Je crois justement que c'est là que ça achoppe.Manichéenne a écrit :Pour caricaturer, parfois quand quelqu'un arrive ça ressemble à (synthèse extrême de 6 ans de lecture) :
"bonjour, j'ai lu un article de blog, je viens de comprendre pourquoi je me sens différente depuis toujours, mais je n'ai aucune difficulté au quotidien parce que j'ai appris à compenser donc le diagnostic ne sera qu'une confirmation que j'ai enfin trouvé mes semblables mais ne changera rien à mon quotidien. Je ne dirai rien sur ce qui peut me faire penser que je suis autiste".
Et si par malheur on tente de comprendre ou d'informer, c'est une agression.
Personnellement, j'arrive là après beaucoup de lectures (et pas seulement de blogs), donc je ne comprends pas la manière dont je suis reçue. J'ai mûrement réfléchi la décision de lancer une procédure de diagnostic.
J'ai parlé de mon hypersensibilité sensorielle
1) parce qu'il fallait que je parle de quelque chose
2) qu'en plus j'étais à peine remise d'un effondrement émotionnel dû à cette hypersensibilité quand je me suis inscrite. J'aurais pu parler d'autre chose.
Je n'ai jamais dit non plus que je n'avais pas de difficultés. J'ai dit que je me débrouillais, c'est-à-dire que je faisais au mieux avec les moyens que j'avais (tu l'as toi-même noté d'ailleurs, un peu plus haut dans le fil : se débrouiller ne signifie pas ne pas avoir de difficultés). D'ailleurs ne comptez pas sur moi pour me plaindre, d'une manière générale. Crier à l'injustice, oui. Me lamenter sur mon sort et la jouer Caliméro ma vie est trop dure pour faire pleurer dans les chaumières, sûrement pas.
Mes difficultés, ça me regarde. Et à la limite ça regarde les rares personnes dont je suis assez sûre pour ne pas les savoir toxiques.
D'ailleurs, j'en profite pour dire que j'aimerais bien qu'on me laisse tranquille dans mon coin au fond du forum tracer ma petite route et faire ma petite vie. En l'occurrence que mon fil de présentation ne soit pas trollé par des membres qui viennent me faire la morale ou me contredire dès que j'y ouvre la bouche. Comme lorsque j'ai reçu plusieurs critiques quand j'ai exprimé ma crainte d'aller au CMP après avoir vu le documentaire sur Rachel, affirmant ma préférence pour un cabinet de psychologie spécialisé.
Mais je le répète, comme je l'ai dit plus haut, laissons les spécialistes déterminer si je suis une personne trop en retrait, "timide et pudique" ou si je suis "autiste" et que je ne me comporte donc pas comme on pourrait s'y attendre.
Et franchement, au-delà de mon cas personnel (et si j'interviens encore c'est pour ça), je trouve que quelques membres ne sont pas bienveillants du tout à l'égard des nouveaux, qu'ils font peser sur eux une très violente présomption d'imposture.
Peut-être que certains sont diagnostiqués depuis si longtemps qu'ils ne se souviennent pas du tsunami émotionnel provoqué par l'hypothèse de l'autisme. Je ne veux pas croire qu'ils se lâchent, voire se vengent, sur les personnes fragiles qui se présentent.