Être en couple, est-ce possible pour les autistes ?
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Je rajoute que ce qui semble indispensable à autrui ne l'est pas pour moi .... j'ai jamais voulu d'enfants ,le petit couple modèle avec maison crédit etc niet de niet ..... puis cher moi c'est la raison qui domine et non les instincts primaires (dans le fond je comprend pas les autres mec qui font un flan du sexe ) , oui , puis je doute que je m'entendrais avec qui que ce sois ,oui j'ai jamais vécu en couple ....... bref jamais je me suis fais avoir comme d'autres mec par exemple .... j'ai connus des femmes, aujourd'hui je m'en fiche je souhaite rester célibataire au grand dame de ma mère ,je suis un solitaire car oui je compte pas faire d'effort de toute manière e tme respecter je pense envers mes envies .......
mon but ultime , vivre hors société , le couple est une entorse à cette possibilité lol .
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jnnjn
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
C'est une belle lettre oui. Surtout cette sensation d'evidence indiscutable,le fait que la présence de l'autre soit suffisante. J'aurais aimé qu'on me dise ça et qu'on ne me mette aucune pression, aucune attente. C'est unne belle lettre oui...
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
J'ai essayé de lire la lettre de tristaspiration mais je me suis arrêtée à la moitié, les larmes commençaient à venir, il y a trop d'émotions pour moi. (C'est un compliment en soi, ça veut dire que la lettre est émouvante.)
Je pensais que ça le détendrait de savoir que je ne veux pas lui imposer des contacts physiques, un contrat moral ou autre, pourtant juste dire j'aime être avec toi, et seul ton absence est une souffrance c'est déjà une attente de ma part, ça veut dire "je veux te voir".
Scorame => La raison est un mécanisme qui permet d'améliorer l'instinct primaire, mais l'un ne peut aller sans l'autre. Un exemple (sans doute plus fréquent chez les femmes) : le besoin de sécurité, qui est un instinct primaire mais qui se traduit dans la raison par le choix d'un(e) partenaire capable de pallier les lacunes (financières, compétences intellectuelles ou physiques...).
Vivre hors société implique de pouvoir autogérer ses besoins primaires (ceux nécessaires à la vie) : manger, boire et se soigner. Tout seul c'est difficile, avec une seule autre personne c'est déjà plus facile et à partir de deux je ne suis pas sûre qu'on puisse parler de société... Donc en fait on peut vivre en couple mais hors société.
C'est ce que j'ai dit à mon ami aspie, or le simple fait d'exprimer que sa présence me suffisait est déjà une forme de pression.Anahata a écrit :C'est une belle lettre oui. Surtout cette sensation d'evidence indiscutable,le fait que la présence de l'autre soit suffisante. J'aurais aimé qu'on me dise ça et qu'on ne me mette aucune pression, aucune attente. C'est unne belle lettre oui...
Je pensais que ça le détendrait de savoir que je ne veux pas lui imposer des contacts physiques, un contrat moral ou autre, pourtant juste dire j'aime être avec toi, et seul ton absence est une souffrance c'est déjà une attente de ma part, ça veut dire "je veux te voir".
Scorame => La raison est un mécanisme qui permet d'améliorer l'instinct primaire, mais l'un ne peut aller sans l'autre. Un exemple (sans doute plus fréquent chez les femmes) : le besoin de sécurité, qui est un instinct primaire mais qui se traduit dans la raison par le choix d'un(e) partenaire capable de pallier les lacunes (financières, compétences intellectuelles ou physiques...).
Vivre hors société implique de pouvoir autogérer ses besoins primaires (ceux nécessaires à la vie) : manger, boire et se soigner. Tout seul c'est difficile, avec une seule autre personne c'est déjà plus facile et à partir de deux je ne suis pas sûre qu'on puisse parler de société... Donc en fait on peut vivre en couple mais hors société.
HPI (28/12/2017) à QI hétérogène.
TSA léger (11/03/2021) diag CRA
Quelques phobies sociales.
INFJ dans la classification Myers-Briggs.
