Annonce au conjoint
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Re: Annonce au conjoint
Je peux concevoir que ça vous choque. Moi même j'éprouve une certaine honte et/ou culpabilité.
Néanmoins mes difficultés à partager ce qui se passe à l'intérieur de moi et ma tendance à résoudre mes problèmes sont des éléments très ancrés en moi et font également partie des éléments qui m'orientent vers les TSA. Pour être honnête j'ai toujours eu l'impression de mener une "double vie" entre les questionnements permanents de mon cerveau qui tourne à plein régime et l'infime proportion de ce que j'arrive à en partager.
Parler de mes questionnements à des inconnus ou à des simples relations me semblerait par ailleurs beaucoup moins dur que d'en parler à la personne à laquelle je tiens le plus, la charge émotionnelle et les conséquences ne sont pas les mêmes.
Néanmoins je dois dire que ma femme a pris acte de mon fonctionnement d'une certaine manière, elle semble admettre - et je lui en suis infiniment reconnaissant - que je ne lui parle de certaines choses qu'après les avoir faites (affrontée, surmontées)... Simplement parce qu'elles nécessitent un tel effort mental de ma part que je ne peux pas disperser mon énergie. Je me doute que je ne suis pas très clair dans mes tentatives d'explication et j'en suis désolé.
Néanmoins mes difficultés à partager ce qui se passe à l'intérieur de moi et ma tendance à résoudre mes problèmes sont des éléments très ancrés en moi et font également partie des éléments qui m'orientent vers les TSA. Pour être honnête j'ai toujours eu l'impression de mener une "double vie" entre les questionnements permanents de mon cerveau qui tourne à plein régime et l'infime proportion de ce que j'arrive à en partager.
Parler de mes questionnements à des inconnus ou à des simples relations me semblerait par ailleurs beaucoup moins dur que d'en parler à la personne à laquelle je tiens le plus, la charge émotionnelle et les conséquences ne sont pas les mêmes.
Néanmoins je dois dire que ma femme a pris acte de mon fonctionnement d'une certaine manière, elle semble admettre - et je lui en suis infiniment reconnaissant - que je ne lui parle de certaines choses qu'après les avoir faites (affrontée, surmontées)... Simplement parce qu'elles nécessitent un tel effort mental de ma part que je ne peux pas disperser mon énergie. Je me doute que je ne suis pas très clair dans mes tentatives d'explication et j'en suis désolé.
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Re: Annonce au conjoint
Merci a tous pour vos réponses.
Je suis tout à fait d'accord ce vous, on devrait pouvoir tout partager avec son conjoint mais avec lui j'ai souvent du mal...
Il n'est pas très locasse et aime se "moquer" de la manie de tout vouloir savoir sur chaque sujet qui m'intéresse (je potasse des semaines sur le moindre sujet qui soudainement me paraît le plus intéressant du monde et ça il ne comprends pas... Pour lui je me monte la tête et ne me fais pas mes propres idées) du coup ça me complique beaucoup la tâche parce que déjà que je ne sais pas toujours comment parler aux autres mais là je me retrouve souvent soit devant un "mur" soit face à des réactions auxquelles je ne m'attendais tellement pas que je me fige et je ne sais plus comment réagir...
Si c'est difficile pourquoi continuer avec lui me direz vous ? Eh bien déjà parce que je l'aime à la folie... Et en plus on a un petit bonhomme de 6 mois ensemble... Et en plus je l'aime à la folie (ah oui je l'ai déjà dit ça )
Je crois que je fonctionne un peu comme Clovis, j'ai plus de facilité à parler avec des gens plus "éloignés" qu'avec mes proches et j'affronte souvent les choses toute seule avant d'en parler
Je suis tout à fait d'accord ce vous, on devrait pouvoir tout partager avec son conjoint mais avec lui j'ai souvent du mal...
