Bonjour Meddio,Meddio a écrit :Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (début).
Pourquoi est-elle si mal vue - au-delà des thèses de Bettelheim qui n'est pas, à lui tout seul, la psychanalyse, ..../....
La psychanalyse est « mal-vue » parce qu’elle est la source de nombreux conflits et pas uniquement ceux impliquant Bettelheim.
Chaque année la psychanalyse contribue aux suicides d’environ 1000 pères de famille en France et elle est également en partie responsable du fait que 20% des enfants du divorce ne voit plus du tout leur père. Si la psychanalyse est une redoutable machine à torturer les mères en cas d’autisme pour les enfants, c’est également une redoutable machine à torturer les pères lorsque les parents se séparent. Dans ces deux cas, la psychanalyse fait souffrir des milliers (des millions) d’enfants.
https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroc ... ychanalyse
Les églises psychanalytiques ont depuis belle lurette déclarées la guerre aux TCC. On trouve une quantité innombrable de preuves concernant cette guerre des psy où il n’est pas du tout question, ni d’autisme, ni de discrimination contre les pères de famille (voir également les commentaires au lien ci-dessous) :
http://www.francesoir.fr/lifestyle-vie- ... -consulter
Ces églises tentent aussi de tromper la société (législateur, ministères, élus, nous) sur la consistance des neurosciences :
http://www.lepoint.fr/science/les-neuro ... 620_25.php
De nombreux psychanalystes se sont également auto-proclamés spécialistes de la théorie de l’attachement comme les Guédeney ou Golse pour (comme dans le cadre des neurosciences) changer la perception de la société sur cette théorie qui est en base scientifique et qui relève de la psychologie du développement. La finalité est de protéger les fondamentaux (pourtant obsolètes) psychanalytiques :
https://blogs.mediapart.fr/pierre-laroc ... ux-enfants
La psychanalyse est sur-représentée dans les associations de psychologues scolaires :
http://www.psychomedia.qc.ca/psychologi ... -a-l-ecole
La guerre (froide) des psy n'est pas une fiction ! L'existence de celle-ci est également actée dans un rapport du Sénat. Effectivement, le 20 novembre 2012, lors d’une audience sur les dérives thérapeutiques et les dérives sectaires, le député Bernard Accoyer déclare : "En toile de fond se joue un combat entre psychiatres de tendance analytique et psychiatres de tendance cognitivo-comportementaliste.".
Il est donc très imprudent de vouloir réduire le cercle des contestataires de la psychanalyse au seul champ des parents d’enfants avec autisme.
Le reste de votre message repose sur la qualification que l’on peut accorder au mot « science »...
Où commence-t-elle ? Où s’arrête-t-elle ?
Le mot « science » et plus précisément le critère de scientificité est un critère qui a toujours évolué et cela depuis le moyen âge et même avant. A ces époques on mélangeait la religion, la mythologie, la magie, l’observation de la nature et la science.
La « scientificité » est-elle synonyme du mot « preuve » ?
Bien sûr que non, puisque la théorie newtonienne est aujourd’hui remplacée par une autre… C’est la raison pour laquelle Popper a proposé la notion de réfutabilité… mais dans la pratique cette définition connaît elle aussi ses limites !
Au final, il n’y a pas de définition formelle au mot « science » et il est nécessaire qu’il n’y en ait pas pour que nos connaissances actuelles ne soient jamais figées (jamais protégées).
Qui sait ! Nos connaissances actuelles que nous qualifions de scientifiques aujourd’hui seront peut être vues comme des mythes par nos descendants dans 1000 ou 2000 ans !
Par contre, cela ne permet pas de revendiquer tout et n’importe quoi comme relevant de la science. Par exemple, aujourd’hui on sait que la terre n’est pas plate et qu’elle n’est pas le centre de l’univers. Dans 1000 ou 2000 ans, personne ne prétendra cela comme vrai. ces preuves sont aujourd'hui considérées comme acquises (je crois les doigts quand même !).
C’est la même chose en psy. Certaines approches psy n’ont jamais fonctionné et méritent le placard d'archive. La psychanalyse en fait partie pour ce qui relève de toutes ses interactions avec la psychologie.
Rappelons encore qu’en 1980, toutes les références freudiennes ont été retirées du DSM III pour leur absence de scientificité. La psychanalyse a fait l’objet d’un rapport de l’INSERM en 2004 qui démontre qu’elle est sans efficacité sur le plan thérapeutique et elle a aussi été désavouée en 2010 par la Haute Autorité de Santé pour sa fausse prétention à pouvoir soigner l’autisme ! Même Lacan a fini par l'avouer : “La psychanalyse n'est pas une science. Elle n'a pas son statut de science, elle ne peut que l'attendre, l'espérer. C'est un délire - un délire dont on attend qu'il porte une science. On peut attendre longtemps ! Il n'y a pas de progrès, et ce qu'on attend ce n'est pas forcément ce qu'on recueille. C'est un délire scientifique” (L'insu que sait de l'une-bévue s'aile a mourre [sic]. Ornicar ? Bulletin périodique du champ freudien, 1978, 14 : 9).
La psychanalyse mérite-t-elle sa place en philosophie ? C'est un autre sujet !