Autisme et obsession sur personne

Je suis autiste ou Asperger, j'aimerais partager mon expérience. Je ne suis ni autiste ni Asperger, mais j'aimerais comprendre comment ils fonctionnent en le leur demandant.
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lulamae
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

Lilas a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 19:50 Et si tu lui écris ces messages mais sans lui envoyer ?
Tu aurais peut-être le soulagement procuré par le fait de lui écrire, sans la culpabilisation qui vient ensuite.
Je vais juste citer @Lilas, parce que c'est ce que je pensais dire. Ca marche, mais il faut le faire un certain temps, écrire à chaque fois que la pensée te vient, dire ce que tu voudrais lui dire, et ce qui te fait souffrir dans son silence.
Il faut persévérer (je dirais 15 jours environ), mais normalement ça marche. Ca m'est déjà arrivé par le passé (et impossible de savoir pourquoi cette personne et pas une autre, c'était complètement irraisonné).
J'appelais ça comme en anglais, un "crush" : ça se traduit par "coup de cœur, béguin", pourtant en anglais le sens est plus fort, ça va de "être écrasé par la foule" à "être broyé", c'est assez juste par rapport à ce type de situation.
Je pense que l'aspect addictif vient du fait que la personne, ou le lien éprouvé avec elle, doit nous renvoyer à quelque chose de profond, peut-être un idéal, ou une relation antérieure, et c'est d'autant plus douloureux qu'on ne le maîtrise pas.
Le fait de chercher à tout savoir sur cette personne, à la guetter, essayer de la croiser, s'explique selon moi par une tentative de "faire" quelque chose, de retrouver une forme d'autonomie et de contrôle. Le mécanisme me fait penser aux TCA, à l'alternance entre laisser-aller et privation, et la culpabilité me rappelle ça aussi.
Bon, c'est juste ma compréhension des choses… :innocent:
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Curiouser
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Curiouser »

Je me demande si dans ces cas-là on ne cherche pas chez l'autre ce qu'on pense ne pas être capable de s'offrir à soi-même (de l'amour, de l'attention, de la compassion, une forme de stabilité, etc)... l'autre devient "tout", car on pense (à tort bien sûr) que l'on est "rien".
Je ne sais pas, je pose des hypothèses.

D'ailleurs, dans l'hypothèse où tu obtiendrais une réponse de sa part, Petunia, que voudrais-tu que ce soit, comme réponse ?
Modifié en dernier par Curiouser le lundi 16 septembre 2019 à 21:15, modifié 1 fois.
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Petunia
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Petunia »

@lulamae ,
je suis sceptique car j'ai déjà tenté ça à plusieurs reprises et ça ne me fait rien du tout. Je vais réessayer mais ça ne calme pas la pression. J'ai besoin de voir, l'icone comme quoi le message a été reçu.

Après je ne vais pas mentir, je lui en veux de ne pas m'avoir donnée d'explications et y a parfois l'envie de le mettre à bout pour qu'il vienne me dire d'arrêter et donc venir enfin. Je me sens tiraillée de tous les côtés, un mélange d'émotions différentes et contradictoires. J'ai vraiment honte d'être comme ça. J'ai l'impression d'être mauvaise.

Donc soit, je suis à bout, j'ai trop envie de le voir et j'écris pour l'énerver, soit j'écris parce que je ne supporte pas de ne pas le voir et donc j'ai besoin de lâcher la pression comme ça. Ça me donne l'illusion d'être toujours en contact avec.
Je ne sais pas si je suis claire, ça ne l'est d'ailleurs pas trop dans ma tête.
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 20:42 Le fait de chercher à tout savoir sur cette personne, à la guetter, essayer de la croiser, s'explique selon moi par une tentative de "faire" quelque chose, de retrouver une forme d'autonomie et de contrôle
Je ne fais plus ça, je cherchais à tout savoir sur cette personne au début. Maintenant je ne reste que sur les messages.
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 20:42 Le mécanisme me fait penser aux TCA, à l'alternance entre laisser-aller et privation, et la culpabilité me rappelle ça aussi.
Je n'avais pas pensé aux TCA. Pour le vivre aussi parfois, c'est vrai que la sensation se ressemble...
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Petunia »

