RDV dans ma tête depuis et c'est criant, j'étais dans un état d'anxiété tel que je suis passé à coté de tellement de choses, fait de pauvres choix de mots et autres petits détails.
Et mes blagues...sensées détendre l'atmosphère ne l'on que plombé de part les réactions d'incompréhension quelles ont suscitées
Toute ma vie je me suis battu pour m’intégrer, à littéralement me battre contre moi même en plongeant dans le déni par nécessite de survie et une deuxième fois pour en sortir.
j'ai enquêté des années sur mes soucis à vouloir les expliquer les "guérir" pour m'adapter au mieux. La piste de l'autisme est la dernière que j'ai.
Je suis passé par toute les pathologies, syndromes, TED etc... ou presque et c'est la seule qui n'aie pas été éliminée.
En effet, en ouvrant mon premier livre sur l'autisme (Le syndrome d'asperger le guide complet de Tony Attwood) j'ai été choqué du fait que tout ou presque expliquait mes bizarreries.
C'était presque trop facile.
J'ai eu la sensation d'avoir trouvé mon mode d'emploi.
Pour la première fois de ma vie je trouvais des explications, des raisons et des pistes pour mieux vivre.
C'était là : écrit noir sur blanc avec des études à l'appuie.
Mes problèmes avaient enfin un nom. Quel soulagement.
Comme je doute toujours, évidemment j'ai vite pris mes distances car cela était trop évident, "une orgie de preuve" (citation du film Minority Report).
Mais seulement voilà, il faut se mettre à l'évidence. Si ça colle ce n'est pas pour rien.
Ne pouvant pas m'auto-diagnostiqué j'ai fait les démarche au sein d'un CRA.
Démarches qui, comme ma signature l'indiquent, se soldent par un point d'interrogation, encore et toujours.
"Il y a des choses qui collent, d'autres non. Je ne peux donc pas vous poser un diagnostique pour le moment, il va falloir être patient"
Je comprend totalement les propos de la psychiatre en charge de mon cas et après tout les CRA sont là eux aussi pour diagnostiquer les cas difficiles a diagnostiquer donc cela est normal de ne pas avoir de mot sur mes maux en un seul RDV.
Mais seulement voilà qu'une question me hante maintenant plus que jamais, elle qui n'était qu’écho a peine audible est devenue source de séismes : "Et si ce n'était pas ça ?"
Question qui parait innocente mais qui cache une profondeur terrifiante, abyssale.
Si je me suis trompé durant toutes ces années cela veut dire que mon système analytique est encore plus faussé que je ne le croyais. Que je suis peut être encore dans le déni d’où je croyais être sorti. Que je suis toujours aussi perdu qu'il y a dix ans...
Que touts mes efforts ont été vains...
Qu'il va falloir gravir cette montagne une nouvelle fois alors que mon endurance est épuisée.
Cette "simple" question me déprime sérieusement.
Elle cristallise tout ce que je déteste. L'incertitude, l’incohérence, le doute, le on sens, mes difficultés de compréhension, de communication, mes besoins obsessionnels de cohérence, de sens et de logique.
Je suis désolé pour le roman.
Manifestement j'avais besoin d’extérioriser et comme je ne veux pas me heurter, comme si souvent, à l’incompréhension je plante le décor et y ajoute autant de détails pour que cela ait du sens, soit cohérent et logique.
Merci d'avoir consacré votre temps à la lecture de ces lignes.
Et pour finir sur une note plus légère, une citation de Reese (De la série Malcolm in the Middle), prophète s'il en est : la vie c'est comme des montagnes Russes. On ne descend que pour avoir le plaisir de remonter.
Bonne journée à vous.
Négatif aux TSA.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.
Toujours aussi perdu. A bout de force...
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.
Toujours aussi perdu. A bout de force...
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça.
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Être dans l'incertitude encore et toujours. Pourquoi je comprends tout de travers... Je suis dans la même réflexion que toi UDFj-39546284.
