[Index Handicap] Personnalités Aspies ou supposées l'être

[hazufel]

Dingue ! Un de mes acteurs préférés, que j’ai toujours trouvé particulier (et ressemblant beaucoup à mon père )

[Benoit]

Je ne sais plus qui me demandait si j'etais cannibale l'autre jour. Maintenant je pourrai repondre serieusement oui.

[Alceste]

Je me suis fait incendier dans un post précédent parce que j'annonçais ne pas me sentir "handicapé".
En souffrance, en difficulté dans certaines situations, mais globalement inséré dans la société, et sans avoir besoin d'aide (autre que la bienveillance de mes proches). Juste besoin de comprendre qui je suis.
...
Pour autant, je ressens profondément depuis toujours un fonctionnement de type aspie - pour autant que ça ait un sens de dire cela au regard de la diversité des situations de chacun - et cela me demande des efforts importants pour "faire comme les autres". J'y arrive d'ailleurs mal et cela se traduit de manière flagrante et pitoyable dans mes (mon absence de) relations sociales.
...
Je constate que dans de nombreux exemples cités ici, on imagine mal de qualifier ces gens de "handicapés" : des acteurs du show-business, des sportifs professionnels, ... Des gens qui n'ont manifestement pas besoin d'aide pour les actes du quotidien. Qui expriment juste une singularité qu'ils ont réussi à dompter.
...
Alors quoi :
Eux auraient le droit d'être aspie par dérogation spéciale, parce que ça flatte l'égo ?
Ou alors ne s'agit-il que de s'inventer un "Gala" spécial TSA pour rigoler ?

[Tugdual]

Deux remarques ...

Je constate que dans de nombreux exemples cités ici, on imagine mal de qualifier ces gens de "handicapés" : des acteurs du show-business, des sportifs professionnels, ... Des gens qui n'ont manifestement pas besoin d'aide pour les actes du quotidien.

On ne sait rien du quotidien de ces gens.

Ou alors ne s'agit-il que de s'inventer un "Gala" spécial TSA pour rigoler ?

Indubitablement, ce sujet n'est pas sérieux ...

[Alceste]

Deux remarques ...

Je constate que dans de nombreux exemples cités ici, on imagine mal de qualifier ces gens de "handicapés" : des acteurs du show-business, des sportifs professionnels, ... Des gens qui n'ont manifestement pas besoin d'aide pour les actes du quotidien.

On ne sait rien du quotidien de ces gens.

Ou alors ne s'agit-il que de s'inventer un "Gala" spécial TSA pour rigoler ?

Indubitablement, ce sujet n'est pas sérieux ...

Pour le "quotidien" de ces gens : on en voit conduire des voitures de sport, signer des autographes, poser pour les photographes dans des enceintes bondées et bruyantes ... J'ai du mal à les identifier à certains témoignages lus sur le forum, où là la nécessité d'une aide est évidente.
C'est peut-être le concept de "handicap" qu'il faudrait éclaircir ?

Quant à mon quotidien à moi, que je sache, personne n'est dans ma tête pour savoir ce qui s'y passe et comment je fais pour "m'en sortir" ; personne ne sait les acrobaties nécessaires et permanentes, l'auto-contrôle qui tourne toujours en tâche de fond, avec les interrogations qui n'arrêtent jamais "est ce que je fais bien là ?".
C'est pas un handicap, parce que j'y arrive à peu près : c'est juste insupportable.

Pour le sujet pas sérieux : j'ai un peu de mal à faire la part des choses.
Excusez mon intrusion. J'ai pris les choses au premier degré.

[Tugdual]

Pour détailler un peu ...

Pour le "quotidien" de ces gens : on en voit conduire des voitures de sport, signer des autographes, poser pour les photographes dans des enceintes bondées et bruyantes ...

Non, ceci n'est pas leur quotidien, mais des opérations
de communications, du simple bruit médiatique,
et cela ne nous dit rien de leur vie au quotidien ...

De plus, l'argent peut alors aplanir bien des soucis,
puisqu'il devient facile de payer des gens pour gérer
de nombreux aspects problématiques du quotidien :
administratif, ravitaillement, cuisine, ménage ...

Pour le sujet pas sérieux : j'ai un peu de mal à faire la part des choses.

