Mode psy, influences entre Asperger/TSA et HQI/HPI ...

[misty]

- les questionnaires sont mal faits (manque de contextualisation), ils devraient être créés par des Asperger.

J'avais pensé à ça aussi, mais en fait je me dis que ce serait une mauvaise idée: le déficit de compréhension lié au défaut de contextualisation étant en soi une caractéristique de trouble de la communication, si les questionnaires étaient précis ça ressortirait moins voire pas du tout...

Pour le reste, je suis assez d'accord et vous souhaite bon courage les filles.

Une autre chose importante à mes yeux est de garder à l'esprit que quelle que soit votre "situation diagnostique" finale, vos témoignages importent car connaître les limites du spectre est aussi intéressant que d'entrevoir les variantes à l'intérieur de celui-ci.

Pour ce qui est des prises en charge futures notamment: si ça peut choquer de premier abord, je me sens assez "chanceuse" d'être proche des standards autistiques car aussi limitées que soient les possibilités de suivi actuelles elles sont "calibrées" pour des gens comme moi. Si j'avais dû me justifier perpétuellement au sujet de mes difficultés, de l'impact de mes troubles sur mon quotidien, mon entourage et autres, j'aurais laissé tomber en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire. Je serais certainement aujourd'hui en très très mauvaise posture, et encore plus isolée que ce que je suis. Je pense qu'il y a plein de gens dans cette configuration, c'est pour ça que c'est un enjeu important.

[MlleHulotte]

De quel suivi et prises en charge bénéficies-tu, Misty ?
Si ma question est trop indiscrète, ne réponds pas.

[misty]

De quel suivi et prises en charge bénéficies-tu, Misty ?
Si ma question est trop indiscrète, ne réponds pas.

Je préfère détailler par mp. Je t'envoie ça d'ici ce soir

[pédeuceu]

azertyuilmkjhgfdsqadfghjk

[Tugdual]

Je ne sais pas ce qu'il faut en penser. Je ne comprends pas pourquoi des gens HPI auraient des incapacités à interagir, des difficultés pour lire les émotions etc... Je parle d'incapacités et non de difficultés.

C'est surtout que les autistes HPI ont plus de facilités que
les non-HPI pour l'introspection et pour demander de l'aide,
en s'orientant vers les professionnels ou vers les forums ...

D'où leur sur-représentation dans ces cas de figures ...

[WinstonWolfe]

Comment différencier incapacité et difficulté? Comment une personne peut-elle les distinguer?

C'est précisément pour ça qu'une personne extérieure et qualifiée est nécessaire quand on se pose ce genre de questions. La personne concernée elle-même ne peut pas aboutir à une certitude sur son niveau de difficulté ou d'incapacité ; il est important de s'observer, c'est essentiel, mais ça reste forcément incomplet.

[Mafalda]

J'ai du mal à imaginer qu'on puisse se penser Aspi alors que ce sont les symptômes du HQI... Certes il y a des ressemblances, mais il y a des HQI qui n'ont aucun soucis sociaux et/ou de communication

[Flower]

@Mafalda: Il y a aussi des HQI qui ont des difficultés sociales, soit parce qu'ils sont trop différents par rapport au milieu dans lequel ils évoluent (ça peu arriver), soit parce qu'ils ont d'autres difficultés associées (anxiété par exemple). Il y a aussi des "symptômes" qui peuvent être communs au HQI et au syndrome d'Asperger, par exemple la présence d'intérêts inhabituels et un langage "pédant" chez les enfants.

[laniakea]

Ces questions sont vraiment très complexes.

Par exemples :

