Bonjour,
ce sujet a sans doute déjà été abordé
comment s'occuper (correctement) de ses enfants, quand on est épuisé(e), seul(e), en pleine transition ( séparation, déménagement récent, en arrêt maladie, avec une idée de reconversion) qui entraîne chez moi de grandes angoisses?
J'ai deux enfants ( 5 ans d'écart donc des besoins et un rythme assez différent, le plus grand a 10 ans - peut être HPI, aspie, je ne sais pas encore - en pleine crise, tous ces changements le perturbe, j'ai contacté le CMP, il se montre assez agressif envers moi, pour moi c'est le plus dur, je craque parfois)
je les aime plus que tout
mais là je n'y arrive pas
ils se disputent beaucoup, je ne supporte pas le moindre bruit, je suis à cran
je m'énerve trop ( sauf si j'ai pris un anxiolytique)
alors que j'aspire à une parentalité respectueuse
j'attends juste avec impatience le week- end où leur père va les récupérer, où je vais pouvoir être ENFIN SEULE
je culpabilise énormément
pas jojo tout ça - je me rends compte aussi que si j'en parle, d'un point de vue NT, ça paraît simple" fais ci, fais ça" ( je pense à mon AS aussi) mais la mesure de la fatigue vécue, de la surcharge ne peut pas être comprise ni entendue
je me rends compte aussi que même si j'arrive tout de même à gérer un minimum le quotidien, ça me demande tellement d'efforts ( faire à manger - j'ai une liste de recettes toutes faite qu'ils aiment , c'est déjà ça - lancer les machines), que je suis vidée affectivement, je m'écroule souvent avant eux le soir...Et le week- end où je ne les ai pas, où j'ai prévu de rattraper mon retard sur plein de choses, et bien idem, je comate, n'arrive à presque rien enclencher, et je culpabilise à nouveau. J'essaie tout de même de faire ce que j'aime : musique, dessin, ce qui me fait du bien.
( là je me suis fait une liste, faut que je m'attaque à des priorités urgentes, je sens que je vais y arriver...je me suis un peu dopée - j'ai réussi à faire un peu de yoga aussi)
Est -ce que d'autres sont passés par là, comment avez- vous fait pour en sortir? Qu'est ce qui vous a aidé ( je vois mon psy demain, j'ai annulé plusieurs fois tellement j'étais fatiguée, j'enchaîne aussi les problèmes de santé, ça n'aide pas - mais là je vais y aller en courant je crois )
maman submergée
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maman submergée
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: maman submergée
J'entends bien la difficulté, vu que j'en suis passée et en passe par là encore, mais je ne vis pas les choses tout à fait pareil.
J'ai la garde principale de mes filles (16 et 14 ans), nous vivons à 500 km de leur père, elles le voient la moitié des vacances scolaires.
Où il y a une partie de la réponse : j'ai fait ce choix à la fois parce que j'avais un nouveau compagnon (depuis 3 ans, et quand nous avons vécu ensemble à plein temps en famille recomposée ça a explosé et tenu 7 mois), et parce que ma famille serait ainsi plus près (une bonne partie de ma famille maternelle près de Poitiers, et deux amies originaires de là aussi, qui reviennent de temps en temps) et j'avais un peu plus d'entourage.
Alors, ça ne faisait pas des gens qui pouvaient "garder" mes filles, mais on voyait un peu d'autres personnes (mes filles hyper timides sont à l'aise dans la famille), et je pouvais avoir des conversations d'adulte.
A lire ton expérience, je dirais que l'urgence en période de fatigue c'est le repos et d'économiser tes forces, ne pas tirer sur la corde, en voulant faire trop et être hyperactive quand tu te sens un peu plus en forme, pour rattraper le temps perdu, et avoir l'impression d'"avoir une vie". Une partie de cette vie sont tes intérêts, ta créativité, et de l'activité physique si ça te fait du bien.
Je ne sais pas trop pour les disputes (assez rares entre mes filles), juste que quand ça arrivait je criais plus fort pour les faire taire (pas très constructif, mais ça marchait - je crie très rarement, donc ça devait être convaincant). D'abord les séparer, et en rediscuter quand tout le monde est calmé. Parfois, mais c'est difficile de le faire seule, passer un peu de temps avec une toute seule. Je peux le faire maintenant parce qu'elles sont raisonnables et restent tranquilles à la maison quand je suis de sortie avec une des deux (si l'autre n'en a pas envie).