Il n'est pas très locasse et aime se "moquer" de la manie de tout vouloir savoir sur chaque sujet qui m'intéresse (je potasse des semaines sur le moindre sujet qui soudainement me paraît le plus intéressant du monde et ça il ne comprends pas... Pour lui je me monte la tête et ne me fais pas mes propres idées) du coup ça me complique beaucoup la tâche parce que déjà que je ne sais pas toujours comment parler aux autres mais là je me retrouve souvent soit devant un "mur" soit face à des réactions auxquelles je ne m'attendais tellement pas que je me fige et je ne sais plus comment réagir...
Si c'est difficile pourquoi continuer avec lui me direz vous ? Eh bien déjà parce que je l'aime à la folie... Et en plus on a un petit bonhomme de 6 mois ensemble... Et en plus je l'aime à la folie (ah oui je l'ai déjà dit ça )
Je crois que je fonctionne un peu comme Clovis, j'ai plus de facilité à parler avec des gens plus "éloignés" qu'avec mes proches et j'affronte souvent les choses toute seule avant d'en parler
Non diagnostiquée, Suspicion de TSA
En cours de pré-diagnostic avec une psychologue libérale
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Re: Annonce au conjoint
Ici j'ai été tellement chamboulée de me dire que je partage tant de choses avec l'autisme que c'est lui qui m'a demandé ce que j'avais.
Je lui ai donc répondu, en traînant un peu des pieds quand même, en lui expliquant ce que c'était, en le rassurant sur ma santé mentale. Lui-même s'y retrouve un peu niveau interactions sociales !
Je ne sais pas ce qu'il en sera quand je vais entamer un vrai diagnostic. On verra bien mais je pense déjà pouvoir dire qu'il va me laisser faire mon petit bonhomme de chemin de toute façon
Je lui ai donc répondu, en traînant un peu des pieds quand même, en lui expliquant ce que c'était, en le rassurant sur ma santé mentale. Lui-même s'y retrouve un peu niveau interactions sociales !
Je ne sais pas ce qu'il en sera quand je vais entamer un vrai diagnostic. On verra bien mais je pense déjà pouvoir dire qu'il va me laisser faire mon petit bonhomme de chemin de toute façon
TSA suspecté par une psychologue spécialisée dans l'autisme
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Re: Annonce au conjoint
Braisillon a écrit : ↑dimanche 9 juin 2019 à 20:28 Ici j'ai été tellement chamboulée de me dire que je partage tant de choses avec l'autisme que c'est lui qui m'a demandé ce que j'avais.
Je lui ai donc répondu, en traînant un peu des pieds quand même, en lui expliquant ce que c'était, en le rassurant sur ma santé mentale. Lui-même s'y retrouve un peu niveau interactions sociales !
Je ne sais pas ce qu'il en sera quand je vais entamer un vrai diagnostic. On verra bien mais je pense déjà pouvoir dire qu'il va me laisser faire mon petit bonhomme de chemin de toute façon
Je pense qu'ici aussi il voit bien que quelque chose me travaille mais comme je le disais tout à l'heure on a un bébé de 6 mois et c'est loin d'être facile tous les jours donc je pense qu'il met ça sur le compte de ma fatigue et de cette difficulté.
D'ailleurs je me questionne sur mes énormes difficultés avec mon bébé, ne serait ce pas aussi lié à mon potentiel SA ? Est-ce que cette fatigue "chronique", mes hypersensibilités ne me font pas vivre cette maternité plus difficilement que j'aurais pu le vivre en étant neurotypique ? (Bon si ça de trouve je ne suis pas du tout aspie et tout ça est dans ma tête m'enfin )
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Re: Annonce au conjoint
Ah ne m'en parle pas, ici bébé a 17 mois et je souffre tellement de pas avoir de solitude ! Je suis au bout du rouleau niveau fatigue.Hélie.26 a écrit : ↑dimanche 9 juin 2019 à 21:24
Je pense qu'ici aussi il voit bien que quelque chose me travaille mais comme je le disais tout à l'heure on a un bébé de 6 mois et c'est loin d'être facile tous les jours donc je pense qu'il met ça sur le compte de ma fatigue et de cette difficulté.