Curiouser a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 21:10 Je me demande si dans ces cas-là on ne cherche pas chez l'autre ce qu'on pense ne pas être capable de s'offrir à soi-même (de l'amour, de l'attention, de la compassion, une forme de stabilité, etc)... l'autre devient "tout", car on pense (à tort bien sûr) que l'on est "rien".
Je ne sais pas, je pose des hypothèses.

Dailleurs, dans l'hypothèse où tu obtiendrais une réponse de sa part, Petunia, que voudrais-tu que ce soit, comme réponse ?
Oui c'est possible que je cherche ce que tu décris chez lui.
Et d'ailleurs, j'aimerais qu'il me dise qu'il va passer me voir. On mettrait les choses au clair et on repartirait d'un bon pied. On se reverrait alors comme avant mais sur de meilleures bases.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Curiouser »

Peut-être que la question à se poser alors, c'est qu'est-ce que tu estimes être essentiel chez cette personne (ou dans le fait de la voir et lui parler), qui fait que sans cela tu vis mal ?

(J'espère que ma phrase est à peu près compréhensible, j'ai du mal à écrire quand je suis fatiguée).
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Dehlynah
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Dehlynah »

Petunia, tu peux voir aussi les choses sous un autre angle ( et c'est ce qui m'a aidé à couper les ponts ) : cette personne qui soit disant était ton ami ne te répond pas, ou tu n'as pas compris les signes qu'il t'envoyait pour prendre ses distances, mais dans tous les cas il n'a pas été clair, et au fond c'est même peut- être toi qui est saine, car tu veux savoir la vérité, tu veux comprendre, tu veux de la transparence, et tu ne reçois que du silence, du mépris ou de l'indifférence
et ça oui ça peut rendre fou, ça donne envie de pousser l'autre dans ses retranchements ( ce que j'ai fait aussi)
et le fait est que c'est TOI qui te sens mauvaise et honteuse, c'est TOI qui souffre
alors que lui a l'air de s'en battre complet
peut être qu'il s'amuse même de cela, car qu'est ce que ça lui coûterait d'être franc et honnête?
peut -être qu'il t'a attirée dans ses filets et une fois attirée hop ciao ( je relis mon histoire ainsi avec la personne citée auparavant, et ça se tient, il soufflait le chaud le froid, un pas en avant, en arrière- parfois des réponses promptes rapides, charmantes, parfois le silence radio total - soit je continuais et je devenais dingue, soit je coupais tout de moi-même, c'est radical, mais j'en ai assez bavé - sinon comme cité plus haut, je tiens un journal où je lui écris, j'écris mes ressentis etc. je crois que ça va m'aider à ne pas replonger...J'espère...)
Bref peut -être qu'il te manipule...Tu y a pensé?
Peut - être que ça t'aiderait à renoncer et à "lâcher"?
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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lulamae
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par lulamae »

