Être en couple, est-ce possible pour les autistes ?
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
J'ai lu des remarques sur la théorie de l'esprit : c'est ce que j'ai toujours fait, essayer d'interpréter intellectuellement les intentions des gens, ce qui m'amène sans cesse à des malentendus, voire une certaine paranoïa. En couple avec mon dernier compagnon, je n'ai cessé d'avoir des clashes, non pas tant avec lui, qu'avec sa mère, qui mettait tous les torts sur moi (sans parler de TSA à l'époque, mais par rapport à ma susceptibilité), et parce que, comme je ne lui faisais plus confiance, je ne cessais de voir derrière tout ce qu'elle disait des intentions cachées tordues, voire perverses.
J'ai du mal encore à intégrer le fait que je fonctionne comme ça : je continue à me sentir victime d'incompréhension de la part des autres, et je n'arrive absolument pas à comprendre que ce que je projette n'est pas forcément la réalité. Je suis de bonne foi quand je fais ça, j'ai l'impression d'être très maligne et d'avoir raison.
J'étais le genre de personne à dire "la manipulation, je la vois venir", convaincue d'être dans le vrai.
J'ai eu les mêmes difficultés par rapport au besoin d'être seule avec mon compagnon : pour ne pas le blesser, j'admettais qu'il fasse tout avec moi - aller jusque dans la salle de bain en même temps que moi, prendre la douche avec moi, se brosser les dents, c'était horrible, je n'avais aucune intimité, et j'étais incapable de le dire, et même de comprendre que c'était ça. Je ne voyais pas pourquoi je ne voulais pas qu'il soit partout avec moi, je croyais moi-même ne plus l'aimer. Je ne regrette rien, mais ce n'était pas viable au bout de moins d'un an, et j'ai fini par devenir violente avec lui, et par rejeter ses enfants, mais je rationalisais pour justifier ça.
Ce n'est pas un hasard sans doute si j'ai fait mon premier burn-out après 5 semaines de travail l'an dernier : je n'avais plus aucun espace vierge où me retirer, et en plus beaucoup d'organisation avec 4 enfants pendant certains WE et une semaine de vacances. Plus les repas en famille chez sa mère, qui habitait la résidence à côté et s'invitait dans nos sorties.
Pfff... Je commence seulement à comprendre dans quelle situation je m'étais mise ! Ca m'a un peu vaccinée de la vie de couple, je dois dire.
Avec mes filles, ça roule, on a les mêmes fonctionnements, elles sont tranquilles et on vit côte à côte sans se déranger. Ce n'est pas un idéal de famille, mais ça fonctionne...
J'ai du mal encore à intégrer le fait que je fonctionne comme ça : je continue à me sentir victime d'incompréhension de la part des autres, et je n'arrive absolument pas à comprendre que ce que je projette n'est pas forcément la réalité. Je suis de bonne foi quand je fais ça, j'ai l'impression d'être très maligne et d'avoir raison.
J'étais le genre de personne à dire "la manipulation, je la vois venir", convaincue d'être dans le vrai.
J'ai eu les mêmes difficultés par rapport au besoin d'être seule avec mon compagnon : pour ne pas le blesser, j'admettais qu'il fasse tout avec moi - aller jusque dans la salle de bain en même temps que moi, prendre la douche avec moi, se brosser les dents, c'était horrible, je n'avais aucune intimité, et j'étais incapable de le dire, et même de comprendre que c'était ça. Je ne voyais pas pourquoi je ne voulais pas qu'il soit partout avec moi, je croyais moi-même ne plus l'aimer. Je ne regrette rien, mais ce n'était pas viable au bout de moins d'un an, et j'ai fini par devenir violente avec lui, et par rejeter ses enfants, mais je rationalisais pour justifier ça.
Ce n'est pas un hasard sans doute si j'ai fait mon premier burn-out après 5 semaines de travail l'an dernier : je n'avais plus aucun espace vierge où me retirer, et en plus beaucoup d'organisation avec 4 enfants pendant certains WE et une semaine de vacances. Plus les repas en famille chez sa mère, qui habitait la résidence à côté et s'invitait dans nos sorties.
Pfff... Je commence seulement à comprendre dans quelle situation je m'étais mise ! Ca m'a un peu vaccinée de la vie de couple, je dois dire.
Avec mes filles, ça roule, on a les mêmes fonctionnements, elles sont tranquilles et on vit côte à côte sans se déranger. Ce n'est pas un idéal de famille, mais ça fonctionne...
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
L’idéal de famille est celui qui vous convient surtout !ce n'est pas un idéal de famille, mais ça fonctionne...
