Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Pour les gens qui ont simplement envie de discuter sans souhaiter faire passer d'information particulière.
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Flower
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Flower »

Et moi je ne dis pas quel métier je fais parce que je suis potentiellement la seule, tellement ça ne paraît pas aspie-compatible comme boulot... Mais je peux te certifier que tout le monde se fiche complètement de ce que je mange ou pas et que ça ne viendrait jamais à l'esprit de personne de poser la question. Ni au recrutement ni au quotidien - si j'ai un souci alimentaire, il faut que je prévienne de moi-même pour avoir des adaptations et il suffit de dire que je ne peux pas manger tel et tel truc. J'ai notifié ma RQTH à la DRH et si on me demande de quelles adaptations j'aurai besoin en cas de changement de poste, personne ne m'a jamais demandé de quel handicap il s'agit, CAR ILS N'ONT PAS LE DROIT.

Donc si tu informes un futur employeur que tu as une RQTH, s'il te demande de quel handicap il s'agit tu n'as pas besoin de lui dire et c'est d'ailleurs préférable. Il vaut mieux parler des difficultés concrètes (genre hypersensibilité au bruit et difficultés de concentration en open-space) et des aménagements.

De toute façon l'idée que se font les gens de l'autisme en moyenne, c'est soit quelqu'un qui ne parle pas et se tape la tête contre les murs, soit un génie en calcul mental. Si une vidéo sur les particularités alimentaires fait qu'une personne s'imagine qu'un autiste, c'est juste quelqu'un qui ne mange pas comme les autres, je pense que ce serait plutôt un progrès. :lol:
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olivierfh
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par olivierfh »

Flower a écrit :d'un coup je relie à un TSA le fait d'enlever le gras du jambon et d'avoir toujours enlevé très soigneusement les trucs blancs sur les clémentines/mandarines
Hm, ça aussi c'est mon TSA? (la liste s'allonge :))
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Flower
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Flower »

olivierfh a écrit :
Flower a écrit :d'un coup je relie à un TSA le fait d'enlever le gras du jambon et d'avoir toujours enlevé très soigneusement les trucs blancs sur les clémentines/mandarines
Hm, ça aussi c'est mon TSA? (la liste s'allonge :))
Pour le jambon je ne suis vraiment pas sûre, parce que ma mère fait la même chose et elle n'est pas autiste. :mrgreen:
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bézèdach44
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par bézèdach44 »

Déjà, tu dis ne pas vouloir stigmatiser ou quoi, mais tu prends des exemples hyper précis, qui ont peut être qu'une chance sur 10 000 d'arriver... je vois pas en quoi c'est quelque chose d'important de se demander "et si un recruteur fermé d'esprit, qui garde en mémoire un stéréotype sur l'autisme, se retrouver à devoir embaucher une personne avec une RQTH qui est autiste, et qui va devoir faire des déjeuner avec des clients...." ok peut être que y'aura des cas comme celui là, mais clairement les statistiques doivent être si faible que je me demande si c'est réellement la peine de se tracasser la tête dessus ?

Déjà, comme cela a été dit plus haut, un employeur qui refuserait une candidature parce qu'un autiste va peut être galérer pour les repas, ben de une c'est illégal, de deux perso je n'aurait absolument aucune envie de travailler avec lui.
Ensuite, on entend toujours partout que les employeurs (et les DRH) sont des méchants qui font tout pour briser les personnes handicapées, mais je persiste : on est loin de la réalité. Tous les employeurs ne sont pas abrutis, loin de là. C'est juste que forcément, sur internet et partout, on n'entend parler que de ceux qui font du mal. Perso, je n'ai jamais eu de soucis avec mes employeurs, que ce soit les petits ou grosses boites. Dans les petites boites, les employeurs sont généralement conciliant et font tout pour que les salariés (handi ou pas) se portent bien. Dans les grosses boites, y'a souvent un gros service RH, qui permet de mettre en place des aménagement.

Donc bon, ouais on peut se poser la question "est ce que ce qu'on dit dans les médias ne va pas causer du tord aux autistes face aux méchants employeurs" mais bon, je pense plutôt qu'il faut qu'on se dise "les infos qu'on donne dans les médias et les messages qu'on fait passer vont permettre aux gentils employeurs de tout faire pour mieux nous inclure".
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Benoit
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Benoit »

olivierfh a écrit :
Flower a écrit :d'un coup je relie à un TSA le fait d'enlever le gras du jambon et d'avoir toujours enlevé très soigneusement les trucs blancs sur les clémentines/mandarines
Hm, ça aussi c'est mon TSA? (la liste s'allonge :))
Les peaux blanches (albédo) dans les agrumes, ce n'est pas du gras, je ne sais pas s'il fallait le préciser.
Je crois que c'est bon pour la santé, malgré le goût bizarre.

