Bonjour, je m'appelle Stéphanie
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Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour à tous,
C'est la première fois que j'écris sur ce forum ; je crois que j'ai besoin d'un peu de soutien en ce moment...
J'ai 37 ans, je suis célibataire, sans enfants, je vis dans une grande maison entourée d'un grand jardin par besoin d'espace et de tranquillité (situation atypique qui interloque beaucoup de gens, dont les voisins).
Il y a quelques années, j'ai commencé à me poser des questions sur moi-même, à essayer de comprendre pourquoi je n'étais pas tout-à-fait comme les autres, et surtout, toujours célibataire sans vraiment chercher à ne plus l'être. Je vous donne un exemple d'un truc qui m'intriguait ; pourquoi après une soirée entre amis, je mettais des jours à me remettre, alors que les autres étaient prêts à recommencer à se réunir dès le lendemain ? Pourquoi ces réunions sociales me demandaient tant d'efforts et m'épuisaient à ce point ? Pourquoi cela ne m'était pas naturel et pourquoi cela se résumait pour moi à une sorte de « pause » de ma vie réelle pendant laquelle je jouais un rôle d'être sociable ?
Alors, j'ai commencé à chercher sur internet : phobie sociale ? Peur des autres ? Timidité maladive ? Bof... Et puis, un jour (en 2007), je suis tombée sur une description des symptômes du syndrôme d'Asperger... Mon coeur a commencé à battre la chamade, j'ai commencé à transpirer, à paniquer devant mon écran. La plupart des symptômes correspondaient à ce que j'avais vécu (surtout dans mon enfance, de ce que mes parents me racontent ; j'ai marché tard, je hurlais de panique quand la sonnerie de la maison retentissait, j'ai mis trois mois à sortir un mot à mon entrée à la maternelle, etc, etc...), ça me paraissait incroyable. Par la suite, j'ai lu quelques livres de témoignages d'autistes (en particulier celui de Donna Williams qui m'a captivée) et je réagissais en me disant « Ah, oui, moi aussi, je fais ça ! » comme par exemple, ce besoin très très fréquent de fixer le regard sur un objet immobile ou un végétal, exercer des pressions fortes sur mes mains, me balancer légèrement (surtout dans les files d'attente, au supermarché), tout ça pour me calmer, faire redescendre la pression permanente que je ressens en exposition sociale.
Cette révélation a eu un double effet, et c'est surtout pour cela que j'ai le besoin de la faire partager. Ca a été d'abord un soulagement d'avoir enfin trouvé une explication (en supposant que ce soit la bonne, je ne suis pas diagnostiquée), ça m'a déchargée de beaucoup de doutes et d'interrogations. Par contre, une fois que j'ai compris que ce dont je supposais être atteinte était biologique et irréversible, la fatalité m'a envahie. J'ai renoncé à tous ces efforts pour essayer de mener une vie sociale, en me disant, que de toutes façons, j'étais aspie, alors, à quoi bon ? J'ai commencé à montrer mon vrai visage, et cela m'a coupé de beaucoup de gens, et attiré une très grande haine de certaines personnes qui ne supportent pas l'indifférence.
Aujourd'hui, je sors d'une période où j'ai dû prendre des anxiolytiques pour pouvoir supporter d'aller travailler parce que, dans mon travail, j'ai eu peur de montrer mon vrai visage.
Et me répéter que de toutes façons, être aspie me permettait de ne pas avoir besoin des autres était une erreur... que j'essaie désormais de corriger en essayant de nouer des relations en étant moi-même : pas simple...
Et pourtant, je suis fière d'être aspie (et vous ?). La plupart des gens normaux me paraissent tellement superficiels, convenus, sans surprises, et profondément irréfléchis.
En « société » (pour moi, la famille fait aussi partie de cette société), vous sentez-vous toujours obligés de faire des efforts, ou arrivez-vous à être vous-même ?
Merci de vos réponses.
C'est la première fois que j'écris sur ce forum ; je crois que j'ai besoin d'un peu de soutien en ce moment...
J'ai 37 ans, je suis célibataire, sans enfants, je vis dans une grande maison entourée d'un grand jardin par besoin d'espace et de tranquillité (situation atypique qui interloque beaucoup de gens, dont les voisins).