Dehlynah a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:25 Petunia, tu peux voir aussi les choses sous un autre angle ( et c'est ce qui m'a aidé à couper les ponts ) : cette personne qui soit disant était ton ami ne te répond pas, ou tu n'as pas compris les signes qu'il t'envoyait pour prendre ses distances, mais dans tous les cas il n'a pas été clair, et au fond c'est même peut- être toi qui est saine, car tu veux savoir la vérité, tu veux comprendre, tu veux de la transparence, et tu ne reçois que du silence, du mépris ou de l'indifférence
et ça oui ça peut rendre fou, ça donne envie de pousser l'autre dans ses retranchements ( ce que j'ai fait aussi)
et le fait est que c'est TOI qui te sens mauvaise et honteuse, c'est TOI qui souffre
alors que lui a l'air de s'en battre complet
peut être qu'il s'amuse même de cela, car qu'est ce que ça lui coûterait d'être franc et honnête?
peut -être qu'il t'a attirée dans ses filets et une fois attirée hop ciao ( je relis mon histoire ainsi avec la personne citée auparavant, et ça se tient, il soufflait le chaud le froid, un pas en avant, en arrière- parfois des réponses promptes rapides, charmantes, parfois le silence radio total - soit je continuais et je devenais dingue, soit je coupais tout de moi-même, c'est radical, mais j'en ai assez bavé - sinon comme cité plus haut, je tiens un journal où je lui écris, j'écris mes ressentis etc. je crois que ça va m'aider à ne pas replonger...J'espère...)
Bref peut -être qu'il te manipule...Tu y a pensé?
Peut - être que ça t'aiderait à renoncer et à "lâcher"?
Ce que tu dis ici j'en suis convaincue, c'est toujours ce qui s'est passé quand ça m'est arrivé. Le fait de souffler le chaud et le froid peut venir d'un caractère indécis, mais aussi d'une certaine lâcheté ou nonchalance (je m'en-foutisme). Il y a aussi des allumeurs, il n'y a pas que chez les filles que ça existe.
Il y a aussi ceux qui éprouvent le besoin de retourner la situation, de profiter de cette position de force pour prendre leur revanche de ce qu'ils ont vécu dans d'autres relations.
La responsabilité qu'on porte soi-même c'est de tellement tenir à cette histoire qu'on s'est racontée qu'on ne veut plus lâcher, on ne veut pas admettre non plus qu'on s'est plantée. On n'a pas envie d'ouvrir les yeux, on a envie de continuer à rêver.
Le besoin de comprendre, de trouver une logique derrière ces signaux contradictoires est puissante également, c'est presque une addiction en soi, d'arriver à trancher une fois pour toutes. C'est aussi une manière de ne pas supporter le doute, l'incertain, le risque de prendre une décision (continuer ou abandonner, attendre ou dire adieu) sans avoir l'élément ultime qui montrerait qu'on a raison.
Il existe pourtant un moyen terme : lâcher, arrêter de donner signe de vie (au besoin, se fixer une échéance, un mois par exemple). Voir s'il prend les devants et demande des nouvelles. Reprendre contact un mois après, plus détachée (surtout si on veut revenir à une amitié antérieure qu'on regrette). Si ça ne marche pas, rallonger et recommencer une fois. Et puis après tant pis, il faut décider d'arrêter. Mais quand du temps a passé on l'accepte mieux, ça fait moins mal.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par 2N3055 »

j'ai supprimé le contenu de ce message
qui n'apportait rien.
Modifié en dernier par 2N3055 le mardi 17 septembre 2019 à 10:08, modifié 1 fois.
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par squirell »

Curiouser a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 21:18 Peut-être que la question à se poser alors, c'est qu'est-ce que tu estimes être essentiel chez cette personne (ou dans le fait de la voir et lui parler), qui fait que sans cela tu vis mal ?

(J'espère que ma phrase est à peu près compréhensible, j'ai du mal à écrire quand je suis fatiguée).
je trouve ça compréhensible et intéressant. Je pense à l'hypothèse ou cette relation t'apporterait, comme le suggérait précédemment Curiouser l'amour, la compassion...que tu ne penses pas être capable de t'offrir toi même. As tu déjà essayé de faire des listes des choses dont tu es fière, ou des choses qui te rendent heureuse, ou de choses agréables que l'on t'a dites? (ça va peut être te sembler difficile à mettre en oeuvre mais parfois ça peut aider).
je sais que parfois avec mes amis proches je peux m'accrocher à eux, être déprimée, faire des crises...(parce que je rumine et pense qu'ils ne m'aiment pas, qu'ils n'ont rien à faire de moi, que j'ai fait trop de faux pas avec eux...et que du coup j'ai un immense besoin qu'ils me rassurent). Et ils y a certains jours miraculeux ou j'arrive à me dire que de toute façon mieux vaut ne pas penser à tout ça et voir le positif qu'on peut partager. Et en fait ces jours là ils m'apprécient parce que je suis positive et les ruminations que j'ai évoquées avant ne tiennent plus debout (en gros une relation n'est jamais figée)
désolée si certaines choses te semblent hors sujet, inappropriées à ta situation ou inutiles, je te dis les choses telles que je les ressens
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squirell
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par squirell »