(Moi je mange les citrons en totalité, je crois pas que ce soit si bon que ça).
Identifié Aspie (広島, 08/10/31) Diagnostiqué (CRA MP 2009/12/18)

話したい誰かがいるってしあわせだ

Être Aspie, c'est soit une mauvaise herbe à éradiquer, soit une plante médicinale à qui il faut permettre de fleurir et essaimer.
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Flower
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Flower »

Ce n'est pas parce que c'est blanc, mais le gras je ne l'aime pas et la peau blanche a une texture bizarre. :wink:
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Alceste
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Alceste »

Manichéenne a écrit :Effectivement, les combats pour faire évoluer la société servent généralement aux suivants. C'est vrai pour les autres avancées aussi...
malheureusement, mais je n'y changerai rien ; pour l'autisme comme pour d'autres choses je suis prêt à oeuvrer "pour le bien commun" sachant que je n'en tirerai rien. je me suis aperçu que ça aussi c'est suspect :(
Manichéenne a écrit :Je pense tout de même que tu manques de recul sur ton diagnostic, l'autisme, la situation en France et ce qui se fait et a déjà été essayé pour faire avancer les choses.
De la bonne volonté, c'est bien.
Mais j'ai un peu l'impression que tu as peur qu'on présente aux gens tout ce qui peut être perçu comme une tare. Mais toute différence rentre dans cette définition...
Si on met en avant le positif, c'est tomber dans le travers du "singe savant" ou nier les difficultés et les souffrances, mais parler des différences, de difficultés et de handicap c'est stigmatiser...
ben oui, je ressens cette contradiction. c'est bien l'objet initial de mon message. :?
Manichéenne a écrit :Personne ne nie l'existence de managers autistes. (même si c'set très très loin d'être le plus courant)
J'ai été chef d'équipe et chef de projet aussi...
Ce qui me semble improbable c'est de postuler pour ce genre de poste en se sachant autiste et en annonçant son handicap en le nommant au recruteur, et qu'en plus le recruteur se souvienne avoir vu une petite vidéo sur les particularités alimentaires des autistes...
j'aimerais pouvoir reprendre un poste à connotation commerciale. j'aime bien tout ce qui concerne le lancement d'une nouvelle activité. et puis je ne sais pas faire grand chose d'autre ! mais je ne vois pas comment justifier mon CV autrement qu'en admettant un handicap, c'est la seule justification acceptable à un tel changement de postes (2 ans en moyenne, mais c'est en intégrant les périodes de chômage, et en sachant que j'ai été à mon compte durant 6 ans ... ça c'est encore accéléré sur les derniers postes !!).
quant à la loi ... bien sûr on peut ne pas dire quelles sont ses difficultés, mais alors pas la peine d'aller en entretien. et mes difficultés ne sont que relationnelles avec mes collègues, puisque commercial itinérant je suis beaucoup dans ma voiture, au calme, seul : pas d'adaptation du poste de travail ... juste une adaptation des relations : comment ne pas nommer l'autisme ??
Manichéenne a écrit :Après, pour garder son poste c'est autre chose... Mais je crois que tu n'as jamais été dans le cas où ton employeur connaissait ta situation.
en effet, je l'ai découvert après mon dernier licenciement.

merci pour ton écoute et tes conseils.

quant au sujet qui est celui initial de ce post, je reste persuadé que la présentation qui est faite en général de l'autisme, sur les réseaux sociaux et dans les médias non spécialisés, à destination du grand public (la vulgarisation à connotation professionnelle) n'est pas de nature à aider l'emploi des autistes.
elle varie le plus souvent entre deux extrêmes.
mais il semble que ce point de vue ne soit pas partagé. j'en resterai donc là. :innocent:
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
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Manichéenne
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Manichéenne »