Je bug pour démarcher auprès de la neuropsy que ma psy m'a recommandé. J'ai l'adresse, j'ai envoyé un message sur son site mais n'ayant pas de réponses je dois réussir à prendre mon courage a deux mains pour me déplacer directement et prendre rendez-vous. Ca me semble aussi dur que téléphoner pour prendre le rendez-vous
Aujourd'hui en allant chercher mon fils à l'école, la maitresse me donne l'enveloppe que j'avais mis dans le carnet de liaison ( suivant les recommandations écrites des démarches à faire pour l'élection des parents d'élèves) en me disant, toute souriante: "je suis désolée je ne peux pas l'accepter vous n'avez pas respecter les consignes, ce n'est pas non plus la bonne enveloppe qu'il fallait prendre... "
J'ai lu et relu plusieurs fois la fiche explicative qui accompagnait le mot dans le carnet de liaison pour être sûre de ne pas me tromper, et pourtant… je me suis sentie gênée d'avoir encore une fois, mal compris ce qu'il fallait faire et ce devant les autres parents ...
ps: J'aurais dû suivre mon instinct et les recommandations de mon conjoint qui me disait de jeter ces papiers puisque ca ne sert a rien vu qu'il n'y a qu'une liste de toute façon... Encore une fois ou j'ai voulu bien agir et que je me retrouve honteuse
Je bug pour démarcher auprès de la neuropsy que ma psy m'a recommandé. J'ai l'adresse, j'ai envoyé un message sur son site mais n'ayant pas de réponses je dois réussir à prendre mon courage a deux mains pour me déplacer directement et prendre rendez-vous. Ca me semble aussi dur que téléphoner pour prendre le rendez-vous
Aujourd'hui en allant chercher mon fils à l'école, la maitresse me donne l'enveloppe que j'avais mis dans le carnet de liaison ( suivant les recommandations écrites des démarches à faire pour l'élection des parents d'élèves) en me disant, toute souriante: "je suis désolée je ne peux pas l'accepter vous n'avez pas respecter les consignes, ce n'est pas non plus la bonne enveloppe qu'il fallait prendre... "
J'ai lu et relu plusieurs fois la fiche explicative qui accompagnait le mot dans le carnet de liaison pour être sûre de ne pas me tromper, et pourtant… je me suis sentie gênée d'avoir encore une fois, mal compris ce qu'il fallait faire et ce devant les autres parents ...
ps: J'aurais dû suivre mon instinct et les recommandations de mon conjoint qui me disait de jeter ces papiers puisque ca ne sert a rien vu qu'il n'y a qu'une liste de toute façon... Encore une fois ou j'ai voulu bien agir et que je me retrouve honteuse
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- Familier
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Merci tout le monde!
TW: suicide:
Et oui, j'ai déjà eu des remarques sur un arrêt maladie il y a une semaine... (j'avais une angine) et depuis les gens de la hiérarchie semblent enquêter sur mon état de fatigue et est-ce que je vais reprendre un arrêt maladie ou non. ça ne m'aide pas tellement à rester serein.
Sinon, effectivement ce métier est déjà difficile pour n'importe qui à la base. Alors je suppose que moi avec mon syndrome post-traumatique, ma maman qui a un cancer, et le diag de TSA qui est en cours, je suis un peu hors-jeu. (Heureusement, j'ai un amoureux formidable qui me soutient et quelques ami-e-s très chouettes + une psychologue vigilante et à l'écoute).
TW: suicide:
Je ne sais pas si je pourrai rester dans l'EN le temps de trouver autre chose si je me mets en arrêt: j'ai déjà fait une première année de stage, j'en suis à ma deuxième. Si je suis trop absent, on peut refuser de me garder... D'un autre côté si tel est le cas je peux attaquer le rectorat pour discrimination avec un syndicat en appui?Spoiler :
Et oui, j'ai déjà eu des remarques sur un arrêt maladie il y a une semaine... (j'avais une angine) et depuis les gens de la hiérarchie semblent enquêter sur mon état de fatigue et est-ce que je vais reprendre un arrêt maladie ou non. ça ne m'aide pas tellement à rester serein.
Sinon, effectivement ce métier est déjà difficile pour n'importe qui à la base. Alors je suppose que moi avec mon syndrome post-traumatique, ma maman qui a un cancer, et le diag de TSA qui est en cours, je suis un peu hors-jeu. (Heureusement, j'ai un amoureux formidable qui me soutient et quelques ami-e-s très chouettes + une psychologue vigilante et à l'écoute).
Kim-Agine, Kim-ono, Kim-mersion, Kimpossible, Kim-mortel...
Diagnostiquéx TSA et HP le 16 octobre 2019.
