C'est tout à fait le genre de chose que tu peux travailler dans le cadre d'une thérapie ou à travers la psychoéducation (qui est utilisée aussi pour l'autisme et semble donner de bons résultats dans les 2 cas)Bubu a écrit :Le challenge est d'apercevoir, par introspection, que j'en veux à la Terre entière, et de savoir tout arrêter avant de commettre l'impardonnable. (insultes)
Je trouve que tu progresses bien car la prise de conscience et la mise en mouvement est déjà un grand pas, ton retour sur les médicaments ne peut t'être que bénéfique aussi. Tu te donnes toutes les chances de ne pas re-sombrer dans la perte de contrôle et ça c'est génial
Pour toi et tous ceux que le sujet intéresse, j'ai une excellente bd à vous conseiller:
Le personnage apprend à vivre avec sa cyclothymie, mais les troubles bipolaires de type 1 et 2 sont évoqués très précisément et justement aussi. J'ai trouvé la métaphore des animaux (renard ou loup) très pertinente. Autre bon point: c'est vraiment très très drôle à certains passages, ça dédramatise bien les situations difficiles découlant des troubles de l'humeur; choses dont il est compliqué de rire le plus souvent. Bravo à l'auteur pour ça: autant le dessin que le texte sont au top!Lou a seize ans quand les premiers symptômes apparaissent : humeur en dent de scie, phase d’euphorie laissant place rapidement à une morosité dévorante, insomnie, fatigue, pensées morbides… Le diagnostic est sans appel : la jeune femme souffre sans aucun doute d’une dépression. Pourtant, ni les séances de psy ni les antidépresseurs ne vont améliorer son état, bien au contraire. L’animal qui grignote son espace de vie n’est encore qu’une forme noire aux contours inquiétants. Ce n’est que bien plus tard qu’un docteur mettra un nom sur le mal qui la ronge : la cyclothymie, classée comme maladie bipolaire. Lou doit dorénavant apprivoiser la boule de poil qui empoisonne son existence, d’autant qu’elle porte désormais un nom : Goupil le renard.
Goupil ou Face sort à peine quelques semaines après La Différence Invisible qui traite également d’un trouble du comportement, le syndrome d’Asperger. La similitude entre les deux ouvrages ne s’arrête pas là. Lou Lubie a aussi choisi un dessin en noir et blanc rehaussé de rouge, parfois décliné en orange et, forcément, en roux, couleur du pelage du renard, pour mettre en images son parcours. Un choix plutôt malin qui attire immédiatement l’œil sur les angoisses de l’auteure. Le cheminement est sensiblement similaire : incompréhension de l’entourage, même proche, diagnostic – le bon – révélé tardivement, et prise de conscience de devoir domestiquer le mal plutôt que de le combattre.
Album fort bien documenté, grâce notamment à la collaboration d’une psychologue clinicienne, il détaille le véritable combat que Lou doit livrer chaque jour contre Goupil. L’humour alterne avec les explications parfois très médicales et quelques données statistiques bienvenues qui replacent la cyclothymie parmi l’éventail, complexe pour les non-initiés, des maladies mentales.
Quelques références de livres et de sites web traitant le sujet sont données à la fin d’un ouvrage intéressant, mais aussi drôle et émouvant.
source: https://www.bdgest.com/chronique-7461-B ... -face.html