Une autre chose:
en ce moment je m'intéresse beaucoup à la méditation de pleine conscience car je sens que cela pourrait m'aider à m'apaiser
peut être pourrait tu essayer, quand tu ressens le besoin de lui écrire, de te centrer sur ta respiration, sur les sons autour de toi, les odeurs... tout ce qui pourrait te ramener dans le présent et t'éviter de t'enfermer dans les pensées, la culpabilité...
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cléa
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par cléa »

Bonjour. Il semble qu'on ait des difficultés à bien se situer par rapport aux autres. Soit trop loin ou trop proches.

Ici c'est l'inverse, des amis m'ont quittée sans un mot et la raison la plus probable est mon côté lointain qui est probablement interprété comme un désintérêt.

Je pense que les personnes qui nous quittent sans un mot sont convaincues que l'on sait pourquoi et estiment donc qu'elles n'ont rien à ajouter. (du genre arrête de faire l'innocent :) )

Il est aussi possible que certaines préfèrent fuir que de donner des explications difficiles/douloureuses.

Il y a aussi des gens qui nous quittent pour des raisons tout autres que nous. A cause de Leurs Soucis Personnels ou de d'oubli. Car il ne faut pas l'oublier, il est possible qu'on soit bien investi dans cette relation alors que pour l'autre nous ne sommes qu'une relation Secondaire parmi les autres !! C'est une amie qui m'a expliqué cela récemment.

Aussi, il est possible de croiser des gens intéressants mais dont des valeurs sont à 1000 lieues des nôtres et qu'ils ne souhaitent alors pas dialoguer ou restent dans un dialogue bref et minimal.

Je pense en avoir perdu aussi à cause de bugs. C'est aussi pour ça qu'il est bon d'avoir un diagnostic.

Si il m'arrive d'être envahissante, c'est bien rare mais cela peut arriver si un de mes centres d'intérêt est abordé ou si je ne respecte pas un contexte. Il y a quelques jours, mon ex m'a expliqué qu'il y à une quinzaine d'années j'étais parfois très volubile dans des lieux inappropriés (voiture/taxi) ou encore, il arrivait que je fasse un véritable exposé concernant un sujet précis. Un type de discours ou dit-il la conversation de dialogue Ouvert et convivial n'a pas sa place.

J'en étais étonnée car hormis lorsque j'écris, je suis d'un naturel peu loquace. (on me le dit régulièrement)
De plus, il m'a expliqué que dans ces moments il tentait de discrètement me replacer par des mots implicites. Il était persuadé que je persistait à outrepasser. En réalité, je n'avais rien compris de ces remarques indirectes. ( aucun souvenir)

Je pense qu'il est bon de dire aux gens si on a obtenu un Diagnostic entre temps pour effacer un éventuel malentendu qui aurait pu blesser!

Attention dans vos relations et surtout celles homme/femme.
Il est possible que vos marques d'intérêt soient prises pour de l'amour si elles sont fortes.
Si l'homme ou la femme que vous appréciez vous sent trop proche, il est possible que son recul soit un signe pour vous dire -Stop, je ne veux pas m'investir dans une relation. (Surtout si il/elle est en Couple)
Ou encore, il est possible que l'autre se dise -Mais pourquoi il/elle est tellement proche mais ne va pas plus loin..
Le genre de situation ou on risque de passer pour un Amoureux coincé..