Il y a quelques années, j'ai commencé à me poser des questions sur moi-même, à essayer de comprendre pourquoi je n'étais pas tout-à-fait comme les autres, et surtout, toujours célibataire sans vraiment chercher à ne plus l'être. Je vous donne un exemple d'un truc qui m'intriguait ; pourquoi après une soirée entre amis, je mettais des jours à me remettre, alors que les autres étaient prêts à recommencer à se réunir dès le lendemain ? Pourquoi ces réunions sociales me demandaient tant d'efforts et m'épuisaient à ce point ? Pourquoi cela ne m'était pas naturel et pourquoi cela se résumait pour moi à une sorte de « pause » de ma vie réelle pendant laquelle je jouais un rôle d'être sociable ?
Alors, j'ai commencé à chercher sur internet : phobie sociale ? Peur des autres ? Timidité maladive ? Bof... Et puis, un jour (en 2007), je suis tombée sur une description des symptômes du syndrôme d'Asperger... Mon coeur a commencé à battre la chamade, j'ai commencé à transpirer, à paniquer devant mon écran. La plupart des symptômes correspondaient à ce que j'avais vécu (surtout dans mon enfance, de ce que mes parents me racontent ; j'ai marché tard, je hurlais de panique quand la sonnerie de la maison retentissait, j'ai mis trois mois à sortir un mot à mon entrée à la maternelle, etc, etc...), ça me paraissait incroyable. Par la suite, j'ai lu quelques livres de témoignages d'autistes (en particulier celui de Donna Williams qui m'a captivée) et je réagissais en me disant « Ah, oui, moi aussi, je fais ça ! » comme par exemple, ce besoin très très fréquent de fixer le regard sur un objet immobile ou un végétal, exercer des pressions fortes sur mes mains, me balancer légèrement (surtout dans les files d'attente, au supermarché), tout ça pour me calmer, faire redescendre la pression permanente que je ressens en exposition sociale.
Cette révélation a eu un double effet, et c'est surtout pour cela que j'ai le besoin de la faire partager. Ca a été d'abord un soulagement d'avoir enfin trouvé une explication (en supposant que ce soit la bonne, je ne suis pas diagnostiquée), ça m'a déchargée de beaucoup de doutes et d'interrogations. Par contre, une fois que j'ai compris que ce dont je supposais être atteinte était biologique et irréversible, la fatalité m'a envahie. J'ai renoncé à tous ces efforts pour essayer de mener une vie sociale, en me disant, que de toutes façons, j'étais aspie, alors, à quoi bon ? J'ai commencé à montrer mon vrai visage, et cela m'a coupé de beaucoup de gens, et attiré une très grande haine de certaines personnes qui ne supportent pas l'indifférence.
Aujourd'hui, je sors d'une période où j'ai dû prendre des anxiolytiques pour pouvoir supporter d'aller travailler parce que, dans mon travail, j'ai eu peur de montrer mon vrai visage.
Et me répéter que de toutes façons, être aspie me permettait de ne pas avoir besoin des autres était une erreur... que j'essaie désormais de corriger en essayant de nouer des relations en étant moi-même : pas simple...
Et pourtant, je suis fière d'être aspie (et vous ?). La plupart des gens normaux me paraissent tellement superficiels, convenus, sans surprises, et profondément irréfléchis.
En « société » (pour moi, la famille fait aussi partie de cette société), vous sentez-vous toujours obligés de faire des efforts, ou arrivez-vous à être vous-même ?
Merci de vos réponses.
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour Stéphanie et bienvenue dans ce forum...
Je fais partie de ces gens normaux qui te "paraissent tellement superficiels, convenus, sans surprises, et profondément irréfléchis".
J'ai un fils autiste, et c'est pourquoi je fais partie de ce forum... N'as-tu jamais pensé à te faire diagnostiquer par un médecin connaissant bien ce syndrome ? Cela pourrait sans doute t'aider à y voir plus clair en toi et en tirer tes propres conclusions. Je pense qu'un diagnostique juste en lisant des articles et des témoignages sur internet n'est pas très fiable... et peut t'induire en erreur.
Pour cela, les CRERA sont les meilleurs endroits que tu peux contacter. Il y en a un dans chaque région, mais les délais d'attente sont souvent très longs.