L'aînée a un petit cercle d'ami(e)s, et sort de temps en temps de son côté.
Quand elles étaient plus petites, je sortais beaucoup à l'extérieur, et on faisait des pique-niques, ça leur faisait du bien.
J'essayais aussi de me faire plaisir, donc on faisait des trucs atypiques, des expos qui pouvaient leur plaire aussi, des ateliers créatifs à la médiathèque ou dans un musée, la bibliothèque de la plage à Anglet (le top ! être près de la mer, à l'ombre dans un transat avec un livre )…
Comme ça on était loin de la foule et on faisait un truc intéressant - très bien, les bibliothèques en été, il n'y a pas un chat (malheureusement) et il fait frais.
Si vous êtes en plein déménagement ce n'est pas facile en plus, les repères sont bouleversés. Il faut garder en tête de parer au plus pressé, et ne pas vouloir tout faire, juste le minimum vital.
Bon courage, et profite de cette période de forme sans t'épuiser. Je me dis que si tu es créative, il y a une forme de créativité dont on parle peu, qui est peu valorisée, c'est celle que des parents mettent dans le quotidien pour que ça tienne, et qu'en plus de ça on arrive à passer de bons moments. C'est cette cerise sur le gâteau l'art de la vie quotidienne finalement. Parfois très modestement, la manière dont on arrive à tirer un peu de beauté et de douceur d'un quotidien décourageant, pour qu'ensemble cette journée-là n'ait pas été vécue pour rien. Chacun y met ses moyens, avec ses limites, et ce ne sont pourtant pas ceux qui ont le plus de moyens qui à l'arrivée trouvent le plus de beauté et en répercutent un peu autour d'eux, pour leurs proches.
J'ai la garde principale de mes filles (16 et 14 ans), nous vivons à 500 km de leur père, elles le voient la moitié des vacances scolaires.
Où il y a une partie de la réponse : j'ai fait ce choix à la fois parce que j'avais un nouveau compagnon (depuis 3 ans, et quand nous avons vécu ensemble à plein temps en famille recomposée ça a explosé et tenu 7 mois), et parce que ma famille serait ainsi plus près (une bonne partie de ma famille maternelle près de Poitiers, et deux amies originaires de là aussi, qui reviennent de temps en temps) et j'avais un peu plus d'entourage.
Alors, ça ne faisait pas des gens qui pouvaient "garder" mes filles, mais on voyait un peu d'autres personnes (mes filles hyper timides sont à l'aise dans la famille), et je pouvais avoir des conversations d'adulte.
A lire ton expérience, je dirais que l'urgence en période de fatigue c'est le repos et d'économiser tes forces, ne pas tirer sur la corde, en voulant faire trop et être hyperactive quand tu te sens un peu plus en forme, pour rattraper le temps perdu, et avoir l'impression d'"avoir une vie". Une partie de cette vie sont tes intérêts, ta créativité, et de l'activité physique si ça te fait du bien.
Je ne sais pas trop pour les disputes (assez rares entre mes filles), juste que quand ça arrivait je criais plus fort pour les faire taire (pas très constructif, mais ça marchait - je crie très rarement, donc ça devait être convaincant). D'abord les séparer, et en rediscuter quand tout le monde est calmé. Parfois, mais c'est difficile de le faire seule, passer un peu de temps avec une toute seule. Je peux le faire maintenant parce qu'elles sont raisonnables et restent tranquilles à la maison quand je suis de sortie avec une des deux (si l'autre n'en a pas envie).
L'aînée a un petit cercle d'ami(e)s, et sort de temps en temps de son côté.
Quand elles étaient plus petites, je sortais beaucoup à l'extérieur, et on faisait des pique-niques, ça leur faisait du bien.
