Le problème qu'on trouve chez de nombreux professionnels, et pas que de la santé mentale, c'est que trop de gens concentrent leur attention et leur offre de service sur ce qui est immédiatement visible, soit le plus souvent les symptômes, qui bien souvent sont des conséquences, des effets en aval, voir des dommages collatéraux très annexes. Ils consacrent toute leur offre de soins à la disparition des symptômes visibles en laissant de côté la cause en amont, le problème source. Un peu comme les thérapies de dressage ABA qui ont pour objectif que les autistes ressemblent aux NT pour être mieux intégré ; ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Ou encore ces personnes adultes qui se voient refuser un diag de TSA, en s'entendant dire que ça aurait plus facile pour l'équipe de diag si la personne avait présenté tous les symptômes bien comme dans le manuel, tel que regarder dans les yeux ou autres. Je reconnais que quand il y a inconfort et surtout danger de mort comme pour l’anorexie, il faut évidemment en tenir compte et les traiter pour limiter la casse. Mais ça reste que ce n’est pas ça qui « guérit ». Il faut s’attaquer à la source du problème, pas seulement aux effets.
Un exemple plus personnel : j'ai été refusé par un centre TCA parce que je ne présente pas les symptômes de l'anorexie. Si leur préoccupation était la cause source, ils feraient un groupe avec tous les TSA qui ont un TCA que ce soit, anorexie, boulimie ou hyper-sélectivité, et à côté un groupe HPI, que ce soit anorexie, boulimie, etc, encore un côté un autre groupe avec les victimes de traumatismes, de violences, de maltraitance, etc, soit des groupes en fonctions des problèmes déclencheurs sources. Au lieu de ça ils font les groupes en fonctions des symptômes.
Quelqu'un qui développe un TCA par ce que son corps à enregistrer un traumatisme ou quelqu'un qui ne sait pas comment faire car son cerveau différent ne sait pas comment faire ça n'a rien à faire ensemble. Tous les parents d'enfant hyper-sélectifs semblent unanimes sur le fait que leurs enfants se laisseront mourir de faim si on ne leurs donne pas ce qu'ils demandent ; sous-entendu qu'ils n'ont pas le réflexe de survie des autres enfants qui lui permettraient d'improviser en urgence à la dernière minute pour survivre.
une question très extrapolé que je me pose sur les décès d'anorexies en cours de traitement, c'est est-ce qu'il y a une corrélation avec les cas d'autismes dans la population d'anorexiques ; ma question c'est que ces décès sont à expliquer par des pensées suicidaires destructrices et volontaires ou plutôt par un manque de compétences du patient à manger, un acte involontaire avec beaucoup d'incompréhension de la part du patient.
Un facteur qui permet d'évaluer la pertinence d'une thérapie, c'est le taux de réussite. Dans la santé mentale, ça reste évidemment très subjectif. Le taux d'échec, c'est souvent plus parlant. Le taux de décès par exemple, ou alors le taux de gens qui rechutent à peine sortie du centre de thérapie, ou encore le taux de gens qui sortant d'une thérapie pour anorexie avec un beau tampon "guéri" sur le dossier basculent peu de temps après sur un autre TCA comme la boulimie ou l'hyperphagie qui ne sont pourtant pas liés à l'envie de maigreur.
Combien de gens ont témoigné avoir derrière eux un parcours de 20 ans de psy, de thérapies uniques ou en tous genres derrière eux qui ne leur ont apporté aucune amélioration ; puis découvrant par hasard l'autisme ou le HPI, ressentent avoir la révélation de leur vie, et un nombre non négligeable voient des symptômes de types psychosomatiques, qui leur pourrissaient leur vie depuis des décennies, disparaître sur quelques mois de temps hors circuit médical (voir aparté 1).