Ici, tu trouveras un bon nombre d'adultes aspies qui répondront certainement à tes questions.
Je fais partie de ces gens normaux qui te "paraissent tellement superficiels, convenus, sans surprises, et profondément irréfléchis".
J'ai un fils autiste, et c'est pourquoi je fais partie de ce forum... N'as-tu jamais pensé à te faire diagnostiquer par un médecin connaissant bien ce syndrome ? Cela pourrait sans doute t'aider à y voir plus clair en toi et en tirer tes propres conclusions. Je pense qu'un diagnostique juste en lisant des articles et des témoignages sur internet n'est pas très fiable... et peut t'induire en erreur.
Pour cela, les CRERA sont les meilleurs endroits que tu peux contacter. Il y en a un dans chaque région, mais les délais d'attente sont souvent très longs.
Ici, tu trouveras un bon nombre d'adultes aspies qui répondront certainement à tes questions.
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- Prolifique
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- Localisation : montceau les mines
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour,
En te lisant j'ai des réaction contradictoires.
La découverte du sujet me parle bien, je m'y reconnais assez, sauf que la fatalité biologique je comprend pas bien.
L'explication d'une cause des problème c'est une clé (dans la mesure ou c'est le bonne explication), mais biologie ou pas on évolue, c'est de connaitre les impossibilité pour trouver d'autre chemin. Enfin moi je le vois comme ça.
Je ne supporte pas ces notions dans la mesur où elle est empreinte de supériorité et de dénigrement de l'autre, exactement comme on est dénigré nous au passage. Ma première intervention sur un forum de ce type il y a plus de 5 ans était pour envoyer chier une remarque de ce type, et j'ai toujours la même colère dès que je croise une.
En te lisant j'ai des réaction contradictoires.
La découverte du sujet me parle bien, je m'y reconnais assez, sauf que la fatalité biologique je comprend pas bien.
L'explication d'une cause des problème c'est une clé (dans la mesure ou c'est le bonne explication), mais biologie ou pas on évolue, c'est de connaitre les impossibilité pour trouver d'autre chemin. Enfin moi je le vois comme ça.
Ben non. J'ai déjà aucune certitude, et j'en aurai pas plus si j'avais un diagnostique, la chose me parait trop floue, trop aléatoire, et pour moi c'est un décalage, une singularité, un état mais pas quelque chose dont on peux se permettre de tirer de la fierté.Stéphanie a écrit :Et pourtant, je suis fière d'être aspie (et vous ?)
Je ne supporte pas ces notions dans la mesur où elle est empreinte de supériorité et de dénigrement de l'autre, exactement comme on est dénigré nous au passage. Ma première intervention sur un forum de ce type il y a plus de 5 ans était pour envoyer chier une remarque de ce type, et j'ai toujours la même colère dès que je croise une.
Je vie avec une personne a priori asperger aussi, sans plus de certitude. J'ai envie de répondre "pas nécessairement au même niveau en tout cas" au fait d'être obligé de faire des efforts, et je séparerais ça de "arriver a être soi-même". d'ailleurs j'ai envie de retourner la question, tu arrive a ne pas être toi-même?Stéphanie a écrit :En « société » (pour moi, la famille fait aussi partie de cette société), vous sentez-vous toujours obligés de faire des efforts, ou arrivez-vous à être vous-même ?
Reconnu humain à la naissance.
Aucun diagnostique plus pertinent depuis!
"L'homme qui sait ne parle pas, L'homme qui parle ne sait pas." (Lao Tseu) ... J'arrête pas d'le dire!
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- Assidu
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- Enregistré le : vendredi 16 octobre 2009 à 17:55
- Localisation : Morbihan
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour et bienvenue Stéphanie. Soit la bienvenue.
Maman de Nathan, 7 ans et demi
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- Enregistré le : vendredi 21 octobre 2005 à 11:05
- Localisation : Plougastel-Daoulas
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour et bienvenue Stéphanie.!
J'espère aussi qu'ici tu trouveras des réponses à tes questions et que tu arriveras à échanger avec des aspies, je suis comme Jonquille, une maman.!!!!