- je ne conduis pas (j'ai le permis) mais j'ai essayé une fois de conduire et je me suis perdue à 50 mètres de chez moi; car toutes les infos changent.
Mon prof de conduite me dis que je ne trie pas assez les informations (parce-que je regarde très large et très loin, et j'entends très fort, je prends tout).
- je me suis perdue à Paris alors que des cars de CRS faisaient crier leurs sirènes, horrible. J'avais rendez-vous deux rues plus loin. J'en ai chialé.
- je ne supporte pas le satin car il "électrise" trop ma peau et c'est trop froid.
- je ne dors pas avec mon mari (que j'aime) dans le même lit (si il tire les couvertures, je n'aime le glissement sur mon corps), je préfère ma chambre à moi, car en cas d'insomnie (quasi toutes les nuits vers 3h30 du matin, soit je compte en respirant pour me rendormir, soit j'ouvre un livre d'astrophysique (en général) ou sur Asperger.
- si je me brûle ou me cogne, je ne sens presque rien, mais je marque très fort.
- enfant, je me rongeais les ongles tout le temps, suçais mon pouce jusque dix ans, tortillais mes cheveux, je me masturbais tous les soirs sous la douche, c'était systématique.
- je ne suis pas allée chez le dentiste pendant 18 ans.
- enfant, je lisais tout le temps, et apprenais les musiques par coeur (des heures et des heures), faisais des spectacles aux autres enfants (triés) et recopiais les plus belles pages des livres, pas de poupées ( je m' en foutais ou les démontais pour voir comment les bras et jambes tenaient sur le corps, j'adorais les animaux (d'Afrique), les chevaux en particulier.
- je tapais des fois d'autres enfants ou mordais (mes préférés).
- je dessinais tout le temps aussi.
- je n'aimais pas les aspérités entre les colonnes de papier peint (donc je tirais sur ce qui dépassais et déchirais le papier peint sur la longueur).
- je mets mes pouces dans mes mains, et je tapote mon pouce droit sur tous les autres doigts de la main droite (surtout quand mes ongles poussent).
- j'adore les motifs et me souviens de tous les motifs des papiers peints et de la disposition symétrique des carrelages de la maison.
- j'étais fascinée par les prismes arc-en-ciel dans les rideaux blancs (en nylon?) et les phares des voitures qui passent entre les persiennes.
- je vomissais tout le temps quand on partait en voiture pour un trajet long (surtout si les sièges étaient de couleur rouge et le tissu avec une drôle d'odeur comme dans la voiture de mon grand-père (Renault 6 blanche).
- je me souviens de la plaque d'immatriculation de la Renault 12TS de mon père (1097SJ91).
- ma famille me dit que je me rappelle de plein de détails
- j'ai de grandes angoisses anticipatoires ( je dois tout avoir dessiné dans ma tête) sauf le jour où je suis allée voir une conférence sur la graviton au CEA de Saclay (rien ni personne ne m'aurait fait peur). Même si je n'ai pas compris la conférence, je me sens chez moi avec les astrophysiciens.
D'ailleurs, je harcèle Etienne Klein depuis quatre ans.
- les papiers administratifs sont une horreur, une source d'angoisse maximale, avec crises, mais à la MDA de Paris, ils m'ont octroyé personnellement une Asperger (Florence) qui bosse là-bas et je n'ai plus peur du tout maintenant, je lui ai offert mon stylo pour la remercier de sa gentillesse et de sa patience avec moi.
- hypperaccousique
- ce que je ne peux dessiner dans ma tête, je ne peux que très difficilement le comprendre, j'ai une pensée géométrique.
- j'adore les mots croisés et les mots codés.
- je prends plein d'infos et fais des dossiers ( le fait de le faire me fait du bien) sur des sujets d'études (psys , hypnose, Asperger, surdouance, astrophysique nucléaire)
- je n'ai pas voulu d'enfants, je ne vois pas le rapport avec moi.
- je ne possède rien (maison etc../mais ne suis pas endettée/ ma grand-mère m' avait dit : pas de dettes) et ma retraite, n'a jamais été un sujet.
- en maths, je suis très perplexe.
Je n'ai pas encore résolu mon interrogation sur cette question (on ne peut comprendre vraiment l'astro-physique sans le formalisme mathématique qui va avec).
- je hais les fautes d'orthographes (c'est purement formaliste).
- adolescente, je me faisais des cahiers entiers, comme des journaux intimes, mais dans lesquels je tentais de modéliser le comportement humain de mes congénères.