On en revient simplement et logiquement à la question
du diagnostic : ce sujet n'est pas sérieux car on ne sait
absolument pas si ces gens connus sont réellement
concerné par l'autisme (ont reçu un diagnostic) ou pas :
on reste donc dans le domaine des conjectures ...

[budakesi]

Alceste, j'aime bien ta façon de te positionner, de dire en quoi, chez toi, les difficultés se manifestent, sous une forme qui ne colle pas nécesairement aux mots d'ordre de la société: "si tu es Asperger, alors tu es handicapé" (c'est ce que dit la loi en France).

J'ai déjà exprimé ailleurs ma vision à ce sujet:

- il y a des Asperger qui sont réellement handicapés, qui souffrent avant tout de ce handicap et ont besoin d'un diagnostic pour être reconnu et aidés en tant que handicapé ((avec une forte envie de normalisation, d'appartenance)
-il y a des Asperger qui ne sont pas handicapés, mais qui peuvent avoir besoin (comme tout un chacun) de coaching ou d'aide psychologique ou toute autre forme d'aide en dehors du champ du handicap (avec une moindre envie de normalisation, d'appartenance)
- il y a des Asperger qui se savent Asperger, par une capacité d'introspection très développée, certains écrivains par exemple, mais qui vivent avec, en ayant réussi à vivre de leur passion (assez solitaires, sans envie de normalisation ou d'appartenance plus forte) .
- il y a des Asperger qui ne se savent pas Asperger, qui ont réussi à se créer un faux self tellement puissant qu'ils apparaissent totalement intégrés, totalement normaux, mais qui sont ravagés à l'intérieur, parce qu'ils ont détruit en eux toute capacité d'introspection.
- et peut-être encore d'autres "catégories", jusqu'à chaque individu dans sa propre singularité...

Je crois que ceux qui souffrent le plus, ce sont ceux de la deuxième catégorie.
Et peut-être encore plus les femmes, encore plus invisibles ?
Et peut-être encore plus les HPI, qui déjà se posent tellement de questions ?

Ceux qui souffrent le plus sont peut-être ceux qui s'interrogent d'eux-mêmes, sans que les autres ne les aient jamais renvoyés à une quelconque bizarrerie trop visible ?
Ceux qui s’interrogent.
Qui suis-je ?
Je me sens tellement à part, d é-lié.
Et ceux-là, dont je fais partie, il me paraît essentiel de les amener à s’interroger autrement qu’en termes de limites, incapacités, inaptitudes, difficultés.
Les amener à transformer un sentiment de différence négative en diversité positive
A se positionner de façon plus libre par rapport à la norme.

[Philippe_m]

@Alceste, comme beaucoup, tu t'es pris les commentaires sarcastiques d'un modérateur dont la légitimité sur le forum pourrait être discutée. Dis toi que ce qu'il dit n'est pas représentatif de l'ensemble des participants du forum.

Reste néanmoins conscient de l'énorme richesse de la base de donnée de ce forum et que par rapport à ton questionnement tu apprendras peut être beaucoup plus en recherchant dans cette base de donnée plutôt qu'en t'exprimant, au moins dans un premier temps

[Tugdual]

@Alceste, comme beaucoup, tu t'es pris les commentaires sarcastiques d'un modérateur dont la légitimité sur le forum pourrait être discutée. Dis toi que ce qu'il dit n'est pas représentatif de l'ensemble des participants du forum.

Merci de ne pas me prêter des intentions que je n'ai pas.

Je n'ai ici fait qu'un constat : dans cette discussion
(malgré son titre) on trouve beaucoup de simples
suppositions quant à l'autisme de personnes connues ...

[Tugdual]

Modération (Tugdual) : Des messages ont été déplacés ici.

[Alceste]

Alceste, j'aime bien ta façon de te positionner, de dire en quoi, chez toi, les difficultés se manifestent, sous une forme qui ne colle pas nécesairement aux mots d'ordre de la société: "si tu es Asperger, alors tu es handicapé" (c'est ce que dit la loi en France).