@ Manu:
Si je peux me permettre Manu, je pense qu'être fier d'être "quelque chose ou quelqu'un " ne veut pas dire qu'on dénigre les autres.!!! Enfin, c'est comme ça que je vois les choses.!
J'espère aussi qu'ici tu trouveras des réponses à tes questions et que tu arriveras à échanger avec des aspies, je suis comme Jonquille, une maman.!!!!
@ Manu:
Si je peux me permettre Manu, je pense qu'être fier d'être "quelque chose ou quelqu'un " ne veut pas dire qu'on dénigre les autres.!!! Enfin, c'est comme ça que je vois les choses.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
Savoir profiter du moment présent ,
Savoir vivre pleinement chaque instant et ne pas uniquement penser aux jours à venir, voilà un défi à relever maintenant.
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- Prolifique
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- Enregistré le : lundi 18 janvier 2010 à 17:22
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonjour et bienvenue.
@ Murielle: ce n'est pas une question de dénigrer, plutôt le fait d'adhérer, de revendiquer une identité qui me dérangerait là-dedans. Pas comme ça que je vois les choses.
Pour moi, mais pour les autres aussi, sinon ce ne serait pas si difficile de se comprendre les uns les autres, même entre humains "normaux".
Ca coûte beaucoup d'efforts, et puis il y a ce sentiment d'insécurité permanente qui use beaucoup aussi.
Non, ni honte ni fierté.Stéphanie a écrit :Et pourtant, je suis fière d'être aspie (et vous ?).
@ Murielle: ce n'est pas une question de dénigrer, plutôt le fait d'adhérer, de revendiquer une identité qui me dérangerait là-dedans. Pas comme ça que je vois les choses.
A partir du moment où on n'est pas seul, cela me semble inconcevable de pouvoir être "soi-même". Dès qu'on dit "je", on est un imposteur.En « société » (pour moi, la famille fait aussi partie de cette société), vous sentez-vous toujours obligés de faire des efforts, ou arrivez-vous à être vous-même ?
Pour moi, mais pour les autres aussi, sinon ce ne serait pas si difficile de se comprendre les uns les autres, même entre humains "normaux".
Ca coûte beaucoup d'efforts, et puis il y a ce sentiment d'insécurité permanente qui use beaucoup aussi.
«Nous sommes tous des farceurs: nous survivons à nos problèmes.» (Cioran)
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- Prolifique
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- Enregistré le : lundi 25 janvier 2010 à 11:00
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
A mon tour de te souhaiter la Bienvenue
Je suis la maman d'un petit garçon prédiagnostiqué Asperger, j'interviens donc plus souvent dans les "posts de mamans" (et papa aussi, of course)
J'espère, ou plutôt je suis sûre, que tu trouveras sur ce forum de l'écoute et du soutien comme je les trouve moi même.
@ bientôt,
Eclipse
Je suis la maman d'un petit garçon prédiagnostiqué Asperger, j'interviens donc plus souvent dans les "posts de mamans" (et papa aussi, of course)
J'espère, ou plutôt je suis sûre, que tu trouveras sur ce forum de l'écoute et du soutien comme je les trouve moi même.
@ bientôt,
Eclipse
Maman d'un petit bonhomme extraordinaire
"On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en n'a qu'une" - Confucius
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Voilà une preuve s'il en fallait une ( ) qu'on peut avoir des perceptions différentes face à une "manière de parler"....@ Murielle: ce n'est pas une question de dénigrer, plutôt le fait d'adhérer, de revendiquer une identité qui me dérangerait là-dedans. Pas comme ça que je vois les choses.
Un exemple: je pourrais facilement dire: "je suis fière d'être maman"... Ce qui ne veut pas dire que je regarderais de travers quelqu'un qui ne l'est pas (Maman)....Je ne sais pas si j'explique bien ce que j'essaie de dire...
Si ça n'est pas clair....Je tenterai une autre explication....
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
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- Prolifique
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Si si c'est très clair.
Mais bon.
Mais bon.
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Ouf.!
Bon WE Oméga.!!! Allez, ce soir...un petit kir.!
Bon WE Oméga.!!! Allez, ce soir...un petit kir.!
Murielle,
Maman de Pauline 21 ans,Léo (asperger) 17 ans et demi .
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonsoir,
Merci de vos réponses.