D'ailleurs je me questionne sur mes énormes difficultés avec mon bébé, ne serait ce pas aussi lié à mon potentiel SA ? Est-ce que cette fatigue "chronique", mes hypersensibilités ne me font pas vivre cette maternité plus difficilement que j'aurais pu le vivre en étant neurotypique ? (Bon si ça de trouve je ne suis pas du tout aspie et tout ça est dans ma tête m'enfin )
Je me pose les mêmes questions que toi par rapport à la maternité et un potentiel TSA. En plus je sociabise de nouveau (étant isolé de la famille, plus de travail -inaptitude physique à cause de l'accouchement- et souhaitant que bébé ait des contacts avec d'autres enfants). Ça faisait tellement d'années que j'avais juste des collègues (et éloignés géographiquement car je travaillais seule), en dehors de la famille et mon conjoint. C'est difficile et fatiguant, en même temps appréciable de pouvoir avoir un peu de soutien dans la parentalité. Mais très déstabilisant... Car ça me confronte à certaines inaptitudes alors que avant je fuyais beaucoup.
TSA suspecté par une psychologue spécialisée dans l'autisme
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Re: Annonce au conjoint
La question de l'autisme me travaille aussi énormément...Braisillon a écrit : ↑dimanche 9 juin 2019 à 20:28 Ici j'ai été tellement chamboulée de me dire que je partage tant de choses avec l'autisme que c'est lui qui m'a demandé ce que j'avais.
... Mais ma femme a l'habitude que je me pose des questions existentielles et que je sois souvent "ailleurs".
... De plus j'ai découvert l'autisme et ai eu de gros soupçons il y a déjà 10 ans, soit environ 2 ans 1/2 avant que je rencontre ma compagne. J'avais simplement décidé pendant tout ce temps d'oublier cette hypothèse, de travailler sur moi même, et de progresser... Même si mes particularités ne se sont pas évaporées pour autant les questionnements ne sont vraiment réapparus que depuis moins d'un an.
Par ailleurs, parallèlement à mes questionnements puis à ma démarche de diagnostic, je fais de gros efforts pour parler à ma femme de mes difficultés plutôt que de systématiquement tenter à tout prix de les cacher (ce qui est parfois contre-productif).
Enfin, le fait que ma femme a souvent un fonctionnement souvent proche du mien aide certainement à faire passer mes difficultés inaperçues à ses yeux.
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Re: Annonce au conjoint
Bonjour,
Ce poste tombe bien puisqu'il est d'actualité. Depuis que je fais des recherches sur l'autisme ça me travaille beaucoup et mon conjoint à l'art pour déceler quand quelque chose ne va pas. Surtout qu'au début je lui avais fait passer un test pour voir si ce n'était pas "bidon" mais j'en étais restée là.
Et puis, ne trouvant pas le sommeil, j'ai décidé de me lever et aller dans le salon. Mon conjoint y était et à tout de suite trouvé bizarre et compris que quelque chose me tracasse. Alors il me demanda pourquoi je ne trouvais pas le sommeil alors que j'ai travaillé du matin. Je suis restée muette, d'un côté je voulais lui dire et d'un autre non. Puis il m'a dit: "je suis sûr que c'est en rapport avec ce qu'il y a dans ton tiroir (les documents regroupant les signes de l'autisme)" et puis j'ai avoué… Lui expliquant que c'est tout de même bizarre que je me retrouve dans tous ces signes, il m'a dit: bon allez donne moi cette fichue liste on va faire le point: "alors ca déjà c'est pas vrai… Ca non plus … Ca peut-être mais de toute façon tout le monde est comme ca" ,"Tiens ça tu n'as pas coché pourquoi ?" Je lui explique, il me dit que j'ai mal compris la phrase parce que j'aurais dû la cocher pour le coup.
Pour certains passages, il me dit "NON" alors je lui rappelle les expressions qu'il me dit le plus souvent et me répond "ah oui c'est vrai j'avoue"
Et on termine la discussion par : de toute façon j'essaie de te rassurer mais t'es trop têtue, tu t'es déjà fait ta propre idée.