Je comprends combien tu as du être en sursaturation totale vu ce que tu racontes. Quelqu’un d’aussi intrusif me rendrait cinglée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire
TSA
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Le problème c'est que je n'ai pas de repères de ce qui est normal ou pas, et je mets longtemps avant de m'écouter (il faut vraiment que mon corps hurle stop). Je suis capable aussi de déporter le problème de couple sur le travail ou vice-versa, de ne pas identifier la source de mon malaise.hazufel a écrit :L’idéal de famille est celui qui vous convient surtout !ce n'est pas un idéal de famille, mais ça fonctionne...
Je comprends combien tu as du être en sursaturation totale vu ce que tu racontes. Quelqu’un d’aussi intrusif me rendrait cinglée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire
Petit HS sur ma vie de famille actuelle, puisque c'est hors couple : quand j'ai pris l'appartement pour nous 3, j'ai rarement été aussi heureuse depuis longtemps, c'était comme de nous refaire une bulle où nous étions bien.
Cependant, j'essaie de sortir avec elles, de faire des choses ensemble. C'est important pour moi (surtout si elles, ou l'une des deux n'est/ne sont pas autiste !) de leur permettre, sans les forcer, de ne pas avoir la même approche sociale que moi - pas un cadeau.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
J'ai probablement eu beaucoup de chance, parce que je n'ai été en couple qu'avec des hommes "atypiques" (généralement HQI voire THQI). Mon copain actuel est très introverti (à se demander s'il n'a pas des traits autistiques) et donc les mêmes besoins de solitude etc. Après, on n'habite pas ensemble non plus et on ne se voit qu'une fois par mois, ce qui nous laisse plein de temps pour être tout seul. (Du coup si on va sous la douche ensemble, c'est parce que ça nous plaît...) Je ne sais pas ce que ça donnera le jour où on pourra habiter ensemble, mais ce ne sera pas tout de suite de toute façon. Dans mon premier couple (le plus long jusque-là, plus de 6 ans), ça ne me gênait pas si mon copain était dans la même pièce pendant que je lisais par exemple. Mais c'était important d'avoir une porte qu'on pouvait fermer en cas de besoin pour être vraiment seul - on avait partagé son studio pendant trois mois et c'était dur car on n'avait pas exactement les mêmes rythmes de sommeil notamment.
Bref, je crois que pour faire fonctionner un couple quand on est aspie, il faut un conjoint très ouvert et bienveillant, voire quelqu'un qui a des particularités comparables. Et trouver un moyen de vivre en couple qui soit viable pour les deux, même si ça implique par exemple de garder des appartements séparés. Ce n'est pas parce qu'un couple vit d'une façon atypique qu'il est moins solide qu'un autre, parfois c'est même le contraire.
Bref, je crois que pour faire fonctionner un couple quand on est aspie, il faut un conjoint très ouvert et bienveillant, voire quelqu'un qui a des particularités comparables. Et trouver un moyen de vivre en couple qui soit viable pour les deux, même si ça implique par exemple de garder des appartements séparés. Ce n'est pas parce qu'un couple vit d'une façon atypique qu'il est moins solide qu'un autre, parfois c'est même le contraire.
Détectée HQI dans l'enfance, diagnostiquée TSA de type syndrome d'Asperger en juillet 2015.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Si on est attiré par des aspies, c'est compliqué. Pourquoi ? Parce que deux personnes qui pètent des câbles ensemble de la même manière, ça produit une grande souffrance. Tellement forte qu'à mon avis, on peut y passer à force.
C'est comme mettre deux bombes ensembles capables chacune d'allumer la mèche sans savoir qu'elles peuvent en plus allumer la mèche de l'autre.
La manière de parler, etc, tout ça compte beaucoup.
Les mots qui ressemblent à des portes de prison alors qu'on est malheureux, ça fait trop mal.
Alors du coup aspie/NT,ça me paraît plus envisageable.
C'est comme mettre deux bombes ensembles capables chacune d'allumer la mèche sans savoir qu'elles peuvent en plus allumer la mèche de l'autre.
La manière de parler, etc, tout ça compte beaucoup.
Les mots qui ressemblent à des portes de prison alors qu'on est malheureux, ça fait trop mal.
Alors du coup aspie/NT,ça me paraît plus envisageable.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Mais il y a les aspies qui ne pètent pas de cables
Je n'ai pas de diagnostic /!\
Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être - Max Stirner
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
hahaha vraiment ?
