J'adapterais la communication que j'ai faite à certaines personnes, j'éviterai de la faire à d'autres. Parfois il vaut mieux en rester à "j'ai une RQTH", ou "j'ai besoin d'un aménagement pour telle symptôme", parfois on peut décrire un peu les difficultés rencontrées... Les collègues n'ont pas à savoir que j'ai un TSA, je regrette d'en avoir parlé. Leur dire que j'ai des hypersensibilités sensorielles et un handicap par contre c'était nécessaire dans mon cas, ne serait-ce que pour justifier les aménagements de poste.
Les connaissances n'ont pas à savoir que j'ai un trouble quel qu'il soit tant que nous ne sommes pas suffisamment intimes. D'autant plus que s'ils ne sont pas assez proches alors il est plus probable qu'ils en parlent autour d'eux au lieu de garder le secret.
Le mot "autisme" fait peur, et porte trop de préjugés. En plus, il englobe des personnes vraiment très différentes. Donc si vraiment il faut expliquer ce qu'on a, autant le faire en décrivant les difficultés rencontrées sans nommer le trouble (avis perso, toujours), et choisir les difficultés qu'on expose selon la personne et le contexte.
Certaines personnes que j'ai informées parce que je me sentais jugée n'ont pas changé. Parfois l'explication n'est pas utile parce que ce sont des personnes qui n'ont pas envie d'être bienveillantes ou d'accepter qu'on puisse être différent d'eux. Exemple le plus simple : ma RH qui continue de trouver que je devrais faire des efforts et de me reprocher beaucoup de choses.
Il faut aussi savoir que parler d'un handicap invisible, c'est permettre un autre type de discrimination. Après, on peut vous parler lentement, vous juger incapable de ci et ça, considérer que d'autres peuvent décider à votre place... Vous pouvez devenir par défaut le responsable de tout ce qui vous arrive, l'autisme servant d'explication à tout (y compris aux mauvais comportements de votre entourage contre vous, ou aux problèmes médicaux/psy).
C'est valable à tous niveaux : emploi, médical, personnel...