Si des associations de parents n'avaient pas dénoncé avec virulence les psykks, ou des pratiques douteuses au résultat non convaincant comme le packing, il y aurait aujourd'hui plein de pratiques psychanalytiques dans les recommandations de la HAS concernant l'autisme. Recommandations de la HAS qui ne sont pas la vérité absolue tombée divinement du siècle ni même un résultat de protocoles uniquement scientifiques, mais plutôt un consensus d'experts en tous genres (pas que des scientifiques, en plus des blouses blanches, j'y inclue des gens type Ramus et Schovanec, bien que je ne sache pas si il y ont effectivement participé), des professionnels (par que des gens bien formé ou à jour de leur connaissances, on y trouve des corps de métiers comme les orthophonistes, mais aussi des produits comme l'ABA), des lobby non professionnels (comme les associations de patients et/ou parents. Les uns et les autres n'étant pas toujours impartiales, car ont à défendre leurs intérêts, leurs salaires, etc. D'autres documents ont un impact similaire à la HAS, tel que le DSM , ou la CIM. Ces 2 derniers n'en sont pas à leur première version (CIM10 et DSM5). Ce qui laissent penser que les documents de références issus de consensus ne sont pas parfaits, ou plus précisément sont "améliorables". Un jour dans le futur, il y aura très probablement des "recommandations HAS 2" (voir aparté 2). Et qu'il faut continuer d'interroger les pratiques actuelles et leurs résultats, pas dans le but de pourrir la vie des professionnels, mais dans l'optique d'améliorer le pronostic de gains bénéfiques de chaque aide proposée.
Les professionnels qui ne pensent qu'à leur confort personnel, et veulent que rien ne bouge jusqu'à leur retraite, sous prétexte que ça les épuisent de réfléchir, de mettre à jour leur compétences, ceux pour qui la santé mentale c'est juste un jeu social dans lequel les uns font semblants d'être des guérisseurs à la parole divine et les autres sont piégés par le système dans le rôle de patient docile qui n'a aucun droit de regard sur la qualité de ce qui lui est imposé, ces professionnels là doivent être dénoncés.
Apartés concernant le HPI, qui est ma source dans mon post dénoncé par Misty (voir aparté 3) :
1/ Les gens qui ont connu des évolutions spectaculaires sont la principale source publicitaire/prosélytisme du HPI, pas forcément pour le meilleur, car ne maîtrisant pas complètement le sujet, ils disent et écrivent beaucoup d'âneries
pour les sources qui existent réellement, bien construites, étoffées, commentées et exhaustives le mieux c'est d'aller voir directement les gens devenus experts par l'expérience accumulée, vu qu'il n'existe pas encore de formation initiale structurée, et qui en ont fait leur profession.
2/ Les groupes thérapies HPI sont très fréquentés par les professionnels de la santé mentale de tous horizons qui y témoignent de ce qu'ils connaissent et surtout de leur envie de « réellement » aider leurs patients qui les a conduit jusque dans ces groupes, les professionnels "contaminés" au HPI sont de plus en plus nombreux et la très grande majorité se fait très discrète, et appliquent régulièrement ce qu'ils ont appris sans rien dire à personne, même les détracteurs du HPI sont plus ou moins contraints de s'y mettre par la pression des usagers)
3/ Réponse à Misty sur mon attitude qu’elle juge puérile et irréfléchie :
« Mince, il me semblait pourtant bien que j'avais réfléchi avant d'écrire. et vu le temps que ça prend d’écrire et de peser les mots que j’emploie. En général on me reproche plutôt le contraire, c'est à dire d'être trop réfléchi, pas assez spontané dans l'émotion du moment. »
Plus sérieusement, tu sembles défendre les professionnels et parler en leur nom quand tu dénonces mes posts. Pour te retourner tes propres questions :
- Quels professionnels en particulier tu défends ? les CRA en général, un CRA en particulier, IME, un centre ABA, un centre TCA, un syndicat de profession type les orthophonistes ou ergo, etc, un hôpital psy ou général, un lobby psykk, etc ?
- Est-ce que tu as une habilitation officielle écrite pour t'exprimer en leur nom (en tant que groupe), ou est-ce que tu extrapole suite à tes ressentis subjectifs de quelques rencontres que tu as pu avoir avec les dits professionnels ?
- Est ce que tu es toi même une professionnelle autisme ou TCA ? Ta signature ne mentionne juste que tu es patiente TSA, et je ne suis pas suffisamment assidu du forum pour lire tous les sujets afin de trouver si tu as donné l'info quelque part.
Pour ma part j'ai été honnête dès le départ en indiquant ma source, c'est à dire que j'ai été usager dans un groupe de thérapie HPI, et que je parlais en mon nom propre avec tout ce que ça implique d'interprétation subjective.
Si tu as une accréditation officielle dont tu peux me transmettre une copie en mp, je modifierai mon post initial sans poser de question car mon objectif n'est pas de nuire, et que je suis capable de reconnaître mes imperfections et potentielles erreurs.
Si tu n'en as pas il n'en est pas question.