J'ai trouvé cet article du magazine Philosophie (mars 2019) sur Eva Illoutz intéressant - il y a un lien avec ses livres à la fin :
https://www.philomag.com/les-idees/entr ... oire-37323
Ca parle aussi de son dernier livre "Pourquoi l'amour finit".
Un extrait sur la psychologie qui s'intègre parfaitement au marché :
PM a écrit : Que reprochez-vous à la psychologie ?
Soyons clairs : je ne nie pas l’efficacité de la psychologie en tant que pratique individuelle. Mais elle est devenue un vaste système culturel, qui a des effets collectifs, en particulier celui de privatiser la souffrance sociale, de la réduire en pathologies personnelles : si vous avez des difficultés au travail, par exemple, c’est que vous ne savez pas gérer vos affects. Les psychologues travaillent ainsi à nous rendre adaptés et performants pour bien fonctionner dans des institutions parfois folles, comme certaines grandes entreprises ou certaines familles. Je n’écris pas du tout contre la psychologie en tant que connaissance – j’admire Freud –, mais contre son intégration si parfaite dans le marché. Mon travail essaie de redonner la dimension collective de nos vies psychiques : par exemple, la souffrance amoureuse tient autant à un ordre social qu’à une psyché défaillante.
Je trouve aussi ce passage très juste, sur la notion de "relations négatives" :
PM a écrit : Le désir contemporain, s’exerçant dans un univers technologique de consommation, est devenu indéterminé, sans attribut fixe (en quoi il est « négatif »). Une relation négative, dans l’intimité comme dans le travail, on y entre et on en sort très vite. Il faut que quelque chose circule, mais c’est une relation où l’on pratique le non-choix, c’est-à-dire le désengagement potentiel, parce que, au fond, on ne sait pas ce que qu’on veut.
C'est tellement ça !
Diagnostic d'autisme juillet 2019.