J'ai déjà exprimé ailleurs ma vision à ce sujet:

- il y a des Asperger qui sont réellement handicapés, qui souffrent avant tout de ce handicap et ont besoin d'un diagnostic pour être reconnu et aidés en tant que handicapé ((avec une forte envie de normalisation, d'appartenance)
-il y a des Asperger qui ne sont pas handicapés, mais qui peuvent avoir besoin (comme tout un chacun) de coaching ou d'aide psychologique ou toute autre forme d'aide en dehors du champ du handicap (avec une moindre envie de normalisation, d'appartenance)
- il y a des Asperger qui se savent Asperger, par une capacité d'introspection très développée, certains écrivains par exemple, mais qui vivent avec, en ayant réussi à vivre de leur passion (assez solitaires, sans envie de normalisation ou d'appartenance plus forte) .
- il y a des Asperger qui ne se savent pas Asperger, qui ont réussi à se créer un faux self tellement puissant qu'ils apparaissent totalement intégrés, totalement normaux, mais qui sont ravagés à l'intérieur, parce qu'ils ont détruit en eux toute capacité d'introspection.
- et peut-être encore d'autres "catégories", jusqu'à chaque individu dans sa propre singularité...

Je crois que ceux qui souffrent le plus, ce sont ceux de la deuxième catégorie.
Et peut-être encore plus les femmes, encore plus invisibles ?
Et peut-être encore plus les HPI, qui déjà se posent tellement de questions ?

Ceux qui souffrent le plus sont peut-être ceux qui s'interrogent d'eux-mêmes, sans que les autres ne les aient jamais renvoyés à une quelconque bizarrerie trop visible ?
Ceux qui s’interrogent.
Qui suis-je ?
Je me sens tellement à part, d é-lié.
Et ceux-là, dont je fais partie, il me paraît essentiel de les amener à s’interroger autrement qu’en termes de limites, incapacités, inaptitudes, difficultés.
Les amener à transformer un sentiment de différence négative en diversité positive
A se positionner de façon plus libre par rapport à la norme.

Pareil !
)

[Alceste]

@Alceste, comme beaucoup, tu t'es pris les commentaires sarcastiques d'un modérateur dont la légitimité sur le forum pourrait être discutée. Dis toi que ce qu'il dit n'est pas représentatif de l'ensemble des participants du forum.

Reste néanmoins conscient de l'énorme richesse de la base de donnée de ce forum et que par rapport à ton questionnement tu apprendras peut être beaucoup plus en recherchant dans cette base de donnée plutôt qu'en t'exprimant, au moins dans un premier temps

Merci Philippe,

J'ai délibérément évité la littérature sur le sujet.
On y trouve tout et son contraire me semble-t-il (je ne juge pas de ce qui se trouve sur le forum, mais en général).

Je veux comprendre, et pas apprendre.

Je veux comprendre pour moi, pour étayer ma certitude ressentie.
Ensuite - si je vais au bout de la démarche engagée ... Qui promet d'être longue - j'approfondirai sans doute.

Je pense que ces échanges révèlent plus de choses que ce que j'apprendrais d'un spécialiste qui n'énoncerait que des faits, inscrits dans une norme.

Ici il y a de la vraie vie, du ressenti, des ressentiments, des peurs, des frustrations, des joies, des peines.
C'est à ça que je veux m'identifier, pas à des coches dans les cases d'un questionnaire (j'ai un psychiatre pour ça ... Il est très "formulaire").

[misty]

Alceste a écrit:
Pour le "quotidien" de ces gens : on en voit conduire des voitures de sport, signer des autographes, poser pour les photographes dans des enceintes bondées et bruyantes ...

Non, ceci n'est pas leur quotidien, mais des opérations
de communications, du simple bruit médiatique,
et cela ne nous dit rien de leur vie au quotidien ...

De plus, l'argent peut alors aplanir bien des soucis,
puisqu'il devient facile de payer des gens pour gérer
de nombreux aspects problématiques du quotidien :
administratif, ravitaillement, cuisine, ménage ...

C'est exactement ça. J'ai fait partie du "monde du spectacle" à un moment et c'est un milieu où c'est difficile d'être bizarre, comme dans la plupart des professions artistiques.
D'autre part, il y a quelques acteurs chez qui il me semblerait légitime (si tant est que ça ait un intérêt ) de soupçonner des traits autistiques, à cause du manque d'expressions faciales (certains "méchants" récurrents, notamment). C'est un métier où ce qui pose problème dans la vie peut devenir un atout majeur, je crois.

Si j'ai relayé A.Hopkins, c'est parce que d'une il est diagnostiqué, et de deux ce que je trouve intéressant c'est que dans ses interviews il dit souvent qu'il s'est tourné vers le métier d'acteur justement parce qu'il était d'une nullité intégrale pour tout le reste.

