
Et je ne cherche pas à y travailler.

Mes cours d'appui privés à domicile me conviennent très bien : peu de bruit, élèves motivés (pas comme à l'école), une certaine liberté quant aux supports de cours et d'exercices, prix convenus.

Je suis titulaire de deux bac+2, un bac+5 et plusieurs formations. Beaucoup de métiers me sont accessibles techniquement mais je ne peux pas les exercer parce que je suis clairement inadaptée pour tout le reste : communication, interactions sociales et environnement de travail. De plus, mes approches et méthodes singulières dérangent souvent ma hiérarchie que je remets involontairement en cause et mes collègues.LoonyKata a écrit : ↑jeudi 5 septembre 2019 à 12:19[...] il m'est très difficile de trouver un emploi, car sans surprise, mon Master 2 et mon joli CV ne changent rien [...].
Je m'explique. [...] j'ai bien sûr des difficultés au niveau de la communication et des interactions sociales. Or [...], j'ai appris à compenser et camoufler une grosse partie de ces différences. Je [...] loupe [...] certaines blagues, il faut que les consignes soient très précises [...] mais j'ai beaucoup étudié sur la communication humaine et je commence à savoir ce qu'il faut dire ou ne pas dire dans les situations du quotidien... [...] Je sais même plutôt bien me vendre en entretien. [...]
Mon principal problème - et ce qui m'empêche de travailler normalement - c'est mon immense fatigabilité. Je suis hypersensible et je me vide de mon énergie à me sur-adapter tout le temps. Je ne peux pas travailler dans un openspace (à cause du bruit, des gens qui passent autour, de la lumière, etc.) [...]. Il me faut impérativement un bureau isolé sur place et ou du télétravail [...].
Moi si et parce que je suis trop "dans ma bulle"...
Haha, on me virerais pour ça aussi
Exactement comme toi @Flower. C'est important pour moi de travailler, parce que je suis seule, et je veux que mes filles puissent choisir leurs études, mais la contrepartie est que je suis constamment fatiguée depuis que j'ai repris, et je dois restreindre ma "vie" au maximum - elle tourne autour de "assurer suffisamment au travail" et "tenir bon", et maintenir l'organisation quotidienne à la maison (difficilement, c'est en roue libre, et pas loin du chaos pour ce qui est du ménage, vaisselle, repassage...). Et quand j'ai un peu de temps pour moi, je n'ai envie que de lire, faire mes traductions, écrire... J'ai des besoins très simples et réduits en termes d'activités de loisirs.Flower a écrit : ↑mardi 1 octobre 2019 à 15:09 Le problème est peut-être pris à l'envers: les autistes au travail médiatisés travaillent peut-être dans des environnements qui sont adaptés à leur handicap. Du coup, la fatigue est moins importante justement parce que les éléments problématiques ont largement été éliminés. Enfin, c'est une hypothèse !
Perso je tiens le coup parce que je ne fais plus grand-chose d'autre que de travailler et de dormir... En principe, j'aurais besoin de plages de récupération plus importantes. Je peux être extrêmement performante mais ne tiens pas la durée.
Ca ne va pas particulièrement aider, mais je trouve que tu as beaucoup de courage pour faire ça.Nibelheim a écrit : J’encaisse 2x 1h20 de voiture par jour depuis 2 ans pour aller au travail, en covoiturage depuis peu qui plus est.
Je pensais gérer mais avec le temps c’est de pire en pire. J’en suis rendu à prendre du xanax à petites doses *occasionnellement* pour aider.
Je précise que j’ai choisi cette situation (enfin dans une certaine mesure), c’est une sorte d’investissement en attendant une demande de mutation bien placée pour obtenir un poste dans le même grand groupe mais sur le site tout près de chez moi (qui ne m’a pas proposé de poste à l’époque). Être papa de trois enfants impose de trouver une situation stable et surtout pérenne, j’ai donc décidé de quitter un emploi un peu moins stressant, plus en ligne avec mes intérêts, mais bien moins sûr il y a deux ans.
Merci c’est gentil
Nibelheim a écrit : ↑mercredi 2 octobre 2019 à 13:50
Mon employeur n’est pas au courant de ma situation. Je me suis gardé de le leur dire pour l’instant. J’abattrai cette carte si nécessaire pour obtenir la mutation qui est impérieuse mais je rechigne, je n’ai que trop peur des conséquences d’une "étiquette" dans le monde merveilleux du travail…
Nibelheim a écrit : ↑mercredi 2 octobre 2019 à 22:22 Bonsoir margotton91,
Merci pour votre retour. En effet je suis au courant mais seulement depuis peu. Je l’ignorais encore tout récemment et n’aurais pas pensé à chercher ce genre de choses. Je me disais « j’ai bien tenu jusque là, c’est la fatigue, ça va aller », mais surtout « je dois y arriver ».
J’ai justement un RDV début novembre avec un psychiatre qui devrait confirmer mon diagnostic et aussi m’exposer ce qui serait faisable côté aides. Pour le travail il m’a justement parlé de la RQTH. Il a également mentionné la possibilité de procéder à une médiation avec l’employeur pour présenter le diagnostic et négocier des aménagements. Tout comme vous l’avez dit, il m’a bien expliqué que les grandes sociétés notamment ont des quotas à atteindre et bénéficient de subventions pour les employés en situation de handicap. Qu’ils seront d’ailleurs « contents » de remplir leur obligation avec un employé qu’ils connaissent déjà et qui ne devrait donc pas réserver trop de mauvaises surprises de leur point de vue.
Ce que je redoute c’est d’être, une fois mon diagnostic connu de mon employeur, « protégé » aussi du travail intéressant et des possibles évolutions qui m’intéressent (expertise technique par exemple). Ce que j’aime dans ce métier c’est la résolution de problèmes, le petit côté recherche, qui est déjà trop rarement présent. Si je devais être mis au placard je ne le supporterais sans doute pas longtemps.
Cela dit j’en suis rendu à un point, et ma femme aussi, qui me soutient beaucoup et qui, la pauvre, est très fatiguée de tout ça - je veux dire que ma famille en pâtit - où la balance bénéfices/risques a nettement penché en faveur d’une solution rapide et donc d’une annonce de diagnostic.
margotton91 a écrit : ↑mercredi 2 octobre 2019 à 22:45 Attention avec le "Je dois y arriver", "C'est la fatigue, cela va passer"... En tant que personne atteinte d'un TSA asperger, repousser constamment c'est limites est susceptible de vous conduire à l'épuisement professionnel...
Faire part à votre employeur de votre statut de RQTH ne vous condamne pas forcément à vous retrouver au placard, d'autant plus que vous travaillez dans cette société depuis un certain temps déjà, donc vous y avez vraisemblablement fait vos preuves...
Cela a pour objectifs de vous protéger et de vous permettre d'argumenter votre demande de mutation afin de vous rapprocher de votre domicile pour limiter vos temps de trajet qui augmentent votre fatigue...