Après cette discussion, je me suis rendue à l'évidence qu'il avait du mal à comprendre comment je me sentais mais l'idée que je puisse voir un psy ne le dérange pas puisqu'il m'a dit : "bah va voir un psy, qu'est-ce que tu veux que je te dise?" Je ne sais pas si c'était ironique ou pas
Bien souvent, je fais ma petite vie "perso", j'achète des trucs sans lui montrer parce qu'il me dit tout le temps: mais ca sert à rien, c'était pas nécessaire ou j'ai le sentiment de gêne de ce que j'ai acheté qui va à l'encontre de ce qu'il pourrait penser de moi. Et pour ne pas avoir à mentir (parce que je ne sais pas mentir) je ne lui raconte pas tout juste une partie de l'histoire . Il est impossible que je parle avec lui de choses philosophiques tel que le sens de la vie. Il est très terre à terre.
Je pense qu'il sait que je crois que notre fils est peut-être autiste mais il nie l'évidence et me dit que je me voile la face et que notre fils " continue à ne rien écouter, il n'y a que quand on se fâche et le puni qu'il regrette mais il n'en tire pas de leçon, c'est une tête de mûle, il attire l'attention donc il fait exprès et sait pertinemment ce qu'il fait…" Enfin bref, c'est un bon père mais qui reste buté sur ces positions sans chercher à essayer de faire d'une autre façon parce que la sienne est "la meilleure" alors que je vois bien quand je dis les choses explicitement et que j'explique les choses sans double sens avec un temps imparti j'obtiens de meilleurs résultats.
Ce poste tombe bien puisqu'il est d'actualité. Depuis que je fais des recherches sur l'autisme ça me travaille beaucoup et mon conjoint à l'art pour déceler quand quelque chose ne va pas. Surtout qu'au début je lui avais fait passer un test pour voir si ce n'était pas "bidon" mais j'en étais restée là.
Et puis, ne trouvant pas le sommeil, j'ai décidé de me lever et aller dans le salon. Mon conjoint y était et à tout de suite trouvé bizarre et compris que quelque chose me tracasse. Alors il me demanda pourquoi je ne trouvais pas le sommeil alors que j'ai travaillé du matin. Je suis restée muette, d'un côté je voulais lui dire et d'un autre non. Puis il m'a dit: "je suis sûr que c'est en rapport avec ce qu'il y a dans ton tiroir (les documents regroupant les signes de l'autisme)" et puis j'ai avoué… Lui expliquant que c'est tout de même bizarre que je me retrouve dans tous ces signes, il m'a dit: bon allez donne moi cette fichue liste on va faire le point: "alors ca déjà c'est pas vrai… Ca non plus … Ca peut-être mais de toute façon tout le monde est comme ca" ,"Tiens ça tu n'as pas coché pourquoi ?" Je lui explique, il me dit que j'ai mal compris la phrase parce que j'aurais dû la cocher pour le coup.
Pour certains passages, il me dit "NON" alors je lui rappelle les expressions qu'il me dit le plus souvent et me répond "ah oui c'est vrai j'avoue"
Et on termine la discussion par : de toute façon j'essaie de te rassurer mais t'es trop têtue, tu t'es déjà fait ta propre idée.
Après cette discussion, je me suis rendue à l'évidence qu'il avait du mal à comprendre comment je me sentais mais l'idée que je puisse voir un psy ne le dérange pas puisqu'il m'a dit : "bah va voir un psy, qu'est-ce que tu veux que je te dise?" Je ne sais pas si c'était ironique ou pas
Bien souvent, je fais ma petite vie "perso", j'achète des trucs sans lui montrer parce qu'il me dit tout le temps: mais ca sert à rien, c'était pas nécessaire ou j'ai le sentiment de gêne de ce que j'ai acheté qui va à l'encontre de ce qu'il pourrait penser de moi. Et pour ne pas avoir à mentir (parce que je ne sais pas mentir) je ne lui raconte pas tout juste une partie de l'histoire . Il est impossible que je parle avec lui de choses philosophiques tel que le sens de la vie. Il est très terre à terre.
