Samfelsouth a écrit :
J'ai parlé de mon exE dont c'était une exe ! Juste pour préciser car tu ne sembles envisager les choses que d'un point de vue hétérosexuel

Figure-toi qu'une fois ma mère m'a dit qu'elle regrettait que je ne sois pas homosexuelle car au moins ça aurait pu "donner un sens" à mon comportement et à ma solitude (homosexualité mal assumée, donc). Sauf que non... J'ai très récemment essayé de remettre en question mon hétérosexualité, me disant que si j'avais une telle peur de tomber enceinte et un tel désintérêt pour l'acte sexuel homme/femme, c'était peut-être parce que, justement, j'envisageais la chose sous un mauvais angle. J'ai donc réfléchi à la chose, et force est de constater que je n'ai pas plus d'attirance pour les femmes que pour les hommes. En fait dans mes relations quotidiennes je dialogue plus facilement avec les hommes qu'avec les femmes. Donc j'ai abandonné cette piste, sans avoir de certitudes cependant sur mon hétérosexualité. Je qu'au fond je ne suis ni homo ni hétéro.



Là où c'est bizarre c'est que moi je n'ai pas besoin d'affection non plus... Ni de me sentir utile. J'ai toujours eu le sentiment, en gros, de me suffire à moi-même... Dans une journée, je parle plus avec moi-même qu'avec les autres et j'en tire plus de plaisir. Evidemment quand je le dis on me regarde de biais mais c'est vraiment quelque chose qui a toujours été ancré en moi... Même petite je ne cherchais pas l'affection de mes parents. Ma mère s'est souvent plaint de ma froideur et de mon manque d'empathie. En fait, j'ai toujours eu pour principe de ne pas chercher à être aimée par autrui, mais juste de m'aimer moi-même, et je crois que quelque part du coup je n'arrive plus à inclure les autres dans mon existence, parce que je ne l'ai jamais fait et que je n'y trouve pas d'intérêt (même si c'est assez horrible de résumer ça comme ça, j'imagine)...MrsJack a écrit : Comme la plupart des gens, malgré son côté aromantique, il a besoin d'affection, de se sentir apprécié et utile.
Je crois qu'il essaye de retrouver cette étrange relation avec moi mais j'ai aussi l'impression de ne pas être "aussi bien" que son ex, que la complicité intellectuelle est moins forte avec moi qu'avec elle. J'en souffre beaucoup, à la fois parce que mon égo est blessé, mais aussi parce que je n'arrive pas à le réconforter suffisamment.
Moi au contraire j'adore ça, la solitude. Il n'y a que seule que je me sens vraiment vivre, c'est bizarre à expliquer mais si je suis avec une personne, je ne me sens pas "moi-même", même si cette personne fait partie de ma famille. Je me souviens que ma mère m'avait prédit que je deviendrais plus sociable quand je vivrais seule. J'ai pris mon premier appart assez tardivement, à 28 ans. Et je me suis sentie mal...le premier soir. Après, ça a été le contraire. Et encore, je ne me sentais pas "bien" dans mon premier appart, acheté sur un coup de tête avec des moyens financiers limités (j'aurais pu louer, me direz-vous, mais locataire = propriétaire = lien social = au secours). Là, dans le nouvel appart, je me sens vraiment bien et je n'ai même plus envie de faire l'effort d'aller vers mes parents (Salicorne a écrit : D'un autre côté, il y a peut-être un paradoxe, car je n'aimerais pas vivre totalement en solitaire... Même si j'ai besoin de solitude, trop de solitude a tendance à avoir un mauvais effet sur mon humeur dans le long terme. J'ai besoin d'une présence pour m'aider à avoir le goût de vivre... Cela porte-il un nom ? Peut-être qu'une amitié platonique pourrait me convenir. Malheureusement, je n'ai pas l'impression que ce genre d'expérience intéresse beaucoup de monde sur notre planète...

Mais effectivement je me dis parfois qu'une relation platonique pourrait peut-être me convenir...à condition que chacun reste chez soi.
Je t'envoie le doc, pas de soucis.arius a écrit :@TimeLady je veux bien le doc aussi! j'ai testé les 2w, j'ai perdu 9 puis repris 6...
Sinon, ton pseudo est plus que d'actualité!
Pour ce qui est de l'amour, ça a un coté pratique. Tu as quelqu'un quand il faut, même si faut également savoir se rendre disponible...
Vu que je ne supporte pas le bruit des gens qui mangent (étrangement, que quand je connais la personne, ou que c'est vraiment sale) nous ne mangeons jamais ensemble (sauf au resto). Chacun dans sa pièce.
Pour dormir, c'est parfois un peu compliqué, mais ça le fait.
Effectivement mon pseudo est d'actualité, même si je l'ignorais encore quand je l'ai pris.

Pour le reste, mon problème serait justement "savoir se rendre disponible". Moi, y'a des jours où même dire bonjour me gonfle, alors j'ai du mal à imaginer ce que ça donnerait en couple.

Et pour dormir, moi c'est clair et définitif : mon lit n'appartient qu'à moi (et à mon chien). Na !

C'est un peu ma problématique actuelle... Ca me rassure presque de lire que je ne suis pas la seule à envisager la chose sous cet angle "pratique". Sauf que moi, la relation, je ne l'ai pas encore, et que justement quand par hasard j'échange avec un homme sur un site, dans un coin de ma tête je me dis que ma principale motivation ("trouver quelqu'un pour m'aider en cas de coup dur") n'est vraiment pas brillante ! Du coup ça me dégoûte et ça m'incite à arrêter net l'échange.MrsJack a écrit : Je n'ai plus de sentiment amoureux pour mon compagnon mais je ne me vois pas vivre seule. Qui pourra m'aider le jour où je suis dans la merde ? Je n'ai ni frère, ni soeur et les amis ça va et ça vient. Il y a eu des périodes dans ma vie où je n'avais presque pas d'amis, ça peut revenir, l'âge et le travail me rendent de plus en plus sédentaire (malgré le fait que je vive avec quelqu'un).
Le plus comique étant qu'au fond, comme je le disais, je me suffis à moi-même la plupart du temps. Donc bon...d'où vient cette angoisse d'un éventuel manque à venir ? Mystère ! Je suis le genre de fille à aimer tout contrôler et tout gérer elle-même... et les seuls services que je demande à mes parents, je pourrais les demander à un bus ou à un taxi vu que ça ne concerne que les déplacements !
Mais je me projette toujours dans le "après" et je ne sais vraiment pas comment je vais réagir le jour où je vais découvrir que je suis vraiment toute (pas de frères et soeurs non plus, jamais eu d'amis, aucune relation avec la famille éloignée)...
Ce qui est idiot, parce que bon, même si je me trouvais un "chéri" maintenant, qui me dit qu'il sera toujours là dans dix ou vingt ans, hum ??