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Chacun à ça façon de décompenser j'imagine
Je n'ai pas de diagnostic /!\
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
De façon plus concrète, il me semble qu'il est bon de mettre en place des règles en amont et de jouer franc jeu*. Du style : "si tu veux que nous vivions ensemble, il y a besoin de certains aménagements :
- Je veux avoir un espace rien qu'à moi où je puisse m'enfermer sans être dérangé
- Je veux dormir seul car je suis incapable de bien dormir avec quelqu'un
- Je peux faire des crises et casser des objets, si ça arrive, je rembourserai après, mais il ne faut pas chercher, ne pas me parler, et accepter que je m'isole
- Je veux que nous ayons une organisation rigoureuse des repas car ils sont très importants pour moi : tous les midi, je mange telle chose, tous les vendredi soir, telle chose. Il est aussi important d'organiser et de régulariser chaque chose (la comptabilité, les courses, les lessives, etc.) pour ne pas que ce soit le chaos.
- Je ne veux personne à la maison sans être prévenu à l'avance sinon, je risque d'être très désagréable.
- [on peut en imaginer beaucoup d'autres au cas par cas]
Si tu es prête à accepter tout ça, on peut envisager de vivre ensemble sinon, ce n'est pas la peine car ça va être un enfer pour nous deux".
Cela s'est à peu près passé comme ça avec ma femme et je ne savais même pas que le SA existait. Je pensais que toutes mes demandes étaient légitimes et relevaient plus de la franchise et du bon sens que de la bizarrerie et ne pensais pas avoir choqué ma femme qui ne m'en a reparlé que lorsque nous avons envisagé sérieusement le SA pour moi - d'ailleurs, dans un processus diagnostic, avant même d'entamer des lectures, les témoignages de nos proches (parents/conjoints) sont une très bonne façon d'en apprendre sur soi, pour peu qu'on accepte d'entendre certaines choses.
*Il me semble que les choses sont toujours mieux acceptées si dites dès le départ
- Je veux avoir un espace rien qu'à moi où je puisse m'enfermer sans être dérangé
- Je veux dormir seul car je suis incapable de bien dormir avec quelqu'un
- Je peux faire des crises et casser des objets, si ça arrive, je rembourserai après, mais il ne faut pas chercher, ne pas me parler, et accepter que je m'isole
- Je veux que nous ayons une organisation rigoureuse des repas car ils sont très importants pour moi : tous les midi, je mange telle chose, tous les vendredi soir, telle chose. Il est aussi important d'organiser et de régulariser chaque chose (la comptabilité, les courses, les lessives, etc.) pour ne pas que ce soit le chaos.
- Je ne veux personne à la maison sans être prévenu à l'avance sinon, je risque d'être très désagréable.
- [on peut en imaginer beaucoup d'autres au cas par cas]
Si tu es prête à accepter tout ça, on peut envisager de vivre ensemble sinon, ce n'est pas la peine car ça va être un enfer pour nous deux".
Cela s'est à peu près passé comme ça avec ma femme et je ne savais même pas que le SA existait. Je pensais que toutes mes demandes étaient légitimes et relevaient plus de la franchise et du bon sens que de la bizarrerie et ne pensais pas avoir choqué ma femme qui ne m'en a reparlé que lorsque nous avons envisagé sérieusement le SA pour moi - d'ailleurs, dans un processus diagnostic, avant même d'entamer des lectures, les témoignages de nos proches (parents/conjoints) sont une très bonne façon d'en apprendre sur soi, pour peu qu'on accepte d'entendre certaines choses.
*Il me semble que les choses sont toujours mieux acceptées si dites dès le départ
Modifié en dernier par Meddio le mercredi 2 mai 2018 à 17:49, modifié 1 fois.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Ce n'est jamais facile de vivre à deux : il y a soi, il y a l'autre, il y a le couple, ça fait déjà du monde à mettre d'accord, ensuite on peut ajouter des enfants, des animaux, le boulot, la famille, les voisins ... Là les sources d'embrouilles sont devenues tellement nombreuses que ne pas s'engueuler régulièrement devient carrément louche.
Mais ce qui importe vraiment c'est "pourquoi le fait-on ?". Si les 2 protagonistes principaux s'accordent sur le SENS d'une vie à 2, ça peut marcher.
Autiste ou pas.
Sachant que le temps passe, que les choses évoluent, et que ce qui était partagé au début peut ne plus l'être.
Rien à voir avec l'autisme.
Il y a plein d'autres handicaps qui compliquent la vie à deux. À mon avis, le problème n'est pas l'autre (sinon c'est juste un mauvais choix) : le problème est en chacun. ... Pour quoi vivre à deux ? La réponse doit être sincère et équilibrée.
Mais ce qui importe vraiment c'est "pourquoi le fait-on ?". Si les 2 protagonistes principaux s'accordent sur le SENS d'une vie à 2, ça peut marcher.
Autiste ou pas.
Sachant que le temps passe, que les choses évoluent, et que ce qui était partagé au début peut ne plus l'être.
Rien à voir avec l'autisme.