J'essayais aussi de me faire plaisir, donc on faisait des trucs atypiques, des expos qui pouvaient leur plaire aussi, des ateliers créatifs à la médiathèque ou dans un musée, la bibliothèque de la plage à Anglet (le top ! être près de la mer, à l'ombre dans un transat avec un livre )…
Comme ça on était loin de la foule et on faisait un truc intéressant - très bien, les bibliothèques en été, il n'y a pas un chat (malheureusement) et il fait frais.
Si vous êtes en plein déménagement ce n'est pas facile en plus, les repères sont bouleversés. Il faut garder en tête de parer au plus pressé, et ne pas vouloir tout faire, juste le minimum vital.
Bon courage, et profite de cette période de forme sans t'épuiser. Je me dis que si tu es créative, il y a une forme de créativité dont on parle peu, qui est peu valorisée, c'est celle que des parents mettent dans le quotidien pour que ça tienne, et qu'en plus de ça on arrive à passer de bons moments. C'est cette cerise sur le gâteau l'art de la vie quotidienne finalement. Parfois très modestement, la manière dont on arrive à tirer un peu de beauté et de douceur d'un quotidien décourageant, pour qu'ensemble cette journée-là n'ait pas été vécue pour rien. Chacun y met ses moyens, avec ses limites, et ce ne sont pourtant pas ceux qui ont le plus de moyens qui à l'arrivée trouvent le plus de beauté et en répercutent un peu autour d'eux, pour leurs proches.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: maman submergée
Moi je ne suis pas séparée, mais on est pas passé loin en décembre. J ai démissionné de mon boulot car j étais proche du burn out. En semaine je suis comme mère célibataire avec trois enfants (suspicion pour les trois de TSA) enceinte du 4ème et moi même autiste). Mes grands 10 et 8ans sont hors de la maison de 7h30 à 16h30, la petite de 2ans de 8h30 à 14h45 4j par semaine. Je ne fais pas grand chose de mes journées mais j ai l excuse de la grossesse donc je me fais 2h de sieste avant de récupérer N3 à la crèche. J arrive à tenir grâce à ça et là fin d après-midi les grands aiment jouer avec la petite donc même s ils sont un peu bruyant ça va sauf quand n1 fait une crise et frappe son frère ou sa sœur que n2 se met à hurler comme si on l assassine dès qu il est contrarier et que N3 appuie sue le même livre musical 60fois dans l heure là ça peut devenir dur et j ai bcp de mal à gérer. Le week-end trop de présence teop de cris je finis généralement par m isoler dans ma chambre et je mets des boules quies. Mon témoignage n aide pas mais juste pour vous remonter le moral pour dire que même avec de l aide on peut galère et que vous êtes pleine de ressources. Courage
Diagnostiquée HQI en 2005 et Asperger le 28.05.2019
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Re: maman submergée
Mfifi, et encore tu n'as pas l'air d'avoir beaucoup d'aide...Bon courage
on fait de notre mieux, peut -être grappiller des moments ici et là de bonheur et de joie, c'est l'essentiel...
on fait de notre mieux, peut -être grappiller des moments ici et là de bonheur et de joie, c'est l'essentiel...
TSA (diagnostic en 2019 par psychiatre spécialisé) - troubles anxio-dépressifs
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Re: maman submergée
Bonjour !
Dehlynah, juste pour vous dire que moi aussi j'ai de LONGS passages comme les vôtres, de façon cyclique.
Et bien, tans pis : je fais les choses a mon rythme (le ménage surtout, le rangement).
Je gère le plus urgent : sanitaires et cuisine.
De toutes façons, personne d'autre ne va les faire, pas vrai ?
Pour les lessives, j'ai un "super tri" : sous-vêtements/chaussettes ensembles, les hauts ensembles, les pantalons ensembles...
Pourquoi ? parce que c'est plus simple à étendre (je trouve), moins fatiguant.
Pour les courses, j'essaye de les faire SEULES : plus rapide, je sais ou ça se trouve, personne pour quémander des bonbecs que je vais finir par manger aussi . J'y vais aux heures "creuses" : pas le mercredi, ni le samedi mais plutôt vers midi en semaine.
J'ai le congélo plein avec des réserves pour ne pas manquer et éviter la situation "urgence courses obligatoires".
J'ai aussi du pain dans le congélo, des boules tranchées : ça permets de ne décongeler que ce dont on a besoin.