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"Aimez ce que jamais on ne verra deux fois." - Alfred de Vigny
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Mrs jack dis
dans l'absolue il n'ya pas de vérité serte , empiriquement c'est faux , les nanas il leurs faut généralement le confort , donc oui c'est possible mais d'autant plus rare à deux en possibilité .Donc en fait on peut vivre en couple mais hors société.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Plus qu'aux hommes ?scorame a écrit :les nanas il leurs faut généralement le confort
Pardon, humilité, humour, hasard, confiance, humanisme, partage, curiosité et diversité sont des gros piliers de la liberté et de la sérénité.
Diagnostiqué autiste en l'été 2014
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Qu'est ce qu'il faut qu'on dise du coup? Rien sans doute. Il suffit de se plaire. Et comment on le sait ? Le dire c'est bien mais ça mène à la rupture, c'est vrai...
J'aime bien ton analyse MRs Jack sur mon commentaire.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Lettre de tristaspiration.
C'est bien écrit, ça dépeint bien le ressenti de certains aspies (dont moi), mais est-ce que ça peut être compris par quelqu'un qui ne ressent ni cet enfermement dans la bulle, ni la puissance d'un sentiment pur ?
Pas sûr que ça lui parle si c'est une NT qui ne se reconnaîtra pas ... Mais ça vaut le coup d'essayer.
La chance sourit aux audacieux !
C'est bien écrit, ça dépeint bien le ressenti de certains aspies (dont moi), mais est-ce que ça peut être compris par quelqu'un qui ne ressent ni cet enfermement dans la bulle, ni la puissance d'un sentiment pur ?
Pas sûr que ça lui parle si c'est une NT qui ne se reconnaîtra pas ... Mais ça vaut le coup d'essayer.
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. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
* Diagnostic Aspie fin 2017. Bilan réalisé par un psychiatre spécialiste * RQTH valide *
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Je cherchais un sujet sur le couple avec un(e) asperger, je l'ai mis en favori et... j'ai mis deux jours pour me décider à le lire.
J'ai trouvé très justes les remarques de Misty et Hazufel sur le couple, l'acceptation de l'autre, et la maturité affective (autonomie, ne pas miser tout sur le couple, ne pas croire qu'on va changer l'autre).
Avant de connaître mon ex-mari, je n'avais vécu que des relations courtes (maximum 10 mois), ma vie était un fiasco amoureux. J'ai vécu en couple 18 ans, nous avons eu deux filles, et jusqu'à apprendre qu'il avait une relation extra-conjugale et me quittait, alors que nous venions de faire construire une maison et d'y emménager, j'aurais juré que tout allait bien entre nous. Je ne voyais rien !
Dans la foulée, j'ai été hospitalisée en HP un mois, et j'ai commencé à être souvent en arrêt au boulot. Je me retrouvais subitement seule à m'occuper de tout (il m'aidait beaucoup dans l'organisation), nos filles ont commencé à avoir de gros problèmes de santé (scolioses toutes les deux, l'aînée a été opérée du dos à 13 ans), des difficultés scolaires, la cadette à faire de la phobie scolaire. Etre en couple c'est aussi être partenaires dans l'éducation des enfants, et j'ai eu extrêmement d'angoisse à me retrouver sans aucun appui dans mon rôle de mère.
Je ne sais pas s'il était aspi, en tout cas pas reconnu, mais il m'a toujours paru emmuré en lui-même, sans avoir accès à ses propres émotions, froid, ne supportant pas le contact (autre que le sexe). Il est certainement HQI, mais ne veut pas en entendre parler, même pour ses filles, pour qui c'est validé (il était à l'entretien de restitution). Et bien sûr, je n'étais pas facile non plus, loin de là.
Ensuite, je suis venue ici à Nantes rejoindre mon compagnon, rencontré sur internet et vu un WE sur 2 pendant 3 ans, plus vacances. Ca a clashé dès qu'on a habité ensemble, avec nos deux enfants chacun de notre côté. Il était à la fois très intrusif (piratait ma messagerie, prenait des photos de mon téléphone, volait des trucs sur mon ordi, il avait un dossier sur moi comme un profiler, alors que je ne voyais personne !) et distant, il n'a pas supporté je pense le quotidien, et a commencé à me reprocher d'avoir la garde de mes filles (ben forcément, elles étaient à 500 km de leur père, il ne pouvait plus les prendre les WE)... J'ai craqué, et pris un appartement seule avec mes filles, et j'ai coupé les ponts.