Il y a aussi des questions qu'on risque de poser sans penser à mal mais qui sont souvent le fait de gens malveillants et Cancaniers. Et donc très mal prises! (bugs)

Il faut vraiment se donner des limites quelque soit la nature de vos relations. Et surtout ne pas chercher l'autre au delà de ce qu'il consent vous offrir. Généralement, entrer dans la vie de l'autre est un Privilège, et la plupart des gens considèrent qu'il est malsain de faire des recherches les concernant sans y avoir été convié. Même si ces informations sont publiques!

A vouloir trop en savoir, trop en demander, à parler sans réciprocité.. Il y à même un risque de poursuites Pénales parce-que même si vos propos sont bienveillants, vous êtes auteur de paroles/ mails/appels indésirables si l'autre se sent dépassé et a besoin d'un rempart contre vous.

Je pense qu'une personne qui ne répond pas malgré un appel posé et bien motivé est souvent une personne qui nous à classé ignoré.

Ça m'est arrivé il y a un peu plus d'un an et j'ai même contacté son conjoint qui ne m'a rien dit à son sujet. ( j'ai fait ça au cas ou il s'agissait d'un souci de téléphone/mail. )
Je n'ai pas persisté et me dit qu'un jour peut-être on se croisera et qu'elle aura le goût qu'on se parle. J'espère juste qu'il n'y a pas de mal.

L'idée de contacter son père m'a traversé l'esprit mais finalement je pense que cela l'aurait éloignée plus encore parce qu'elle est responsable d'elle-même. Et être dérangeante.

Je pense que plus on insiste, plus l'autre risque de fuir et de se Conforter dans ses raisons de couper tout lien.

La fixation sur une personne semble affecter Beaucoup de gens. Il y en a même certains qui s'imaginent que c'est réciproque. Parfois au point d'accaparer l'autre ou de s'effondrer de cette illusion, ce s'agissant de personnage de scène ou de personne réelle. Il semble aussi que les hommes en souffrent davantage! Cela hors des Tsa. Ceci dit, il est possible que les autistes en ont une forme spécifique ?

Je n'ai pas souvenir d'avoir vécu une fixation particulière dans ma vie mais j'ai tout de même eu un certain attachement pour des personnes réelles ou fictives. (Ou plutôt la dimension symbolique que je leur prêtais, ce qui est différent d'un intérêt classique)
Ainsi, il m'est arrivée vers mes 9 ans de lancer à un ami de primaire -Gary je t'aime. Alors même que je n'avais avec lui aucun dialogue et que les amis étaient assemblés. :crazy:
Inutile que j'écrive sa réaction!

J'ai eu une attraction particulière pour des personnages de séries Tv et notamment la série "Eerie Indiana" que je voudrais d'ailleurs re visionner. C'était vers mes six ans et en y réfléchissant plus tard je vois que c'est le côté décalé du personnage qui m'attirait. Peut-être par ce que inconsciemment j'étais moi aussi décalée..

Je pense qu'il y a plein de détails comme ça dans nos vies qui peuvent être des indices nous concernant!

Il m'est arrivée de collecter des informations sur les stars. A l'époque, je m'imaginais que c'était comme tout autre adolescente mais aujourd'hui je sais que non. Je les appreciais davantage sous une forme symbolique/spirituelle alors que les autres jeunes s'en servaient davantage comme support de leurs sentiments naissants..

Pareil avec quelques personnages de jeux vidéos!

Aussi, j'écoutais souvent M.Farmer, F.Cabrel, D.Saez et M.Chedid.
Et ma collecte d'informations m'avait conduite à lire A.Chedid et L.Chedid alors qu'une autre se serait focalisée sur le seul M.Chedid.
De plus, on peut observer qu'il a aussi un univers très décalé. Et très loin des stars de mes amies. Il y a donc toujours cette histoire de décalage.
Aujourd'hui, j'écoute de tout sans me figer.

J'imagine que nous sommes nombreux/ses dans ce cas.

Je pense qu'il est primordial de se donner des limites vers les autres mais aussi d'imposer des limites vers soi!

Aussi, dans nos recherches, il ne faut pas oublier de parler autant de nous que de l'autre pour ne pas l'oppresser.