Quand je suis fatiguée, je m'accorde une sieste (quand c'est possible) parfois très courte : 5-10 minutes en attendant devant le collège dans la voiture ça me requinque et aucun problème pour dormir la nuit !
Dans mon cas, je fais tous les trajets : ergo, ortho, psy, collège, … ça en fait des salles d'attente = siestes
Je suis seule avec mon Loulou, pas d'aide de la famille et c'est pas plus mal (dans mon cas).
Bon, c'est pas comme ça dans toutes les familles, heureusement.
Si vous pouvez vous faire aider, c'est chouette.
Sinon : fichez vous la paix, faites comme vous pouvez. Le ménage, les repas, et tout et tout TOUTE SEULE ?
Alors vraiment, fichez vous la paix.
Je pense qu'il vaut mieux être dispo pour les Loulous, sinon on est fatiguée et très vite ch---te.
Alors ? Fée du logis ou super Maman-Chérie ?
Dehlynah, juste pour vous dire que moi aussi j'ai de LONGS passages comme les vôtres, de façon cyclique.
Et bien, tans pis : je fais les choses a mon rythme (le ménage surtout, le rangement).
Je gère le plus urgent : sanitaires et cuisine.
De toutes façons, personne d'autre ne va les faire, pas vrai ?
Pour les lessives, j'ai un "super tri" : sous-vêtements/chaussettes ensembles, les hauts ensembles, les pantalons ensembles...
Pourquoi ? parce que c'est plus simple à étendre (je trouve), moins fatiguant.
Pour les courses, j'essaye de les faire SEULES : plus rapide, je sais ou ça se trouve, personne pour quémander des bonbecs que je vais finir par manger aussi . J'y vais aux heures "creuses" : pas le mercredi, ni le samedi mais plutôt vers midi en semaine.
J'ai le congélo plein avec des réserves pour ne pas manquer et éviter la situation "urgence courses obligatoires".
J'ai aussi du pain dans le congélo, des boules tranchées : ça permets de ne décongeler que ce dont on a besoin.
Quand je suis fatiguée, je m'accorde une sieste (quand c'est possible) parfois très courte : 5-10 minutes en attendant devant le collège dans la voiture ça me requinque et aucun problème pour dormir la nuit !
Dans mon cas, je fais tous les trajets : ergo, ortho, psy, collège, … ça en fait des salles d'attente = siestes
Je suis seule avec mon Loulou, pas d'aide de la famille et c'est pas plus mal (dans mon cas).
Bon, c'est pas comme ça dans toutes les familles, heureusement.
Si vous pouvez vous faire aider, c'est chouette.
Sinon : fichez vous la paix, faites comme vous pouvez. Le ménage, les repas, et tout et tout TOUTE SEULE ?
Alors vraiment, fichez vous la paix.
Je pense qu'il vaut mieux être dispo pour les Loulous, sinon on est fatiguée et très vite ch---te.
Alors ? Fée du logis ou super Maman-Chérie ?
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Re: maman submergée
Bonjour, je fais remonter ce vieux sujet, je me suis tellement reconnue dans vos messages. Actuellement, après la séparation, le déménagement, voilà venu le temps de la reconversion professionnelle. Je quitte mon emploi pour me mettre à mon compte et pouvoir ainsi m'occuper de mon aîné quand c'est nécessaire. En gros, je devrais pouvoir travailler deux demi-journées par semaine. C'est peu mais c'est nécessaire à mon équilibre personnel.
Autre chose qui manque : un homme, un compagnon de vie. Je suis en train de réaliser que je vais sûrement finir ma vie de femme seule.
Mon mariage n'a pas résisté au handicap de notre fils et tout ce qui en découle. Aucun homme ne veut d'une histoire sérieuse avec une femme maman solo de deux enfants en bas âge dont un avec handicap et ne veut pas d'autres enfants. Ce n'est pas comme ça que je voyais ma vie. J'ai beau avoir des projets professionnels qui m'occupent, les enfants, je suis aussi une femme. Ce n'est malheureusement pas comme ça que les hommes me voient, malgré tous mes efforts. Mon "bagage" est trop encombrant. J'aimerais garder de l'espoir mais plus le temps passe les rencontres semblent le confirmer...