Et de moi à eux. De comprendre les règles. Même si j'ai de l'empathie et même beaucoup.
- mais même si j'ai de l'empathie, je ne sais pas comprendre certaines expressions de visage, (cela m'insécurise) et j'ai du mal avec les cynismes ou les .....(je ne sais même plus le mot!!!) quand on dit "un truc qui veut dire autre-chose", je sens que ce n'est pas congruent, mais je ne sais pas dire plus.
- on m'a reproché ma littéralité brute (j'agis les mots). Exemple : "tu devrais faire du synthé", la semaine suivante, je ramène un synthé en répétition et la personne qui me l'a dit me dit que je ne devais pas le faire! C'est illogique pour moi. Elle n'a qu'à rien me dire alors.
- j'ai commence à lire de l'Analyse Transactionnelle vers 16 ans. Puis ensuite pendant trente ans : que des livres de psys principalement.
- je ne lis plus de romans, je n'y arrive plus du tout.
- j'ai besoin du sport car je mange trop de sucres et mes jambes bougent toutes seules.
- j'étais boulimarexique, je ne me fais plus vomir depuis le diag de surdouance mais je mange encore trop si grosse émotion.
- je fais des sortes de crises quand je constate qu'on ne me comprend pas, alors que je tente vraiment d'être précise, mais depuis les TCC, ça va mieux car je vais de plus en plus vite pour désamorcer la bombe.
- je hais l'injustice (ai déjà fait des procès : gagnés, sauf contre Pôle-Emploi Metz pour non respect du Code du Travail (L.351 alinéa7) en 2006: alors qu'il y avait eu un cas de jurisprudence à Montpellier/ tous les intermittents râlaient et quand il a fallu agir : plus personne).
- mes pieds "marchent tout seuls" la nuit (ma grand-mère avait le même truc) et mes doigts de pieds bougent aussi beaucoup.
- par contre, même si j'ai peur de certains sons ( surprenants ou bien papiers froissés, ou dents qui mâchent, ou brouhahah des gens dans les restos ou autre, je n'ai aucun problème avec la musique (à part les cymbales) et faire des concerts sur scène.
- quand j'ai de trop grosses angoisses, je mets un bonnet sur la tête, ou je m'enroule dans la couverture.
- Une fois chez un nutritionniste qui avait une sorte de machine, une combinaison dans laquelle on rentre et il y a de l'air dans la combinaison et ça fait des points de compression, c'est tellement agréable et réconfortant, que je me suis endormie!
- je me sens comme un squelette avec des nerfs dessus et pas grand-chose autour d'autre.
- dans mon école de musique, je passais mon temps à modéliser les cours et faire des schémas de systèmes logiques de ce que je venais de comprendre de l'harmonie ou des règles des cycles des quintes, un des profs m' avait dit :" il faut que ça reste de la musique Caroline" (c'est un prof de cette école qui m'a demandé si je n'étais pas Asperger) et ma copine m'avait dit qu'elle n'avait jamais vu quelqu'un faire autant de schémas des cours).
- je ne suis plus autonome et ai toujours eu besoin de groupes très spécifiques ( de musique ) pour m' intégrer.
- je suis partie de tous mes boulots et aussi on ne m'embauche pas quand on voit le curriculum (il y en a même qui m' ont dit que ça pouvait faire peur : n'importe quoi!!!).
On m'a aussi fait comprendre que des personnes ont eu peur que je leur "pique leur place"!! C'est complètement absurde!! Je m'en fous de la place des autres, je veux ma place et je ne la trouve pas.
- je suis archi- nulle pour me vendre (mais suis coachée depuis un mois, on verra).
- c'est mon mari qui me fait interface avec les autres quand je ne comprends pas tant c'est absurde pour moi.
- ai eu une vie sexuelle très débridée de 15 à 25 ans.
- j'ai quitté tous mes compagnons
- déteste les visites imprévues et les retards (c' est au delà de détester, en fait surtout si je suis dans mes sujets).
- suis en couple mariée depuis dix ans (mon mari /qui est aussi mon meilleur ami/ est en train de passer le wais/ il était informaticien de haut niveau, aime les échecs et n'a pas d'amis...j'ai de très gros soupçons le concernant, mais j'y vais mollo; car il est très bien comme ça, je l'ai choisi pour ça, "pas comme les autres").
- j'ai réussi à faire de mes centres d' intérêts mes métiers, mais c'est super dur. L'astrophysique est donc devenue un autre centre, ça me soulage des angoisses de vivre et ne pas vivre de l'Art.