Je pense qu'il sait que je crois que notre fils est peut-être autiste mais il nie l'évidence et me dit que je me voile la face et que notre fils " continue à ne rien écouter, il n'y a que quand on se fâche et le puni qu'il regrette mais il n'en tire pas de leçon, c'est une tête de mûle, il attire l'attention donc il fait exprès et sait pertinemment ce qu'il fait…" Enfin bref, c'est un bon père mais qui reste buté sur ces positions sans chercher à essayer de faire d'une autre façon parce que la sienne est "la meilleure" alors que je vois bien quand je dis les choses explicitement et que j'explique les choses sans double sens avec un temps imparti j'obtiens de meilleurs résultats.
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Re: Annonce au conjoint
Eh bien Ellendë j'ai l'impression que tu racontes MA vie !!! c'est impressionnant les points communs que nous avons. Je peux venir te parler en MP ? pour ne pas polluer le file du post...
Ceci dit pour ceux qui lisent, je n'ai toujours pas annoncé à mon conjoint mes recherches, pour les mêmes raisons qu'Ellendë. J'attends le bon moment depuis des semaines et hier monsieur me fait une crise de nerf pour un détail... et quand je vois sa réaction, j'ai peur de lui dire, j'me dit que je vais en prendre plein la tête que c'est des bêtises. J'ai pas confiance en lui pour lui en parler et c'est dur à vivre
Ceci dit pour ceux qui lisent, je n'ai toujours pas annoncé à mon conjoint mes recherches, pour les mêmes raisons qu'Ellendë. J'attends le bon moment depuis des semaines et hier monsieur me fait une crise de nerf pour un détail... et quand je vois sa réaction, j'ai peur de lui dire, j'me dit que je vais en prendre plein la tête que c'est des bêtises. J'ai pas confiance en lui pour lui en parler et c'est dur à vivre
Pré diagnostic TSA en avril 2020
Diagnostic TSA en mars 2022
Avec Trouble anxieux, dépression, hypersensibilité
Maman de 2 garçons "atypiques " (ainé HPI)
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Re: Annonce au conjoint
Ah, quand les gens comprendront-ils qu'on n'a pas besoin d'être rassuré mais de savoir ?
Courage à toi Ellendë
Et courage aussi Mlle-Qui
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Re: Annonce au conjoint
Merci mrl
Oui c'est tout à fait ça. L'angoisse c'est surtout de ne pas réussir à en parler ! Sinon c'est juste vital de "savoir"
Oui c'est tout à fait ça. L'angoisse c'est surtout de ne pas réussir à en parler ! Sinon c'est juste vital de "savoir"
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Re: Annonce au conjoint
Tout à fait
Merci
oui bien sûr que tu peux me mp mlle-qui
Merci
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Re: Annonce au conjoint
Bonjour. Je pense qu'il peut-être utile ou non d'en parler a son conjoint selon les cas.
Dans mon cas, j'en avais parlé avec mon conjoint dès que je me supposais autiste.
Au début, il a eu du mal à accepter une telle supposition. ( même si notre enfant était diagnostiqué avant ) il était persuadé que mes particularités tenaient à mon éducation, une obstination réfractaires au changement, une crainte de m'affirmer .
Et que changer ne tenait qu'à moi.
Je lui ai parlé de cela parce qu'il était évident que certains dysfonctionnement dans notre couple étaient liées a mes particularités.
Même si nous formions un duo avec une communion certaine, mais différente de ce qu'on pourrait appeler un couple.
Je pense que s'il n'avait pas exprimé de doutes de manques, à travers même son attitude qui me "parlait" je ne lui aurais jamais parlé de ma démarche diagnostique.
Il était assez réticent à ce que je demande ce diagnostic par ce qu'il craignait qu'un diagnostic me confirmant autiste donne un doute concernant mes compétences parentales et devienne un prétexte contre moi.