Cependant, celle de Manu m'a fait de la peine (sans soute le manque d'empathie autistique qui ressort ! ). Comme le dis Murielle, l'écrit peut parfois prêter à confusion. La fierté dont je parlais ne s'accompagne pas de dénigrement. Je pense respecter les autres quels qu'ils soient, les défendre aussi souvent lorsque je les perçois faibles ou victimes d'injustice. Mais il est vrai que j'ai développé un intérêt particulier pour les gens différents ou en souffrance qui me paraissent intéressants (peut-être à tort).
Pour répondre à Jonquille57, tous les gens normaux ne me paraissent pas tels que je les ai décrits, j'ai précisé "la plupart"... Et c'est surtout lors des relations sociales quotidiennes que l'on subit (du genre des relations professionnelles) que je les perçois comme tel.
Omega, je crois ne rien revendiquer. Sinon, le droit à la tolérance. Lorsque l'on se fait traiter (ouvertement ou non...) de folle, de cinglée etc... par les voisins ou autres, je crois ne pas devoir avoir honte de mon "état". C'est peut-être pour cela que je réagis en utilisant le mot fierté. Tout ceci est bien difficile à expliquer... J'ai trouvé ta réflexion sur être soi-même très intéressante, je vais y réfléchir. J'ai l'impression d'avoir passé beaucoup d'années de ma vie à surjouer, et j'ai le sentiment d'arriver à être moi-même de temps en temps, mai j'ai l'impression alors de ne pas être de bonne compagnie.
Quant au diagnostic, j'ai peur que cela ne m'apporte rien de plus, et que cela, au contraire, vienne renforcer le côté "fatalité" dont je parlais.
Pour revenir au côté biologique des comportements autistiques (je maintiens , même si , je suis d'accord, on peut largement arranger les choses par l'éducation (je soutiens d'ailleurs la méthode ABA)), avez-vous entendu cette information comme quoi l'autisme (entre autres) serait dû à une anomalie génétique liée au croisement de cro-magnon et de néandertal ?
J'ai trouvé cela passionnant.
A bientôt.
Merci de vos réponses.
Cependant, celle de Manu m'a fait de la peine (sans soute le manque d'empathie autistique qui ressort ! ). Comme le dis Murielle, l'écrit peut parfois prêter à confusion. La fierté dont je parlais ne s'accompagne pas de dénigrement. Je pense respecter les autres quels qu'ils soient, les défendre aussi souvent lorsque je les perçois faibles ou victimes d'injustice. Mais il est vrai que j'ai développé un intérêt particulier pour les gens différents ou en souffrance qui me paraissent intéressants (peut-être à tort).
Pour répondre à Jonquille57, tous les gens normaux ne me paraissent pas tels que je les ai décrits, j'ai précisé "la plupart"... Et c'est surtout lors des relations sociales quotidiennes que l'on subit (du genre des relations professionnelles) que je les perçois comme tel.
Omega, je crois ne rien revendiquer. Sinon, le droit à la tolérance. Lorsque l'on se fait traiter (ouvertement ou non...) de folle, de cinglée etc... par les voisins ou autres, je crois ne pas devoir avoir honte de mon "état". C'est peut-être pour cela que je réagis en utilisant le mot fierté. Tout ceci est bien difficile à expliquer... J'ai trouvé ta réflexion sur être soi-même très intéressante, je vais y réfléchir. J'ai l'impression d'avoir passé beaucoup d'années de ma vie à surjouer, et j'ai le sentiment d'arriver à être moi-même de temps en temps, mai j'ai l'impression alors de ne pas être de bonne compagnie.
Quant au diagnostic, j'ai peur que cela ne m'apporte rien de plus, et que cela, au contraire, vienne renforcer le côté "fatalité" dont je parlais.
Pour revenir au côté biologique des comportements autistiques (je maintiens , même si , je suis d'accord, on peut largement arranger les choses par l'éducation (je soutiens d'ailleurs la méthode ABA)), avez-vous entendu cette information comme quoi l'autisme (entre autres) serait dû à une anomalie génétique liée au croisement de cro-magnon et de néandertal ?
J'ai trouvé cela passionnant.
A bientôt.
