[Index Humeur] Qu'est ce qui vous a rendu malheureux(se) aujourd'hui ?

[romain444]

Ma mère m'a dit des choses très dures sur mon envie de diagnostiques.
Que si j'avais vraiment été autiste, les psys que j'ai dans ma famille m'auraient diagnostiqué.e.
Que je m'y connaissais tellement que j'inventais les symptômes parce que j'ai envie de l'être.
Que mon compagnon n'avait pas forcément envie de sortir avec quelqu'un d'autiste.
C'est dur, c'est vraiment, vraiment dur. Et ce n'est pas comme si je ne m'étais pas posé toutes ces questions, en plus. Je le prend très violemment, et je suis blessé.e.

Je n'invente pas les symptômes, je fais tout pour faire ce chemin le plus sincèrement possible. Je veux juste savoir, être fixé.e.

On est tellement proches, tout.e.s les deux... Et pourtant je ne suis pas sûr.e qu'elle entende si je lui dit que ça fait mal. Mais j'ai l'impression que si j'ai raison de douter, si je suis diagnostiqué.e Aspie, elle rejettera l'idée. Ca fait mal.

Je ne peux que compatir ! Ma mère et mon père m'ont tenu ce genre de propos tout récemment, non seulement c'est dur et blessant, on se sent abandonné et le chemin à parcourir s'annonce d'autant plus dur quand il faut le faire seul. Ce genre d'interrogation ont de réel conséquence, et ils ont tendance à l'oublier...

Même les personnes avec qui nous sommes très proche sont décevante ...

[lulamae]

J'ai compris récemment l'attitude de ma mère, qui est paradoxale : alors qu'elle refuse absolument de penser à la possibilité que j'ai le syndrome d'asperger, elle concède des observations qui pourtant vont dans ce sens. D'une part je crois que je suis victime dans ma famille d'une réputation d'exaltée - je suis très entière et quand j'y vais, j'y vais, je ne fais jamais semblant - et d'autre part c'est une souffrance potentielle pour elle trop grande d'admettre qu'on pourrait être passés à côté d'un truc, ne pas m'avoir comprise, et m'avoir en quelque sorte abandonnée à mon sort. Je ne le ressens pas comme ça, mais elle, avec sa sensibilité, le vit mal. On n'a déjà reconnu ma surdité qu'à 12 ans, parce que je m'étais exceptionnellement adaptée, ça a été dur pour elle, et ça a engendré une forme de culpabilité chez elle.
Je suis mère et je comprends ce sentiment, alors j'essaie de lui renvoyer qu'elle est bien là pour moi, que je le sais.
Pour mon père, il n'est plus là, mais je pense qu'il se retranchait derrière une rationalité et un pragmatisme extrêmes pour surmonter sa sensibilité : je pense qu'il m'aurait mené la vie dure.

[MouKa]

Je suis énervée contre la pédagogie (ou inexistence de celle ci ) dans le milieu universitaire en France . Je pense qu'avoir un déficit d'attention ou toute "anomalie" rend le fait d'obtenir un diplôme un combat du combatant .
Je vois mes camarades qui n'ont aucun soucis à réciter ce qu'on leur a appris sans vraiment comprendre le fond ( Voilà comment on provoque des crises financières entre autre) , le but c'est de valider sa matière , point barre .
Les bons profs en université sont tellement rares , des fois j'ai vraiment l'impression que faire écouter livre audio en amphi donnerait le même résultat que beaucoup de profs , en plus ça ferait faire des économies .

[romain444]

J'ai compris récemment l'attitude de ma mère, qui est paradoxale : alors qu'elle refuse absolument de penser à la possibilité que j'ai le syndrome d'asperger, elle concède des observations qui pourtant vont dans ce sens. D'une part je crois que je suis victime dans ma famille d'une réputation d'exaltée - je suis très entière et quand j'y vais, j'y vais, je ne fais jamais semblant - et d'autre part c'est une souffrance potentielle pour elle trop grande d'admettre qu'on pourrait être passés à côté d'un truc, ne pas m'avoir comprise, et m'avoir en quelque sorte abandonnée à mon sort. Je ne le ressens pas comme ça, mais elle, avec sa sensibilité, le vit mal. On n'a déjà reconnu ma surdité qu'à 12 ans, parce que je m'étais exceptionnellement adaptée, ça a été dur pour elle, et ça a engendré une forme de culpabilité chez elle.
Je suis mère et je comprends ce sentiment, alors j'essaie de lui renvoyer qu'elle est bien là pour moi, que je le sais.
Pour mon père, il n'est plus là, mais je pense qu'il se retranchait derrière une rationalité et un pragmatisme extrêmes pour surmonter sa sensibilité : je pense qu'il m'aurait mené la vie dure.

Tu as raisons, ça viens peut être de là... Mais la douleur n'en est pas amoindri !

[pimpoline]

@lulamae: tu sembles avoir saisi les causes de leur comportement actuel ou passé, comme dit romain ça n'atténue pas la douleur mais c'est déjà ça. Par déni, par peur de se sentir coupable, les parents sont souvent aveugles. Je pourrais moi aussi écrire des pages : comment ont-ils fait pour ne rien voir? Ils n'ont pas voulu voir, c'est tout...


