misty a écrit :Je trouve ça difficile. Qui est "on"? Qui identifie et décide qu'une situation est "à risque"? Quid des conflits d'intérêts?
En fait, ce n'est pas si difficile, mais il faut commencer par le début,
et se pencher sur la science et les connaissances, la façon dont elles
sont constituées, tout ce qui permet d'y adhérer plutôt que croire ...
Le "on" est alors naturellement "les chercheurs experts d'un domaine" ...
Les conflits d'intérêts doivent être précisés, mais impactent peu les
résultats en pratique, car impacter les résultats imposent de bricoler
les raisonnements, les données, les méthodologies, et ça finit par se voir.
Il y a plus de soucis avec la non publication des études dont le résultat
est négatif, ce qui provoque une perte énorme d'information pertinente ...
misty a écrit :En Suisse la naturopathie est reconnue officiellement, sont-ils plus niais que nous, plus "embobinables"?
Les suisses ont la naturopathie, en France nous avons l'homéopathie, pour
laquelle une dérogation à l'obligation d'efficacité a été accordée, cas unique
parmi tous les médicaments soumis à l'AMM. Je ne sais pas si les Suisses
sont plus embobinables, peut-être seulement que leurs politiques, comme
les nôtres, avaient des convictions ou des intérêts économiques à défendre ...
misty a écrit :Les médecines genre indienne ou chinoise sont plusieurs fois millénaires avec parfois des résultats validés, pourquoi se positionner comme si on valait mieux qu'eux (c'est l'impression que ça donne, souvent)? Et surtout, dans le discours médical officiel français, n'y a-t-il pas manipulation aussi (on parlait de la psychanalyse
)?
Il n'y a en science aucun jugement de valeur, et en matière de médecine, on
réclame l'évaluation de l'efficacité, c'est tout. Et les médecines indiennes ou
chinoises (le fait qu'elles soient anciennes n'est d'ailleurs pas un argument
en soi) sont à la peine de ce côté, c'est en cela qu'elles sont critiquées.
misty a écrit :la Miviludes elle-même peut remplir les critères, vu sous un certain angle. Ainsi que la plupart des entreprises, voire la société actuelle (on parle bien de "secte capitaliste/globale"...)
Ce n'est absolument pas du même ordre, on ne peut faire ce rapprochement.
Les sectes sont dirigées par un tout petit groupe de personnes, et ont pour
objectif l'altération du jugement et de la volonté de l'individu en particulier,
qui une fois asservi est véritablement coincé, ne trouve plus de ressources.
Tandis que les sociétés actuelles, comme toutes les démocraties, ont pour
objectif la fabrique du consentement de la population dans son ensemble
(voir Chomsky), laquelle n'est pas coincée, et dispose encore de liberté et
de ressources. C'est très différent, on a plus de marge de manœuvre ...
misty a écrit :Et j'avoue que ce genre de "gendarmerie arbitraire de la pensée" a tendance à m'effrayer, même si comme je l'ai déjà dit lutter contre les sectes est important.
Je suis pour ma part bien plus inquiet par la future loi "anti fake news",
car celle-ci ne s'appuiera sur aucune connaissance d'aucune sorte ...
TCS = trouble de la communication sociale (24/09/2014).