Il y a plein d'autres handicaps qui compliquent la vie à deux. À mon avis, le problème n'est pas l'autre (sinon c'est juste un mauvais choix) : le problème est en chacun. ... Pour quoi vivre à deux ? La réponse doit être sincère et équilibrée.
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Bonjour Alceste
Mais pourquoi vivre à deux, justement ? Que ce soit au début ou ensuite... Pourquoi ?
Mais pourquoi vivre à deux, justement ? Que ce soit au début ou ensuite... Pourquoi ?
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
La question ne m'est pas adressée, mais me sentant concerné j'y réponds aussi :
- Il n'y a rien à attendre de la vie, je ne perçois pas le sens
- Qu'est-ce qu'on estime être "une vie réussie" ?
- Avoir perpétué l'espèce - cf règne animal, cf ce que les personnes aiment le plus dans leur vie, etc.
- Même si les règles du jeu n'ont pas de sens, autant jouer le jeu maintenant que j'y suis et perpétuer l'espèce
- Il faut une personne qui facilitera au mieux la vie concrète
Bien sûr, ma vision des choses a toujours été claire depuis le début, et je pense que ça participe grandement au fait que ça marche.
J'ai également d'emblée expliqué que l'amour n'était qu'une invention chrétienne reprenant l'agapé des grecs (amour de Dieu à travers sa création pour le christianisme) et que ce que nous nommons amour est en réalité plus proche, au mieux de l'eros (qu'on traduirait plutôt par désir) et de la philia (estime intellectuelle), au pire juste de l'eros. Donc c'est une notion conventionnelle, culturelle et qui plus est, obsolète.
- Il n'y a rien à attendre de la vie, je ne perçois pas le sens
- Qu'est-ce qu'on estime être "une vie réussie" ?
- Avoir perpétué l'espèce - cf règne animal, cf ce que les personnes aiment le plus dans leur vie, etc.
- Même si les règles du jeu n'ont pas de sens, autant jouer le jeu maintenant que j'y suis et perpétuer l'espèce
- Il faut une personne qui facilitera au mieux la vie concrète
Bien sûr, ma vision des choses a toujours été claire depuis le début, et je pense que ça participe grandement au fait que ça marche.
J'ai également d'emblée expliqué que l'amour n'était qu'une invention chrétienne reprenant l'agapé des grecs (amour de Dieu à travers sa création pour le christianisme) et que ce que nous nommons amour est en réalité plus proche, au mieux de l'eros (qu'on traduirait plutôt par désir) et de la philia (estime intellectuelle), au pire juste de l'eros. Donc c'est une notion conventionnelle, culturelle et qui plus est, obsolète.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Je crois aussi que ça n'a pas de sens. Ça vient ou ça vient pas, ces choses là.
Mais je crois pourtant que ça peut avoir du sens pour ceux qui y sont. C'est le pourquoi de ma question.
Certains peuvent y vivre un mieux être. En fait c'est la seule chose que je peux imaginer pour motiver ce genre d'initiative...
Je ne vois pas l'intérêt de me mettre avec quelqu'un qui me fait me sentir moins bien qu'avant lui.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Pour résumer je vois deux intérêts principaux :
1) faire ce que tout type de vie fait sur terre : perpétuer l'espèce. Cela semble être la règle du jeu
2) faciliter la vie concrète
Pour le 1), une métaphore sera peut-être plus claire :
Tu es dans une pièce et tu observes un groupe de personnes qui jouent à un jeu. Tu ne comprends pas le sens de ce jeu et tu le trouves même insensé. Seulement, cette pièce est la seule qui existe et les joueurs sont les seules personnes qui existent - c'est ça ou rien. Alors tu de dis : maintenant que je suis là, si j'en suis capable, je vais essayer d'y prendre part.
Pour le 2) c'est assez explicite je pense, et c'est ce que tu envisageais de base.
1) faire ce que tout type de vie fait sur terre : perpétuer l'espèce. Cela semble être la règle du jeu
2) faciliter la vie concrète
Pour le 1), une métaphore sera peut-être plus claire :
Tu es dans une pièce et tu observes un groupe de personnes qui jouent à un jeu. Tu ne comprends pas le sens de ce jeu et tu le trouves même insensé. Seulement, cette pièce est la seule qui existe et les joueurs sont les seules personnes qui existent - c'est ça ou rien. Alors tu de dis : maintenant que je suis là, si j'en suis capable, je vais essayer d'y prendre part.
Pour le 2) c'est assez explicite je pense, et c'est ce que tu envisageais de base.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
D'accord Meddio, donc pour toi à part le bien être, être parent est le seul motif qui permet de garder ensemble un(e) aspie et son(a) conjoint(e) ?
(On dirait que j'oppose les deux mais c'était pas mon intention)
(On dirait que j'oppose les deux mais c'était pas mon intention)
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