La fameuse entrée au lycée de Concarneau
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Le souvenir de l'exercice de Français me rappelle à mes souvenirs.
En Primaire et Secondaire, j'ai eu à pluseurs reprises ce genre d'expérience.
Pour un travail fait, le professeur le cite en exemple. mais au contraire de ce qui est arrivé à Ogawa, cette mise "en avant", n'était pas cause de harcèlement suppléméntaire, mais mise à l'écart renforcée, par une sorte de respect du à une différence incompréhensible.
Dans une école rurale, tous les élèves se suivaient depuis la maternelle et on se connaissait bien. J'avais, tout petit, fait des convulsions qui avaient sans doute impressionné les autres. Comme parfois je montrais quelques "fulgurences, brillantes", ils ne comprenaient pas et ne voulaient pas d'ennuis. On ne m'embettait pas trop.
Je n'étais pas invité à la récré, ou le jeudi (à l'époque), pour jouer avec les autres. C'est tout.
Par contre c'est lors d'un stage de formation d'un an à l'AFPA, que une experience similaire à Ogawa s'est produite.
Au début du stage, chacun devait faire un exposé devant les autres sur un sujet de son choix.
J'avais choisi "Les Girouettes" (déjà....), et mon exposé avait impressionné toute l'assemblée. Et ce fut tres peu de temps apres que mon exclusion radicale du groupe, qui a duré 10 mois, s'est mise en place. Le groupe était adulte (j'avais + de 30 ans), ils ne m'ont pas lancé des cacahuètes, mais la violence n'en était pas moins vive...)
En Primaire et Secondaire, j'ai eu à pluseurs reprises ce genre d'expérience.
Pour un travail fait, le professeur le cite en exemple. mais au contraire de ce qui est arrivé à Ogawa, cette mise "en avant", n'était pas cause de harcèlement suppléméntaire, mais mise à l'écart renforcée, par une sorte de respect du à une différence incompréhensible.
Dans une école rurale, tous les élèves se suivaient depuis la maternelle et on se connaissait bien. J'avais, tout petit, fait des convulsions qui avaient sans doute impressionné les autres. Comme parfois je montrais quelques "fulgurences, brillantes", ils ne comprenaient pas et ne voulaient pas d'ennuis. On ne m'embettait pas trop.
Je n'étais pas invité à la récré, ou le jeudi (à l'époque), pour jouer avec les autres. C'est tout.
Par contre c'est lors d'un stage de formation d'un an à l'AFPA, que une experience similaire à Ogawa s'est produite.
Au début du stage, chacun devait faire un exposé devant les autres sur un sujet de son choix.
J'avais choisi "Les Girouettes" (déjà....), et mon exposé avait impressionné toute l'assemblée. Et ce fut tres peu de temps apres que mon exclusion radicale du groupe, qui a duré 10 mois, s'est mise en place. Le groupe était adulte (j'avais + de 30 ans), ils ne m'ont pas lancé des cacahuètes, mais la violence n'en était pas moins vive...)
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Oh, là, là....Ma chère Pollux, ça fait quand-même mal au coeur de lire tout ça...;
Et oui ce que tu dis:
C'est une des choses les plus difficiles à comprendre et à "gérer" je trouve car si on ne sait pas , que peut-on faire?
Toutes les questions que tu te poses sont légitimes et en même temps est-ce possible d'y répondre?
Comment savoir si, en effet, le diag avait été posé cela aurait changé la bêtise des gens? Nul ne peut avoir la réponse...hélas.
Le fait qu'il ait été pris en modèle a attiré la jalousie des autres, là encore....Est-ce qu'il ne faut pas parler de leur réussite?
Je me souviens l'année dernière, Léo avait été "champion de conjugaison" dans sa classe...Il avait bossé pour ça, on avait écrit , récité ses verbes....Et résultat: 32/32.