Lorsque je fais tous les tests Asperger sur le net, je suis dans le spectre, mais aux bords et pas chez les neurotypiques non plus ou alors : les hommes !!!
C'est comme si ma case à moi n'existait pas.
J'ai 144 homogène de QIT avec le plus gros score en mémoire de traitement.

Je me sens bien avec les Asperger HPI ou pas HPI, mieux qu'avec les HPI.

- l'autre jour au café-rencontre, Moonygirl a amené des petits jouets qu'on pouvait triturer : j'ai eu immédiatement une impression et sensation de familiarité rassurante. Moonygirl fait de belles couvertures lestées.
- Pourquoi cette impression de ME sentir de l'intérieur librement avec les Apsies?

RE : mon site

http://www.carolinecrozat.com

Vous en pensez quoi?
Depuis Créteil, c'est la grosse confusion.
Hpi :ok, c'est simple. Mais j'ai quand même l'impression de ne pas être complète avec juste HPI, même si je constate bien que je ne suis pas "au centre" du spectre.

Au CEA , le psy m'a fait plus ou moins comprendre que je voulais me refaire une image narcissique qui avait été détériorée.
C'est stupide.
HPI aurait suffit (si j'avais été une autre que moi) !!!

Je continue parce-que je LE SENS.

Et concernant le narcissisme : je ne parle que de moi car qui suis-je pour oser parler des autres?

Tout est question, sauf ce que j'ai vécu (et même si tout récit est re-construction).

Tout témoignage est bon pour moi.
Je me mets en miroir avec vous car TSA non objectivés.

Vous existez.

Misty, lorsque j'ai vu que tu avais eu le diagnostic, j'ai ressenti de la joie pour toi.

[Zebra3]

@Laniakea, tu sembles très créative, énergique, mais également très active (sexualité débridée, et c'est toi qui quittes tes copains et jobs), je te suggère te t’intéresser au TDA/H.
De la même façon que les TSA sont très mal connus, je me suis rendu compte que ma connaissance du TDA/H était caricaturale et se limitait à « un gamin inattentif et en trop plein d’énergie qui fait un peu chier le monde et qui a besoin d’une scolarisation adaptée », alors que c’est bien plus complexe que ça et qu’il peut y avoir les mêmes difficultés de théorie de l’esprit que dans les TSA, et que comme les TSA, ça ne disparait pas à l’âge adulte, les gens font avec, du mieux qu’ils peuvent.
Regarde là par exemple : http://www.tdah-adulte.org/
Ce site n’est pas rédigé par un scientifique mais semble assez calé sur le sujet, notamment sur les différents types (inattentif, hyperactif, impulsif, ou mix).

Perso’, j’arrête de me torturer le cerveau avec les catégories. J’en viens à me dire que la population est répartie selon ce qui ressemble possiblement à une courbe de Gauss entre une grande majorité de gens avec un cerveau typique qui vont avoir la petite vie normale que la société normative voudrait imposer à tout le monde, et une minorité avec un cerveau atypique qui risquent de galérer beaucoup plus, une minorité dont je me dis qu’elle regroupe pas mal de choses, de la synesthésie à la psychopathie, en passant par la douance, le HPI, les hypersensibles, les TSA, le TDA/H, le TOP, le trouble anxieux, la schyzophrénie et j’en passe (autant de personnalités atypiques qui, si tout se passe mal, auraient des risques accrus de développer un trouble de la personnalité type borderline, histrionique, PN à cause des lacunes éventuelles en théorie de l’esprit et en gestion des émotions), et que tout ça c’est une sorte de gros continuum et que ce n’est pas étonnant que certains n’arrivent pas à trouver « leur case », car ce serait un continuum à représenter non pas sous forme linéaire, bien trop simpliste et restrictive, mais sous forme au moins circulaire (centre = typique, périphérie = atypique), voire sphérique (noyau = typique, périphérie = atypique, toi qui aime l’astrophysique, imagine une galaxie elliptique dont le noyau dense serait la grande majorité typique, et la périphérie éparse la minorité atypique) ou encore multicouche, voire multidimensionnelle, puisqu’on pourrait avoir des traits en apparence opposés (par exemple l’hyper-focalisation du TDA...).
J’émets même l’hypothèse (de façon purement spéculative et personnelle) que tout ce beau monde pourrait avoir des similarités d’ondes alpha ou un truc du genre, qui expliquerait aussi bien le fait qu’on ait tendance à se trouver les uns les autres, que l’attachement toxique des zèbres et hypersensibles pour les personnalités manipulatrices qui pour moi seraient avant tout des personnes ayant des lacunes de théorie de l’esprit/d’empathie ayant mal tournées.
Avis tout à fait personnel, mais je ne vois plus d’intérêt à essayer de catégoriser ce qui serait un continuum, que ce soit au sein du spectre autistique, qu’au-delà de ce seul spectre.
C’est comme catégoriser les couleurs de l’arc-en-ciel : A quel moment le vert n’est plus vert mais devient bleu ?
Est-ce que ça importe réellement pour l’individu de savoir si son trouble est « vert » ou « bleu » ?
Plutôt que de savoir comment ça affecte sa vie ?