Alceste a écrit :j'aimerais pouvoir reprendre un poste à connotation commerciale. j'aime bien tout ce qui concerne le lancement d'une nouvelle activité. et puis je ne sais pas faire grand chose d'autre ! mais je ne vois pas comment justifier mon CV autrement qu'en admettant un handicap, c'est la seule justification acceptable à un tel changement de postes (2 ans en moyenne, mais c'est en intégrant les périodes de chômage, et en sachant que j'ai été à mon compte durant 6 ans ... ça c'est encore accéléré sur les derniers postes !!).
Soit tu admets effectivement ton handicap. Tu n'as pas à en avoir honte. Tu risques d'être rejeté par quelques patrons, mais c'est eux qui ont un problème et pas toi dans ce cas. Et puis il vaut certainement mieux ne pas travailler pour des personnes intolérantes...
Soit tu trouves d'autres justifications. D'abord, un recruteur qui lit un CV ne voit pas forcément la même chose que nous : il ne fait pas attention à toutes les dates, durées, et ne connait pas les causes. Je ne peux pas te faire une réponse précise pour ton cas, mais parfois on peut justifier un "trou" dans le CV par un "problème de santé", un congé parental, ou un projet perso. On peut en minimiser l'impact en montrant qu'on a su rester actif. Pour les changements, tu peux avoir eu des opportunités, un besoin de voir autre chose, un déménagement pour suivre un conjoint, etc.
Si le recruteur a peur que tu sois très instable, tu peux dire qu'après une carrière mouvementée parce que tu es quelqu'un qui avait besoin de beaucoup de changement, tu souhaites maintenant te poser et t'investir à long terme pour une société, blablabla.
Bref, réfléchit à des manières positives de présenter ton parcours, et entraîne toi si possible.
quant à la loi ... bien sûr on peut ne pas dire quelles sont ses difficultés, mais alors pas la peine d'aller en entretien. et mes difficultés ne sont que relationnelles avec mes collègues, puisque commercial itinérant je suis beaucoup dans ma voiture, au calme, seul : pas d'adaptation du poste de travail ... juste une adaptation des relations : comment ne pas nommer l'autisme ??
Concrètement, qu'est-ce qui pose problème dans les relations, et quelles adaptations sont nécessaires ?
Dire que du fait d'un handicap on est très fatigable et donc qu'on peut être amené à rester en retrait parfois... Ou parler d’hyperacousie pour justifier que tu évites les groupes/événements sociaux...
La plupart des particularités de l'autisme peuvent se retrouver dans d'autres conditions.
Si tu dois parler de ton handicap, commence par parler de syndrome d'Asperger et pas d'autisme, les préjugés sont plus positifs et les gens ne font pas forcément le lien.
Et surtout, met en avant tes capacités avant d'exprimer tes besoins particuliers, et reste positif dans la communication : tu n'es pas "incapable de ci" mais tu es "plus fatigable dans telle situation" ou tu as "besoin d'aménagements pour être plus efficace dans tel contexte".
Mais bon, je suppose que je ne devrais pas donner de conseils à un commercial, dans ma situation... :mryellow:
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.
alexis
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par alexis »

J'apporte mon témoignage, relatif à ma propre expérience, sur la question de l'hyper-sélectivité alimentaire en milieu professionnel.

En résumé : c'est éliminatoire

1/ j'ai un CV de premier de la classe ambitieux et créatif recherché vis à vis de ma profession ; 2/à chaque emplois mes compétences techniques ont été reconnue unanimement dès la première semaine de travail, on m'a ensuite confié tous les dossiers les plus techniques et sensibles ; 3/j'ai la chance de travailler dans une profession où les profils atypiques à tendance autiste, hyper-anxieux, asociaux sont fréquents, et recherchés car associés à un haut niveau de créativité.

Ca n'a pas empêché de me faire jeter du jour au lendemain dès que l'employeur à compris que j'avais dès "problèmes" alimentaires. Le milieu de l'entreprise est particulièrement conformiste. Dès le premier jour, on cherche à te faire entrer dans le moule de l'employé docile. Et le milieu des chefs d'entreprises est bourré d'apriori en tous genres, ce qui en fait souvent des conservateurs. Ex d'apriori répandus : pas d'étranger dans leur entreprise car leur seul centre d'intérêt sera d'exploiter au max les avantages sociaux, pas de femmes car elles vont poser des congés maternités dès leur arrivée, et pas de personne à problème psychologique qui vont manipuler à tout va et foutre la merde dans leur entreprise. Pour eux, "sélectivité" + "alimentation" = anorexie = folle dingue = sociopathe manipulatrice qui veut me nuire. J'ai réussi à être licencié au 5e mois d'un CDD de 6 mois, dans 2 autres entreprises, le repas collectif de noël a été le point de départ de ma mise au placard avant que je démissionne, dans une autre encore, j'ai démissionné car on me forçait à boire de l'alcool fréquemment en fin de journée (apéro de socialisation entre collègue) alors que ça me rendait malade. Le pire c'est la déception et/ou la colère des employeurs qui m'avait pris sous leur aile jusque là parce qu'ils s'identifiaient à moi, et que ça leur renvoie une image de faiblesse que leur ego n'accepte pas. J'ai participé à un repas d'affaire une fois, j'ai réussi à pas vomir sur le client, c'est ma seule victoire ce jour là (éviter les grimaces et haut-le-coeur constant ce sera pour une autre fois).