Dans notre cas, est-on "condamnée" à n'être qu'une maman ? Où en êtes-vous de ce côté là ?
Autre chose qui manque : un homme, un compagnon de vie. Je suis en train de réaliser que je vais sûrement finir ma vie de femme seule.
Mon mariage n'a pas résisté au handicap de notre fils et tout ce qui en découle. Aucun homme ne veut d'une histoire sérieuse avec une femme maman solo de deux enfants en bas âge dont un avec handicap et ne veut pas d'autres enfants. Ce n'est pas comme ça que je voyais ma vie. J'ai beau avoir des projets professionnels qui m'occupent, les enfants, je suis aussi une femme. Ce n'est malheureusement pas comme ça que les hommes me voient, malgré tous mes efforts. Mon "bagage" est trop encombrant. J'aimerais garder de l'espoir mais plus le temps passe les rencontres semblent le confirmer...
Dans notre cas, est-on "condamnée" à n'être qu'une maman ? Où en êtes-vous de ce côté là ?
Maman d'un petit gars de 6 ans diagnostiqué Asperger, hpi, dyspraxique et en cours de diagnostic TDAH.
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Re: maman submergée
Je suis dans ton cas, mais j'accepte peut-être mieux la perspective de ne pas "refonder" un couple : il est vrai que mes filles sont grandes (ados), non diagnostiquées autistes (donc je laisse la question de côté malgré certaines difficultés). J'ai divorcé à 45 ans, et je suis partie dans une autre région. J'ai eu un compagnon pendant 4 ans (famille recomposée), mais il comptait trop sur moi avec des gamins difficiles et une mère abusive. J'ai craqué et je suis partie.Jolene a écrit : ↑mardi 23 juin 2020 à 11:14 Mon mariage n'a pas résisté au handicap de notre fils et tout ce qui en découle. Aucun homme ne veut d'une histoire sérieuse avec une femme maman solo de deux enfants en bas âge dont un avec handicap et ne veut pas d'autres enfants. Ce n'est pas comme ça que je voyais ma vie. J'ai beau avoir des projets professionnels qui m'occupent, les enfants, je suis aussi une femme. Ce n'est malheureusement pas comme ça que les hommes me voient, malgré tous mes efforts. Mon "bagage" est trop encombrant. J'aimerais garder de l'espoir mais plus le temps passe les rencontres semblent le confirmer...
Dans notre cas, est-on "condamnée" à n'être qu'une maman ? Où en êtes-vous de ce côté là ?
De par mon expérience, je ne peux pas dire si les hommes ne veulent pas d'une maman solo avec deux enfants ; cela dépend aussi de l'âge de ces hommes, de ce qu'ils ont vécu jusque-là. Je dirais que c'est un moindre mal, parce que je vais être dure, mais certains* hommes "libres" (comme mon ex) sont aussi de grands gamins et s'ils veulent une compagne, c'est en grande partie pour les prendre en charge matériellement et pour déléguer l'éducation de leurs enfants dont ils ne savent pas quoi faire. A ce compte-là, il m'est bien plus soutenable et bien moins fatigant d'être seule.
*attention, je dis bien "certains", je ne parle pas des hommes en général.
Ensuite, il y a les hommes qui veulent bien rencontrer une femme, avoir une relation d'adultes, et pas forcément les à-côtés familiaux qui vont avec. On peut comprendre ça, mais ça doit être honnête et consenti des deux côtés.
Je pense que tu peux rencontrer un homme qui veut bien refaire sa vie, mais ça demande du temps pour le rencontrer et le connaître. Le hic, c'est que dans notre situation (non-stop avec les enfants et sans guère de relais pour avoir du temps perso), eh bien, ce temps à consacrer à des rencontres et à la vie à deux, on ne l'a pas trop.
C'est là où le bât blesse, mon ex était possessif et me reprochait de "trop" me consacrer à mes filles (ben oui, mais elles étaient avec moi toute l'année sauf la moitié des vacances scolaires, et elles ont eu plein de galères de santé - le moyen de faire autrement que d'être là pour elles ?) - ça ne le dérangeait toutefois pas que je m'occupe aussi de ses enfants quand ils étaient là un WE tous les 15 jours et la moitié des vacances...