Chose amusante, je vais voir la page wiki sur les arc-en-ciels, et je vois ça :
« René Descartes redécouvre le principe de la loi de la réfraction en 1637. Isaac Newton précise les calculs dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il distingue sept couleurs, nombre choisi en partie à cause de l'analogie entre la lumière et le son, la gamme musicale comprenant sept notes par octave, mais aussi suivant une tradition antique, puisqu'Aristote distingue sept couleurs du noir au blanc, suivi par Robert Grossetête, au début du XIIIe siècle, qui ne précise pas auxquelles il pense. Pour arriver à sept, Newton inclut l'indigo entre le bleu et le violet. Cette teinte qui ne correspond pas à un champ chromatique, lui sera reprochée. L'historien des couleurs Michel Pastoureau nous rappelle que, dans les textes comme dans les images depuis l'antiquité jusqu'au Moyen Âge, les arcs-en-ciel ont trois, quatre ou cinq couleurs, mais jamais sept. »

En gros, on parle tous des arc-en-ciels comme ayant 7 couleurs parce qu’un mec il y a quelques centaines d’années à défini arbitrairement qu’il y avait 7 couleurs.
Ca me fait le même feeling pour tous ces troubles, dont la définition et les critères de diagnostic semblent fluctuer selon le professionnel qui fait passer le diag’ et l'édition du DSM en cours quand on passe le diag'...

Pour donner une image différente, imaginez que ces « mutations génétiques » ou « connexions atypiques » (si c’est là les causes de tous ces troubles) soient des notes d’un clavier. On viendrait au monde avec un inné qui serait une sorte d’accord, plus ou moins harmonieux ou dissonant, et sur cet inné se pose un acquis, une mélodie, là aussi plus ou moins harmonieuse ou dissonante, qui sera en plus harmonieuse ou dissonante par rapport à l’accord de base représentant l’inné. Le soucis quand on a un inné atypique non diag’, c’est qu’on ne le voit pas, et la mélodie de l’acquis risque grandement de ne pas être dans la clé de l’inné…

Enfin bref, j’ai résolu mon problème de cases en mettant toutes les petites cases (et mes proches souvent un peu chelou) dans une seule grande case : la case « personnalités atypiques ».
Perso j’ai plus de 35 ans, pas d’amis (juste 1 qui est aspie), aucune relation amoureuse, quasiment aucune possession matérielle (je vis en meublé), hypersensible, des centres d’intérêt spécifiques, un peu hyperacousique, idéaliste, très égalitaire, très pointu dans mon boulot, perfectionniste, je déteste l’injustice, j’ai besoin que les choses aient du sens et de les visualiser pour les comprendre, et qu’elles soient authentiques, parfois quand quelqu’un à la TV exprime une émotion forte, humble et désintéressée à la fois ça peut m’envahir sans prévenir et j’ai presque les larmes aux yeux comme si je me sentais connecté à l'humanité, etc… et je viens de me rendre compte que mon boss se paye ses voitures sur mon dos depuis 10 ans.
Je serais donc doué/HPI et hypersensible, peut-être avec des traits aspie ou TDA… mais tant pis pour les cases. Je vais quitter mon job et tenter de me lancer dans la vie « pour de vrai », maintenant que je suis bien conscient de moi-même, alors que jusqu’à il y a peu j’ai surtout été spectateur de ma vie, et tenter, éventuellement dans une ville plus grande offrant plus d’opportunités (bien que j’ai un peu peur pour le bruit, le monde et la pollution) de trouver des gens qui me correspondent.

Je précise : Je comprends tout à fait qu’on cherche à catégoriser (et à savoir de quelle catégorie on fait partie) lorsque c’est handicapant au quotidien et que trouver sa case permet d’obtenir des aides ou un aménagement au travail.
Ce message est un avis personnel traduisant mon état d’esprit actuel relativement apaisé après des années de triturage cérébral, et je ne demande à personne de penser comme moi.

