Je trouve cette discussion très intéressante.
Je sais que lorsque j ‘avais 9 ans, je n’aurais pas voulu qu’on me dise que je sois différent ou que j’aie le syndrome d’asperger, et je ne l’aurais pas accepté. Donc c’est peut-être difficile d’en parler avec lui. Mais quand même je crois que c’est très important que vous essayez de discuter le sujet avec lui et que tu lui dire toujours la vérité.
J’ai lu un bouquin de Tony Attwood (C’est un très bon livre pour les parents, mais j’ignore s’il y a une version français) qui suggère que lorsque on parle à son enfant au sujet du SA, on devrait discuter à la fois de choses positives aussi bien que de choses négatives.
Par exemple, vous dites que votre fils a un fort QI. Vous pouvez lui dire quelque chose comme « Comme tu as le syndrome d’asperger, il y a des choses que tu trouves difficiles, mais ça veut dire aussi que tu es très intelligent ! »
Il y a des gens qui croient que le SA est un don. Vous pouvez discuter avec votre fils ce qu’il fait bien et les choses pour lesquelles il a besoin d’aide, mais je ne dirais pas que le SA est un don, parce que quand on me dit ça, ça ne me plait pas ! J’ai beaucoup de difficultés à cause du SA et je ne le considère pas d’être un don !
Je suis d’accord avec Bernard lorsque il dit que l’on ne souffre pas de SA, mais ceux qui ont le SA souffrent à cause d’autres gens qui ne nous comprennent pas. Je me sens « incompatible » avec les autres, et les brimades étaient un problème pour moi à l’école (J’aime bien la citation célèbre de Jean Paul Sartre « L’enfer, c’est les autres ») !
Vous avez dit que vous vous demandez si c’est un bénéfice d'avoir eu le diagnostic tôt, et je suis d’accord avec vous, la réponse est oui, sans aucune doute. Moi, je avais un diagnostic lorsque j’avais 26 ans mais c’était trop tard pout moi. J’avais besoin d’aide quand j’étais plus jeune mais ça n’arrivait jamais.