Bref, un gamin (plutôt bon) dans sa classe est allé voir l'AVS, et a dit "mais comment a-t-il pu avoir cette note s'il est autiste en plus???? " Heureusement J*** a eu la bonne réponse: "il a beaucoup travaillé , bien fait ses devoirs et si toi aussi tu fais comme lui, toi aussi tu auras une bonne note.!"
Crois-tu que s'il avait eu une AVS , ça aurait empiré ou au contraire amélioré les choses?
Quoi qu'il en soit et pour rester sur une note positive, comme l'ont dit les copines ci-dessus, une expérience (même désagrable) restera une expérience enrichissante qui lui permettra d'être plus vigilent et peut-être pourquoi pas de réussir à "te parler" AVANT d'aller dans le mur.???
Je suis aussi contente de voir ces remarques de sympathie qu'il a pu recevoir de certaines personnes du LP, mais comme Sue, surprise aussi que ces gens-là ne l'aient pas plus soutenu pendant qu'il était là-bas.
Je sais où va Ogawa, je sais aussi quelle extraordinaire personne il est, et je ne peux que croire à une belle reconversion qui lui conviendra....et puis, sa passion pour la boulange, il pourra l'exercer en "free lance".!!!
Je pense aussi bien fort à vous 4....le 15 approche et j'aurai une GROSSE ENORME pensée pour Ogawa.!!!
Plein de bisous
Et oui ce que tu dis:
Est tellement vrai.!Si on ne lui pose de questions précises, il ne raconte pas forcément grand chose.
C'est une des choses les plus difficiles à comprendre et à "gérer" je trouve car si on ne sait pas , que peut-on faire?
Toutes les questions que tu te poses sont légitimes et en même temps est-ce possible d'y répondre?
Comment savoir si, en effet, le diag avait été posé cela aurait changé la bêtise des gens? Nul ne peut avoir la réponse...hélas.
Le fait qu'il ait été pris en modèle a attiré la jalousie des autres, là encore....Est-ce qu'il ne faut pas parler de leur réussite?
Je me souviens l'année dernière, Léo avait été "champion de conjugaison" dans sa classe...Il avait bossé pour ça, on avait écrit , récité ses verbes....Et résultat: 32/32.
Bref, un gamin (plutôt bon) dans sa classe est allé voir l'AVS, et a dit "mais comment a-t-il pu avoir cette note s'il est autiste en plus???? " Heureusement J*** a eu la bonne réponse: "il a beaucoup travaillé , bien fait ses devoirs et si toi aussi tu fais comme lui, toi aussi tu auras une bonne note.!"
Crois-tu que s'il avait eu une AVS , ça aurait empiré ou au contraire amélioré les choses?
Quoi qu'il en soit et pour rester sur une note positive, comme l'ont dit les copines ci-dessus, une expérience (même désagrable) restera une expérience enrichissante qui lui permettra d'être plus vigilent et peut-être pourquoi pas de réussir à "te parler" AVANT d'aller dans le mur.???
Je suis aussi contente de voir ces remarques de sympathie qu'il a pu recevoir de certaines personnes du LP, mais comme Sue, surprise aussi que ces gens-là ne l'aient pas plus soutenu pendant qu'il était là-bas.
Je sais où va Ogawa, je sais aussi quelle extraordinaire personne il est, et je ne peux que croire à une belle reconversion qui lui conviendra....et puis, sa passion pour la boulange, il pourra l'exercer en "free lance".!!!
Je pense aussi bien fort à vous 4....le 15 approche et j'aurai une GROSSE ENORME pensée pour Ogawa.!!!
Plein de bisous
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je m'attendais à avoir quelques réponses mais là ...
Votre réactivité et vos témoignages de soutien et d'amitié me touchent.
Il y a beaucoup de points intéressant, de questions dans vos posts et je vais prendre le temps d'y répondre avec soin...mais après le repas car il va me falloir un peu de temps.
Merci encore à vous tous.
Votre réactivité et vos témoignages de soutien et d'amitié me touchent.