Et heureusement, elles se sont à nouveau fait des amis et ont trouvé un équilibre.
Aujourd'hui, je passe à autre chose. Je ne revivrai plus avec quelqu'un, et je n'ai pas beaucoup d'espoir de "retrouver l'amour". Et en même temps, je commence à m'avouer que, bah, j'ai tellement à gérer déjà que je n'en ai pas fondamentalement envie. Bien sûr, j'aimerais que quelqu'un me comprenne et m'accepte, mais finalement, depuis que je me comprends mieux moi-même, et m'accepte, je suis moins en attente que ça vienne d'un autre. Aujourd'hui, j'ai un intense désir de paix, surtout intérieure, de réconciliation avec la vie.
Je ne dis pas "jamais", mais ça n'est pas un but en soi.
Désolée pour ce long pavé !
J'ai trouvé très justes les remarques de Misty et Hazufel sur le couple, l'acceptation de l'autre, et la maturité affective (autonomie, ne pas miser tout sur le couple, ne pas croire qu'on va changer l'autre).
Avant de connaître mon ex-mari, je n'avais vécu que des relations courtes (maximum 10 mois), ma vie était un fiasco amoureux. J'ai vécu en couple 18 ans, nous avons eu deux filles, et jusqu'à apprendre qu'il avait une relation extra-conjugale et me quittait, alors que nous venions de faire construire une maison et d'y emménager, j'aurais juré que tout allait bien entre nous. Je ne voyais rien !
Dans la foulée, j'ai été hospitalisée en HP un mois, et j'ai commencé à être souvent en arrêt au boulot. Je me retrouvais subitement seule à m'occuper de tout (il m'aidait beaucoup dans l'organisation), nos filles ont commencé à avoir de gros problèmes de santé (scolioses toutes les deux, l'aînée a été opérée du dos à 13 ans), des difficultés scolaires, la cadette à faire de la phobie scolaire. Etre en couple c'est aussi être partenaires dans l'éducation des enfants, et j'ai eu extrêmement d'angoisse à me retrouver sans aucun appui dans mon rôle de mère.
Je ne sais pas s'il était aspi, en tout cas pas reconnu, mais il m'a toujours paru emmuré en lui-même, sans avoir accès à ses propres émotions, froid, ne supportant pas le contact (autre que le sexe). Il est certainement HQI, mais ne veut pas en entendre parler, même pour ses filles, pour qui c'est validé (il était à l'entretien de restitution). Et bien sûr, je n'étais pas facile non plus, loin de là.
Ensuite, je suis venue ici à Nantes rejoindre mon compagnon, rencontré sur internet et vu un WE sur 2 pendant 3 ans, plus vacances. Ca a clashé dès qu'on a habité ensemble, avec nos deux enfants chacun de notre côté. Il était à la fois très intrusif (piratait ma messagerie, prenait des photos de mon téléphone, volait des trucs sur mon ordi, il avait un dossier sur moi comme un profiler, alors que je ne voyais personne !) et distant, il n'a pas supporté je pense le quotidien, et a commencé à me reprocher d'avoir la garde de mes filles (ben forcément, elles étaient à 500 km de leur père, il ne pouvait plus les prendre les WE)... J'ai craqué, et pris un appartement seule avec mes filles, et j'ai coupé les ponts.
Et heureusement, elles se sont à nouveau fait des amis et ont trouvé un équilibre.
Aujourd'hui, je passe à autre chose. Je ne revivrai plus avec quelqu'un, et je n'ai pas beaucoup d'espoir de "retrouver l'amour". Et en même temps, je commence à m'avouer que, bah, j'ai tellement à gérer déjà que je n'en ai pas fondamentalement envie. Bien sûr, j'aimerais que quelqu'un me comprenne et m'accepte, mais finalement, depuis que je me comprends mieux moi-même, et m'accepte, je suis moins en attente que ça vienne d'un autre. Aujourd'hui, j'ai un intense désir de paix, surtout intérieure, de réconciliation avec la vie.
Je ne dis pas "jamais", mais ça n'est pas un but en soi.
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Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Pour vivre en couple il faut être deux :
1) à en avoir envie
2) à avoir envie de la même chose
3) à avoir envie d'y arriver de la même façon.
C'est compliqué, et je crois que ça n'a pas grand chose à voir avec l'autisme.
