Cardamome a écrit :Ont été évoqués des troubles d'automutilation assez divers et les professionnels qui animaient la formation disaient que c'est à ranger avec les autostimulations. Certains recherchent des sensations vestibulaires en se balançant ou en tournoyant par exemple, d'autres se tapent... Cela leur permettrait de bien prendre conscience des limites de leur corps qu'ils ne ressentent pas très clairement. .
Pour préciser un peu, il existe plusieurs catégories d'automutilation. On distingue évidemment un autiste qui se tape la tête contre le mur, Van Gogh qui se coupe l'oreille, un ado qui s'inflige des coupures, etc.
Dans le cas de l'autisme, les pros ne considèrent généralement qu'un seul type d'automutilation (SIB). Celui-ci est considéré comme causé uniquement par l'autisme et par la déficience intellectuelle. Malheureusement, à l'inverse, ils ont tendance à penser que s'il y a TSA alors l'automutilation est de ce type.
Seulement, rien n'empêche une personne avec TSA d'être concernée par l'automutilation "commune" (NSSI). Et même, en cherchant un peu, on se rend compte que les personnes avec TSA sont particulièrement touchées (entre 30 et 50% dans les dernières études).
Selon le but de l'AM, la présence ou non d'hyposensibilités, l'âge de début et d'autres facteurs, on peut donc considérer qu'on est plutôt dans un cas ou dans l'autre.
Et là, j'ai un questionnement très personnel sur la pertinence de faire des catégories aussi distinctes, alors que je pense que les distinctions ne sont pas si évidentes. En gros, on pourrait aussi classer certaines automutilations sur un spectre, ou au moins y a jouter des critères pour spécifier la présence ou l'absence de particularités sensorielles, et autres informations.
Cardamome a écrit :Donc ce n'est pas lié à l'autisme puisque l'addiction à ce qui nous est "bon" (même si ça ne l'est pas pour la santé par exemple), à ce qui nous fait du bien, plaisir, est un peu le lot commun des êtres vivants...
Je ne serais pas aussi catégorique. Il me semble que les TSA augmentent le risque d'addiction.
Et comme déjà dit plus haut l'automutilation (NSSI en tout cas) a un fonctionnement addictif, bien au delà de ce qui provoque du plaisir.
Diagnostiquée Autiste Asperger et TDA.
Mère de 3 enfants : fils Aîné TDAH et TSA atypique, cadet TSA de type Asperger, benjamin TDAH.