Il y a beaucoup de points intéressant, de questions dans vos posts et je vais prendre le temps d'y répondre avec soin...mais après le repas car il va me falloir un peu de temps.
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"En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc : Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche" J. Rouxel
Devise Shadok
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
moi aussi j'aime beaucoup cette citation...Guy a écrit :"Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort."Nietzche
Ogawa a fait preuve de beaucoup de courage pour prendre autant sur lui, et ne pas retourner sa colère contre ses agresseurs! Chapeau bas, sans doute en celà cette triste expérience l'aura rendu plus fort
L'épisode du devoir de français me rappelle que lorsque j'avais effectué des remplacements dans un CFA, le directeur m'avait demandé de distribuer mes copies en cachant la note face contre le bureau, car sinon les élèves brillants devenaient les têtes de turcs des autres, et subissaient parfois des violences physiques..."il faut rester médiocre pour être populaire"
Je lui souhaite une bonne rentrée à SS, j'espère que la situation va continuer de s'apaiser...
Je vous embrasse fort,
Eclipse
PS: à chaque fois que j'ai un coup dur, je me récite un poème que j'avais appris adolescente, If de Kipling
"Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie, Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, [...] tu seras un homme mon fils"
Notre poète Ogawa y sera peut être sensible
Maman d'un petit bonhomme extraordinaire
"On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en n'a qu'une" - Confucius
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je vais adopter la méthode d'Olé ou de Rom, ou peut-être même des deux, je ne sais plus très bien, pour essayer de répondre à tous, et rebondir sur vos idées ou questions de façon méthodique ...
Vos messages sont tellement riches.
Certains profs m'ont envoyé des mails pour apporter leur aide, ou demander à rencontrer Ogawa pour préparer sa "rentrée". Ainsi il a rencontré sa prof principale (prof d'HG) ainsi que sa prof de français.
Nous sommes en lien avec sa prof de maths et d'allemand par email.
Il sait qu'il peut aller au CDI s'il souhaite éviter les heures de permanence, le CPE du lycée nous l'a dit.
Les élèves de la classe ont été informés de sa venue et de sa différence mais beaucoup le connaissaient déjà.
Ogawa nous a à tous montré qu'il était parfaitement autonome hors de la maison et qu'il pouvait se gérer sans souci. La suppression de l'accompagnement par AVS ne lui a pas posé de problèmes pour la prise de note, la gestion des cours et de l'agenda. Il a su gérer ses révisions.Grâce à "l'expérience de la poche à douille", il s'est mis à ne plus rejeter l'écriture manuelle et à écrire afin de s'entraîner à décorer ses gâteaux de façon présentable ...
Résultat, aujourd'hui, il hésite beaucoup à utiliser son ordi au lycée .
Il dit d'ailleurs que cela fait qu'on le repère encore davantage, ce qu'il ne souhaite pas comme vous le savez.
Et cela je l'avais un peu oublié depuis la 6ème d'Ogawa.
S'il s'est fait quelques amis sur le lieu scolaire, c'est surtout par le biais du scoutisme qu'il s'est tissé un réseau de copains/copines épatants, des copains/copines qu'il va à nouveau retrouver au Lycée maintenant.
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que Claudie rappelle dans son post :
Encore faut-il n'être pas tombé trop bas, n'être pas trop "démoli" pour pouvoir tirer parti de l'expérience vécue et rebondir.
C'est heureusement le cas d'Ogawa, je veux le croire.
L'expérience d'Olivier en la matière est également plutôt saisissante et montre bien que dans tous les cas, l'exclusion est au RDV ...
C'est aussi vrai pour tous les profs d'Ogawa au LP (mis à part son prof principal) ; il n'imaginait pas ce qui se passait, ne savait pas ce qu'il endurait. Ils sont d'ailleurs tombés de TRES haut quand nous avons annoncé le départ d'Ogawa.