Je me demande aussi si se fixer sur une personne fictive peut éviter qu'on s'investisse excessivement dans une relation qui risque d'en pâtir? :)

J'aime bien ceux qui conseillent d'écrire pour l'autre mais de ne rien lui envoyer. Ça me rappelle aussi les textes des chanteurs qui écrivent longuement à un amour perdu ou impossible.

Pour finir, je pense vraiment que lorsque on à exprimé l'essentiel à ceux qui se sont éloignés, il faut respecter ce départ ou cette distance et pleinement exprimer qu'on respecte cette volonté de partir, et que c'est en vertu de cette attente légitime qu'on se retirera également. Ainsi, l'autre verra qu'il n'y a pas de désintérêt ou de rancune.
Il faut qu'il sache que la porte reste ouverte, sinon cela pourrait lui être difficile de revenir s'il le souhaiterait.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
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Petunia
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Petunia »

Merci pour vos réponses, j'ai pu réfléchir à tout ça tranquillement. Aujourd'hui j'ai décidé de me retenir d'écrire. A vrai dire je suis très déçue de moi car début août j'avais décidé de laisser tomber et de ne plus lui écrire, j'y croyais. Et j'ai rechuté et pas qu'un peu.

Je vais le croiser à un repas où y aura beaucoup de monde mi-octobre, j'ai l'impression d'avoir tout foutu en l'air et je m'en veux terriblement. Je m'étais dit que si je tenais plus de deux mois (ce que je n'ai jamais fait), il me reparlerait surement à ce repas mais là c'est foutu :( .
Curiouser a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 21:18 Peut-être que la question à se poser alors, c'est qu'est-ce que tu estimes être essentiel chez cette personne (ou dans le fait de la voir et lui parler), qui fait que sans cela tu vis mal ?
J'aimais l'attention qu'il me portait, son soutien moral et ses conseils (ça n'allait pas toujours dans mon sens et ça me faisais réfléchir). Ainsi qu'un peu d'amour qu'il apportait.
squirell a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 23:35 je trouve ça compréhensible et intéressant. Je pense à l'hypothèse ou cette relation t'apporterait, comme le suggérait précédemment Curiouser l'amour, la compassion...que tu ne penses pas être capable de t'offrir toi même. As tu déjà essayé de faire des listes des choses dont tu es fière, ou des choses qui te rendent heureuse, ou de choses agréables que l'on t'a dites? (ça va peut être te sembler difficile à mettre en oeuvre mais parfois ça peut aider).
Je vais essayer de faire cette liste pour voir mais ça ne comblera pas ce sentiment de solitude.
Dehlynah a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:25 Petunia, tu peux voir aussi les choses sous un autre angle ( et c'est ce qui m'a aidé à couper les ponts ) : cette personne qui soit disant était ton ami ne te répond pas, ou tu n'as pas compris les signes qu'il t'envoyait pour prendre ses distances, mais dans tous les cas il n'a pas été clair, et au fond c'est même peut- être toi qui est saine, car tu veux savoir la vérité, tu veux comprendre, tu veux de la transparence, et tu ne reçois que du silence, du mépris ou de l'indifférence
et ça oui ça peut rendre fou, ça donne envie de pousser l'autre dans ses retranchements ( ce que j'ai fait aussi)
et le fait est que c'est TOI qui te sens mauvaise et honteuse, c'est TOI qui souffre
alors que lui a l'air de s'en battre complet
peut être qu'il s'amuse même de cela, car qu'est ce que ça lui coûterait d'être franc et honnête?
Merci je n'avais pas vu ça comme ça. En effet, ça me rend folle de ne pas avoir eu une explication claire. Et je ne trouve pas ça sympa de sa part. Surtout que sur son dernier message, il était gentil et disait vouloir venir me voir bientôt. C'est vrai que ce n'est pas très cohérent.
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:50
Dehlynah a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:25 Bref peut -être qu'il te manipule...Tu y a pensé?
Peut - être que ça t'aiderait à renoncer et à "lâcher"?
Ce que tu dis ici j'en suis convaincue, c'est toujours ce qui s'est passé quand ça m'est arrivé. Le fait de souffler le chaud et le froid peut venir d'un caractère indécis, mais aussi d'une certaine lâcheté ou nonchalance (je m'en-foutisme). Il y a aussi des allumeurs, il n'y a pas que chez les filles que ça existe.
Il y a aussi ceux qui éprouvent le besoin de retourner la situation, de profiter de cette position de force pour prendre leur revanche de ce qu'ils ont vécu dans d'autres relations.
Oui je me suis déjà demandée s'il ne profitait pas de moi, au moins inconsciemment... mais il m'a prouvé à plusieurs reprises, au moins au début de notre relation qu'il était là pour me soutenir (à la base il est rentré dans ma vie dans ce but, j'étais en pleine dépression sévère)
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:50 La responsabilité qu'on porte soi-même c'est de tellement tenir à cette histoire qu'on s'est racontée qu'on ne veut plus lâcher, on ne veut pas admettre non plus qu'on s'est plantée. On n'a pas envie d'ouvrir les yeux, on a envie de continuer à rêver.
Je me retrouve dans ce que tu viens de dire. C'est vrai que je rêve beaucoup à une relation comme au début de la rencontre et je m'accroche à ça alors que ça faisait déjà plusieurs mois que la relation n'était plus comme ça. Mais je continuais d'espérer que ça redevienne comme avant.
Et en effet, je ne veux pas m'avouer que je me suis plantée.
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:50 Il existe pourtant un moyen terme : lâcher, arrêter de donner signe de vie (au besoin, se fixer une échéance, un mois par exemple). Voir s'il prend les devants et demande des nouvelles. Reprendre contact un mois après, plus détachée (surtout si on veut revenir à une amitié antérieure qu'on regrette). Si ça ne marche pas, rallonger et recommencer une fois. Et puis après tant pis, il faut décider d'arrêter. Mais quand du temps a passé on l'accepte mieux, ça fait moins mal.
J'ai essayé, j'ai tenu au mieux 2 mois mais au terme de ce temps, j'envoie un premier message plutôt correct et là je craque et j'enchaîne de nouveaux des tonnes de messages où je le supplie de venir. Je n'ai jamais pu lui prouver que je changeais sur ce point. Je gâchais tous mes efforts. Je devais donc le faire de nouveau fuir.

