Le principal souci, relevé par Julie justement, est la connotation de ce terme handicap, elle parle de stigmatisation. Raison pour laquelle par exemple, et inversement pourrait-on dire, que le terme surdoué passe mal car il est lui aussi connoté, c'est pourquoi une appellation neutre comme zèbre passe mieux.Danse Avec Les TSA a écrit : ↑mardi 22 janvier 2019 à 17:28
Car il y a bien une inadaptation, mais vis à vis de quelque chose (de l'environnement). Sans environnement je pense qu'il est difficile de parler de handicap (bon sans environnement il n'y a pas grand chose).
Si on réfléchit bien, dès que l'on s'écarte de la " normalité " en société on est ipso facto inadapté ! Terme relativement synonyme d'handicapé.
Je ne sais plus qui a dit, peut-être L. Mottron je crois, au sujet d'enfant autiste Asperger il me semble: mettez-le dans sa chambre, fermez la porte, et hop, il n'est déjà plus autiste !
C'est bien évidemment l'environnement, et le jugement social qui pèse lourd dans la balance, mais ça ne concerne pas que l'autisme, toute différence voyante est susceptible d'un rejet, de mauvais traitements, de mauvaises réactions ou de moqueries, cela peut être, sa couleur de peau, ses préférences sexuelles ou religieuses, son apparence physique, son genre, sa nationalité, etc...
Dans son livre " Dans ta bulle " elle reprend bien la problématique en filigrane de sa thèse, à savoir le handicap invisible, et je pense que c'est ça que Frêne avait à l'esprit quand il a répondu au Topic, c'est en quelque sorte une double peine, la première de souffrir ou de peiner de ce handicap comme les " autres ", mais de surcroit, comme il ne se voit pas, telle pour une personne en fauteuil roulant par exemple, il est aussi nié, dévalué, mésestimé, etc... Ce qui augmente les problèmes, le malêtre.
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Il n'est bien entendu pas question d'oublier ceux qui ont un handicap plus lourd, les privant d'autonomie ou d'insertion sociale/professionnelle, et ceux-là sont " visibles ", avec leur difficultés propres, mais combien vivent difficilement sans savoir qu'ils ont un TSA ? On peut faire le lien avec les USA, où les chiffres ne cessent de croitre d'année en année, où l'on frise presque le taux de 1 personne pour 65 dernièrement ! Il n'y a certes pas une épidémie, mais sans doute une meilleure diagnostication et un léger assouplissement des critères, ce qui laisse comparativement en France nombre de personnes sur le carreau, dans l'ignorance la plus totale, et dans bien des cas en errance et donc en souffrance, quel est le taux en France 1 pour 150 ? Un peu moins ? La différence multipliée au prorata de la population française, ça va faire du monde aux abonnées absents, non ? On le voit le problème ou pas, ou c'est encore de l'esbroufe dans la bouche de certains ? Et qui sont-ils justement ceux qui passent sous les radars ?