Les couples NT ont les mêmes problèmes.
C'est si compliqué que, passé les premiers temps, ça ne peut plus être spontané. Ça doit ce construire consciemment.
Mais c'est possible.
Il "suffit" que les deux aient envie de surmonter les crises (inévitables), et qu'ils s'accordent sur "quoi" et "comment".
1) à en avoir envie
2) à avoir envie de la même chose
3) à avoir envie d'y arriver de la même façon.
C'est compliqué, et je crois que ça n'a pas grand chose à voir avec l'autisme.
Les couples NT ont les mêmes problèmes.
C'est si compliqué que, passé les premiers temps, ça ne peut plus être spontané. Ça doit ce construire consciemment.
Mais c'est possible.
Il "suffit" que les deux aient envie de surmonter les crises (inévitables), et qu'ils s'accordent sur "quoi" et "comment".
. On n'est pas à l'abri d'un coup de pot.
. C'est d'où qu'on vient ? C'est où qu'on va ?
. Pourquoi que les méchants ils sont méchants ?
. Philosopher est essentiel.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Et j'ajouterais, @Alceste, que chacun des deux sache comment il fonctionne, et soit suffisamment en confiance pour exprimer ses besoins et les voir respectés.
Ca demande à constamment s'ajuster, s'harmoniser, et à ce que les deux partenaires du couple soient capables de faire les choses seules (si l'un des deux a envie de sortir et l'autre non, par exemple).
Et qu'on soit courageux/se quand on ne se sent plus bien dans le couple, qu'on ne laisse pas traîner par confort, dans le mensonge, en ayant une double vie, mais qu'on parle et qu'on s'en aille.
Ca demande à constamment s'ajuster, s'harmoniser, et à ce que les deux partenaires du couple soient capables de faire les choses seules (si l'un des deux a envie de sortir et l'autre non, par exemple).
Et qu'on soit courageux/se quand on ne se sent plus bien dans le couple, qu'on ne laisse pas traîner par confort, dans le mensonge, en ayant une double vie, mais qu'on parle et qu'on s'en aille.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Absolument pas d'accord avec ce message.Alceste a écrit :Pour vivre en couple il faut être deux :
1) à en avoir envie
2) à avoir envie de la même chose
3) à avoir envie d'y arriver de la même façon.
C'est compliqué, et je crois que ça n'a pas grand chose à voir avec l'autisme.
Les couples NT ont les mêmes problèmes.
C'est si compliqué que, passé les premiers temps, ça ne peut plus être spontané. Ça doit ce construire consciemment.
Mais c'est possible.
Il "suffit" que les deux aient envie de surmonter les crises (inévitables), et qu'ils s'accordent sur "quoi" et "comment".
Il ne suffit pas d' "avoir envie", j'en ai marre de ces "quand on veut on peut" qui ne sont en fait qu'une culpabilisation masquée de plus.
Les couple NT n'ont pas du tout les mêmes problèmes que ceux que nous avons traversés, mon ex et moi.
Les crises marquent et abiment, qu'on les surmonte ou pas. Avec une personne TSA, les crises peuvent être plus nombreuses et plus violentes, ou simplement la personne autiste plus binaire dans sa compréhension, moins capable de gérer ses émotions pour surmonter les épreuves, il n'y aura pas de soutien extérieur, il n'y aura pas les mêmes bases de compréhension mutuelle, etc.
Trouver le quoi et le comment ce n'est pas simple, peut-être même pas toujours possible, surtout avec des modes de communication atypiques.
Comment on reconnait ses besoins, et comment on les exprime ?lulamae a écrit :Et j'ajouterais, @Alceste, que chacun des deux sache comment il fonctionne, et soit suffisamment en confiance pour exprimer ses besoins et les voir respectés.
Ce n'est pas une question d'être en confiance...
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Je me permettrais d’ajouter que c’est d’autant plus creusé lorsque le diagnostic est posé.Manichéenne a écrit :Les crises marquent et abiment, qu'on les surmonte ou pas. Avec une personne TSA, les crises peuvent être plus nombreuses et plus violentes, ou simplement la personne autiste plus binaire dans sa compréhension, moins capable de gérer ses émotions pour surmonter les épreuves, il n'y aura pas de soutien extérieur, il n'y aura pas les mêmes bases de compréhension mutuelle, etc.