Il pensait aussi que ce diagnostic me placerait en situation de fragilité par rapport à d'éventuelles malveillances familiales, administratives.. Etc dans lesquelles mon intelligence et libre-arbitre seraient mis en doute..
Le fait qu'il ait dans le même temps rencontré sa femme, m'a je pense aidée à lui en parler grâce a une certaine prise de distance.
Et aussi parce-que je refusais de le laisser penser que j'aurais pu me débarrasser de ceci et m'ouvrir au monde.
Je pense que malgré ses doutes, me savoir autiste l'a aidé à me comprendre. J'ai le sentiment qu'il a admis que certaines choses sont insolubles, par ce qu'il ne m'en parle plus ou rarement. Loin des exhortations du passé. Alors que je vivais encore chez-lui, il semblait également plus détendu, moins pris dans son "brouillard" Alors j'étais également moins tendue et divisée.
Il fait partie de ceux qui pensent que l'autisme peut-être un don, un bienfait, un avantage.
Et considère l'esprit auquel il s'adresse.
(La ou certains voient une pathologie ou on est cloîtré et y butent)
Le seul point qui nous divise est qu'il considère toujours l'autisme comme un blocage ( environnemental / familial ) et rejoint là le courant de la psychanalyse.
L'essentiel étant qu'il ne considère pas cette condition comme un "vide sidéral" et pense qu'elle a ses raison d'être.
Je pense donc que faire part de ses démarches diagnostiques peut être un bienfait pour soi et pour nos proches lorsque ils se trouvent en incompréhension face à notre singularité. Cela peut les aider a voir plus clair. Ce qui est profitable à tous.
Dans mon cas, j'en avais parlé avec mon conjoint dès que je me supposais autiste.
Au début, il a eu du mal à accepter une telle supposition. ( même si notre enfant était diagnostiqué avant ) il était persuadé que mes particularités tenaient à mon éducation, une obstination réfractaires au changement, une crainte de m'affirmer .
Et que changer ne tenait qu'à moi.
Je lui ai parlé de cela parce qu'il était évident que certains dysfonctionnement dans notre couple étaient liées a mes particularités.
Même si nous formions un duo avec une communion certaine, mais différente de ce qu'on pourrait appeler un couple.
Je pense que s'il n'avait pas exprimé de doutes de manques, à travers même son attitude qui me "parlait" je ne lui aurais jamais parlé de ma démarche diagnostique.
Il était assez réticent à ce que je demande ce diagnostic par ce qu'il craignait qu'un diagnostic me confirmant autiste donne un doute concernant mes compétences parentales et devienne un prétexte contre moi.
Il pensait aussi que ce diagnostic me placerait en situation de fragilité par rapport à d'éventuelles malveillances familiales, administratives.. Etc dans lesquelles mon intelligence et libre-arbitre seraient mis en doute..
Le fait qu'il ait dans le même temps rencontré sa femme, m'a je pense aidée à lui en parler grâce a une certaine prise de distance.
Et aussi parce-que je refusais de le laisser penser que j'aurais pu me débarrasser de ceci et m'ouvrir au monde.
Je pense que malgré ses doutes, me savoir autiste l'a aidé à me comprendre. J'ai le sentiment qu'il a admis que certaines choses sont insolubles, par ce qu'il ne m'en parle plus ou rarement. Loin des exhortations du passé. Alors que je vivais encore chez-lui, il semblait également plus détendu, moins pris dans son "brouillard" Alors j'étais également moins tendue et divisée.
Il fait partie de ceux qui pensent que l'autisme peut-être un don, un bienfait, un avantage.
Et considère l'esprit auquel il s'adresse.
(La ou certains voient une pathologie ou on est cloîtré et y butent)
Le seul point qui nous divise est qu'il considère toujours l'autisme comme un blocage ( environnemental / familial ) et rejoint là le courant de la psychanalyse.
L'essentiel étant qu'il ne considère pas cette condition comme un "vide sidéral" et pense qu'elle a ses raison d'être.
