Pour le TDAH, les difficultés sociales sont davantage corrélées au deficit de fonctions exécutives qu’à un potentiel déficit de théorie de l’esprit
@Hazufel Okidoki, faudrait en effet que je m'instruise un peu plus sur la différence.
Mon sentiment (donc c'est purement subjectif) c'est que pour arriver à des troubles graves type "PN" (ou même borderline), à moins d'un gros bug structurel du cerveau, ou d'un enfant roi en béton (donc éducation permissive catastrophique), il doit y avoir en trame de fond un truc "anormal", du genre trouble neurobio inné (TDAH/autisme/autre) qui passe inaperçu, qui ferait une prédisposition forte à un mal être constant mais invisible, et qui ferait que quel que soit l'acquis qu'on va mettre dessus, il sera inadapté, et donc sans rien percevoir on "perd" en fait l'individu depuis le début.
L'étude mentionnant la différence de théorie de l'esprit entre narcissime grandiose et vulnérable m'a étonné, parce que j'ai du mal à voir comment on peut devenir narcissique si on a de la théorie de l'esprit, ou alors on n'a pas d'empathie émotionnelle, ou alors avec une éducation permissive catastrophique. Je ne comprends pas comment on peut aller à l'école depuis 3 ans, et devenir "PN" (toujours les guillemets). Ou alors l'enfant vit une incompréhension profonde des rapports humains et considère très jeune que le milieu familial qui le glorifie est la norme et que le milieu extra-familial où l'on est égaux est ingrat, l'empathie serait donc acquise (ou non) dans une certaine mesure.
Donc :
-TOP avec comme origine un trouble neuro bio (TDAH, autisme, depression) pourrait donner un nacissique vulnérable
-TOP avec comme origine un enfant roi pourrait donner un narcissique grandiose
Mais bon ce n'est pas moi devant mon ordi qui vais trouver l'explication.
Dans l'idée d'un état pré-sociétal, d'un individu peu individualisé dépendant de la tribu pour sa survie, qui sait, peut-être que mettre l'enfant à la crèche dès 1 an ou en maternelle dès 3 ans crée des perturbations ? On est alors proche des théories psychanalytiques (bon ou mauvais Objet, mère trop couveuse, père pas assez séparateur) mais avec une approche plus évolutionniste.
Peut-être que certains enfants auraient besoin de rester en famille jusqu'à au moins 5 ans ? Ou, plutôt que dans une famille souvent restreinte à notre époque (papa + maman + enfants) il faudrait un environnement similaire à celui d'une tribu ? Afin d'exposer l'enfant aux relations extra-familiales sans créer de cassure ? Et que "nounou + maitresse + classe d'école + trajet en bus + crèche" ne correspond pas à un environnement tribal ?
Mais bon c'est purement des associations d'idée de ma part, je le reconnais.
Encore un truc par essence non réfutable, dépourvu de base scientifique, et qui n'amène à aucune compréhension utile. D'autres avis ?
@WinstonWolfe Je trouve dommage que tu évacues la question si rapidement.
Avant d'arriver à des preuves scientifiques, il faut bien des postulats théoriques, même s'il faut en effet éviter les divers biais et croyances, comme avec la psychanalyse.
J'ai lu que des études ont montré que telle gène ou allèle qui serait lié au TDAH est plus fréquemment rencontré dans les peuples encore nomades, donc plus proches du chasseur-cueilleur.
Et je trouve que tu traites ça de façon noir/blanc. 10000ans de société sédentaire, à l'échelle de l'évolution des espèces c'est rien du tout (et à peine 2 siècles de société industrielle), alors il pourrait continuer à y avoir des traits rémanants dans une grosse proportion d'individus qui trouve de moins en moins sa place depuis 10000 ans et encore beaucoup moins depuis 2 siècles.
Là où je vois un intérêt aussi, c'est que j'ai envie de dire que c'est un peu comme en physique quantique : La façon dont on observe le phénomène affecte éventuellement la façon dont on l'aborde (oui bon la comparaison est casse-gueule
).
Suivant qu'on parle du TDAH (ou autisme ou autre) comme d'un trouble, d'un problème, d'une variante, c'est différent.
Trouble sous-entend anormal, problème sous-entend solution éventuelle, variante sous-entend différence, et donc nécessité de compréhension de cette différence (ça dépend aussi de la sévérité du phénomène pour chaque cas).
Ca peut peut-être être d'autant plus utile dans ces troubles où l'estime et la confiance en soi sont souvent affectées et où il y a souvent du déni, même si je doute qu'on fasse sauter des années de déni et d'incompréhension du monde social avec 3-4 phrases d'evopsy.
Je parlais des animaux où il y a divers types, comme les fourmis, les abeilles.
Pour caricaturer, imaginons un futur où l'humanité s'est effondrée et les fourmis ont pris l'ascendant, ont colonisé toute la planète, et n'ont donc plus de prédateurs (à part en cage dans des zoos).
Dans cette société très normée, basée sur la "valeur travail", les ouvrières seraient dans leur élément, mais la génétique n'ayant pu s'adapter aussi rapidement que la domination de l'espèce produirait encore des fourmis soldats qui n'auraient plus de raison d'être : On aurait alors moult fourmis soldat chez le psy, à se demander pourquoi elles ne comprennent pas le monde dans lequel elles vivent, des fourmis souvent impulsives, très agitées lorsqu'elles étaient petites, pouvant développer des troubles de la personnalité, etc...
Et donc suivant que c'est un trouble ou une différence, la réponse est différente : Un trouble on tente de le corriger, pour trouver sa place dans la société. Une différence on tente de la comprendre, pour modeler autant que possible une vie qui nous correspond, en faisant des compromis avec la société bien sûr.
J'ai une autre idée qui m'est venue avec cette idée de clan, je ne sais pas si ça a un nom, mais c'est peut-être visible chez des animaux (il y a par exemple une espèce de poisson vivant en groupe de femelles dominées par un mâle, mais quand ce mâle meurt une des femelles change de sexe et prend sa place
) :
De façon inconsciente (pas au sens psychanalytique, mais dans un sens plutôt animal, et qu'on ne perçoit pas) le ressenti de l'environnement par l'individu pourrait affecter de façon pré-utérine, intra-utérine, et après la naissance en épi-génétique, le patrimoine génétique des individus, je m'explique :
Dans cette idée de tribu, le ressenti (la tribu est-elle viable ? sécurisante ? de taille critique par rapport aux ressources naturelles disponibles ?) pourrait donner naissance à des individus destinés à rester ou à l'inverse à quitter le groupe.
Sentiment inconscient de groupe trop fragile pour assurer la survie ?
->Les individus à naitre auraient une probabilité élevée d'avoir une tendance à rester "fusionnels" du groupe, pour le faire grandir.
Sentiment inconcsient de groupe de taille critique par rapport aux ressources naturelles ?
->Les individus à naitre auraient à l'inverse une probabilité élevée d'avoir une tendance à quitter le groupe, à "essaimer" l'espèce, en allant créer un autre groupe
Et à nouveau, dans la nature, tout cela fait sens, mais dans la société moderne hypernormée, tout cela n'aurait plus aucun sens et ça donnerait des troubles innés et/ou acquis.