Ce dernier bien que souvent fatigué suivait les cours sans souci, ne faisait pas de bruit, ne causait pas de problèmes, avait de bonnes notes.
Les quelques élèves qui ont appelé Ogawa étaient ceux avec qui il allait le plus souvent. Il s'agissait d'élèves eux-mêmes en marge, discrets et effacés et qui subissaient aussi les sarcasmes et le harcèlement des élèves qui ont eu raison d'Ogawa. Ogawa a rappelé au Chef de Travaux quand il l'a reçu (avant qu'Ogawa ne quitte définitivement le lycée) qu'il fallait aussi bien faire attention à ces élèves en souffrance car il n'était pas le seul à subir une certaine forme de harcèlement.
En fait, Sue, la réflexion que tu fais et les quelques lignes que je viens d'écrire plus haut, montrent bien combien ce qui a conduit Ogawa à quitter son ex-établissement est né d'un manque de communication à tous les niveaux.
Nous nous la sommes posées aussi.
Ogawa ne souhaitait plus être accompagné par une AVS. Il se sentait prêt à faire sans.
Il disait aussi qu'il se voyait mal arriver avec une "nounou à ses basques" (ce sont ses propos de l'époque) dans un lycée professionnel. Ce que je peux comprendre.
La présence d'une personne à ses côtés aurait-elle freiner le harcèlement des élèves (bien que ceux-ci se déchainaient surtout hors de la classe ...)?
Elle aurait peut-être pu tirer la sonnette d'alarme ?
Toutefois est-ce le rôle d'une AVS d'être auprès d'un élève pour dissuader les autres de l'embêter, le harceler ?? Car Ogawa l'a prouvé, il n'avait pas besoin au LP d'AVS pour s'organiser, comprendre, travailler.
Je crois plutôt que c'est nous parents qui essaierons de lui poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses de sa part.
Merci encore à tous pour vos réactions et votre soutien.
Olivier, j'ai beaucoup de girouettes à poster sur ton topic.
Vos messages sont tellement riches.
Ca je n'en doute pas ...Mars a écrit :Maintenant on va tout faire pour qu'Ogawa puisse mener des études qui lui conviennent dans un environnement apaisé.
Certains profs m'ont envoyé des mails pour apporter leur aide, ou demander à rencontrer Ogawa pour préparer sa "rentrée". Ainsi il a rencontré sa prof principale (prof d'HG) ainsi que sa prof de français.
Nous sommes en lien avec sa prof de maths et d'allemand par email.
Il sait qu'il peut aller au CDI s'il souhaite éviter les heures de permanence, le CPE du lycée nous l'a dit.
Les élèves de la classe ont été informés de sa venue et de sa différence mais beaucoup le connaissaient déjà.
C'est vrai Jonquille : Expérience difficile et douloureuse mais expérience tout de même positive par certains côtés.Jonquille57 a écrit :Expérience difficile, mais expérience malgré tout, et comme toute expérience, il y en a toujours du positif à en tirer.
Ogawa nous a à tous montré qu'il était parfaitement autonome hors de la maison et qu'il pouvait se gérer sans souci. La suppression de l'accompagnement par AVS ne lui a pas posé de problèmes pour la prise de note, la gestion des cours et de l'agenda. Il a su gérer ses révisions.Grâce à "l'expérience de la poche à douille", il s'est mis à ne plus rejeter l'écriture manuelle et à écrire afin de s'entraîner à décorer ses gâteaux de façon présentable ...
Résultat, aujourd'hui, il hésite beaucoup à utiliser son ordi au lycée .
Il dit d'ailleurs que cela fait qu'on le repère encore davantage, ce qu'il ne souhaite pas comme vous le savez.
Comme tu as raison, Jonquille ...Jonquille57 a écrit :Mais ceci dit, cela montre que rien n'est jamais gagné, et qu'il faut toujours resté vigilant, même quand on croit avoir trouvé les bonnes solutions
Et cela je l'avais un peu oublié depuis la 6ème d'Ogawa.