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Si tu as un certain nombre d'absences pour cette année, ils n'ont aucunement le droit de faire quelque chose du type « on va vous dire au revoir, hein, c'est pas possible, bye bye ». Si un fonctionnaire stagiaire est en arrêt pour une durée d'au moins 36 jours (pas forcément en continu, ça peut être 5 jours en septembre, puis 15 jours en novembre, etc.), il ne peut pas être évalué, et par là-même, ni être titularisé ni licencié. Il sera donc placé en prolongation de stage (différent donc du renouvellement).Kimagine a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 17:07 Je ne sais pas si je pourrai rester dans l'EN le temps de trouver autre chose si je me mets en arrêt: j'ai déjà fait une première année de stage, j'en suis à ma deuxième. Si je suis trop absent, on peut refuser de me garder... D'un autre côté si tel est le cas je peux attaquer le rectorat pour discrimination avec un syndicat en appui?
Donc, je répète, pour le moment, ne culpabilise pas, ne te dis pas « je vais me retrouver à la porte sans rien », un des maigres avantages de la fonction publique, c'est qu'on puisse être en arrêt maladie sans pour autant être licencié, y compris en tant que stagiaire, donc autant en tirer parti.Spoiler : Textes :
C'est bien que tu sois entouré, vu toutes les difficultés et épreuves auxquelles tu fais face - je suis désolée pour ta maman, j'espère qu'il y aura des résultats encourageants avec le traitement -.
Spoiler :
Diagnostiquée TSA en janvier 2021. Conjoint diagnostiqué TSA en octobre 2020.
Site : Tout Sur l'Autisme (ressources et documents)
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
N'importe quel médecin comprendrait ce qui est en jeu dans ta situation, et je ne pense pas qu'il ferait de difficultés pour t'arrêter.Kimagine a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 17:07 Sinon, effectivement ce métier est déjà difficile pour n'importe qui à la base. Alors je suppose que moi avec mon syndrome post-traumatique, ma maman qui a un cancer, et le diag de TSA qui est en cours, je suis un peu hors-jeu. (Heureusement, j'ai un amoureux formidable qui me soutient et quelques ami-e-s très chouettes + une psychologue vigilante et à l'écoute).
Si tu es en souffrance dans le métier, ça peut s'arranger avec des conditions "confortables" (niveau des élèves, ambiance de l'établissement, mentalité de la hiérarchie), mais ça vaudrait peut-être le coup de t'interroger sur ce que tu pourrais faire dès maintenant (passer un autre concours de la fonction publique ? ou prof documentaliste ?).
Si tu peux bénéficier d'un soutien financier durant un an ou deux, ce n'est peut-être pas la peine de perdurer dans un métier qui à terme pourrait te fragiliser davantage ?
C'est difficile de dire ça, et je ne veux pas te décourager, mais de par mon expérience, j'ai travaillé bon an mal an 25 ans, en devant assez souvent m'arrêter, et j'ai complètement dégringolé quand je me suis retrouvée à nouveau sur des postes difficiles, où j'ai eu l'impression de redevenir débutante.
Prends le temps de réfléchir, en essayant de ne pas focaliser sur la logique "je suis allée jusque-là, je ne peux pas arrêter maintenant".
Je peux toutefois te dire que souvent les passages ressemblant à de la dépression, anxiété et perte de confiance en soi sont dûs en fait à la fatigue - et si tu as connu de ces moments où enseigner n'était pas un souci, tu sauras si tu dois persévérer ou s'il vaut mieux réfléchir à une autre voie. Mais ne démissionne pas, vois ce que tu peux faire pour un arrêt (éventuellement prolongé), et attends la fin de cette 2ème année. D'ici-là, tu auras plus d'éléments pour te défendre et tu auras fait le point dans ta tête.
Profite des tiens et soigne tes blessures, tu as beaucoup à supporter en ce moment !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Ce que tu racontes m'a interpellé car je me souviens m'être dit la même chose au moment des démarches diagnostiques avec cette impression d'avoir "raté" mon rendez-vous et avec, ultérieurement, du déni ("ce n'était pas mon état normal"). Je ne sais pas si ça va répondre partiellement à tes questions ou te rassurer, mais les professionnels d'un CRA savent sans doute cela et connaissent des personnes qui ont des troubles de communication, donc ce ne sont pas des mots maladroits qui les empêche de comprendre la demande sous-jacente !UDFj-39546284 a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 15:53 Et comme beaucoup ici j'ai beaucoup de mal a me faire comprendre des autres et ce depuis toujours alors je me dit que peut être j'ai mal communiqué avec les professionnels lors de ce fameux premier RDV du CRA de ville.