« J'étais nul à l'école, un vrai raté, un imbécile. J'étais antisocial et je ne m'intéressais pas aux autres… Je ne savais pas ce que je faisais là-bas. C'est pour cela que je suis devenu acteur. »
source: http://archive.wikiwix.com/cache/?url=h ... pkins.html

Je trouve intéressant aussi le "my wife was trying to figure out who she was married to"
C'est aussi ce qui m'est arrivé, et je suppose que c'est parlant dans la mesure où les gens avec TSA semblent avoir une tendance à manquer d'éléments quand à leur TSA, justement (ce que j'ai entendu de pros, aussi).

Certains peuvent trouver ça paradoxal que je vienne poster sur le diag d'Hopkins vu mon aversions des "listes", mais qu'un acteur reçoive un diagnostic de SA actuellement me semble moins absurde que Mozart ou Michelange. C'est la méthode et les suppositions qui me dérangent et non les faits. Les acteurs vont aussi aux toilettes, je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas être autistes.

[Alceste]

...
D'autre part, il y a quelques acteurs chez qui il me semblerait légitime (si tant est que ça ait un intérêt ) de soupçonner des traits autistiques, à cause du manque d'expressions faciales (certains "méchants" récurrents, notamment). C'est un métier où ce qui pose problème dans la vie peut devenir un atout majeur, je crois.

Si j'ai relayé A.Hopkins, c'est parce que d'une il est diagnostiqué, et de deux ce que je trouve intéressant c'est que dans ses interviews il dit souvent qu'il s'est tourné vers le métier d'acteur justement parce qu'il était d'une nullité intégrale pour tout le reste.

« J'étais nul à l'école, un vrai raté, un imbécile. J'étais antisocial et je ne m'intéressais pas aux autres… Je ne savais pas ce que je faisais là-bas. C'est pour cela que je suis devenu acteur. »
source: http://archive.wikiwix.com/cache/?url=h ... pkins.html

Salut Misty,

Je ne souhaite pas polémiquer inutilement, mais je crois que tu as réagis assez négativement à mon post sur "valoriser TSA et/ou HPI".
Très certainement ai-je été maladroit.
Ou bien ma mémoire me joue des tours.

Je suis heureux de voir qu'il serait donc bien possible de faire "quelque chose de positif" de ce syndrome.
... Pour autant qu'on puisse considérer que la carrière de Hopkins soit une réussite ?

[Manichéenne]

Je me suis fait incendier dans un post précédent parce que j'annonçais ne pas me sentir "handicapé".
En souffrance, en difficulté dans certaines situations, mais globalement inséré dans la société, et sans avoir besoin d'aide (autre que la bienveillance de mes proches).
(...)
Je constate que dans de nombreux exemples cités ici, on imagine mal de qualifier ces gens de "handicapés" : des acteurs du show-business, des sportifs professionnels, ... Des gens qui n'ont manifestement pas besoin d'aide pour les actes du quotidien. Qui expriment juste une singularité qu'ils ont réussi à dompter.

Je crois surtout que tu n'as pas du tout la même vision du handicap que moi, et d'autres. (Ce n'est pas un jugement, ma propre vision du handicap étant en constante évolution depuis quelques années, je ne prétends pas avoir une vérité absolue)
Pete Dinklage est handicapé (nanisme), c'est un fait, et pourtant c'est un acteur connu et reconnu.
On a pu voir des acteurs et autres célébrités qui ont des troubles psy, des handicaps physiques, des maladies graves (stephen Hawking).
Dans le cas du handicap invisible, on peut avoir du mal à imaginer ce qui pose problème aux gens, surtout quand on les voit dans des situations où ils sont à l'aise (ou paraissent l'être).
Un "handicapé", en soi, ça ne veut pas dire grand-chose. C'est un raccourci pour signifier qu'une personne se trouve régulièrement en situation de handicap dans notre société. C'est quelque chose que j'ai compris grâce aux échanges sur ce forum : le handicap est lié à l'environnement, ce n'est pas pour faire du politiquement correct qu'on parle de "personne en situation de handicap".
Alors qu'une personne soit célèbre, conduise des voitures, réponde à des interviews, et signe des autographes, ça ne me dit absolument rien sur sa capacité à avoir une discussion réciproque, s'intéresser à des sujets variés, faire preuve d'empathie, gérer ses émotions, faire des courses, cuisiner un repas, maintenir des liens avec ses proches, etc.