Aujourd'hui, j'ai encore une fois fui une situation d'interaction sociale qui me mettait trop mal à l'aise.
J'ai hésité un moment et puis j'ai entrevu le moment où si je restais, j'allais être coincée. Vous savez, quand vous êtes presque content de vous être lancé, d'avoir osé être avec les autres mais où ça vous suffirait. Sauf que eux demandent à ce que vous restiez et ne peuvent pas concevoir que déjà accepter d'être là quelques minutes, c'est déjà énorme.
Je ne pouvais pas faire plus, et si j'étais restée j'aurais été encore plus gênée de partir.
A choisir entre la peste et le choléra, j'ai choisi.
Résultat, je suis dans un état plutôt bon parce que je n'ai pas perdu de cuillers, mais je reste déçue de ne pas pouvoir partager des moments avec les autres. Surtout quand je sais qu'ils vont parler de trucs intéressants... mais je ne gère pas du tout les moments informels. Et encore moins les moments de flou où il ne se passe rien, où on doit attendre et où je me liquéfie sur place tandis que les autres en profitent pour discuter entre eux.

[RedMacbeth]

La confrontation nocturne du Comité Mobilisation étudiante.
Les esprits s'échauffent et certaines choses très blessantes sont dites. On est tous tendus et on en devient maladroit.

Et puis je n'ai pas la capacité à ne pas laisser sortir mes émotions, ce qui fait que quand je suis choquée, furieuse, ou pris.e à parti, j'éclate en sanglots. Je suppose que ça décrédibilise mes propos.

J'ai peur que l'occupation amène des gens violents qui sont là pour le plaisir de foutre le bordel, d'être violent, en recherche d'adrénaline.
J'aimerai qu'ils interdisent l'alcool dans l'enceinte de la fac, mais ils sont trop attachés à leur bière.
Ca me met mal, et pourtant je continue parce que c'est important de lutter à la fois pour la disparition de l'alcool qui pourrait poser problème face aux autorités et à l'opinion publique, et parce que je veux faire valoir mes idées. Mais c'est dur.

[Ilymoa]

Très souvent, ce qui me rend malheureuse, c'est de ne supporter quasiment personne et aucune "ambiance". Je me trouve intolérante en quelques sortes.

Beaucoup de personnes me mettent mal à l'aise, me donnent envie de me renfermer et de ne plus échanger, surtout au travail où je suis obligée de travailler en équipe. Parfois par obligation de contact je deviens blessante ds mes paroles ou sarcastique et qd je m'en rend compte ça me rend malheureuse.

Ce WE je suis en binome avec une collègue avec qui je m'entends bien, je suis soulagée pour ces deux jours. Il m'arrive d'angoisser avt de prendre mon poste juste à cause de l'équipe. Mon travail ne me pose jamais de pb en lui même, ou très rarement.

Je me suis vue dans le passé dans l’impossibilité d'aller travailler , de monter dans le bus tellement j'angoissais d'être au contact de l'équipe. Me sentant comme une petite gamine fragile et vulnérable.

[misty]

https://culturebox.francetvinfo.fr/anim ... ais-271453



...il y a aussi lui :


Rude journée...

[Benoit]

Il t'en manque une.

http://www.lemonde.fr/disparitions/arti ... _3382.html

[misty]

Quel oubli! C'est celle que j'avais vu en premier en plus...

[hazufel]

de belles et grandes personnes qui ont apporté beaucoup.

[Aline26]

Il a fait beau aujourd'hui, et j'adore le soleil alors je pensais que ça irait bien. Puis non en fait, un gros sentiment de vide m'a envahi. J'ai beau être solitaire, ne pas avoir d'amis est très dur à vivre au quotidien...

[RedMacbeth]

Il a fait beau aujourd'hui, et j'adore le soleil alors je pensais que ça irait bien. Puis non en fait, un gros sentiment de vide m'a envahi. J'ai beau être solitaire, ne pas avoir d'amis est très dur à vivre au quotidien...

Oh. Je sais parfaitement ce que tu veux dire.
Parfois, on est bien seul, on aime bien travailler seul, mais même savoir que si on voulait travailler avec les autres ont ne pourrait pas, c'est dur.

Se retrouver seul pour manger, ne pas avoir de gens à qui parler, travailler seul quasi-systématiquement c'est dur.

Courage à toi Il existe des gens qui t'accepteront telle que tu es.

[lulamae]

J'ai compris récemment l'attitude de ma mère, qui est paradoxale : alors qu'elle refuse absolument de penser à la possibilité que j'ai le syndrome d'asperger, elle concède des observations qui pourtant vont dans ce sens. D'une part je crois que je suis victime dans ma famille d'une réputation d'exaltée - je suis très entière et quand j'y vais, j'y vais, je ne fais jamais semblant - et d'autre part c'est une souffrance potentielle pour elle trop grande d'admettre qu'on pourrait être passés à côté d'un truc, ne pas m'avoir comprise, et m'avoir en quelque sorte abandonnée à mon sort. Je ne le ressens pas comme ça, mais elle, avec sa sensibilité, le vit mal. On n'a déjà reconnu ma surdité qu'à 12 ans, parce que je m'étais exceptionnellement adaptée, ça a été dur pour elle, et ça a engendré une forme de culpabilité chez elle.
Je suis mère et je comprends ce sentiment, alors j'essaie de lui renvoyer qu'elle est bien là pour moi, que je le sais.
Pour mon père, il n'est plus là, mais je pense qu'il se retranchait derrière une rationalité et un pragmatisme extrêmes pour surmonter sa sensibilité : je pense qu'il m'aurait mené la vie dure.

Tu as raisons, ça viens peut être de là... Mais la douleur n'en est pas amoindri !

Oh la la, je ne vois ce message que maintenant, et j'ai été maladroite - je ne voulais pas nier le sentiment d'abandon.
Je suis nulle !

[lulamae]

Il a fait beau aujourd'hui, et j'adore le soleil alors je pensais que ça irait bien. Puis non en fait, un gros sentiment de vide m'a envahi. J'ai beau être solitaire, ne pas avoir d'amis est très dur à vivre au quotidien...

Parfois on a besoin de solitude, mais quand on la subit par manque de partage ou d'intérêt des autres, c'est difficile.
Bon courage !