Pour les amis, oui Ogawa a une chance infinie, nous aussi par ricochet...Jonquille57 a écrit :Il est bien entouré, que ce soit au niveau du pédopsy, des enseignants du lycée ainsi que de son groupe d'amis. C'est finalement beaucoup, car beaucoup de jeunes autistes restent sans amis et sont dans une grande solitude, même si ils sont scolarisés
S'il s'est fait quelques amis sur le lieu scolaire, c'est surtout par le biais du scoutisme qu'il s'est tissé un réseau de copains/copines épatants, des copains/copines qu'il va à nouveau retrouver au Lycée maintenant.
Oui c'est à cette idée que je m'accroche Jonquille ...Jonquille57 a écrit :Finalement, qui dit que dans quelques temps il ne soit finalement super content d'avoir repris le chemin du lycée pour pouvoir s'orienter vers autre chose que la boulangerie ?
Mais je ne peux pas m'empêcher de penser à ce que Claudie rappelle dans son post :
C'est un peu dur à accepter cela ...claudie a écrit :c'est vrai aussi que tout le monde peut se tromper de voie, . ce qui est très dur à lire c'est que c'est à cause des autres que Ogawa change de parcours ...
J'ai beaucoup aimé cette citation que tu livres, Guy.Guy a écrit :"Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort."Nietzche
Encore faut-il n'être pas tombé trop bas, n'être pas trop "démoli" pour pouvoir tirer parti de l'expérience vécue et rebondir.
C'est heureusement le cas d'Ogawa, je veux le croire.
Je suis d'accord avec toi. C'était plutôt maladroit de la part du prof.et ne pouvait qu'engendrer des réactions négatives et finalement se retourner contre Ogawa.Jonquille57 a écrit :Je reviens sur cet épisode du devoir de français. A mon avis, qu'un enfant différent soit meilleur qu'eux doit énerver encore plus ceux qui se moquent de lui.
L'expérience d'Olivier en la matière est également plutôt saisissante et montre bien que dans tous les cas, l'exclusion est au RDV ...
Mais le prof. de français n'avait aucunement conscience de ce que vivait Ogawa. Il ne savait pas ce que certains élèves lui faisait subir.Olivier a écrit :Pour un travail fait, le professeur le cite en exemple. mais au contraire de ce qui est arrivé à Ogawa, cette mise "en avant", n'était pas cause de harcèlement suppléméntaire, mais mise à l'écart renforcée, par une sorte de respect du à une différence incompréhensible.
C'est aussi tellement vrai aussi pour nous ce que tu écris là Sue.maho a écrit :Eh oui, il nous donnait l'impression que tout allait bien,
C'est aussi vrai pour tous les profs d'Ogawa au LP (mis à part son prof principal) ; il n'imaginait pas ce qui se passait, ne savait pas ce qu'il endurait. Ils sont d'ailleurs tombés de TRES haut quand nous avons annoncé le départ d'Ogawa.
Ce dernier bien que souvent fatigué suivait les cours sans souci, ne faisait pas de bruit, ne causait pas de problèmes, avait de bonnes notes.
maho a écrit :Je crois que ce qui me mets autant en colere ce sont ces notes de sympathie de la part de
certains Prof et meme certains eleves...s'ils trouvaient Ogawa aussi sympathique, pourquoi ils ne l'ont pas aidé? Mais comme dit Mars, avec les "si".....
Les quelques élèves qui ont appelé Ogawa étaient ceux avec qui il allait le plus souvent. Il s'agissait d'élèves eux-mêmes en marge, discrets et effacés et qui subissaient aussi les sarcasmes et le harcèlement des élèves qui ont eu raison d'Ogawa. Ogawa a rappelé au Chef de Travaux quand il l'a reçu (avant qu'Ogawa ne quitte définitivement le lycée) qu'il fallait aussi bien faire attention à ces élèves en souffrance car il n'était pas le seul à subir une certaine forme de harcèlement.