Je pense donc que faire part de ses démarches diagnostiques peut être un bienfait pour soi et pour nos proches lorsque ils se trouvent en incompréhension face à notre singularité. Cela peut les aider a voir plus clair. Ce qui est profitable à tous.
En route pour savoir quel est le type exact d'autisme de ma fille.
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Re: Annonce au conjoint
Idem que certaines, dès que le doute s'est installé et m'a envahi je n'ai pas pu rester comme ça ( trop de conflits internes, de toute façon je suis du genre à tout dire, pour moi la vérité est fondamentale, quitte à ce que ça casse, et j'ai dû lui en parler, et son regard m'a d'ailleurs pas mal aidée, il me renvoyait des choses dont je ne le rendais pas du tout compte et assez éclairante sur mes troubles et nos problèmes relationnels , par la suite il a aussi utilisé mon parcours contre moi, mais dans ce cas je dirais que ça a été révélateur de sa personnalité, diag ou pas)
Pour ceux qui sont en cours de diag, de toute manière le témoignage d'un proche, de quelqu'un qui vit au quotidien avec vous est ( souvent?)demandé...Bon tout dépend en effet depuis combien de temps vous êtes ensemble, 3 mois ou 10 ans...Pour les raisons évoquées plus haut...De même qu'à un moment il faut je crois pouvoir sauter le pas d'en parler à sa famille pour recueillir leur témoignage ( au début je n'ai pas évoqué les TSA, juste ma recherche pour comprendre mes difficultés- ce qui n'est pas plus mal, leur témoignage étant ainsi moins orienté et biaisé).
Pour ceux qui sont en cours de diag, de toute manière le témoignage d'un proche, de quelqu'un qui vit au quotidien avec vous est ( souvent?)demandé...Bon tout dépend en effet depuis combien de temps vous êtes ensemble, 3 mois ou 10 ans...Pour les raisons évoquées plus haut...De même qu'à un moment il faut je crois pouvoir sauter le pas d'en parler à sa famille pour recueillir leur témoignage ( au début je n'ai pas évoqué les TSA, juste ma recherche pour comprendre mes difficultés- ce qui n'est pas plus mal, leur témoignage étant ainsi moins orienté et biaisé).
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Re: Annonce au conjoint
Voilà une citation essentielle et qui pourrait faire un bon titre.
Je pense que beaucoup de gens pensent que lorsque on demande un diagnostic, c'est qu'on redoute une catastrophe et que l'on attend un -Vous êtes tout a fait ordinaire, vous avez besoin de repos.
Un peu comme quelque un redouterait les résultats d'un concours ou d'un examen biologique..
Et peut-être bien que c'est parfois eux qui craignent ce diagnostic.
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Re: Annonce au conjoint
Je suis bien d'accord. Ma démarche n'est pas d'obtenir un diag + ou - mais de savoir pourquoi je fonctionne comme ça. Je n'ai peur d'aucun résultat. Je veux savoir, voilà tout !cléa a écrit : ↑samedi 27 juillet 2019 à 16:10Voilà une citation essentielle et qui pourrait faire un bon titre.
Je pense que beaucoup de gens pensent que lorsque on demande un diagnostic, c'est qu'on redoute une catastrophe et que l'on attend un -Vous êtes tout a fait ordinaire, vous avez besoin de repos.
Un peu comme quelque un redouterait les résultats d'un concours ou d'un examen biologique..
Et peut-être bien que c'est parfois eux qui craignent ce diagnostic.
Autour de moi par contre j'ai peur que les gens voient ça comme un handicap, que tout à coup on me voit moins compétente, qu'on prenne des gants avec moi... je serai toujours moi même, par contre je demanderai aux autres de mieux se renseigner, de comprendre mes faiblesses afin d'être moins exigeant envers moi. Aaaahhh quelle belle u(a)to(y)pique je fais
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Diagnostic TSA en mars 2022
Avec Trouble anxieux, dépression, hypersensibilité
Maman de 2 garçons "atypiques " (ainé HPI)
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