J'ai refait et refait ce RDV dans ma tête depuis et c'est criant, j'étais dans un état d'anxiété tel que je suis passé à coté de tellement de choses, fait de pauvres choix de mots et autres petits détails.
Et mes blagues...sensées détendre l'atmosphère ne l'on que plombé de part les réactions d'incompréhension quelles ont suscitées
Courage ! En effet cela demande plusieurs RDV et du temps. Cependant, même si ce n'est pas ça, ce n'est pas forcément du temps perdu, ce que dit le CRA peut donner la bonne indication.UDFj-39546284 a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 15:53
"Il y a des choses qui collent, d'autres non. Je ne peux donc pas vous poser un diagnostique pour le moment, il va falloir être patient"
Je comprend totalement les propos de la psychiatre en charge de mon cas et après tout les CRA sont là eux aussi pour diagnostiquer les cas difficiles a diagnostiquer donc cela est normal de ne pas avoir de mot sur mes maux en un seul RDV.
Mais seulement voilà qu'une question me hante maintenant plus que jamais, elle qui n'était qu’écho a peine audible est devenue source de séismes : "Et si ce n'était pas ça ?"
Diagnostiqué TSA par un CRA
"Mieux vaut encore ne pas avoir l'air que d'avoir l'air de ne pas avoir l'air..." Pierre Dac
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Danse Avec Les TSA a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 18:15Ce que tu racontes m'a interpellé car je me souviens m'être dit la même chose au moment des démarches diagnostiques avec cette impression d'avoir "raté" mon rendez-vous et avec, ultérieurement, du déni ("ce n'était pas mon état normal"). Je ne sais pas si ça va répondre partiellement à tes questions ou te rassurer, mais les professionnels d'un CRA savent sans doute cela et connaissent des personnes qui ont des troubles de communication, donc ce ne sont pas des mots maladroits qui les empêche de comprendre la demande sous-jacente !UDFj-39546284 a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 15:53 Et comme beaucoup ici j'ai beaucoup de mal a me faire comprendre des autres et ce depuis toujours alors je me dit que peut être j'ai mal communiqué avec les professionnels lors de ce fameux premier RDV du CRA de ville.
J'ai refait et refait ce RDV dans ma tête depuis et c'est criant, j'étais dans un état d'anxiété tel que je suis passé à coté de tellement de choses, fait de pauvres choix de mots et autres petits détails.
Et mes blagues...sensées détendre l'atmosphère ne l'on que plombé de part les réactions d'incompréhension quelles ont suscitées
Courage ! En effet cela demande plusieurs RDV et du temps. Cependant, même si ce n'est pas ça, ce n'est pas forcément du temps perdu, ce que dit le CRA peut donner la bonne indication.UDFj-39546284 a écrit : ↑mardi 8 octobre 2019 à 15:53
"Il y a des choses qui collent, d'autres non. Je ne peux donc pas vous poser un diagnostique pour le moment, il va falloir être patient"
Je comprend totalement les propos de la psychiatre en charge de mon cas et après tout les CRA sont là eux aussi pour diagnostiquer les cas difficiles a diagnostiquer donc cela est normal de ne pas avoir de mot sur mes maux en un seul RDV.
Mais seulement voilà qu'une question me hante maintenant plus que jamais, elle qui n'était qu’écho a peine audible est devenue source de séismes : "Et si ce n'était pas ça ?"
Oui merci ça aide en effet
Pour me rassurer , je me dit qu'effectivement ils ont l'habitude des personnes angoissées, qui ont du mal a communiquer ainsi qu'ils savent lire entre les lignes.
Oui ça ne sera pas totalement perdu. En revanche moi, je le serais toujours et j'aurais à retravailler depuis le début ou presque mon sens analytique et mes façons d'aborder les soucis que j'ai.
J'ai un peu peur de ne plus en avoir les forces ni même l'envie si jamais je me suis complètement fourvoyé.
Bref merci pour ces mots
Négatif aux TSA.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.
Toujours aussi perdu. A bout de force...
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça.
TDA (sans hyperactivité) suspectée.
Haut potentiel suspecté.
Toujours aussi perdu. A bout de force...
La petite note positive : record de vitesse lors d'un test, ils m'ont confiés n'avoir jamais vu ça.