En fait, Sue, la réflexion que tu fais et les quelques lignes que je viens d'écrire plus haut, montrent bien combien ce qui a conduit Ogawa à quitter son ex-établissement est né d'un manque de communication à tous les niveaux.
Je suis à 100 % d'accord avec ce que tu écris là.maho a écrit :Je dis souvent, et j'insiste, il ne faut pas regler leurs vies sur les rentrées scolaires, les examens a telle age, souvent ca se passe bien quand on attends qu'eux soient prets, meme si l'attente peut nous sembler longue.
Je suis toutefois vraiment désolée d'avoir fait couler tes larmes, Sue.maho a écrit :Oh, Pollux.
Je lis en pleurant, des souvenirs qui reviennent, aussi de rage et colere.
Question très intéressante.Murielle a écrit :Crois-tu que s'il avait eu une AVS , ça aurait empiré ou au contraire amélioré les choses?
Nous nous la sommes posées aussi.
Ogawa ne souhaitait plus être accompagné par une AVS. Il se sentait prêt à faire sans.
Il disait aussi qu'il se voyait mal arriver avec une "nounou à ses basques" (ce sont ses propos de l'époque) dans un lycée professionnel. Ce que je peux comprendre.
La présence d'une personne à ses côtés aurait-elle freiner le harcèlement des élèves (bien que ceux-ci se déchainaient surtout hors de la classe ...)?
Elle aurait peut-être pu tirer la sonnette d'alarme ?
Toutefois est-ce le rôle d'une AVS d'être auprès d'un élève pour dissuader les autres de l'embêter, le harceler ?? Car Ogawa l'a prouvé, il n'avait pas besoin au LP d'AVS pour s'organiser, comprendre, travailler.
Cela malheureusement je n'y crois pas trop ...Murielle a écrit :une expérience (même désagrable) restera une expérience enrichissante qui lui permettra d'être plus vigilent et peut-être pourquoi pas de réussir à "te parler" AVANT d'aller dans le mur.???
Je crois plutôt que c'est nous parents qui essaierons de lui poser les bonnes questions pour obtenir les bonnes réponses de sa part.
Merci encore à tous pour vos réactions et votre soutien.
Olivier, j'ai beaucoup de girouettes à poster sur ton topic.
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Eclipse nos messages se sont croisés.
J'aime particulièrement la citation à la fin de ton post :
Merci pour ton soutien.
J'aime particulièrement la citation à la fin de ton post :
Je ne doute pas qu'elle soit matière à réflexion pour Ogawa.Eclipse a écrit :Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie, Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir, [...] tu seras un homme mon fils"
Merci pour ton soutien.
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Tout ceci prouve, une fois de plus, qu'il n'y a pas de recettes toutes faites pour aider nos enfants. Nous prenons toujours les décisions en croyant que ce sont les meilleurs ( dans la mesure de nos possibilités ), et finalement, il n'y a que l'expérience qui peut dire si nous avons eu raison ou non.
Depuis que je connais Ogawa, je me rends compte à quel point c'est un ado extra-ordinaire, ceci au sens propre du terme. Il a énormément de mérites, même si il n'a pas toujours fait les bons choix ( comme se taire... ). Pollux, je pense sincèrement que tu peux avoir confiance en son avenir, car malgré tout ce qu'il a subi, il a su rebondir, faire le bon choix et se donner la possibilité de repartir. D'autres auraient peut-être baisser les bras et se serait aller au désœuvrement. Lui se donne la possibilité de prendre une autre route ( les heures qu'il passe chaque jour à travailler le prouvent ).
Chapeau bas, Monsieur Ogawa !