[laniakea]

Merci Zebra3 pour cet éclairage, je suis allée sur le site.
Oui, cela me parle.
Sauf pour les abus de drogues et d 'alcool.
Et je ne suis pas psychotique.

HPI/TDA/H, je le soupçonnais aussi, mais aucun de mes psys me l'ont dit.
C'est vrai qu'en dehors du travail, je m'ennuie profondément.

Ça me rappelle aussi mes deux parents...

Merci , je sens que la piste est bonne.
Un de mes profs de musique m' avait dit aussi : " Tu me fais penser aux enfants dyslexiques avec lesquels j'ai bossé".
Mais je ne suis pas dyslexique.

J'espère que de ton côté, les choses vont aussi se décanter.

Merci.

Ton analyse me parle, me plaît, je suis ok avec ce que tu as écrit.

Juste une chose : je sais que faire des catégories n'est pas la panacée, mais j'ai un rapport aux mots très fort.
Il me faut d'abord les mots et les cases pour en sortir ensuite, ou tout du moins faire avec et sans.

Je me demande si on peut être HPI/hyperactif et Asperger (je ne mets pas les troubles de concentration car en fait, quand le sujet m'intéresse, je suis très très concentrée).

[laniakea]

Bonjour, j'ai les résultats du wais4 de mon cher et tendre époux.
Je compare avec moi.( QIT : homogène de 144/ ICV : 137/IRP: 128/ IMT: 143/IVT : 137)

HÉTÉROGÈNE.
130 : QIT.

ICV : 139
IRP: 132
IMT : 103
IVT : 111

Je suppose qu'à force de vivre avec lui et comme je suis une grosse éponge, j'ai pris au quotidien depuis dix ans en moi, des choses qui lui appartiennent pour le comprendre.

MON ENQUÊTE EST TERMINÉE.
Je ne savais pas que c'était cela.

Je n'en conclue rien d'autre.
Pour l'instant.

Je suis juste super soulagée.

Comment a-t-il pu me supporter?

[FidjiTiwi]

Je ne comprends pas du tout ton message laniakea, mais bon, je suis fatiguée.

[laniakea]

Fidjitiwi,

je suis aussi fatiguée et du coup, c'est un peu flou effectivement.
Je vais faire court :
mon mari et moi vivons ensemble depuis Dix ans.
Il n'a pas d'amis, aime les routines, passe son temps devant les ordinateurs, joue aux echecs, lit beaucoup, et communique très très très peu.
Je pense que notre mode de vie, qui est le sien, auquel je me suis adaptée, ne me correspond pas.
C'est-à-dire que ce que j'ai associé à Asperger est SON mode à lui, et que par pregnation, j'ai cru que c'était le mien.
Et statistiquement, lorsque je regarde ses résultats au WAIS 4, ça ressemble beaucoup à ce que j'ai lu des Aspergers.
De plus, commençant à rencontrer des hommes Asperger, il y a des similitudes qui me sidèrent dans la manière de communiquer et "de se tenir physiquement " dans l'espace.

Je m'interroge.

Je pense avoir été " victime" de l'effet Barnum.
Mais je pense que j'ai tout de même des traits Asperger.

Comme je suis au bord du spectre, c'est dur.

Mais j'ai contacté les équipes de Mottron qui sont sur le sujet.
Sujet nouveau même dans les milieux spécialisés.
Je pense qu'ils vont créer "une nouvelle case" peut-être?
Et je vois bientôt un psy reconnu pour creuser ce sujet:" le bord du spectre ".
Voilà.

Fatiguée.
J'espère avoir été plus claire.

En gros : étant une éponge et ayant l'habitude de me sur-adapter, j'ai "absorbé" Pascal. J'ai donc plusieurs choses à régler.

Mais je suis d'accord pour dire que je ne suis finalement pas Asperger comme je l'ai cru.
Même si j'en ai des traits dûs au HPI.

Je vais tout de même vérifier encore et ensuite me reposer.


Modération (Tugdual) : Fusion de sujets (fin).

[laniakea]

Ai fait le test :HPI clair et net.

Ai aussi fait le test comme si j'étais mon mari : clairement Asperger...( ses résultats au WAIS sont très nettement HPI en verbal et visuel et très nettement en dessous en mémoire de travail et et rapidité).