Mes propos ne vont peut-être pas te faire espérer, mais peut-être relativiser ? En tout cas, je suis d'accord avec toi qu'il y a une vraie injustice sur le quotidien des parents solo qui assument seuls le handicap de leur(s) enfant(s).
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Re: maman submergée
Salut Jolene
je comprends ton ressenti, parfois devant les difficultés avec mes enfants qui m'accaparent, jesuis découragée et je me dis que je ne pourrai jamais "refaire ma vie" (même si dans l'absolu je ne me vois plus du tout vivre avec quelqu'un, du coup je vois quelqu'un de temps en temps et ça me convient parfaitement, à lui aussi, on prend que le bon...Après pour combien de temps...Je ne sais pas...Il m'a dit qu'il ne se voyait pas avec moi et ses enfants - pour le long terme je crois qu'il aurait besoin d'une relation régulière - bon, je vis pas mal dans l'instant du coup, sinon je flippe...)
déjà, avec le papa, vous êtes en quel mode de garde?
Parce que là beaucoup de choses se jouent, un seul week end sur deux de libres, c'est chaud, et du coup coup si je vois mon mec un week end sur deux, au final ce qui me manque c'est la solitude, du temps pour moi, j'essaie de jongler avec ces besoins multiples
besoin à la fois d'un homme, de solitude et de mes enfants, de travailler aussi (je suis aussi en reconversion et commence à préparer un concours)...On est en train de changer le mode de garde (alternée) parce que là je n'y arrive pas (peu de relais aussi)
Des relais? De temps à autres?
quel âge ont tes enfants d'ailleurs? Ils vont grandir...Laisse- toi un peu de temps aussi, pour te reconstruire, tu es séparée depuis longtemps?
Lulamae au fait - merci pour ton dernier message sur ce post - oui tu as tout compris, je suis en hypervigilance quasi constante avec ma fille ( et quand j'ai les 2, encore des altercations violentes dernièrement, mais enfin ! On a une éducatrice vraiment très bien et le suivi CMPP prend forme et suis aussi en contact avec un pédopsy spécialisé TSA etc.)- là elle est chez mes parents et ça se passe royalement et je souffle, et je prends du temps pour mon grand !
je comprends ton ressenti, parfois devant les difficultés avec mes enfants qui m'accaparent, jesuis découragée et je me dis que je ne pourrai jamais "refaire ma vie" (même si dans l'absolu je ne me vois plus du tout vivre avec quelqu'un, du coup je vois quelqu'un de temps en temps et ça me convient parfaitement, à lui aussi, on prend que le bon...Après pour combien de temps...Je ne sais pas...Il m'a dit qu'il ne se voyait pas avec moi et ses enfants - pour le long terme je crois qu'il aurait besoin d'une relation régulière - bon, je vis pas mal dans l'instant du coup, sinon je flippe...)
déjà, avec le papa, vous êtes en quel mode de garde?
Parce que là beaucoup de choses se jouent, un seul week end sur deux de libres, c'est chaud, et du coup coup si je vois mon mec un week end sur deux, au final ce qui me manque c'est la solitude, du temps pour moi, j'essaie de jongler avec ces besoins multiples
besoin à la fois d'un homme, de solitude et de mes enfants, de travailler aussi (je suis aussi en reconversion et commence à préparer un concours)...On est en train de changer le mode de garde (alternée) parce que là je n'y arrive pas (peu de relais aussi)
Des relais? De temps à autres?
quel âge ont tes enfants d'ailleurs? Ils vont grandir...Laisse- toi un peu de temps aussi, pour te reconstruire, tu es séparée depuis longtemps?
Lulamae au fait - merci pour ton dernier message sur ce post - oui tu as tout compris, je suis en hypervigilance quasi constante avec ma fille ( et quand j'ai les 2, encore des altercations violentes dernièrement, mais enfin ! On a une éducatrice vraiment très bien et le suivi CMPP prend forme et suis aussi en contact avec un pédopsy spécialisé TSA etc.)- là elle est chez mes parents et ça se passe royalement et je souffle, et je prends du temps pour mon grand !