L'hyper-sélectivité alimentaire (je parle pour quelqu'un comme moi sans diagnostic officiel, un faux autiste si vous préférez) est quand même un des comportements les plus stigmatisant relié à l'autisme. On n'est absolument pas dans le handicape invisible ou qui passe inaperçu. Les quelques personnes qui en parlent sur le net, dont une grande partie n'envisagent pas l'autisme (souvent par méconnaissance), ont des niveaux d'estime de soi et confiance en soi extrêmement faibles. Quand j'avais 10 ans, je faisais les choses sans me préoccuper du regard des autres et ne soupçonnais pas le moindre du monde de l'impact en terme de réputation de mon comportement. A la cantine scolaire, en toute innocence, je passais de nombreuses minutes à enlever tous les fils blanc du jambon (il ne reste plus grand chose à manger après), à ouvrir chaque raviolis pour enlever la viande que je ne mangeais pas, et jusqu'à 1/2 heure pour retirer tous le gruyère fondu élastique et collant des pâtes. Au collège et lycée, il y avait une formule pic-nic où on amène son propre repas à réchauffer : ce qui m'a permis de manger des pâtes tous les midi pendant 7 ans; très dociles, mes copains n'ont jamais osé me demander d'explication et ils n'étaient de toute façon pas question de leur en donner. A l'université, j'ai commencé à me cacher pour manger, et à fuir des offres d'amitiés par crainte que les gens me forcent la main à vouloir manger avec eux. Les plans drague, j'ai aussi arrêté, j'ai beau expliquer que je ne veux pas aller au restaurant, c'est là que ça se termine, ; [mode apriori] les filles ça semble croire qu'avec l'amour elles vont changer les hommes. En famille, c'est encore plus stigmatisant et excluant qu'au travail ou à l'école, je ne développe pas.

Donc pour dire qu'au premier visionnage de la vidéo de Schovannec, le ton humoristique m'a semblé insultant et inapproprié. Dans un second temps, ayant assisté à plusieurs de ses conférences, je sais que ce ton est sa signature, et que c'est bien pratique lorsqu'il intervient auprès du milieu médical, qui prend les autistes pour des débile, en exploitant justement cette innocence du simple d'esprit pour leur sortir des vacheries bien senties. Plus généralement, le ton de l'humour c'est reconnu aussi pour dédramatiser les situations tendues. Mais bon c'est pas pour entant que ça me viendrait à l'idée de citer Schovannec pour faciliter ma propre inclusion dans le milieu des NT. je préfère quand même l'approche par l'empathie et la retenue.

L'aide thérapeutique que j'ai reçu chez les HPI, me semble jusque là plus efficace. Le mot d'ordre étant de chercher à vivre confortablement dans la marge plutôt que d'être mal intégré. Dis autrement plutôt que de vouloir être embauché par des entreprises qui ne veulent pas de vous ou ne feront pas d'effort pour respecter vos besoins, et bien créez vous-même votre propre entreprise, avec les règles que vous vous sentez capable de suivre. j'ai créé mon entreprise il y a 7 ans, ça ma sorti de dépression et j'ai une vie émotionnellement bien plus heureuse. Mon seul soucis alimentaire en milieu professionnel reste celui des clients qui veulent absolument me servir un café quand je me déplace chez eux (du coup, j'essai de planifier mes rendez-vous à des horaires inadapté pour le café).

Et j'ai définitivement arrêté les repas en famille depuis plusieurs années déjà, ce qui m'évite de descendre au sous-sol de l'estime de soi plusieurs fois par jour, et me permet de conserver les repas comme un moment de bien être. Je suis copain avec moi-même et il se trouve que ça ne me gêne pas de manger avec quelqu'un comme moi (dis autrement, je fais passer le social avec moi-même avant le social avec les autres). Et ceux à qui ça ne plaît, tant pis pour eux, ils n'ont qu'à aller voir un psy pour travailler sur le fait que le monde n'est pas comme ils voudraient (plusieurs l'ont déjà fait, résultat incertain, je les trouve toujours envahissant).
entrepreneur, surdoué, hyper-sélectivité alimentaire sévère depuis bb, Mottron friendly :)
PS : Ne vous embêtez pas à répondre à mes propos, je n'y répondrai pas. Je ne revendique rien, juste je me renseigne sur un symptôme en commun.
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Flower
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Re: Les macarons de Schovanec et l'inclusion professionnelle

Message par Flower »

Alors j'avoue qu'on m'offre très régulièrement des cafés, mais quand je n'en ai pas envie, je dis poliment, "non merci" et ça ne m'a jamais posé le moindre problème. Au pire si les gens insistent en demandant si je veux autre chose, je demande un verre d'eau. ;)
Finalement il doit y avoir des avantages insoupçonnés dans le public... Certes ne rien manger au restaurant, ça fait moyen, mais si je commande juste une assiette de frites on va peut-être regarder un peu bizarrement, mais certainement pas me renvoyer. De toute façon comment peut-on forcer quelqu'un à manger si ça ne lui convient pas? J'ai connu quelqu'un qui dans un tel contexte pourrait mourir (il a des allergies très fortes et nombreuses)!
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