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- Passionné
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- Enregistré le : mardi 2 février 2010 à 9:20
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Fière d'être ce que tu es et prête à te faire rectifier par la méthode ABA?
Ca me semble un peu contradictoire, non?
Ca me semble un peu contradictoire, non?
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- Intarissable
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- Enregistré le : samedi 14 juin 2008 à 5:39
Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Stéphanie, ne t'inquiète surtout pas pour ce que tu as écrit concernant les " autres " ou les non autistes ( que l'on appelle ici les NT ). Cela m'a fait juste sourire, d'où ma réponse.
J'ai l'habitude de dire que l'on peut être fier de se que l'on fait, mais pas de ce que l'on est. C'est ma devise. Mais je comprends ta position et je pense que quand on s'est senti rejeté, c'est une manière de revendiquer son égalité face aux autres. Pour moi, il n'y a pas de supériorité à être ou non autiste. Chacun se débrouille comme il peut dans un monde assez cruel. Cela a l'air d'être plus difficile pour les personnes autistes que pour les autres.... Mais chacun a sa valeur.
Quant à la théorie des hommes de Cromagnon et de Néandertal, personnellement, je n'y crois absolument pas, mais ce n'est que mon opinion.
J'ai l'habitude de dire que l'on peut être fier de se que l'on fait, mais pas de ce que l'on est. C'est ma devise. Mais je comprends ta position et je pense que quand on s'est senti rejeté, c'est une manière de revendiquer son égalité face aux autres. Pour moi, il n'y a pas de supériorité à être ou non autiste. Chacun se débrouille comme il peut dans un monde assez cruel. Cela a l'air d'être plus difficile pour les personnes autistes que pour les autres.... Mais chacun a sa valeur.
Quant à la théorie des hommes de Cromagnon et de Néandertal, personnellement, je n'y crois absolument pas, mais ce n'est que mon opinion.
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- Prolifique
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- Enregistré le : mercredi 27 janvier 2010 à 13:44
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Je veux bien mais elle s'accompagne de la phrase suivante :Stéphanie a écrit :La fierté dont je parlais ne s'accompagne pas de dénigrement.
On peut appeler ça autrement mais on est quant même pas loin ...Stéphanie a écrit :)La plupart des gens normaux me paraissent tellement superficiels, convenus, sans surprises, et profondément irréfléchis.
Et surtout tellement proche de la façon dont la norme qualifie elle même les asperger que ça pose question.
Désolé, mais je sacrifie pas la bienséance sociale a ce qui m'apparait comme des problème de fond, et là c'est pile un truc infaillible pour me faire décoller.Stéphanie a écrit :Cependant, celle de Manu m'a fait de la peine (sans soute le manque d'empathie autistique qui ressort ! ).
Ca n'a rien de personnel, comme tu peut le vérifier ici l'expression fierté autistique suffit.
Reconnu humain à la naissance.
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Re: Bonjour, je m'appelle Stéphanie
Bonsoir Annemarie,
Décidément, j'ai du mal à me faire comprendre...
Je ne me sens absolument pas concernée à titre personnel par la méthode ABA !
Mais je soutiens son application aux petits autistes qui en ont véritablement besoin. J'ai tellement le sentiment de comprendre leur souffrance qu'essayer de leur apporter de l'aide m'importe beaucoup.
Il ne manquerait plus que je prenne la place d'un de ces petits bouts de choux !!
Mais, tu as raison, il est peut-être paradoxal d'être fière de quelque chose et, en même temps, d'en souffrir énormément. Vos réflexions me font avancer ; je crois que je vais avoir du mal à trouver le sommeil...
Bonne nuit.
Décidément, j'ai du mal à me faire comprendre...
Je ne me sens absolument pas concernée à titre personnel par la méthode ABA !
Mais je soutiens son application aux petits autistes qui en ont véritablement besoin. J'ai tellement le sentiment de comprendre leur souffrance qu'essayer de leur apporter de l'aide m'importe beaucoup.
Il ne manquerait plus que je prenne la place d'un de ces petits bouts de choux !!
Mais, tu as raison, il est peut-être paradoxal d'être fière de quelque chose et, en même temps, d'en souffrir énormément. Vos réflexions me font avancer ; je crois que je vais avoir du mal à trouver le sommeil...
Bonne nuit.