Ah mais oui bien sûr, ou comment " refaire sa vie" tourne au cauchemar- moi- même, mes enfants me demandent beaucoup d'énergie...Après tout dépend beaucoup beaucoup de l'homme, de ses enfants (de leurs âges - parfois je me prends à imaginer les filles de mon copain avec ma petite, ou jouer avec mon grand, mais là c'est vraiment dans l'optique d'une famille recomposée, et pour l'instant on est que amants et c'est très bien comme ça j'aurais même peur qu'introduire la famille casse notre relation - surtout avec les problématiques de mon grand, je pense que ça pourrait le faire fuir)mais certains* hommes "libres" (comme mon ex) sont aussi de grands gamins et s'ils veulent une compagne, c'est en grande partie pour les prendre en charge matériellement et pour déléguer l'éducation de leurs enfants dont ils ne savent pas quoi faire. A ce compte-là, il m'est bien plus soutenable et bien moins fatigant d'être seule.
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Re: maman submergée
Bonjour Jolene,
Je souhaitais apporter un témoignage.
Une amie s'est retrouvée seule avec sa grande fille (NT) et son garçon TSA DI.
Elle a eu le même questionnement : quid de sa vie de femme ?
Quelques rencontres ont échouées quand elle parlait de son fils ou quand elle le présentait au mec (sa fille étant plus âgée et autonome elle ne nécessitait aucun "investissement", j'imagine). Il faut donc être prête à ça.
Elle a fait une croix sur cet aspect de sa vie pour se concentrer sur ses enfants, leurs besoins et sa vie professionnelle (cette dernière étant bien entamée par les importants besoins de son garçon).
Elle avait envie de loisirs mais ne pouvait pas confier son fils à sa famille (trop loin) ou à n'importe quelle baby-sister (sans parler du budget).
Elle ne voulait pas demander à sa grande qui avait sa vie de jeune fille à vivre (même si la gamine le proposait à sa mère ).
Elle a fini par s'inscrire avec son fils à un club/asso (aquagym/aquabike/aqua-relaxation/aqua-divers-trucs). Ils ont été particulièrement bien accueillis. Son fils était très intégré auprès de quelques Mamies/Papys qui prenait le relais très spontanément. Elle pouvait à la fois faire sa gym, savoir son fils en sécurité, être à proximité et faire des connaissances. Elle est devenue bénévole (toujours avec son fils dans les parages lors des réunions, barbecues, pots, ...). Elle s'est fait une copine qui lui a présenté un pote ...
Voilà ! ça n'a pas été facile mais ça fonctionne avec leurs enfants respectifs (4 en tout mais ceux de Monsieur sont grands et vivent chez leurs mère). Par contre, les difficultés surgissent quand même : la mère des enfants, une mutation qu'il a refusé, Noël chez les beaux-parents pas "accueillants", ...
D'un commun accord, c'est elle qui s'occupe des besoins particuliers de son garçon, des démarches : c'est son fils à elle ; elle sait comment faire, et à quel moment. Il a été honnête là-dessus mais la soutien moralement (et financièrement). Le garçon et beau-papa s'entendent assez bien.
Tout ça pour te dire que ça existe. Mais aussi que le parcours n'a pas été facile et plutôt "inattendu" (club aqua-trucs).
maman d'un ado TED
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Re: maman submergée
Bonjour
Je suis maman de 3 enfants donc l aîné 6 ans autiste. En plus je suis chef d'entreprise et j'ai eu plein de problèmes de santé en 2020 et c'était le cercle vicieux plus j j'etais fatiguée plus j'etais malade. Au final j'ai pris une fille au pair et sa c'est super bien passé sa m'a énormément soulagée.
Je le recommande!!!!!!
Je suis maman de 3 enfants donc l aîné 6 ans autiste. En plus je suis chef d'entreprise et j'ai eu plein de problèmes de santé en 2020 et c'était le cercle vicieux plus j j'etais fatiguée plus j'etais malade. Au final j'ai pris une fille au pair et sa c'est super bien passé sa m'a énormément soulagée.
Je le recommande!!!!!!