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Rien encore,
mais ça ne devrait pas tarder à arriver,
la journée vient à peine de commencer
mais ça ne devrait pas tarder à arriver,
la journée vient à peine de commencer
Asperger diagnostiqué
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Bah c'est sûr que si tu pars comme ça, tu vas trouver !
D'abord, tu as écrit sur "qu'est-ce qui vous rend heureux aujourd'hui" - en toute logique, tu ne peux pas être heureux et malheureux en même temps, ça s'exclut.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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- Prolifique
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Et voilà, ça commence :
Notification d'arrivée d'un SMS => sursaut => tasse de café renversée
Je savais bien que ça allait arriver.
D'ailleurs, on dit bien : "Il ne faut jamais être superstitieux parce que ça porte malheur"
Notification d'arrivée d'un SMS => sursaut => tasse de café renversée
Je savais bien que ça allait arriver.
D'ailleurs, on dit bien : "Il ne faut jamais être superstitieux parce que ça porte malheur"
Asperger diagnostiqué
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Énorme rechute. Il y a pas si longtemps c'était que le soir de temps en temps que j'avais des grosses déprimes. Après c'est devenu tous les soirs et maintenant je me rends compte que ça fais un moment que même le matin je suis déprimé. J'essaie pourtant d'aller mieux, j'essaie j'essaie j'essaie.
Diagnostiqué "personne avec Autiste" par le Cra de bordeaux en 2023.
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- Familier
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
J’avais l’impression d’aller un peu mieux, de me sentir mieux et puis il a suffit d’une chose pour rechuter...
La semaine dernière je me réjouissais car il était prévu de faire une soirée le samedi soir avec les collègues de mon conjoint (c’était prévu depuis 2semaines) , j’avais passé une semaine de malchance j’aurais bien voulu décompresser un peu... J’ai pas non plus eu de chance pour samedi puisqu’au milieu de semaine, Une de ses collègue qui devait venir et avec qui je m’entends bien à annoncer qu’elle ne pourrait pas venir... Cette soirée, au final, c’est terminé en soirée gars ( ils avaient prévu de se faire une soirée et l’avaient reporté plusieurs fois pour des imprévus) je n’ai donc pas pu y allée et je suis restée sur mon sentiment de frustration. Une semaine après je n’arrive toujours pas à tourner la page sur ce ressentiment.
C’est compliqué, je ne lui en veux pas vraiment après tout ce sont ses collègues c’est vrai, il a besoin de sortir, souffler de temps en temps c’est bon pour lui mais au fond je suis jalouse et frustrée.
Aujourd’hui j’essaie de me montrer forte mais je peine à le cacher, mon conjoint m’a annoncé que la collègue en question allait démissionné et partir loin. C’était la seule avec qui j’avais une once de vie sociale même si ce n’était qu’une fois tous les 4 mois. Mon conjoint la remarqué et m’a demandé ce qui ne va pas. Je n’ai rien dit mais au fond il sait plus ou moins que c lié puisqu’il m’a dit que malheureusement il ne peut pas me faire des amis à ma place, que ça ne tiens qu’à moi de m en faire...mais pour moi, c’est plus compliqué que ça...si ça ne tenait qu’à moi je ne me sentirais pas comme ca..
La semaine dernière je me réjouissais car il était prévu de faire une soirée le samedi soir avec les collègues de mon conjoint (c’était prévu depuis 2semaines) , j’avais passé une semaine de malchance j’aurais bien voulu décompresser un peu... J’ai pas non plus eu de chance pour samedi puisqu’au milieu de semaine, Une de ses collègue qui devait venir et avec qui je m’entends bien à annoncer qu’elle ne pourrait pas venir... Cette soirée, au final, c’est terminé en soirée gars ( ils avaient prévu de se faire une soirée et l’avaient reporté plusieurs fois pour des imprévus) je n’ai donc pas pu y allée et je suis restée sur mon sentiment de frustration. Une semaine après je n’arrive toujours pas à tourner la page sur ce ressentiment.
C’est compliqué, je ne lui en veux pas vraiment après tout ce sont ses collègues c’est vrai, il a besoin de sortir, souffler de temps en temps c’est bon pour lui mais au fond je suis jalouse et frustrée.