Bon j'ai décidé de tenir jusqu'au repas dans un mois. Voir comment ce repas se passe et puis après essayer de tenir le plus longtemps possible voire ne plus lui écrire (mais j'y crois peu)
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Petunia »

cléa a écrit : mardi 17 septembre 2019 à 0:48
Je pense que plus on insiste, plus l'autre risque de fuir et de se Conforter dans ses raisons de couper tout lien.
Je pense en effet l'avoir fait fuir...
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par cléa »

Bonjour @Petunia.

Parfois les gens restent silencieux, je pense que dans ce cas il est plus sain de sortir de l'attente et qui sait peut-être un jour les gens qui s'éloignent auront le goût de revenir.

Lorsque tu dis qu'il te soutenait moralement pense tu possible que cet ami se soit senti dépassé par tes soucis? Dans l'incompréhension?

Je pense que ton idée du mois d'août est vraiment la bonne parce-que si cela continuait tu risquerais d'être comme face à un mur.

Je pense que si j'étais dans une situation telle que j'aurais l'occasion de croiser un ami aussi fermé, je ne lui ecrirais pas ni ne tenterai de dialoguer, mais je continuerai de me comporter avec lui comme avec chacun et avec cordialité afin que le froid et les frontières ne soient pas un obstacle à un éventuel retour.