Depuis que je connais Ogawa, je me rends compte à quel point c'est un ado extra-ordinaire, ceci au sens propre du terme. Il a énormément de mérites, même si il n'a pas toujours fait les bons choix ( comme se taire... ). Pollux, je pense sincèrement que tu peux avoir confiance en son avenir, car malgré tout ce qu'il a subi, il a su rebondir, faire le bon choix et se donner la possibilité de repartir. D'autres auraient peut-être baisser les bras et se serait aller au désœuvrement. Lui se donne la possibilité de prendre une autre route ( les heures qu'il passe chaque jour à travailler le prouvent ).
Chapeau bas, Monsieur Ogawa !
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
la pression sociale qui étouffe nos enfants autistes; le collège, le lycée, l'internat;
lorsque nicolas a fait des demandes pour l'enseignement supérieur, en informatique, il avait demandé en 1, le DEUST à la fac, et en 2, le BTS au lycée; pour une formation à peu prés équivalente;
je pensais, en mon âme et conscience, qu'il serait plus à l'aise à la fac... mais sélection à l'entrée, il n'a pu aller, et est donc allé en BTS.
une fois sur place, beaucoup étonné de le voir en cité U: "mais, il saura se débrouiller?"
déjà qu'il devait subir la pression du lycée, il aurait, je pense, mal vécu l'internat.
maintenant, en licence, il est à la fac et en cité U...
... et je le sens heureux, beaucoup plus léger;
tout ceci pour dire que nos enfants autistes ont besoin d'un espace aéré, où la pression sociale n'est pas trop forte, où ils peuvent prendre "leur" repères .
les choix d'études, de scolarité, doivent, je pense, en tenir compte prioritairement au fait de faire comme tout le monde; ne pas hésiter à demander des aménagements...
... dans tous les cas réfléchir au meilleur endroit, aux meilleures conditions... et défendre son point de vue ( là, je suis pitbull en la matière )
en fait, ils ont plus besoin d'être encadrés, soutenus, guidés que entourés.
ah!!! je rappelle à ogawa, que si d'ici quelques mois, une fois apaisé, il décidait finalement à renouer avec la boulangerie pâtisserie, que le CFA de brest vient d'ouvrir un bac pro, donc en apprentissage;
lorsque nicolas a fait des demandes pour l'enseignement supérieur, en informatique, il avait demandé en 1, le DEUST à la fac, et en 2, le BTS au lycée; pour une formation à peu prés équivalente;
je pensais, en mon âme et conscience, qu'il serait plus à l'aise à la fac... mais sélection à l'entrée, il n'a pu aller, et est donc allé en BTS.
une fois sur place, beaucoup étonné de le voir en cité U: "mais, il saura se débrouiller?"
déjà qu'il devait subir la pression du lycée, il aurait, je pense, mal vécu l'internat.
maintenant, en licence, il est à la fac et en cité U...
... et je le sens heureux, beaucoup plus léger;
tout ceci pour dire que nos enfants autistes ont besoin d'un espace aéré, où la pression sociale n'est pas trop forte, où ils peuvent prendre "leur" repères .
les choix d'études, de scolarité, doivent, je pense, en tenir compte prioritairement au fait de faire comme tout le monde; ne pas hésiter à demander des aménagements...
... dans tous les cas réfléchir au meilleur endroit, aux meilleures conditions... et défendre son point de vue ( là, je suis pitbull en la matière )
en fait, ils ont plus besoin d'être encadrés, soutenus, guidés que entourés.
ah!!! je rappelle à ogawa, que si d'ici quelques mois, une fois apaisé, il décidait finalement à renouer avec la boulangerie pâtisserie, que le CFA de brest vient d'ouvrir un bac pro, donc en apprentissage;
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je suis assez d'accord avec toi.jakesbian a écrit :en fait, ils ont plus besoin d'être encadrés, soutenus, guidés que entourés.
En fait, tout est affaire de dosage.
Pas facile de trouver le juste équilibre, la bonne distance en tant que parents de jeunes aspis.
La question est "à partir de quand sommes-nous trop intrusifs auprès de nos jeunes aspis, à partir de quand est-il nécessaire et utile de resserer notre présence à leurs côtés ?