Aujourd’hui j’essaie de me montrer forte mais je peine à le cacher, mon conjoint m’a annoncé que la collègue en question allait démissionné et partir loin. C’était la seule avec qui j’avais une once de vie sociale même si ce n’était qu’une fois tous les 4 mois. Mon conjoint la remarqué et m’a demandé ce qui ne va pas. Je n’ai rien dit mais au fond il sait plus ou moins que c lié puisqu’il m’a dit que malheureusement il ne peut pas me faire des amis à ma place, que ça ne tiens qu’à moi de m en faire...mais pour moi, c’est plus compliqué que ça...si ça ne tenait qu’à moi je ne me sentirais pas comme ca..
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Ce n'est pas facile. Malgré l'envie de communiquer. Ça me fait le même genre de situation, et même parfois éviter des personnes que j'apprécie si une rencontre n'est pas prévue.
Aujourd'hui ce qui me rend triste c'est que malgré que ma fille avait la volonté de bien se préparer avec autonomie en se peignant avec de la crème coiffante et qu'elle m'a présenté cela avec une grande motivation, j'ai considéré cela avec distance et critique.
Je lui ai dit que ses cheveux sont gras, décoiffés et que la crème fait des paquets comme si elle avait fait une tartine.
Juste après, je me suis dit que mes propos n'étaient pas constructifs et démotivants pour tous ses efforts. Qu'elle risquait de se sentir méprisée..
J'ai tenté de corriger cela en lui disant que c'est bien qu'elle apprenne a prendre soin de ses cheveux et je lui ai proposé d'essuyer ses cheveux trop graissés.
Elle ne semble pas être irritée mais j'ai pensé que ce n'est pas la première fois que je lui parle ainsi.
Je pense que l'aspect gras de cette crème m'a rebutée. Les cheveux ainsi coiffés me donnent un effet de lourdeur, ne me paraissent pas propres. Les cheveux naturels, même s'ils ne sont pas lavés ni coiffés, ça va beaucoup mieux.
Aujourd'hui ce qui me rend triste c'est que malgré que ma fille avait la volonté de bien se préparer avec autonomie en se peignant avec de la crème coiffante et qu'elle m'a présenté cela avec une grande motivation, j'ai considéré cela avec distance et critique.
Je lui ai dit que ses cheveux sont gras, décoiffés et que la crème fait des paquets comme si elle avait fait une tartine.
Juste après, je me suis dit que mes propos n'étaient pas constructifs et démotivants pour tous ses efforts. Qu'elle risquait de se sentir méprisée..
J'ai tenté de corriger cela en lui disant que c'est bien qu'elle apprenne a prendre soin de ses cheveux et je lui ai proposé d'essuyer ses cheveux trop graissés.
Elle ne semble pas être irritée mais j'ai pensé que ce n'est pas la première fois que je lui parle ainsi.
Je pense que l'aspect gras de cette crème m'a rebutée. Les cheveux ainsi coiffés me donnent un effet de lourdeur, ne me paraissent pas propres. Les cheveux naturels, même s'ils ne sont pas lavés ni coiffés, ça va beaucoup mieux.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
S'il te plaît, dis le lui clairement :Dans son message #927, Ellendë a écrit :… Mon conjoint la remarqué et m’a demandé ce qui ne va pas. Je n’ai rien dit …
Si j'étais ton conjoint, j'en serai malade de ne pas savoir,
d'être obligé d'imaginer toutes les possibilités,
en passant, bien sûr, par les pires, celles qui me feront encore plus mal.
Mais je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas.
Mais au cas où, je préfére l'avoir dit pour rien.
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@cléa
Avec l'amour, on pardonne toutes les erreurs de l'autre,
et d'autant plus facilement quand l'autre revient pour essayer de les corriger
même s'il n'y arrive pas tout à fait.
Ne t'en veux pas d'être ce que tu es, d'autant que c'est comme ça que ta fille t'aime,
avec les quelques petits défauts que tu as (plus ceux que tu crois avoir mais que tu n'as jamais eu),
mais aussi avec toutes les qualités que tu as
(plus celles dont tu ne te rends même pas compte mais que ta fille voit très bien)
Asperger diagnostiqué
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Re: Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?
Grosse nuit de merde. Mon fils s'est levé souvent, a fait des crises et a dû s'endormir à 4 h, ça ne l'empêche pas d'être debout là.
Modifié en dernier par EnHans le dimanche 13 octobre 2019 à 10:57, modifié 3 fois.
Un enfant diag en 2012