Trouver le quoi et le comment ce n'est pas simple, peut-être même pas toujours possible, surtout avec des modes de communication atypiques.
J’en ai l’impression en tout cas. Peut-être parce que l’autre comprend justement que des changements ne sont pas possibles. Certains le comprennent et l’acceptent, d’autres pas
Modifié en dernier par hazufel le samedi 7 avril 2018 à 13:41, modifié 1 fois.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Merci Manichéenne, quelque chose me chiffonnais dans ce message mais je n'arrivais pas à déterminer quoi.Manichéenne a écrit :Absolument pas d'accord avec ce message.
Il ne suffit pas d' "avoir envie", j'en ai marre de ces "quand on veut on peut" qui ne sont en fait qu'une culpabilisation masquée de plus.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
J'ai dû mal m'exprimer, je suis désolée. Pour ma part, j'ai renoncé au couple, donc la confiance...Manichéenne a écrit :Comment on reconnait ses besoins, et comment on les exprime ?lulamae a écrit :Et j'ajouterais, @Alceste, que chacun des deux sache comment il fonctionne, et soit suffisamment en confiance pour exprimer ses besoins et les voir respectés.
Ce n'est pas une question d'être en confiance...
J'ai passé ma vie de couple, et ce dans les deux couples (mais pas de diagnostic pour moi, et pour mes ex ce ne sera sûrement jamais à l'ordre du jour) que j'ai vécus, à ignorer ce qui n'allait pas, à ne même pas me rendre compte que je me sentais envahie ou mal à l'aise. Et pourtant, c'était le cas, j'étouffais, je me sentais mal, mais je n'étais pas connectée à mes propres émotions, je subissais. Et je n'aurais pas pu exprimer mon malaise, notamment à mon ex-mari, puisqu'il me niait. Mais enfin, je n'étais pas en mesure de l'aider beaucoup à me connaître.
Je suis trop novice dans la réflexion, et pas diagnostiquée encore, donc je crois que je n'arrive même pas à me représenter ce que ressentent les hommes autistes. Je ressens mes difficultés, mais je ne suis pas capable de prendre en compte celles de l'autre.
J'espérais naïvement qu'à un niveau intellectuel au moins, avec la connaissance du diagnostic sur son profil spécifique, on pouvait en "faire quelque chose", se sentir plus légitime à dire "j'ai besoin de solitude" par exemple.
Je crois que je ne réalise pas du tout ce que vous vivez.
Diagnostic d'autisme juillet 2019.
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Re: Être en couple, est-ce possible pour les aspies ?
Se représenter ce que ressentent les autres, c'est de la théorie de l'esprit... Ce que tu écris là, c'est justement ce qui peut poser problème dans un couple avec une personne TSA : ne pas comprendre ce que ressent l'autre, ne pas réussir à en tenir compte, ne pas bien comprendre ses propres ressentis et ne pas savoir les exprimer.lulamae a écrit :Je suis trop novice dans la réflexion, et pas diagnostiquée encore, donc je crois que je n'arrive même pas à me représenter ce que ressentent les hommes autistes. Je ressens mes difficultés, mais je ne suis pas capable de prendre en compte celles de l'autre.
Oui, on peut.J'espérais naïvement qu'à un niveau intellectuel au moins, avec la connaissance du diagnostic sur son profil spécifique, on pouvait en "faire quelque chose", se sentir plus légitime à dire "j'ai besoin de solitude" par exemple.
Mais est-ce que ça peut être entendu et accepté par le conjoint...
Pour le besoin de solitude, ça peut aller à l'encontre de ses souhaits à lui. Et puis il faut aussi savoir l'expliquer.
Quand j'ai fait un burnout en 2016, j'ai dit plusieurs fois à mon conjoint que j'avais besoin d'être seule, pour me ressourcer, parce que j'étais épuisée... Il en a tout de même déduit que je le rejetais.
Je crois que c'est un peu le cas de tout le monde ici. D'une personne autiste à l'autre, nous sommes trop différents, avec des parcours éloignés des normes sans être semblables.Je crois que je ne réalise pas du tout ce que vous vivez.
Des fois je ne réalise même pas ce que je vis moi-même.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin en cours d'évaluation neuropsy.
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