Sans vouloir enlever tout le mérite d'Ogawa, je suis obligée de dire, pour être tout à fait honnête, que nous ne lui avons pas vraiment laissé le choix.Il faut en effet qu'il se donne les moyens de rebondir dans la nouvelle voie qu'il prend.Jonquille57 a écrit :D'autres auraient peut-être baisser les bras et se serait aller au désœuvrement. Lui se donne la possibilité de prendre une autre route ( les heures qu'il passe chaque jour à travailler le prouvent ).
Ceci dit il aurait pu se rebeller, s'opposer, refuser, s'énerver ; ce qu'il n'a pas fait. Je reconnais que c'est un jeune conciliant, c'est clair. Mais il est aussi assez lucide.
Ceci ne signifie pas que la coopération soit sans faille (et heureusement d'ailleurs, c'est plutôt bon signe). Autant en allemand il s'est mis au travail sans souci, autant en maths, c'est parfois redoutable. Pour les autres matières, nous lui avons juste demandé, avant de retourner en cours avec les autres secondes le 15 novembre prochain, de relire avec attention les cours qui lui ont été photocopiés (de septembre à fin octobre).
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
La date approche et je pense bien à vous....
Ogawa, je suis sûre que motivé comme il est, va réussir.!!!!
Bon courage à Ogawa et à Pollux qui est également obligée de reprendre ses études....
Ogawa, je suis sûre que motivé comme il est, va réussir.!!!!
Bon courage à Ogawa et à Pollux qui est également obligée de reprendre ses études....
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Ah ca c'est la question Pollux!! C'est vrai que ce n'est pas facile et souvent il faut rusé et s'armer de patience.En fait, tout est affaire de dosage.
Pas facile de trouver le juste équilibre, la bonne distance en tant que parents de jeunes aspis.
La question est "à partir de quand sommes-nous trop intrusifs auprès de nos jeunes aspis, à partir de quand est-il nécessaire et utile de resserer notre présence à leurs côtés ?
Je pense que nos "antennes" de parents nous aide beaucoup, on ressens quand meme quand ils ont besoin d'espace, mais il ne faut jamais lacher la vigilance.
Bizarrement c'est quand Loic me reponds "ca va" que je me mefie le plus, quand il dit que ca ne va pas, il a envie de discuter d'une difficulté rencontré.
Encore plus difficile est de faire comprendre a nos jeunes (tu ecoute Ogawa ) que nous ne sommes pas la pour les epier, pister, leur coller au train, mais tout simplement pour "surveiller" ou plutot veiller de loin et etre leur filet de securité en cas de necessité.
Bonne rentrée Ogawa!
Suzanne, la vieille qui blatere, maman de Loic 29 ans
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
c'est exactement çà!!!
"petits bouts par petits bouts... les bouts étant mis bout à bout."
"en chacun de nous sommeille un dragon... il faut y croire." (devise "bat-toi florent")
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
Je me demande comment faire pour aider nos aspies s'ils n'arrivent à nous parler....Comment leur faire comprendre que c'est dans LEUR intérêt...???
Si certains d'entre vous ont des idées...si certains Aspies adultes savent comment on pourrait s'y prendre ou les mots qu'ils faudrait utiliser....Je prends.!!!!
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Murielle,
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Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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Re: La fameuse entrée au lycée de Concarneau
personnellement, lorsque je crains que nicolas feint celui qui n'a pas envie d'entendre quelque chose d'important:
- je passe à quelque chose de visuel, d'écrit le temps de réfléchir à mieux;
- et je réfléchis à toutes les conséquences de l'action et la non action...
... que je lui expose clairement.
en général, le débat s'ouvre... et on finit par se mettre d'accord.
.
- je passe à quelque chose de visuel, d'écrit le temps de réfléchir à mieux;
- et je réfléchis à toutes les conséquences de l'action et la non action...
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