J'ajoute pour tous : Faites aussi attention lorsque vous avez des amis en commun. Ou aussi aux amis de vos connaissances :

Il y a longtemps, une amie m'avait présentée à une connaissance. Lorsque j'ai revu mon amie elle m'a dit - Tu sais, S est étonnée que je sois ton amie, elle ne comprend pas parce-que dit-elle, nous sommes trop différentes..Etc

Il y a aussi eu des propos qui faisaient croire que je voulais séduire une amie, que je divulgais / attendais des mésententes, etc..
Cette personne avait même mêlé ses propos fallacieux à des éléments réels afin d'être crédible.

Il se peut aussi qu'un conjoint d'ami(e) exige qu'une relation coupe parce qu'il se sent en insécurité devant une relation même purement amicale.

Mais, il est heureusement possible que certaines connaissances communes soient un vrai secours. Ils peuvent être indirectement les porte-parole de votre bonne foi et bonne compagnie alors qu'on ne s'y attend pas.

Tout serait bien plus simple si les autres ne nous laissaient pas dans le doute.
Je trouve que le monde des Tsa à l'avantage d'être clair et direct la ou d'autres parlent à moitié, avec des sous entendus obscurs ou sont carrément bloqués.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
Je trouve ici un échange instructif et cordial
Dehlynah
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Re: Autisme et obsession sur personne

Message par Dehlynah »

Oui je me suis déjà demandée s'il ne profitait pas de moi, au moins inconsciemment... mais il m'a prouvé à plusieurs reprises, au moins au début de notre relation qu'il était là pour me soutenir (à la base il est rentré dans ma vie dans ce but, j'étais en pleine dépression sévère)
lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:50 La responsabilité qu'on porte soi-même c'est de tellement tenir à cette histoire qu'on s'est racontée qu'on ne veut plus lâcher, on ne veut pas admettre non plus qu'on s'est plantée. On n'a pas envie d'ouvrir les yeux, on a envie de continuer à rêver.

Je me retrouve dans ce que tu viens de dire. C'est vrai que je rêve beaucoup à une relation comme au début de la rencontre et je m'accroche à ça alors que ça faisait déjà plusieurs mois que la relation n'était plus comme ça. Mais je continuais d'espérer que ça redevienne comme avant.
Et en effet, je ne veux pas m'avouer que je me suis plantée.

lulamae a écrit : lundi 16 septembre 2019 à 22:50
Le fait qu'il t'ait aidée au début ne prouve rien - il en a peut- être eu marre d'ailleurs - pour ma part la personne sur laquelle j'ai focalisée était aussi très aidante, s'est posé en confident (ou je l'ai désigné comme tel, car lui faisant confiance)voire toujours là pour un coup de main ( et j'ai eu moult occasions de faire appel à lui) mais c'est comme si au bout d'un moment j'avais senti de la pitié de sa part ou une forme de condescendance - et je crois l'avoir submergé...Envahi...Au début ses retours étaient positifs encourageants, puis suite à un échange assez chouette et intense ( pour moi en tout cas) il s'est complètement rétracté (on peut imaginer toutes les raisons du monde, et je me suis assez pris la tête, je lui ai demandé, et il ne m'a pas répondu) peut- être que ces gens ne savent pas eux-mêmes...Jouent, ne savent pas ce qu'ils veulent...Que sais-je - tout est possible - mais c'est ce silence et toutes les possibilités qu'on met dedans qui fait qu'on cogite et se torture.

L'attachement, voire l'emprise commence ainsi : on est dans une sorte de relation idéale, c'est le meilleur moyen pour devenir accroc - et on s'accroche à un retour possible de cet idéal...C'est de cet idéal dont il faut se détacher.
Bien sûr on peut toujours accorder le bénéfice du doute ( j'ai d'ailleurs plutôt tendance à voir le bien partout - trouver mille excuses - plutôt que le mal), mais au bout d'un moment il faut savoir se protéger et écouter la souffrance que génère cette ( ex) relation, faire le deuil aussi ( sans explication c'est toujours plus dur, comme lorsque quelqu'un disparaît complètement - mais a priori tu vas le revoir...ça rajoute à la difficulté je trouve).
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs