le pull orange a écrit :L'idéal pour moi a toujours été 'en couple pourquoi pas, mais chacun chez soi', malheureusement pour les gens cette idée paraît souvent incongrue.
Avoir une personne avec qui passer de bons moments de temps à autre sans devoir rendre de comptes sur nos emplois du temps respectif...
Un sex friend?

Pourquoi pas...je n"ai jamais pratiqué.
Ou si l'on aime pas le contact physique...tout simplement une personne avec qui parler de tout sans contrainte.

Figure-toi que pour le sexfriend j'ai failli me laisser tenter il y a peu, en échangeant avec un homme qui ne pouvait techniquement pas avoir d'enfants (sur un forum consacré aux gens qui n'en veulent pas) et qui se trouvait habiter ma région. Je me suis dit que ça pourrait au moins m'enlever la peur de tomber enceinte. Et puis j'ai abandonné l'idée parce que bon, comme première expérience, ce n'était pas un mobile hyper glorieux.
freeshost a écrit :Si tu as au moins une personne en cohabitation avec toi, elle peut t'aider quand tu es malade. [Par contre, il se peut que tu doives aider l'autre personne quand celle-ci est malade.]
La cohabitation peut réduire la charge de travail ménager moyenne (car répartie sur plusieurs personnes). [Par contre, ça augmente les interactions sociales, les interruptions imprévues dans tes activités, à moins de mettre une pancarte "Occupé" sur la porte de ta chambre.

]
La cohabitation permet de réduire le loyer par locataire.
La cohabitation permet d'avoir un brin (ou beaucoup) d'interactions sociales (mais ça peut être fatigant).
La cohabitation implique un brin de coordination dans les horaires (manger ensemble), à moins que vous ne décidiez d'avoir des horaires complètement indépendants les uns des autres.
Si l'autre personne a des difficultés de sommeil ou va souvent aux toilettes la nuit, ça peut être dérangeant.
Ça peut aussi être dérangeant si l'autre personne invite des personnes à tire-larigot et sans prévenir.
En voyage, voyager seul permet d'être libre, de ne pas devoir s'adapter à l'autre, de pouvoir visiter ce qu'on veut sans se soucier de l'intérêt que l'autre y porte (plusieurs personnes aiment voyager, mais ne visitent pas forcément les mêmes choses ; certaines sont très planificatrices tandis que d'autres sont plutôt improvisatrices).
Seul petit inconvénient quand tu es seul : tu n'as aucune personne de confiance à qui confier tes bagages quand tu dois aller aux toilettes. Donc tu dois prendre tes bagages aux toilettes. Vaut mieux donc ne pas être trop chargé.

Je ne voyage pas, je n'aime pas ça.

Faire 2 heures de route est déjà une aventure pour moi, donc davantage...je crois que je ne survivrais pas !
La cohabitation...ce serait une piste, sauf que...non, j'aime trop mon intimité et j'ai besoin d'énormément d'espace. Je viens de revendre un 63 m² pour racheter un 95 m² que je partage avec mon chien, mon ficus et mes orchidées.
Et comme tu le dis, la cohabitation sous-entend l'entraide (je suis malade, on s'occupe de moi, l'autre est malade, je m'occupe de lui) ce qui n'est pas trop dans mes cordes vu que les gens malades ont tendance à m'agacer (parce que moi je suis du genre à me mettre en boule dans un coin en attendant que ça passe, et à aboyer sur les gens qui veulent prendre soin de moi... ma pauvre maman pourrait en témoigner...)
Je me suis toujours dit que si jamais je rencontrais quelqu'un, il me faudrait beaaaaaucoup de temps pour accepter l'idée de vivre avec lui.
Flower a écrit :Ou chercher un autiste?
Blague à part, je pense que vivre en couple est un choix que chacun doit faire et vivre à sa manière. Donc si ça ne t'intéresse pas, rien ne t'y oblige. De toute façon, l'amour ne se force pas, on ne tombe pas amoureux parce qu'on l'a décidé...
Juste pour le partage d'expérience, au-delà de l'aspect "physique" d'une relation amoureuse, ce que m'apporte le fait d'être en couple, c'est d'avoir quelqu'un qui peut me soutenir, avec qui je peux partager les petits trucs du quotidien dont on ne parlerait pas à une personne moins proche, avec qui en fait il y a un contact un peu continu et donc plus naturel. (Je peux écrire à mon copain pour dire que j'ai vu un arc-en-ciel ou que mon conseiller bancaire m'a énervée, c'est plus difficile avec d'autres personnes.) Du coup ça m'évite de me sentir seule et je n'ai pas besoin de faire des efforts pour d'autres contacts. (Prendre des nouvelles, proposer des sorties, etc.) Bon, le hic, c'est s'il y a rupture, parce que généralement je me retrouve sans rien du coup.
J'avoue que je suis imperméable au concept de "tomber amoureux(se)"... sûrement parce que je n'ai jamais ressenti le moindre coup de coeur pour quelqu'un. Mon plus long dialogue avec un homme a été de huit mois, mais je n'ai pas voulu le rencontrer, et forcément il s'est lassé, surtout que je me suis empêtrée dans mes explications (il savait pour la suspicion d'Asperger). Je crois qu'il a cru que je me moquais de lui, ce qui avec le recul se comprend plutôt bien.
Pour l'instant, j'ai ce type de relation dont tu parles avec mon père, d'où mon interrogation sur l'avenir. Parce que forcément, à un moment je me retrouverai "sans rien du tout", comme tu dis, et de façon définitive...
MrsJack a écrit :D'abord, je rejoins freeshost et Flower pour dire que si tu ne ressens pas le besoin de t'entourer il ne faut pas te forcer.
Ce n'est pas bon.
Par contre, ça me désespère un peu de voir des discours très négatifs sur le couple et les idées reçues.
De la même façon que les NT ont plein de préjugés et une méconnaissance sur l'autisme, les NT ou les NAT qui n'ont jamais eu de relation amoureuse ont de drôles d'images sur ce qu'est la vie de couple.
Il y a toutes sortes de couples et toutes sortes de caractères.
Certains couples ne veulent pas d'enfants.
Certaines personnes n'aiment pas sortir.
Vivre avec quelqu'un (pour le peu que tu ne vives pas dans une cage à lapin) n'implique pas de marcher sur l'autre constamment, tu peux garder une certaine intimité, ton jardin secret si tu veux.
Adapter sa routine... Oui tu seras obligé mais du coup tu installeras une autre routine si tu ne choisis pas un partenaire qui veut absolument du spontané et de la surprise (je ne pense pas que ce soit bon pour un aspie une personne comme ça).
Quant aux contacts physiques, de ce que j'en ai vu, chez les NT et les NAT on est plus ou moins câlins selon les caractères. Si tu n'es pas porté sur les câlins ou les bisous et que le sexe ne t'intéresse pas, je pense que c'est faisable de trouver quelqu'un pareil mais qui a quand même besoin de compagnie.
Ca me fait penser aux personnes âgées, veuves, qui n'ont plus de vie sexuelle et qui ont leurs meubles et leurs maisons, mais qui cherchent une compagnie. C'est presque de l'amour courtois à ce stade là.
C'est pas courant mais ça se trouve.
Après il ne faut pas se voiler la face : être en couple c'est faire des efforts pour l'autre, même s'il y a un seuil à ne pas dépasser. Et il faut une réciprocité dans les efforts. Si la balance est déséquilibrée, ça ne va pas.
Je dois dire que je n'ai jamais rêvé de fonder une famille (je ne veux pas d'enfants, c'est quelque chose que j'ai toujours su) et que ça a joue peut-être. Ou pas. En fait je n'en sais rien.

J'ai une peur panique de la grossesse, et en même temps je suis opposée à l'idée de prendre une contraception (qui m'est de toute façon déconseillée). Vous voyez le paradoxe, hein ?

Rien à voir.
Une vieille amie NT n'a jamais voulu d'enfant par contre elle cherche désespérément l'amour.
Après je dois dire que son égoïsme ne joue pas en sa faveur... Pour elle "Les hommes sont tous des cons." (ouais mais non en fait.

)
Je n'ai pas du tout d'idées reçues sur le couple, simplement j'ai du mal à m'imaginer à deux, j'ai l'impression que je rendrais l'autre malheureux car je ne suis pas le genre de fille qui fait naturellement des efforts pour faire plaisir, surtout quand les efforts impliquent une dimension sociale. J'ai un gros côté égoïste qui finit toujours par ressortir même quand j'essaie de le dompter.
Ome Etzli a écrit :Bonjour TimeLady.
Il faut que tu saches que les gens qui ne recherchent pas une vie de couple sont beaucoup plus nombreux qu'on le croit, y compris chez les personnes neurotypiques. C'est juste qu'ils n'en parlent pas, parce que c'est comme toute différence avec le modèle dominant, ça provoque souvent des questions gênantes, des jugements, etc. L'important, c'est que tu ne penses pas que ton cas est anormal ou symptomatique d'un trouble particulier.
Je suis exactement comme toi sur un point : je ne m'imagine pas en couple avec quelqu'un qui ne comprendrait pas mon besoin de solitude et de balises, ni ma "distance" tactile. Des personnes compréhensives, capables de garder leurs distances et de ne pas imposer à leur partenaire un quota de galipettes, ça existe. Mais personnellement, j'ai un sérieux doute sur l'idée de faire une rencontre réellement forte par le biais d'un site. Il y a sûrement des personnes très bien et sincères sur ce genre de site, le problème n'est pas là. Mais je crois que construire une relation stable, capable de survivre à toutes nos difficultés spécifiques, cela ne peut pas naître d'une volonté "calculée" de rencontrer quelqu'un. Je comprends ton envie, mais j'ai peur qu'en essayant trop d'avoir une expérience "pour essayer", tu ne mettes pas toutes les chances de ton côté. Je ne sais pas si je suis très clair...
IRL j'ai zéro possibilités de rencontrer du monde, d'où les sites.

On m'a déjà draguée au travail, j'ai eu une réaction de rejet immédiate (car dans mon esprit : le travail c'est pour travailler, pas pour socialiser, et encore moins pour trouver l'amour) et je ne sors jamais. J'ai tenté une incursion sur OVS, rien ne me parle et il y a clairement trop de monde dans les sorties. Les associations ? Ca ne m'inspire pas. Le sport ? Je me contente de marcher et de faire du vélo d'appartement, en solitaire donc.
D'un autre côté, je supporte de moins en moins d'être inscrite sur les sites... J'y reste deux jours maximum et je disparais... Et je bloque à l'idée d'une rencontre réelle, tout en cherchant quelqu'un dans ma zone géographique (re-paradoxe). Je me projette trop dans le "et après ?" : et si on me propose la rencontre ? et si la personne est disposée à venir jusqu'à moi ? et s'il me propose un échange téléphonique ?
En soit j'aime bien l'idée de rencontrer éventuellement quelqu'un qui me correspondrait, j'ai d'ailleurs quelques petits regrets pour deux hommes avec qui j'avais des dialogues intelligents mais que j'ai refusé de rencontrer (un était de ma région, l'autre -celui qui a quand même patienté 8 mois- était prêt à faire la route pour venir me voir) mais en même temps je ne vois que des obstacles dans ma façon d'être, dans mes limites, dans mes convictions, etc.
Et puis je suis aussi perturbée par le fait qu'entre mes premières tentatives et maintenant j'ai changé complètement de physique. J'ai perdu 23 kilos et du coup j'ai beaucoup plus de succès maintenant qu'au début. Je reconnais que ça me laisse perplexe et que quelque part ça me rajoute un blocage.